Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 until we go down ✤ ARIZONA

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Ruben C. Dashawn

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Ruben C. Dashawn

❖ Date de naissance : 09/04/1990
❖ Barge depuis : 15/01/2017
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❖ Âge personnage : Trente années de conneries.
❖ Profession : Bras-droit des Audacieux et Agent de la Paix au Chicago Police Department.
❖ Faction : Audacieux depuis les couches.
❖ Forces & Faiblesses : Un cœur d'artichaut pour une cervelle de piaf.
❖ Philosophie : Bitch... please !
❖ Playlist : AWOLNATION - guilty filthy soul. ROB ZOMBIE - acid trip. DEPECHE MODE - wrong. MILKY CHANCE - cocoon.



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MessageSujet: until we go down ✤ ARIZONA until we go down ✤ ARIZONA EmptySam 28 Jan - 15:26


❝ I missed till the break of day ,
feat. Arizona J. O'Malley & Ruben C. Dashwan.❞




Chicago police department, West Side.
12h00 AM.

Dans l’essor de celui qui s’apprête à accomplir quelque chose de grand, je m’affaisse dans mon siège, mes énormes paluches de mammifère omnivore délestant un moment le clavier, pour emprunter l’effigie de deux poings victorieux qui se lèvent en l’air alors que mon regard, stoned pour avoir fixé trop longtemps un écran, suit doucement la grimpette de mes mains et vient contempler les néons éclaboussant la pièce d’une lueur aussi jaunâtre que vomitive. Aussi actif qu’un légume, je me laisse un moment bercer par le grésillement intempestif des néons, accoutumé à leurs clignotements incessants qui foutent en rogne une majeur partie de mes collègues qui une fois de temps en temps grimpent sur leurs bureaux pour asséner sur le plafonnier le coup de cross de flingue qui semble régler ce petit soucis d’électricité et qui pourtant moi ne m’infortune guère… trop fatigué et inexpressif pour réprimander ou exprimer quoique se soit. S’il y a bien un pan de mon statut de bras-droit qui me pulvérise les baloches en moins de deux ; c’est le côté gratte-papier et scribouillard ! Je déteste rédiger et repasser au peigne fin les rapports détaillés de mes patrouilles… mon subordonné a-t-il à ce point besoin de savoir vers quelle heure j’ai uriné et ce que j’ai bouffé ce midi ? Depuis les attentats, ce dernier est pas mal à cheval sur le protocole et l’exigence de ces rapports d’événement me les gonfle… tout particulièrement lorsque je n’ai absolument aucune attestation d'intervention à relater lors mes mornes journées de travail ! Un temps précieux perdu à pianoter sur un clavier alors que je pourrais être sur le terrain et faire ce pourquoi j’ai un salaire aussi généreux. Mais je comprends le procédé et ces dossiers Excel acculés dans le disque dur de mon ordinateur sont cette manière pour me blinder les couilles en cas de procès… avec ces conneries de groupuscules qui veulent téter les mamelles du Pouvoir… j’ai la prétention de croire que ces dossiers Excel acculés dans le disque dur de mon ordinateur vont bientôt servir et blanchir mes paires de tout soupçon !

Avec la tête d’enterrement que devait fort probablement afficher mon connard de paternel lorsqu’il devait aller au front pendant les Jours Sombres, je m’apprête à me remettre au boulot, mais l’onglet de ma Messagerie Sécurisée clignote et me donne cette chance de me sortir de mes limbes virtuelles. Une seule personne a accès à cette adresse, et lorsque cette personne m’envoie un courriel à cette dernière ; je sais que c’est pour quelque chose de sérieux et c’est pourquoi je n’hésite pas à ouvrir cette mystérieuse correspondance :

ALOGIAS

Mot latin qui signifie : Absurdité. Un langage codé qui signifie absolument rien pour un lambda, mais qui traduit absolument tout pour moi… le petit VIP de cette coopération risquée. Assuré que personne ne m’épie, je réponds par un inoffensif émoticône qui tire la langue et qui laisse savoir au destinataire que je suis dans le coup… Wink-Wink !

