Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 if i'm being honest ✤ ARIZONA

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Ruben C. Dashawn

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Ruben C. Dashawn

❖ Date de naissance : 09/04/1990
❖ Barge depuis : 15/01/2017
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❖ Multicomptes : Salem L. O'Malley, Charlize E. Flores, Judas F. Valentyne & Ramsey A. Dallas.
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❖ Âge personnage : Trente années de conneries.
❖ Profession : Bras-droit des Audacieux et Agent de la Paix au Chicago Police Department.
❖ Faction : Audacieux depuis les couches.
❖ Forces & Faiblesses : Un cœur d'artichaut pour une cervelle de piaf.
❖ Philosophie : Bitch... please !
❖ Playlist : AWOLNATION - guilty filthy soul. ROB ZOMBIE - acid trip. DEPECHE MODE - wrong. MILKY CHANCE - cocoon.



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MessageSujet: if i'm being honest ✤ ARIZONA if i'm being honest ✤ ARIZONA EmptySam 15 Avr - 15:26

« You said I should be honest »
And I'm not gonna tell you that I'm over it. 'Cause I think about it every night I'm not sober, and I know I keep these feelings to myself. Like I don't need nobody else. But you're not the only one on my mind. If I'm being honest. You said I should be honest. So I'm being honest. I'm so far away from you. I don't wanna let you down, what am I supposed to do?



SUITE DE : together forever & until we go down.
Loft de Ruben, West Side.
03:35 AM.

Franchement, je sais qu’après le calvaire que nous venons traverser, se servir un verre de bourbon, (et pourquoi pas finir la bouteille ?), ce n’est pas l’idée du siècle, mais je le fais pareil et je crois que je le mérite ! Le regard ailleurs, absent, j’observe le liquide ambré que je déverse par grands flots dans la minuscule chope de ver, mon autre paluche encombrée de mon téléphone portable que je garde plaquée à ma joue et à mon oreille. Mes gestes sont machinaux, maladroits, empotés, fort probablement engourdis à cause du Sérum De Peur que j’ai inhalé et que mon système n’a pas encore évacué, malgré les heures écoulées. J’ai la tête dans le gaz, je me sens groggy, comme pris d’une sale gueule de bois que je n’arrive pas à me défaire, avouant que d’écouter la voix enragée de mon patron qui m’éclate le tympan depuis le combiné, ce n’est peut-être pas le meilleur moyen pour me soigner de cette migraine carabinée qui m’assaille les tempes. Potiche trop sage qui décore trop bien le coin de mon zinc en chêne lustré, je viens lentement déposer ma bouteille d’alcool sur la surface du meuble, pour venir me masser le front de mon pouce et index alors que je ne cesse de grommeler des « hum-hum » impavides pour en vain adoucir le courroux de mon colonel moutarde… qui a décisivement un rebus de moutarde qui lui monte au nez !

- S’était une initiative personnelle, monsieur.

« Une initiative personnelle, Ruben ? Putain, une femme est morte et la vie d’O’Malley est en jeu ! C’est un fiasco ! Un massacre ! T’es qu’un subordonné, Dashawn ! T’avais aucun droit de prendre une telle décision ! »

- Le mandat a été signé dans les règles, par le magistrat de la cour de suprême et le procédé de l’arrestation---

« Procédé ? Quel procédé, Ruben ? Tu te fous de ma gueule ou quoi ?! T’es pas sans savoir que ce genre d’arrestation musclée nécessite toujours un backup et que c’est préférable que ça soit le sergent détective en chef qui s’en charge ! C’est une bavure pour nos hommes et tous les membres de ta faction ! T’avais pas à intervenir seul et t’avais pas à enrôler le bras-droit des érudits dans ce bourbier ! Tu savais que tu attaquais un gros gibier, t’aurais dû agir en conséquence, Ruben ! Nos hommes sont sur le terrain à l’heure où on se cause et c’est pas joli ce qu’ils déblatèrent ! Ça pue pour ta gueule, Ruben ! Ton dossier va être remis entre les mains des affaires internes et je ne pourrais absolument rien faire pour toi ! T’as voulu agir seul et bien je te confirme que pour ce coup tu l’es ! »

