Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 Devils can fly. ¤ One-shot

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Hazel Stevenson

one choice can transform you
Hazel Stevenson

❖ Date de naissance : 12/07/1989
❖ Barge depuis : 08/07/2015
❖ Messages : 356
❖ Avatar : Emilie de Ravin
❖ Crédits : Lolita & Wise
❖ Multicomptes : Calypso Reed & Scarlett Trueblood & Alice M. Lavaud
❖ image : Devils can fly. ¤ One-shot Tumblr_inline_obm1wfjKTf1rifr4k_500
❖ Âge personnage : Vingt-huit ans
❖ Profession : Serveuse nocturne dans un night club de la Dead End. Le Wrigley se retrouve sans chef, sans toi, l'infimière dévouée.
❖ Faction : Lie de l'humanité, premier choix de ton existence : plutôt qu'une vie de surveillance, tu as choisi les Sans-Factions. Née Altruiste, déchue de ton statut de Dirigeante.
❖ Forces & Faiblesses : Tu es la force du choix & la faiblesse de leur avoir fait défaut.
❖ Philosophie : Quem patronum rogaturus, cum vix justus sit securus ? Dies iræ
❖ Playlist : Devils dont fly (Natalia Kills) ¤ Knockin' on heaven's door (Raign) ¤ Eyes on fire (Blue Fondation)



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MessageSujet: Devils can fly. ¤ One-shot Devils can fly. ¤ One-shot EmptyVen 30 Déc - 0:32

Devils can fly.
One shot

No more fairytale. (suite de somewhere a clock is thicking) ✻✻✻ Tic tac tic tac tic tac. Battements de coeur de la même régularité que l'horloge. Son immuable qui se déverse dans la petite cuisine, refusant de réfréner sa course. Le temps ne s'achète pas : il s'égraine et coule de son lit imperturbable, indifférent à la vanité des simples mortels. Tandis que vous tendez une main désespérée vers la vie qui passe jusqu'au trépas, les aiguilles tournent et se détournent de votre inéluctable. Tic tac tic tac tic tac. Souffle embuant l'espace réduit, calme, si calme ...

" LÂCHEZ-MOI ! J'VOUS INTERDIS ! ENFOIRÉS ! RACLURES ! FILS DE ... " Un ricanement. " Les poivrots sont toujours les plus bruyants. " Tu te tournes vers la jeune femme, ces lèvres pulpeuses encadrées d'un carré de cheveux bruns. Une cigarette va et vient à cette bouche déformée par l'esquisse d'un sourire pernicieux. " Du respect, Calypso. " Nouveau ricanement, soufflé par les narines en même temps qu'un filet de fumée nocif. " Comme tu voudras, mon cœur. " Et ton regard se reporte vers l'encadrement de la porte, cette ouverture te donnant pleine vue sur le salon et surtout, sur l'escalier menant à l'étage. Tu entends les bruits de lutte, lesquels s'amplifient à mesure que les secondes déroulent leur langueur entêtante. Il est difficile à maîtriser. Cela ne t'étonne pas. Bien droite sur ta chaise, tu attends.

Enfin, les raclements et autres rumeurs assourdissantes cessent. Des bruits de pas descendant les marches, des silhouettes qui apparaissent. Deux enserrent les bras d'un corps amorphe, un troisième les suit, l'oeil torve et méfiant, un fauteuil roulant entre ses énormes paluches. Une fois en bas, il le repose au sol et son occupant retrouve son socle de plastique et de métal. Ils ne l'ont pas endormi, simplement rendu bras ballants, la bave écumant à ses lippes, le rouge à ses joues couperosées. " Il est prêt, Mademoiselle Stevenson. Nous l'emmenons. " gronde plus que ne dit l'un des infirmiers. Cette fois, tu te lèves. " Laissez-nous un instant, s'il vous plaît. " Sans un mot, les trois Pat' s'exécutent. Tu peux sentir les prunelles incandescentes de la brune dans ton dos, picotant ta nuque. Elle, elle peut écouter. Cela n'a aucune importance. Tu t'approches de l’ersatz de cadavre avant de t'accroupir près de lui, tes doigts enserrant les siens. Immobiles. " Pou ... Pou'quoi ... Haz ... Hazel ... Pou'quoi ? Mon an ... Mon ange ... " Ta main libre vient caresser sa joue, un regard doux répondant à ses suppliques. " Chut, papa. Chut ... Tout ira bien. Tu seras bien, là-bas, tu verras. L'aile psychiatrique t'apportera tout ce dont tu as besoin. Le calme, la sérénité, la sobriété ... " Tu t'interromps. De maternelles, tes iris se font dures. Implacables. " ... La camisole chimique, la chambre capitonnée, tes fluides s'échappant sans que personne ne vienne les nettoyer, tes cris qui se perdront dans un vide immense et sans réponse. " Ses joues sont mouillées de larmes alors que les tiennes demeurent éternellement creusées. Ce sourire. Toujours ce sourire. " Pou' ... Pou'quoi ? Haz ... " Il cesse. Gémit. Ta main écrase la sienne. Un os craque. Il ne peut même pas hurler. " Où est son corps ? Qu'as-tu fais de maman ? " Oeillades éperdues, fouillant les alentours. Il n'est pas encore à l'asile qu'on ne vient déjà plus à son secours. " Je ... Comp'ends ... Pas ... " Crack. Plainte. Il pleure et pleure et pleure. Sous ta plus grande indifférence. " Un glas de cloche ressemble à un râle d'homme. Annonce d'agonie. " cites-tu à son oreille, reprenant l'écrivain d'un autre temps, son préféré. Et crack. Tu te redresses et les hommes en blanc viennent le récupérer. Pour de bon.

Silence qui retombe. Jusqu'à ce que le son des haut-talons ne le crèvent, volutes grisâtres dans son sillage. Son parfum musqué, animal, emplie tes narines. " Je compte sur toi. " Menace ou supplique ? Qu'importe. Tu n'as pas le choix. Droite et fière, retenant ton coeur qui sombre, la main se portant instinctivement à ton ventre encore plat. " T'es sûre de pas vouloir le voir avant de ... Tu sais. " Tu lui renvoies un regard surpris. " Des remords ? " Un haussement d'épaules accompagne sa réponse : " Simple interrogation. " Une paire des clefs passe d'une main à l'autre. " Prend soin de cette maison en mon absence. Prend soin de lui. Et cherche. " Vos prunelles se croisent. Un accord se doit d'être réciproque. " Toi aussi. "

Et elle aussi est partie, mégot coincé entre l'index et le majeur, féline apparition.
Tu inspires.
Le glas de la liberté hélas sonne pour celui qui jamais ne se passionne ou ne s'abandonne.
Que Dieu te pardonne ta défection.


✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
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