Avery Jacob Grant

these battle scars

Un certain dix-neuf septembre 2089, je suis arrivé ici-bas, dans ce bled pourri que l’on reconnait comme étant les contrées des Altruistes. Que cela soit calculé en printemps, en bougies, en années, je peux vous certifier que j’ai trente-six balais. Puisqu’on ne choisit pas sa famille, je viens d’une classe sociale pauvre. Issu et déchu de cette trempe, c’est ce qui m’a doucement ouvert les yeux sur le futur qui m’attendait sournoisement et qui m’a tranquillement aspiré à devenir ingénieur chimiste dans l'industrie pharmaceutique que vous connaissez aujourd’hui. Tristement (ou heureusement) pour vous, je suis célibataire et dans la même veine hétérosexuelle. Pardon, vous dites ? Me décrire en quelques mots ? Bon, d'accord : Il est à la tête des érudits depuis maintenant sept ans. Le Conseil a toujours gardé un œil méticuleux et précieux sur lui. Son intelligence est un don quasi sacralisé. C’est un petit génie qui possède un QI de 189. Il a la capacité de lire 25 000 mots par minute, dont il en mémorise la moindre virgule grâce à sa mémoire eidétique . De ce fait, il faut dire que je suis assez asservi avec notre si belle société qui se retrouve morcelée en cinq factions et qui par conséquent nous protège de nous même. Outre tout ça, d’un aspect purement superficiel, trop souvent, vous avez cette fâcheuse manie de me confondre avec James Franco (ou Michael Fassbender ou Daniel Gillies). Mais ne faut-il jamais se fier à la couverture d'un livre ?

Avery est un homme extrêmement intelligent et méthodique. Perfectionniste, frôlant la lisière du control freak, il peut donner l’impression d’être atteint de multiples troubles obsessionnels compulsifs. Il en manifeste d’ailleurs quelques manies ; il évite de marcher sur les lignes du sol, qu’il enjambe exagérément et se borne à « stratégiquement » poser les pieds au centre des carreaux d'un carrelage, de peur que l’un d’eux ne soit mal coulé dans le ciment. Il est obsédé par la propreté et l'ordre. Il se lave régulièrement les mains et déplace et replace les objets constamment, dans le sentiment que ceux-ci sont mal rangés ou mal positionnés. Il compte tout et n’importe quoi… bien qu’il ne soit pas un mathématicien dans l’âme. Doté d’une mémoire eidétique, ce don est sujet à controverse et peut parfois devenir son plus redoutable fardeau. Faculté exceptionnelle qui le rend très exigeant envers lui-même et qui le pousse à se surpasser dans absolument tout et n’importe quoi. Bourreau de travail, il ne quitte jamais son bureau et certains de ses collègues pensent même qu’il s’est installé un lit de camp dans le quartier général des Érudits. Inoffensif, discret, excentrique, d’apparence négligée, il est l’archétype même du savant fou qui manipule à longueur de journée des substances dangereuses. Il n’est pas misanthrope, mais son esprit calme et stoïque pousse à croire le contraire. Il ne prend la parole que si on la lui adresse. Il vous regarde seulement si vous lui demandez de le faire. C’est un homme de routine… dont la routine elle-même est un dilemme perpétuel entre la folie, l’obsession et une lucidité extrême sur ce qui se passe autour de lui. Il assume sa marginalité et s’accommode drôlement bien avec ses tocs burlesques. C’est un bon entendeur qui sait faire rire les autres avec ses manies et mimiques caricaturées. D’un humour auto-dérisoire, il est le premier à se foutre de sa propre gueule. Ce je-m’en-foutisme qui lui donne une curieuse dignité et élégance. Déjà suffisamment en conflit avec lui-même, Avery n’est pas intransigeant et peut, à de très rares occasions, tisser des relations interpersonnelles stables et agréables. Ce qui l’emmène à avoir le syndrome du fidèle saint-bernard. Des amis, il n’en a pas beaucoup, mais ces personnes uniques deviennent des parties intégrantes de sa vie et de ce qu’il est en général. Envers vous, sa loyauté reste inébranlable. 

once upon a time

HISTOIRE ET AUTRES DÉTAILS ▲ (Le passé et l’histoire, c’est libre cours à votre imagination... mais comme tout le monde, je possède néanmoins quelques exigences qui, j’apprécierai beaucoup, restent considérés et respectés ♥)

► Les cicatrices laissées par l’enfance sont parfois permanentes. Déchu d’un milieu défavorisé, Avery avance dans ce monde de misère comme un somnambule. Il apprend à serrer les poings et grincer les dents pour encaisser les épreuves de la vie qui le persécutent inlassablement. Maux de la vie qui joue avec ses nerfs frémissant tel un violon qu’on afflige. Fils unique, Avery est élevé par un père répressif et dépressif. Un père complètement asservi à la dictature du Conseil et soumis aux positions les plus enviées de la faction des Altruistes. Deux assommoirs qui se sont fracassés sur Avery comme des enclumes et dont les échos assourdissants n’ont jamais cessé de rebondir contre les parois osseuses de son crâne… engluant son esprit dans un sommeil profond et bariolant son cœur de fils barbelés qui n’ont jamais cessé de le meurtrir en silence.