Pour retrouver mon blason d’or, pour sauver ma matricule, pour sauver mon petit cul d’angelot, je pourrais lui dire la vérité et lui confesser que c’est Arizona O’Malley qui m’a entraîné dans cette sale histoire, mais je ne le ferais pas. Mon amitié avec la belle au bois dormant qui roupille présentement dans mon lit est ce que je prime et ce que je vais toujours primer. Protéger cette ville de merde, au salut de ma propre crédibilité, c’est ma priorité et mon devoir. Arizona mise la même chose que moi et je ne sacrifierai pas notre clandestine collaboration. Au songe de ma partenaire de crime, je ne peux m’empêcher de lancer un regard par-dessus mon épaule et de mirer intensément ma mezzanine. L’état d’Ari m’inquiète, elle ne s’est pas réveillée depuis la simulation et j’ignore totalement quoi faire. L’emmener à l’hôpital ou attendre ?

« Putain, t’écoutes ou pas quand je te parle, Ruben ? »

Syncope. Je frôle la syncope. Cul-sec, j’avale mon bourbon et mets brusquement fin à cette conversation qui va absolument nulle part. L’emmener à l’hôpital ou attendre ? Cette question qui me revient alors que je monte lourdement l’escalier, que je pénètre dans ma propre chambre et viens poser mon joli cul sur le coin de mon lit, ma paluche d’ours allant saisir doucement la cheville de l’érudite, pour mollement la secouer en lui bredouillant un incertain :

- Ari ?  

Aucune réaction. Bordel, dis-moi que t’es pas morte ! Assure-moi au moins ça ! Pète, rote, chie, fais tout ce que tu veux, mais tu meurs pas, okay ?

- ARIZONA !

Je gueule ton prénom alors que je me suis déplacé sur le lit et que ma face d’ogre est juchée juste au-dessus de ton visage de blanche-neige, mes deux mains placées de chaque côté de toi, sur le moelleux matelas.

Meurs pas… meurs pas… MEURS PAS !
Te gifler d'un revers de main ? Non, jamais j'oserai... quoique...
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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: if i'm being honest ✤ ARIZONA if i'm being honest ✤ ARIZONA EmptyLun 1 Mai - 19:46



I lay my head on the floor
❝My beating heart wanted more || feat Ruben C. Dashawn❞


