Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 I Found || Solo

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Arizona J. O'Malley

one choice can transform you
Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
❖ Barge depuis : 07/09/2015
❖ Messages : 822
❖ Avatar : Jennifer Lawrence
❖ Crédits : Avat : Elegiah || Sign & Profil (Gifs & CSS) : Elegiah
❖ Multicomptes : Samuel A. Díaz
❖ image : I Found || Solo 310753Revolution
❖ Âge personnage : 26 Ans
❖ Profession : Bras droit des Érudits || Technicienne Informatique
❖ Faction : Erudite (divergente)
❖ Philosophie : Find what you love and let it kill you
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MessageSujet: I Found || Solo I Found || Solo EmptyLun 8 Aoû - 16:47


I'll use you as focal point so I don’t lose sight of what I want
❝But I miss you more than I thought I would || | RP ONE SHOT❞





- Bradycardie !

Le noir. Le vide. La douleur. La peur. Le noir. Les cris. La douleur. Le noir. Le froid. Les pleurs. Le corps, lourd, si lourd qu'il ne me répond plus. Les paupières fermées, incapable de s'ouvrir. Aucune lumière pour me rassurer. Le noir, juste le noir pour me border. Lointain écho qui vient s'abattre en mes oreilles tel un long râle issu de cet autre monde à la morsure irréel. Je perçois les sons, tels de sourds bruissements qui rendent mon cœur encore plus lourd, aussi lourd que mon corps raide et froid alors que mon esprit, bloqué en l'entre deux mondes, chavire jusqu'à atteindre ce point de non retour. Je scrute l'horizon mais ne vois rien, seulement ce noir qui m'engloutit à mesure que mes pas s'enfoncent toujours un peu plus loin en cet ailleurs sibyllin. Est-ce donc ça la fin? Ce grand rien en lequel nos âmes se brisent puis s'éteignent au lustre de l'antre saturnien?

"Arizona ?"

Ce murmure, lointain qui résonne au travers de la sinueuse cavité, ce timbre à la fois si familier et en cet instant cruellement étranger. Je connais ta voix mais ne te reconnais pas.

"O'Malley, tu m'entends ?"

Je sais qui tu es mais ne te vois pas.  

- Caly ? Caly c'est bien toi?

Je me retourne, cherche ta silhouette au souvenir de ta voix qui meurt en cet ailleurs qui de l'intérieur me glace comme il me broie. Je ne comprends pas. Je regarde de nouveau droit devant moi et avance lentement pas à pas. Le noir. Le froid. La peur. Avide et cupide qui rythme les battements lents et souffrant de mon cœur. Et soudain je te vois, toi, l'éclat de lumière en mes ténèbres austères. Roi glorieux qui d'un grondement de voix ravive le feu et redeviens le flambeau de ma foi. Interdite, je reste muette un instant avant de lever une main face à moi, brassant de mes doigts le néant en lequel depuis bien trop longtemps tu te noies :

- Salem, qu'est-ce… qu'est-ce que tu fais là?

- C'est plutôt à moi de te demander ça.

- Je comprends pas, je … J'étais à la Willis et …

- Ari arrête. L'important n'est pas comment tu es arrivés là, mais pourquoi tu y es encore.

- Hun? Mais de quoi tu parles?

- Tu le sais, arrête. Arrête de mentir et de courir droit vers cette fin qu'on peut tous les deux pressentir.

- De quoi tu parles? Je comprends rien… C'est du grand n'importe quoi tout ça.

- Tu as peur.

- Quoi? Non.  Pourquoi? Pourquoi tu me demandes ça? Arrête, je..

- Je ne te demande rien Ari, je te montre ce que tu refuses de voir. Tu as peur. Tu as peur de vivre, tu as peur de chérir, tu as peur de mourir. Tu as peur parce que tu as vu tous ceux que tu aimes lentement mourir alors qu'ils étaient censés vivre. Tu as peur de vivre parce que tu penses que c'est toi qui les fait dépérir. Tu as peur de la vie et de son grand défi parce que la mort t'a happé bien malgré toi dans le sillon de sa frénésie. Et tu as peur de la mort parce qu'elle te pousse à arracher la vie des poitrines de ces êtres que tu as fait plonger dans l'oubli pour préserver ces autres que secrètement tu chéris. Tu as tout simplement peur Ari. Et c'est normal d'avoir peur avec le monde dans lequel on vit. Seulement, tu ne peux pas rester ici. Tu ne veux pas rester ici, tu le sais et c'est pour ça qu'une partie de toi lutte toujours pour revenir. Tu aimes la vie, tu es la vie alors, tu comprends, tu comprends pourquoi tu ne peux pas finir ici? T'as pas le droit Ari, je te l'interdis.