✤ ✤ ✤

Navy Pier, Downtown.
01h30 AM.

Mes boots de cuir éclaboussent la gadoue, cette froide nuit de ce début de mois de février est mordante sur les chairs et glace le sang dans les veines. J’aurais dû boire un verre juste avant d’atterrir ici ou j’aurais dû demander à Lexis qu’elle me livre l’un de ces illustres ponchos de laines. Trop tard pour revenir en arrière et c’est en claquant des dents que j’avance sur le pavé cimenté et grugé par les veinures de givres. Mes yeux pers examinent les environs, s’accoutumant peu à peu à l’éclat stellaire d’une pleine lune qui timidement se cache sous les épais nuages appesanties d’humidité qui lézardent un ciel d’encre donnant une sinistre deuxième vie à ce lieu laissé pour ruines. Ombre parmi les ombres, je m’enfonce dans les ténèbres et m’arrête au lustre dépravé d’un carrousel habité que par les fantômes d’un temps révolu alors que les vents du nord se lèvent pour venir faire chanter la carcasse métallique de la Grande Roue qui lugubrement grince dans le silence mortifère du crépuscule.

- Il va falloir trouver un autre moyen de communication. Les temps ne sont plus ce qu’ils sont…

J’annonce mon arrivée sobrement, me plantant dans l’ombre de ma partenaire de crimes et venant observer ce qu’elle observe de ce sempiternel petit air de dramaturge digne de l’époque de la Grèce antique !

- Et je peux savoir ce qu’on fabrique au Navy Pier ? Ça me semble ostentatoire comme point de rendez-vous clandestin…


Ostentatoire. Mot que j’ai tout récemment découvert lors que la rédac’ de mes rapports et j’ai toujours rêvé de le susurrer à l’oreille d’un Érudit !  

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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
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MessageSujet: Re: until we go down ✤ ARIZONA until we go down ✤ ARIZONA EmptyDim 29 Jan - 16:54


I was looking for a breath of a life a little touch of heavenly light
❝But all the choirs in my head sang no || feat Ruben C. Dashawn❞




Un dédale, un schéma infernal qui vous entraine ligne après ligne, porte après porte, en les jardins des troubles nocturnals. Je suis en sa tête, en les méandres de ces maux qui sur mon cœur lourdement empiètent. Je vois l'énormité qui dissimule la plus parfaite des absurdités devenue par la main de l'homme et son orgueil disproportionné cette infâme réalité en laquelle nous ne faisons que nous enliser. Et elle se retrouve enfin là, entre mes mains, l'entière vérité qu'elle possédait mais qui, je le comprends, n'est qu'une infime partie de ce que le reste du monde peut bien encore dissimuler. Quelle folie peut bien nous frapper? Quelle horreur peut nous pousser à franchir les limites que Dieu lui-même n'a osé dépasser? Ô mon père, y vois-tu donc plus clair depuis tes cieux aussi opaques qu'austères face à ce royaume qui de nos souffles mortifères chaque jour, ne fait qu'un peu plus rougir de colère quand graduellement se putréfie l'agonisante terre ? Fiévreuse, je bats un instant de ces paupières tapissées par le sable d'insomnie avant de cliquer sur un nouveau document que je viens d'extraire de sa base de donnée au goût d'infini. Cela fait des jours que mes yeux fatigués épluchent dossier après dossier mais celui-ci m'a l'air d'être l'un de ceux qu'elle voulait réutiliser. Les clefs de sécurité qui le protège ne font que renforcer cette sensation d'arcane de pouvoir qu'il me faut avec précaution manipuler. Prise en cette frénésie qui me tient étrangement éveillée, ma main attrape à la volée une de ces saloperies sucrées que machinalement je me mets à avaler histoire de ne pas complètement sombrer. Obstinée, je m'acharne à récolter et assembler les morceaux de ce vaste puzzle morcelé que Moira m'a confié. Brusquement, le couperet tombe, dévoilant fragment après fragment les pans du projet Equilibrium qui répand au travers de mon bureau ses lambeaux d'ombres. Et ils défilent tous sous mes yeux, la batterie de nom qui croulent sous ses décombres, quand un seul finit par se démarquer et tatouer en sa poitrine la cible qu'il me faut désormais frapper. Pour rétablir un semblant d'équité entre les mains de la justice bafouée, c'est droit vers toi qu'il me faut me tourner car tu es le seul à pouvoir m'aider. Alors avant que l'aube ne vienne camoufler les grimaces d'horreurs dévorées par la nuit fraîchement tombée, vient me retrouver à la croisée des mondes, là où se meurt encore les vestiges d'une enfance oubliée.