Et je les entends, au-delà des brumes, au-delà des mers, au-delà de contrées austères, au plein cœur des landes rougeoyantes de colère. Toutes ces voix qui hurlent mon nom et qui un peu plus profondément en la terre paisible m'enterrent. Elle ne brille plus, mon étoile solitaire. Elle agonise, crevant sous un ciel mortifère. La vie, je ne la sens plus, prisonnière de mon propre corps de verre devenu réceptacle du vide et de nos souffles d'enfer. Ma conscience, vague écume errant en l'océan de nos absences, vagabonde et dérive encore et toujours plus loin et cet ailleurs que je reconnais être le mien. Un sentiment étrange m'accable et me pourchasse, celui de la fin, celle qui ronge et lourdement me terrasse. Et en le ventre de la terre mère je m'égare, engloutis toute entière en les sombres cavités, je m'échoue en son eau lustrale, respirant fébrilement son air éthéré. Goutte après goutte, je les vois défiler, les souvenirs de ma vie passée, ceux de celle espérée et les restant que je n'ai pas encore eu le temps de rêver. Et je le sens se tordre le fil de ma vie, tiraillé, mutilé, encore une fois, quelqu'un, quelque chose veut le rompre et garder mes yeux pour l'éternité fermés. Et je ne veux pas, je veux vivre, pour goûter et chérir tous ces êtres que derrière moi trop souvent j'ai abandonné. Mais encore une fois, quelqu'un, quelque chose me pousse face à ce visage que trop souvent je perçois, celui de la mort et ses obscures dessins qu'elle ne réserve que pour moi. Et je le sens se compresser, mon cœur qu'elle martèle à chaque fois et lacère de ses griffes émaciées et pourtant aussi acérées que les lames du plus indestructible des aciers. Je vais mourir Ruben, je le sais. Plus j'avance en cette voie que je hais, plus là voilà qu'elle me souffle à l'oreille cette promesse qui en mon âme nait à mesure que le jour meurt et mes nuits en ses mains renaît. En choisissant de me battre pour la vie de ces autres, inconscients somnolents en les bras du siècle mourant, étrangers qui à l'évocation de mon nom demeurent indolents, c'est la mienne que j'efface progressivement du tableau des vivants. Mais toi qui me suis jusqu'en les ombres, bras droit de mes ténèbres qui déferlent sur les rivages du monde que notre avènement inonde, dis-moi, chanteras-tu avec moi le chant du cygne qui en ma poitrine depuis trop longtemps gronde? Dis-moi, oui, dis-moi, lorsque les années auront passées, que mon nom ne sera plus que goût de cendre et de poussière en les ruines de ce monde dévasté, continueras-tu de porter en ton âme ma lumière oubliée ? Je sens tes doigts effleurer mon front, caresser mes cheveux immergés au cœur de cette eau en laquelle je continue de flotter, mon regard continuant à fixer le puits de lumière qui au travers de cette cavité souterraine ne cesse de filtrer, tandis que tu prends ma main gelée et que mes opales irisées se lèvent sur ton visage qu'avec tendresse et soulagement je me mets à contempler :

- Bras armé façonné pour te protéger, j'ai toujours été à tes côtés et je continuerais à l'être même jusqu'en l'obscure de ton éternité. Seulement Ari, aujourd'hui, c'est toi qui es en train de m'oublier. Tu peux encore te réveiller mais tu es tout simplement en train d'abandonner. Oui, c'est ce que tu fais, tu m'abandonnes. Pourquoi?

- J'y arrive plus Caly. J'y arrive plus.

- Tu es malade Arizona, complètement rongée par ces vieux démons que tu n'as pas pris le temps d'exorciser ni même de véritablement affronter. Tu as plongé en plein cœur de l'horreur et en est revenue marquée, teintée à jamais par le souffre et la douleur qu'elle a en ton âme à jamais gravé, seulement au lieu de véritablement l'accepter, d'en faire la plus implacable de tes alliés, tu as préféré la faire taire et la museler. Contrôlant encore et toujours ce qui peut t'échapper afin de conserver ce masque si lisse et si parfait que tu as pris soin de confectionner. Seulement aujourd'hui, c'est en train de te tuer. Tu es en train de te tuer. C'est ce que tu veux?

- Non.

- Alors vis.

Que tu me susurres au creux de l'oreille, un sourire malicieux ancré aux lèvres, ton souffle chaud venant s'abattre contre mon derme froid que ta bouche effleure, avant que ta main ne vienne s'abattre contre mon thorax alors que tes doigts s'écrasent contre la base de mon cou. Violemment je me sens plonger, engloutis dans mon entièreté par les eaux gelées en lesquelles tu me fais me noyer. Je me débats, agrippe ton avant bras afin d'essayer de me dégager mais rien ne parvient à te faire bouger :

- Vis Arizona, Vis !! Plus rutilante que la nuit et ses astres de minuits. Plus Ardente que le feu qui en ta poitrine encore et toujours rugit. Plus vénéneuse que les ténèbres dont tu te drapes et qu'à chacun de nos coups d'éclats un peu plus tu détruis. Vis, brille et revis ! Deviens celle que tu as toujours fui !