- Salem… Je… Je peux pas te laisser ici. Je veux pas. Je veux pas être obligée de t'abandonner une seconde fois. Si tu savais comme je regrette. Si tu savais comme je regrette de lui avoir obéi. Je fais tout pour toi, tu ne t'en rends peut-être pas compte mais, chaque décision que je prends, je la prends en fonction de toi. Je crois que j'ai fait une erreur Salem, tu comprends, je me suis trompée. Je pensais pouvoir tout contrôler mais, lui, il avait déjà tout calculé et je me retrouve piégée sans même pouvoir véritablement te protéger. Je suis désolée, si tu savais comme je suis désolée. Il avait raison. Chester... J'ai échoué…

Je ferme les yeux un instant, m'imprégnant de nos paroles échangées quand je sens tes mains doucement se mouler à mes épaules afin de me faire lentement pivoter puis, glisser jusqu'à mes omoplates avant d'un coup à la fois sec et doux me repousser vers l'avant :

- Avance Ari.

Je tourne légèrement la tête sur ma gauche afin de te regarder seulement, ta voix tonne à nouveau et me pousse à fixer droit devant ce vide qui nous tourmente comme il nous afflige :

- Non, avance, sans jamais te retourner. Oublie comme il a pu nous briser. Dépose les armes et retourne à la vie qui ne fait que te réclamer. Et souviens toi que, quoi qu'il puisse nous arriver, on finira toujours par se retrouver.

Le noir. Le froid. La peur. Mes pas qui se calquent sur les pulsations de mon cœur que je sens battre un peu plus fort à chaque fois que mon pied vient épouser le vide de cette dimension décharnée. Le noir. Le vide. Les pleurs. Ceux de nos âmes qui demeurent figées devant l'aiguille de la grande horloge qui lentement d'un cran sur la droite s'abaisse, laissant résonner en l'obscure cavité l'écho de ce tic tac irraisonné qui ne fait que davantage rythmer nos vies si parfaitement désaccordées. Le noir. Les cris. La douleur. Celle de nos cœurs pulvérisés en l'immensité avec les vestiges de cette promesse qui demeurera à jamais gravée. Le noir. Le vide. La peur. Les cris. Les pleurs. Le froid. La douleur. La lumière. La vie. L'horreur. La douleur. Mon corps lourd, froid et en partie anesthésié qui revient lentement de son indolence au travers de la chair déchirée que je sens progressivement se raviver en cette douleur lancinante à mesure que les médecins ne font que la raccommoder. Les cris des patients abrités en les chambres avoisinantes, du personnel qui vomit des ordres de part et d'autre des pièces communicantes. Le bip bip stridents des appareils qui viennent perforer mes tympans de leur concert délirant. Le vide qui précède la prise de conscience, les souvenirs qui se bousculent un à un en mon crane, tel un film muet qui défile à l'infini devant mes yeux grands ouverts, rivés sur le plafond blanc, tandis qu'une voix tente de m'interpeller et que le seul visage que je puisse contempler et observer en cet infini aseptisé est le tien qui me revient de plein fouet. Dernière image avant le noir, dernière image durant l'horreur et le désespoir. La peur de te perdre à tout jamais mon doux amer, là où mon âme subitement chavire et que je me revois m'écrouler face contre terre. Dernière image avant le noir, dernière image avant la peur et mon sinistre mouroir. Je me souviens pendant que l'on me transportait jusqu'à une salle d'opération t'avoir aperçu au détour d'un couloir. Ton regard vagabondant dans le vide tel les prémices à ce fameux noir aux allures de pernicieux supplices, recherchait au loin une lueur, un espoir afin que des méandres ta foi enfin ressurgisse. Dernière image avant le noir, dernière image avant en plein cœur des ténèbres le revoir.

- …Salem

- Elle revient à elle. Mademoiselle O'Malley vous nous entendez? On vous a tiré dessus lors de l'attentat qui a ciblé le centre-ville. L'une des balles a perforé votre abdomen tandis que la seconde est passée tout proche de l'artère sous-clavière droite. Vous avez perdu beaucoup de sang, on a dû vous mettre sous transfusion durant votre extraction de la zone de conflit. Mademoiselle O'Malley?

Je prends quelques instants pour assimiler toute cette diarrhée verbale qui jaillit en continue de la bouche du chirurgien avant d'articuler péniblement.

- … J'ai compris…

- Vous devez vous reposer, votre état est stable cependant vous devrez porter durant quelques temps une attelle. Vous avez eu de la chance.

- Et les autres? Kyle Everdeen, Bellamy Graham, Hazel Stevenson, Calypso Reed, Charlize Flores.

La nouvelle tombe et voilà encore un nom à ajouter à la liste de ceux que je n'ai pas pu préserver et qui ont fini par irrémédiablement chuter. Je me redresse alors, lentement, péniblement, le personnel médical tente de m'inciter à me rallonger mais je les en empêche :

- Laissez-moi, je vais bien, je n'ai pas le temps de me reposer.