► Le visage de sa mère n’est qu’un vague souvenir dans sa mémoire. Il ne connait de cette femme que la nostalgie d’un vide beaucoup trop accaparant et sévissant. Il ne conserve de sa mère que le vague souvenir d’une femme malade et souffrante dans un lit d’hôpital. Vision qui le hante et le tourmente depuis qu’il a huit ans. Il n’a jamais eu le temps de lui dire au revoir. La maladie l’a emportée, cruellement arrachée à lui… Lui qui ne connait de la vie que la maladie, la terreur, l’horreur et le deuil. Deuil que son paternel n’a jamais surmonté et qu’Avery s’est contenté d’enfouir au plus profond de lui.

► Dans son enfance, Avery n’a jamais fait de vague. Il se contente d’obéir et de prendre soin de son paternel qui se laisse mourir de peine. Grandissant avec les convictions d’une communauté qui se livre sur le don de soi, Avery n’a eu d'autre choix que de suivre la parade et de jouer le rôle que tous attendait de lui. Il devient une ombre de plus dans la noirceur de ce monde. Une âme qui erre docilement parmi les autres. Enfant sage, élève modèle, l’adorable petit bonhomme qui fait rougir de bonheur toutes les mamies du quartier, le garçon taciturne que personne ne remarque la présence en classe et le fils docile qui renonce à une sortie entre copains pour aller s’occuper de son père dépressif. Trop tôt, le charme de son innocence s’est brisé. Trop vite, il a grandi.

► L’adolescence éclosant, l’âme qui miroite dans le regard de ce jeune homme est le gouffre d’un esprit amer, dont nul n'a évalué le fond de l’abîme. Il a le cœur et l’esprit d’un vieillard emprisonné dans une enveloppe de chair qui camoufle la flétrissure de son âme usée par les épreuves de la vie. À l’âge de dix-huit ans, peu de temps avant le test d’aptitude et la cérémonie du choix, Avery est forcé de placer son père dans l’aile psychiatrique de l’hôpital central, pour le protéger de lui-même.

► Désormais sans attache, Avery quitte sa faction d’origine pour converger vers celle des Érudits. C’est lors des épreuves de l’Initiation qu’on lui découvre une mémoire eidétique ahurissante. Détail qui le surprend à peine, puisque depuis tout petit, c’est un autodidacte avéré et affermi. Don rarissime qui lui permet de jouer un rôle dans la communauté des Érudits. Il obtient son diplôme après seulement quelques années d’études laborieuses dans le domaine de la science, devient technicien de laboratoire durant un temps. Il gagne et forge son expertise en confectionnant et reformulant divers sérums désormais complètement admissibles dans le quotidien de tous les habitants de Chicago. Petit clin d’œil sur le futur et la destinée qui l’attend. Les printemps trépassent, Avery se lasse, il veut rentrer dans la cour des grands, pour enfin mettre à l’œuvre son projet d’envergure : trouver et créer un remède contre la maladie qui a emporté sa mère…

► C’est en partageant ce rêve illustre avec le Conseil, que ces derniers offrent à Avery l’opportunité de devenir ingénieur dans l’industrie pharmaceutique, mais également être à la tête des Érudits. Ce qu'il accepte, sans jamais se douter qu'il est désormais l'un des boucs émissaires de ce système décousu et chaotique.

MAJ 2017 ► Pour de plus amples information concernant la vision que peut avoir le personnage sur ce qui se trame dans la ville, veuillez consulter le résumé des saisons qui se retrouve juste ICI.

jar of hearts

Arizona J. O'Malley › est la protégée d'Avery. Il est l'un des seuls membres de la communauté avec qui Arizona réussit à tisser des liens. Toujours présent pour elle, pour l’écouter, l’épauler et l’encourager à faire ce qu’elle ne doit pas faire; il est la voix de sa raison déraisonné. Depuis son arrivée inopiné sur le siège du pouvoir, elle admire et respect cet homme. Bien profondément embourbée dans son adulation, elle va constamment vers lui pour s’extirper des ennuis et trouver l’épaule sur laquelle poser sa tête trop lourde. Avery emprunte le visage d'un grand-frère et celui d'un ami. Elle sait que c’est un homme possédé, complètement asservi aux positions les plus enviées de leur faction et qu'il voue une confiance aveugle au Conseil. Il croit à la bonté de ce système répressif... parce qu'il le faut, sans quoi, ils sont tous perdu. C'est ce qu'ils se borne à lui dire inlassablement...

Cet homme l'intrigue et le fascine. La parole est d'argent, mais le silence est d'or. Avec Avery, ce dicton, il prend tout son sens... Avec lui, elle ne porte aucun masque, son emploi d'hacker et son rôle d'agent double semble s'effriter dangereusement. Elle court de grands risques et elle le sait très bien. Pour une raison qui lui échappe, elle sait que Avery la protégera toujours... peu importe ce qui arrive.