- Vis Ari, Vis. Ne laisse pas nos ombres te consumer comme elles ont pu me dévorer. Après le feu, laisse l'eau te purifier et te rendre cette force que tu pensais égarée. Laisse la te libérer de ce passé que tu ne fais que traîner. Deviens le souffle que tu veuxvoir  sur le monde déferler.

Mon corps en suspension en la source souterraine, je cesse de me débattre, mon visage glissant au niveau du tien, ô mon doux reflet qui en les profondeurs une ultime fois m'apparaît. Où es-tu Gray ? T'es-tu aussi libéré des monstres qui sans l'aube nous apeuraient ?

- Toi qui es moi, regarde à l'intérieur de toi et dis-moi ce que tu vois. Qu'est-ce que tu veux vraiment Arizona? Vivre ou mourir. Te battre et te salir ou abandonner et te détruire? Un choix. Ton choix. Il est temps Arizona, il est temps pour toi de faire le choix.

- Vis, Ari, Vis!!!!

L'instant est plénitude, mes yeux grands ouverts et cette eau teintée du rouge de mon sang qui s'évapore en traînées d'encre au travers de ces volutes de lassitude, je vois la clarté en mes ténèbres d'un clignement de paupière congédiés. Et en pleine conscience, je respire me redressant et retournant à la surface qui devient d'une pulsation néant. La grotte explosant d'un battement de cœur qui me rend brutalement aux vivants tandis que j'ouvre les yeux et reviens subitement en l'instant présent. Tes cris perçant m'ordonnant de vivre en m'extirpant de cet univers agonisant. Mon front qui se heurte à Dieu sait quoi pendant que je me relève violemment, haletant et réclamant ces appels d'air qui me manquaient tant. La douleur, violente, me force à porter ma main contre mon front en jurant :

- Rhaaaaaaaa bordel de merde mais ça fait maaaaal !!!!!

Je prends enfin véritablement le temps de regarder ce qui m'entoure et me dire que je suis… perdue… Seigneur, je suis où ? Je détaille l'ours qui se trouve devant moi et te reconnais, toi, mon fidèle gardien présentement aux abois. J'écarquille les yeux, comprends que, je t'ai sans doute donné un coup de tête en plein dans le nez avant de m'approcher à genoux, agitant les mains, confuse :

- Merde, Ru', je suis désolée ! Je… Je voulais pas… Je, je te jure, suis vraiment désolée. Je comprends pas, qu'est-ce qui s'est...

Freinée en mon élan, je comprends que je ne dois plus t'approcher, m'assieds aussitôt sur le lit avant de souffler aussi bien à toi qu'à moi-même : passé ?

Je te contemple un moment, toute barbouillée, le teint blême, une nausée venant me tirailler les entrailles tandis que je te confesse :

- Wow… Je… Je me sens pas très bien…

Et progressivement, les bribes commencent à ressurgir de mon inconscient, avant de m'éclater brutalement le crâne en une rafale de souvenir que ma mémoire m'oblige à ingurgiter, tel un film que l'on repasserait en mon esprit à vitesse grand V, ravivant graduellement jusqu'à la moindre plaie en cet ailleurs sournoisement gagnée. Et je la sens, la mort en mon abdomen qui tente à nouveau de me broyer tandis que je te dévisage les yeux empli de cette lueur de vérité.

J'ai pourtant choisi la vie.



Dernière édition par Arizona J. O'Malley le Dim 28 Mai - 12:43, édité 2 fois
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Ruben C. Dashawn

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MessageSujet: Re: if i'm being honest ✤ ARIZONA if i'm being honest ✤ ARIZONA EmptyMer 10 Mai - 13:54

« You said I should be honest »
And I'm not gonna tell you that I'm over it. 'Cause I think about it every night I'm not sober, and I know I keep these feelings to myself. Like I don't need nobody else. But you're not the only one on my mind. If I'm being honest. You said I should be honest. So I'm being honest. I'm so far away from you. I don't wanna let you down, what am I supposed to do?