Et elles dansent les ombres émaciées par le clair de lune tourmenté qui ravage et profane les dépouilles rouillées de ces vestiges d'une époque au souvenir de tous abandonné. Fébrilement, elle tournoie la carcasse métallique recrachée de la gueule d'une nature déchaînée dont les gonds d'acier grincent à chaque bourrasque qui vient la flageller. Et sans un mot je la contemple, songeuse de tous ces mystères qu'elle peut en ses entrailles receler, cette immonde et merveilleuse attraction que je rêve de pièce par pièce désosser. Rabattant les pans de mon long manteau d'officier noir de part et d'autre de mes côtes afin de me protéger du vent carnassier aux baisers gelés, je souris en entendant le bruit de tes pas marteler le sol par la boue engorgée. Je me retourne légèrement, restant toujours de profil afin de te laisser venir jusqu'à ma hauteur puis, une fois l'un face à l'autre, les sourcils légèrement rehaussés, je te réponds d'une moue amusée :

- Ostentatoire hein? Tu l'as appris quand celui-là? Puis, laisse-moi deviner. Je parie que t'es tout fier d'avoir réussi à le placer du premier coup c'est ça ?

Je ris un instant après t'avoir gentiment charrié puis, extirpant une flasque de tequila d'une des poches de ma veste, voici que j'en avale une bonne gorgée avant de te la lancer suivi d'un PDA à transmission holographique :

- Tiens, tu vas en avoir besoin.

Les yeux toujours rivés sur le carrousel, je t'explique enfin la raison de notre présence ici :

- Tu sais, le docteur Collins. Je t'ai expliqué qu'elle est celle qui avait en charge les dossiers de tous ces divergents dont Kyle Everdeen et Isaac Graham faisaient parti et, qu'au lieu de les réhabiliter, elle avait complètement abusé de la structure du projet Equilibrium et avait fini par complètement les ravager. Tu te souviens aussi que je t'ai dit qu'elle avait fait la même chose avec mon frère puisqu'il lui fallait un cobaye non divergent pour voir jusqu'où pouvait s'étendre la manœuvre. Mais, qu'elle avait fini par être déchue de tous ses droits sur le projet. Okey, ça c'est pour la partie de l'histoire que tu connais déjà. Alors voici la suite, allume le PDA et va directement à la séquence douze, tu vas voir, tu vas tout de suite reconnaître l'endroit.

Et alors que tes céruléennes avalent d'une traite la séquence, d'une main je te désigne le carrousel :

- C'est ici… Son putain de laboratoire qu'on cherchait depuis des plombes, il se trouve tout autour de nous, juste sous notre nez. Et le type que Collins y traîne de force n'est autre que l'un de ses anciens collaborateurs qui lui, est toujours actif au sein du conseil. On a mis le doigt sur une affaire qui nous dépasse aussi bien toi que moi, le risque pour le conseil et la nation est tellement énorme, que j'ose même pas imaginer ce qu'il en découlera, alors s'il te plait Ruben, dis-moi, dis-moi qu'on va l'avoir ce foutu mandat.