À ces mots j'arrache la tubulure de mon bras et m'extirpe du lit en titubant un instant, attrape une chemise blanche qui traine sur le dossier d'une chaise, sans doute appartenait-elle à un autre patient, peu importe, je m'en moque, tant qu'elle peut se substituer à cette foutue blouse d'hôpital qui fait de moi l'un de ces êtres diminués. Je passe mon bras gauche dans sa manche puis, le droit bien plus difficilement, mon visage se crispe à cause de ce mal qui me ronge tandis que mes pas s'élancent machinalement en ce couloir long, blême et froid. La lumière. La douleur. L'horreur. Les pleurs. Des familles, des amis, des anonymes tous à présent unis et désunis, les larmes qui roulent dévalent, creusent, ces joues marquées du sceau d'un crime que nous le savons tous, demeurera impuni, hurlant à l'unisson l'hymne discordante de la souffrante désolation. Je ne sais pas où je vais, je me contente d'avancer dans l'espoir de te retrouver, laissant mon instinct et le manque de toi en chaque instant me guider. Je délire, crois reconnaître ta voix au travers d'une porte que je pousse à mesure que de ma bouche s'extirpe un énième soupir. Mon cœur, fébrile tambour, bats la cadence de notre ultime symphonie, celle marquant la fin d'une épopée sans merci et le commencement d'une ère nouvelle qu'avec toi, je veux infini.

- Partis.

Je m'engouffre un peu plus au travers de la porte, la laisse telle quelle, avant de poursuivre :

- Ils sont nombreux à… être partis. On les a perdus Charlize. Mais d'autres sont restés.

J'arrive enfin à ton niveau, l'homme que tu étreignais il y a de ça encore quelques secondes se recule, vos deux visages rivés sur moi, interloqués, alors que moi-même je demeure interdite un instant face à tes traits défaits.

- Je suis restée.

De ma main gauche et valide, je viens rechercher du bout des doigts ta main droite afin de t'attirer doucement à moi, caressant de mon pouce le dos de ta main avant de faire glisser cette dernière le long de ton avant bras pour te rapprocher définitivement de moi. Ma main droite venant se mouler à ta taille là où la gauche remonte progressivement afin de venir s'emparer de ta joue. Le fameux Victor sort de la chambre, refermant la porte sur son passage tout en ordonnant à ce que personne ne pénètre à l'intérieur. J'observe un instant ce visage qui m'a tant manqué, plonge mes célestes azurés en la nuée nacré de tes iris mordorés, passe délicatement mes doigts sur ce pansement qui vient épouser ta tempe, avant de caresser de nouveau ta joue, rapprochant ainsi ton visage du mien afin de venir déposer mon front contre le tien :

- Je suis désolée, je suis tellement désolée Charlize. Il y a des jours où je voudrais pouvoir revenir en arrière et tout recommencer, puis j'efface cette pensée inutile, parce que toi et moi, on le sait, il n'y a qu'au travers des pires tempêtes que l'on est en mesure de se retrouver.

J'enfouis alors mon visage dans le creux de ton cou tandis que ma main gauche glisse le long de ton dos jusqu'à ce que de mon bras, je vienne ceinturer ta taille tout en continuant à me confesser :

- Je suis désolée pour tout ce que j'ai pu faire ou te laisser penser.

Je t'étreins ainsi un moment, resserrant ma prise malgré mon corps endolori, avant de nous séparer, puis d'ajouter en te contemplant :

- Mais j'ai failli te perdre Charlize. J'ai failli te perdre. Encore une fois. Alors dis-moi, à quoi bon s'infliger tout ça? Pourquoi est-ce qu'on persiste à se meurtrir là où à deux, on peut décider de guérir et se reconstruire?

Mon corps instinctivement te recherche à nouveau, ma main venant une nouvelle fois chercher ta joue alors que mon front vient délicatement se déposer contre le tien pour la seconde fois. Un soupire franchit le seuil de mes lèvres là où ces dernières finissent par venir effleurer les tiennes :

- Dis-moi Charlize. Dis-moi. Pourquoi est-ce qu'on continu à s'infliger tout ça?

Le calme. La douceur. La paix. La chaleur. La plénitude. La lumière. La vie. Le bonheur. Tous ces petits et infimes éléments que l'on passe une vie à rechercher sans jamais s'y arrêter lorsque nous les avons enfin à notre portée jusqu'à ce que l'horreur ne vienne violemment nous frapper pour nous forcer à contempler tout ce sur quoi l'on persiste à cracher. Tous ces serments bafoués, tout ce temps gâché. Toute cette énergie vainement épuisée, toute cette torture que bien volontiers l'on n'a de cesse de s'infliger. À quoi bon continuer à s'écorcher? Alors bats mon cœur, illustre tambour, oui bats la cadence de notre ultime symphonie, celle marquant la fin d'une épopée sans merci et le commencement d'une ère nouvelle qu'avec elle, je sais infini.





THE END
Rp terminé

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