Où es-tu, Ari ? Où es-tu ? Un signe d’infini, un signe d’absolu, j’attends que tu me reviennes alors que je ne cesse d’hurler ton prénom. Je regarde ton visage, tu me sembles si paisible, comme endormie en ton tombeau, l’esprit vagabond vers je ne sais quel horizon. Je sens que je suis en train de te perdre, je te perds sous les suaires mortifères qui te drapent d’éphémères et de noirceurs. Où es-tu ? Où te chercher ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Dois-je te conquérir dans l’or du soleil qui joue sur les vagues d’hiver qui ensorcèlent ? Es-tu perdue ? Dois-je te retrouver en le froissement des joncs et le gémissement du vent filant la plaine ? Es-tu perdue dans l’ombre de la Vallée des Morts ? Je veux me rapprocher de toi, dis-moi, entends-tu mon pas qui résonne, juste derrière toi ? Je suis le sang qui macule tes poignets blancs, entends-moi dans le battement de ton cœur. Ressens-moi et repère-moi ! Je suis l’anarchie dans ton inertie. Je suis la vie qui t’emplie. Je suis l’ami qui te réserve un sort moins maudit. Où es-tu, Ari ? Où es-tu ?

Je te caresse le front, profite du frôlement du revers de mes phalanges pour m’assurer que tu ne fais pas de fièvre. Tu es si froide et si livide ! Paisible. Tu me sembles si paisible. Ce n’est pas normal. T’emmener à l’hôpital. Ce n’est plus une question, c’est une conviction ! Je vois tes traits endormis qui se froissent et ton buste qui se soulève sous l’assaut d’une respiration qui s’accélère. Tu t’endors dans le cauchemar…

- Arizona ?

Je ne peux m’empêcher de faire écho à mon écho, braquant à nouveau mon visage juste au-dessus du tien et c’est dans ce synchronisme bien malin que tu décides de reposer ta vie entre mes mains. Tu t’agites et ébranles sans aucune finesse mes portes de liesses, me balançant sur le pif ce coup de boule inattendu, faisant éclater mon pauvre nez telle une tomate trop mure alors que… éblouis, groggy, je viens m’emparer de l’épicentre de douleur à deux mains, pour finalement perdre l’équilibre et m’écrouler comme une merde sur le parquet de ma chambre.

- Aaaarrrrggggggg ! Bordel de merde, mais ça fait un putain de mal de chien, que je râle, gutturale, sentant le flot de pourpre poisser mes doigts grivois alors que le décor flouté se déchire doucement de son voile éblouissant, repérant ta silhouette qui s’active et se veut tempête.

Le cul écrasé au sol, j’attends que la douleur ne passe, me relève maladroitement de mon trône déchu et te mire avec un semblant de rancune. Barbare ! Viking ! Quelle idée de venir zieuter le coma d’une femme issue de l’ère du Neandertal ! Je peste dans ma barbe et te laisse retrouver conscience dans la réalité, écoutant tes plates excuses alors que saigne toujours mon pauvre pif.

- Nah, nah, nah, ça va. C’est moi. C’est ma faute. Qui s’y frotte s’y pique. J’aurais pas dû cajoler les lisières de bébé Black Widow, s’était à prévoir. Ça va. Ce n’est jamais que mon nez. Une boule de chair vulgaire qui siège là en évidence dans le milieu de ma face.

Ironisons comme je le veux, ça va peut-être détendre nos strings ! Je renifle, crache, renifle encore et lève mes yeux vers toi. Seigneur, t’as l’air morte ! T’es aussi blanche qu’un lavabo et aussi présente en ce monde que le spectre d’Augustine La Pas Fine.

- Rallonges-toi, Ari. Ne te lève surtout pas. C’est l’effet de cette saloperie de sérum, après le réveil. À retardement, tu dois emmagasiner le souvenir des derniers événements. Je le sais parce que j’ai eu le même malaise en me réveillant.

