Phoebe

« With 'My Saving Grace'... in that song, I want people to understand that we still have that one person, or that spirit, whatever, and I want people to think about who that person is for them. [...] You just got to sing because... the lyrics say it all. » Kristin Chenoweth

I've been a witness to a raging fire that's taken my soul to the wire. Then burned and then pushed right to the wall... now I've come to believe you can't lose them all...
Ma voix brisa le silence des rues de la Faction des Fraternels. J'avais tellement détesté cet endroit autrement, non pas à cause de l'atmosphère mais de ses habitants. Je n'aurais jamais cru que ces rues pourraient un jour être uassi importantes pour mloi, représenter autant. C'était dans ce bar que je l'avais rencontré pour la première fois. Cette boule d'énergie sur pattes, ce petit être étrange, si imprévisible, qui vivait dans un monde créé par lui seul. Mon Super Sonic. Le seul être sur Terre ayant été capable d'apporter un rayon de soleil dans le coeur de chaque personne croisant son chemin. La seul âme suffisament pure pour savoir au premier regard qui valait la peine. Tu as dû avoir une erreur de radar avec moi, Exekiel. Je ne méritais pas ton amour, ta gentillesse, ton attention. Je ne méritais pas tes sourires ni tes inquiétudes. Je n'ai jamais été autre chose qu'ignoble envers toi, parce que je voulais me protéger. La belle affaire.
Your love is my saving grace. My one salvation in this crazy place... Heaven's in your arms where I know I'm safe. And your love is my saving grace...
J'aimais... j'aime Exekiel. Sincèrement, profondément. Cela m'a prit du temps, mais j'ai fini par lui faire confiance. Davantage que je ne le montrais. Peut-être le savait-il. Personne n'aurait été capable de dire comment fonctionnait son esprit. Il était composé de rouages qu'Exekiel seul connaissait et maîtrisait. A y repenser, je me demande parfois s'il n'avait pas une clairvoyance qu'il cachait derrière sa folie. C'est la raison pour laquelle j'avais été à ce point méfiante envers lui. Une partie de moi craignait qu'Exekiel ne soit une espèce de mastermind déguisé, jouant la folie de l'innocence et la naïveté. Il ne m'était jamais venu à l'esprit que peut-être était-il les deux, sans même le savoir lui même.
Always was leaving or just passing through, searching for one thing that's true. Oh, those days are over, from now on it's you, and your love's the one thing I can't stand to lose...
Je m'arrêtais à la porte de mon ancienne maison. Je le revois encore, me suivant jusque chez moi, acceptant une invitation que je n'avais jamais lancé. Il était venu avec sa guitare, prêt à devenir un véritable showman, à jouer et à chanter pour une foule en délire que ni lui ni moi n'aurions jamais eus face à nous. Je me revois encore lui apprendre les notes au moyen d'une chanson tirée de The Sound of Music. Do, a deer, a female deer ; ray, a drop of golden sun. Me, a name, I call myself ; far, a long, long way to run... Un peu plus de larmes amères. Un peu plus de regrets et de nostalgie. On dit que les souvenirs sont joyeux. On ne se souvient jamais que des bons moments, et on sourit au souvenir de la personne. Cela n'a jamais été mon cas. Les souvenirs ne sont qu'un poignard que l'on s'enfonce nous-même, remémoration d'un temps passé qu'on ne pourra jamais plus revivre. C'est pour cela qu'on se souvient. Parce qu'il est trop tard. On se souvient pour comprendre ce que l'on ne comprenait pas à l'époque. On se souvient pour comprendre que l'on était heureux, que l'on aimait, que l'on avait une raison de sourire. On se souvient pour se faire du mal, un mal nécessaire compte tenu de nos erreurs. On se souvient pour désirer ardemment la chose la plus impossible en ce bas monde : retourner en arrière. Les souvenirs, ce sont des et si, des si j'avais su. C'est ce que l'on emploi pour se justifier. Mais c'est trop tard. C'est toujours trop tard.
Your love is my saving grace. My one salvation in this crazy place... Heaven's in your arms where I know I'm safe. And your love is my saving grace...
Je veux être capable de me pardonner. Je pense savoir que c'est ce qu'il aurait voulu. Il aurait trouvé les mots. Il aurait pleuré en me voyant pleurer, parce qu'il ne voulait pas cela. Il se serait peut-être même blâmer d'être à l'origine de mes larmes alors que ce n'était en rien sa faute. Mais j'en suis incapable. Si j'avais mieux réagit à leur stupide test, peut-être serais-je restée chez les Fraternels. Peut-être l'aurais-je sauvé. Si je lui avais davantage rendu visite, si j'avais su mieux gérer mon temps, au lieu de n'être capable de me concentrer que sur Salem et sur rien d'autre, si j'avais... juste été là. Si je lui avais donné une raison de se battre. Si je ne l'avais pas abandonné.

Your love is my Saving Grace.

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