N’empêche qu’elle a l’air de s’en remettre avec plus de difficulté que moi. Même pas une seconde que je m’étais levé, que j’avais quasiment la sensation que des anges me sortaient du cul, tant que je me sentais paré à aller conquérir tout le quartier du Centre.

- Tu veux que j’appelle un médecin ?

Je me mords l’intérieur de la joue, pris d’un doute. Putain, j’suis pas une bonne nounou. Mes fines mirettes dérivent doucement sur ma table de chevet, allant contempler la jolie photo de ma bien aimée. Lexis, ma chérie, à ma place, tu ferais quoi ?

- Un verre d’eau. Un verre d’eau avec un fruit, pour te redonner des forces et des couleurs. OUAIS !

Gloussant à ma propre trouvaille, le nez en sang, je te souris de mes trente-deux dents et trépigne sur place.

- Bouge pas. Bouge surtout pas. J’ai tout ça. Je reviens !

Et je dévale présentement l’escalier pour aller se faire se rhabiller nounou Mcphee et son ancêtre Mary Poppins. Je suis la nounou de notre siècle vaurien !
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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: if i'm being honest ✤ ARIZONA if i'm being honest ✤ ARIZONA EmptyDim 28 Mai - 12:43



I lay my head on the floor
❝My beating heart wanted more || feat Ruben C. Dashawn❞


- Je te jure Ru, je suis désolée, je pensais pas te retrouver la tronche juste au-dessus de la mienne.

Me perdant un instant en mes réflexions, les sourcils légèrement froncés, observant d'un air à moitié perdu un point sans consistance de ton plafond, je reconnais soudain en haussant des épaules :

- Ah vrai dire, je pensais pas me retrouver là tout court.

Redéposant mon attention sur toi et ton nez sanguinolent, coupable, prise de remord je ne peux m'empêcher de me confondre en excuse :

- Encore une fois, je suis désolée, mais tellement désolée, je te jure. Je- je vais me racheter ! Promis ! Tu, tu pourras me demander ce que tu veux ! Je peux même t'organiser un super di-

Tu me freines en mon élan de repentance en même temps que ce flash de Lexis qui me fracasse le crâne et qui surgit violemment en mon esprit. Menant une main à mon front, grimaçant sous le coup de la douleur, j'essaye de comprendre ce qui m'arrive tout en écoutant les explications que tu me donnes.

- Le sérum hun?

Le visage à demi voilé par ma main aux doigts légèrement écartés afin de laisser à mon œil juste de quoi observer au travers des murs de chair ce qui se trouve devant moi, j'absorbe encore et encore les séquences issus de mon psyché qui tentent encore une fois de percer les barrières de mon mental qui ne demande à nouveau qu'à s'évaporer. Et elle passent, de façon saccadée, cette succession d'image que je ne parviens pas à entre elles connecter. Lexis gisant en les entrailles d'un fleuve par le sang maculé, mon écœurant Chapelier et les meurtrissures de son ultime baiser, un homme que je n'ai jamais vu et dont j'ai seulement entendu parler, ce frère qui malgré les années continue encore à te hanter et qui jusqu'en l'antre du mal te traîne pour mieux en son ombre t'enchaîner. Lexis, Lexis, Lexis, Lexis, j'entends encore ta voix qui hurle son nom et qui me crève les tympans de tes râles d'espoir qui ne cesse de l'appeler au travers du néant vaste et noir. Doucement, je tourne mon visage jusqu'à toi, levant les yeux avec lenteur, comprenant graduellement ce que ces lambeaux d'histoire me content là où ton silence surligne les lignes du mensonge qui entre nous peu à peu s'estompent. Perplexe, je te réponds brièvement un simple :

- Non.

Avant de te dévisager et de saisir abasourdie cette vérité qui te ronge. Tu l'aimes. Les yeux légèrement écarquillés, un doux sourire vient naître sur mon visage avant de lentement s'assombrir en repensant aux barrières que tout deux vous deviez franchir. C'est alors que le puzzle en mon esprit se recompose, que je revois les autorisations de circuler que tu me demandais sans qu'aucune contrainte entre nous ne s'impose. Confiance aveugle, je te laissais errer en les griffes de son monde en lequel je le sais maintenant, ton amour pour elle en l'éternité d'un battement de cœur repose. Brusquement tu t'affaires, foutant le camps sous mon regard à la fois tendre et austère. Ruben, pauvre fou toujours prêt à te tailler les veines pour ceux que tu aimes, quand comprendras-tu que tu n'as pas à te sacrifier pour laisser venir notre règne? Seule, mon regard bute et vagabonde contre les reliques qui parsèment ta chambre devenue ma deuxième porte ouverte sur ton monde. Il y a toujours cette étrange sensation qui me lacère le ventre mais, loin de me soucier de son étreinte lancinante, je préfère m'attarder sur une photo plus réconfortante. M'emparant du cadre, je vois la dirigeante des fraternelles souriante, comme à son habitude, toute auréolée de cette aura chatoyante qui, je le comprends en cet instant, la rend sous ton regard de mille feux resplendissante. Je souris alors, allant jusqu'à rire légèrement en repensant à mon obscurantisme effarent face à votre jeu d'acteur des plus convainquant.

- Je te l'accorde, je n'ai rien vu venir.

Que j'avoue souriante à la rouquine figée sur le papier glacé aux chaudes couleurs souvenir d'un impérissable été. J'observe la photographie quand mon œil bute sur un détail au départ insignifiant mais qui, brusquement vient prendre racine en mon esprit. Non, ça ne se peut pas… Comment elle pourrait l'avoir ? Ça doit être une série similaire ou quelque chose de ce goût-là. Je rapproche le cliché de mon visage, yeux plissés, sourcils froncés, voilà que je me mets à scruter avec minutie la scène à tout jamais immortalisée et reconnait le haut de son oreille gauche raccommodé.

- PUTAIN SWEENEY !!!!!!

Que je hurle alors que tu viens à peine de poser un pied en ta chambre, l'autre demeurant encore sur le seuil tandis que mon visage s'illumine tel un enfant la veille d'un 25 décembre. Je vrille vivement mes céruléennes en plein cœur de tes vertes sentinelles lorsque, me replaçant sur le matelas, je te désigne la photo en braillant comme une demeurée :

- Là!!!! Regarde !!! Sweeney!! C'est mon Sweeney !!!!

Sur mes deux genoux vivement je me redresse avant de te harceler de question :

- God! Comment vous avez fait? C'est qui qui l'a retrouvé? Vivant!! Mon petit ourson est vivant!! Ouiiiiiiiiiiiii !

Prise en un délirium quasi orgasmique, les bras levés comme une ballerine à la candeur édénique, je m'étale en me laissant choir à la renverse sur ton lit devenu nid duveteux de mes mémoires spleenétiques.

- Ah je suis tellement contente si tu savais !

Me tournant alors une dernière fois vers toi, un sourire éclatant aux lèvres je te demande le regard plein de joie :

- Dis-moi, dis-moi ! Il est où maintenant? C'est toi qui l'a ? Tu me le montre? Dis ouiii steuplaiiiiit !

Mais lancinante, il y a toujours cette sensation étrange qui malgré que je sois vivante, me lacère de ses griffes éviscérantes en me laissant encore à moitié somnolente.

Je suis pourtant vivante.
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Ruben C. Dashawn

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MessageSujet: Re: if i'm being honest ✤ ARIZONA if i'm being honest ✤ ARIZONA EmptyLun 26 Juin - 12:12

« You said I should be honest »
And I'm not gonna tell you that I'm over it. 'Cause I think about it every night I'm not sober, and I know I keep these feelings to myself. Like I don't need nobody else. But you're not the only one on my mind. If I'm being honest. You said I should be honest. So I'm being honest. I'm so far away from you. I don't wanna let you down, what am I supposed to do?


L’infernal voyage que nous avons fait dans la conscience de l’autre me revient. Les souvenirs, en des séries de flashs glauques et étourdissants, explosent dans la compote qui me sert de cervelle. L’usine délabrée. Les limbes. Les visages. Il y avait tant de visages. Les voix. Les murmures. Les secrets dévoilés. Les soupçons éveillés. Un frisson dégringole le long de mon échine, comme si les doigts roides de la sordide Terreur caressaient à plaisir la plus fine fibre osseuse, pour la faire gémir et frémir.  Il y a ces maigres secondes où je me retrouve instrument de musique complètement asservie à la volonté de son maestro, jouant que les notes funèbres et terrassantes qui assourdissent. Un air d’apocalypse. Un timbre de cataclysme. Le chant du Chaos. Suprême. Magistral. Phénoménal.

Je termine de verser le jus de fruit dans la coupe de verre et attrape au passage une orange. On ne vaut pas ce que l’on croit. Flash. Voix. Flamme. Enfer. Usine. Toi qui désespérément m’appelle et me cherche. C’est maintenant les ongles qui se plantent dans mon échine et littéralement me déchirent. Une à une, marche par marche, je remonte l’escalier et te retrouve dans ma chambre. Hébété par la scène que mon sombre regard capte, je me fige sur le pas de la porte et te dévisage comme si je faisais face à une extraterrestre. On ne peut connaître une personne qu'à la hauteur où l'on se connaît soi-même. Je ne sais rien de moi et tu sembles tout savoir désormais de mes secrets. Tout comme moi je connais un pan de ta vie qui j’aurais aimé ne jamais découvrir.

Je sais ce que tu es. Je sais ce que tu fais.
Et tu sais et reconnais celle qui fait battre mon cœur.
Je te regarde te perdre dans les éphémères chimères qui te redorent la mine, te vois t’émerveiller et emprunter ces allures de la petite fée clochette. Poussière d’or. Rire de crécelle. Pépites et étoiles dans les yeux. Si tu n’étais pas ma meilleure amie, je préviendrai la sécurité pour une évaluation de ton état psychologique.

- Arizona. Il faut---

Orange dans une main, jus de fruit dans l’autre, c’est complètement impuissant que j’assiste à l’écroulement de ton merveilleux empire psychologique et en viens à penser que notre mésaventure t’as rendu véritablement cinglée. Résigné, je soupire profondément, gros ours encore ensuqué dans les affres de son hibernation, tandis que je pénètre enfin dans ma chambre et essaie de délier ce joli sac de nœud que tu viens de me balancer à la gueule. Pour une deuxième fois, je te regarde et vois ENFIN ! de quoi tu parles.

- PUTAIN ! T’es la miss Peggy de mon enfance ?

Et voilà que l’hérésie s’empare à son tour de moi, agréablement choqué par la Destinée et son incontournable sournoiserie. Aussi fée clochette que toi, je m’approche de mon lit, oublie temporairement le spectre de l’inquisition qui plane autour de nous, et viens écraser mon cul sur le rebord de mon matelas… te présentant les vivres pour te remonter alors que tu sombres dans un état comateux qui m’inquiète.

- Je ne peux pas te le montrer. C’est un cadeau. Je l’aie offert en cadeau. Mais il va bien et il est trèèèèèèssss heureux. Manges.

Éblouis, nostalgique, je m’accoude sur mes genoux, mon menton allant s’engouffrer en mes paumes alors que je contemple le vide. Rêveur et songeur.

- Dire que tu es la petite potelée à qui j’ai presque cassé la gueule et volé cet ourson. J’y crois pas. Regardes-nous, maintenant, meilleurs amis, pour la vie. Hahahahaha !

Hahahahahahahahaahahaha. Ouais…
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