En les jardins des troubles nocturnals, sévit les dix plaies du monde infernal. Tout autour de nous dansent les ombres du mal, chantent et lentement nous avalent. Friands de nos plus infâmes scandales, juchées sur nos épaules elles pointent, rient et condamnent, nous piégeant en le sinueux dédale, afin que du jour plus jamais nous ne soyons les enfants profanes. Car vois-tu, il y a en ma tête toutes ces voix qui avides de justice violemment éclatent, elles hurlent et dénoncent tout ce qui ici-bas se veut immoral et, dans un sinistre râle les voilà qui tour à tour me réclament : Nous ne sommes que des dommages collatérales, engloutis en l'antre du monstre bicéphale, nous avons vu l'horreur qui met à genoux les plus inébranlables mentales, et que vous le vouliez ou non, tous seront happé en sa sordide spirale. Alors pour abattre la bête qui vous terrasse, il vous faudra devenir cette ombre qui vous menace. Mais dis-moi, ô titan au cœur paradoxal, pour faire le bien devons-nous devenir parfait miroir du mal ?



Dernière édition par Arizona J. O'Malley le Dim 12 Fév - 11:49, édité 1 fois
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Ruben C. Dashawn

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MessageSujet: Re: until we go down ✤ ARIZONA until we go down ✤ ARIZONA EmptyMar 7 Fév - 2:35


❝ I missed till the break of day ,
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Où sont passées ces années, dis-moi ? Ainsi retrouvés sur la route du soir, tu peux me paraître le dos bien droit, mais je vois très bien le déclin qui te ploie, la force de ces choses qui te rattrapent et t’oppressent. Pauvre échine brisée par les années, les jours et les malheurs. Ton corps de nymphe, bien creux pelotonné dans cette sombre veste, je le vois épuisé qui tremble. Rien à voir avec le froid, ces caresses d’ivresses gelées dessinent sur ton visage fatigué ces moires d’enfer où ta monotonie en larmes brille alors que sur nos peaux graciles glissent les lèvres glaciales de ce vent qui se lève. Le murmure de Lucifer qui nous siffle à l’oreille sa litanie mortifère. Toute grandeur, toutes délicatesses, à la merci de ses doigts grivois qui les caressent, il en fait inévitablement ses maîtresses. Quelle maladresse ! Fous d’espoir, ainsi sur la route du soir, perdus dans ce monde qu’il transforme grimoire, nous ne sommes que des éphémères personnages qui dressons le jeu du Diable autour d’une table, abattant carte après carte, en souhaitant que l’adversité de son monde nous soit moins immonde.

Moi, le compagnon fidèle de ta vie d’infortune, tu peux dresser ton beau sourire à la lune, jouer les funambules, danser entre les braises, aisément tu t’y brûles, mais je sais lire en ton silence diurne. La force de ces choses qui te rattrapent et t’oppressent… Lourdes sont les responsabilités quand l’honneur est sourd en ce bas-monde. Aux cris de ton cœur qui part sans un tendre remerciement, tu ne recherches ni gloire, mais simplement l’espoir, qu’importe comment la nuit a pu prendre cette ville comme reposoir. Ainsi retrouvés sur la route du soir, ma grande amie, je suis au regret de t’annoncer que nos destins se perdent au détour du Hasard. Le jeu du Diable est dressé. Mais où sont passées ces années, dis-moi ? La Reine, la Sainte, l’âme en diamant et le cœur en or. Adorable, tu étais de celle qui réalisait toute chose rêvée… mais ses doigts grivois se sont posés sur toi et il t’a transformée en sa chose. La force des choses qui rattrapent et oppressent. Je vois dans l’azur l’incomparable fêlure. Les lucarnes de ton âme ne mentent pas, Arizona… alors dis-moi… où sont passées ces années ? Qu’est-ce que ce charme odieux qui te manipule ? Toute cette désinvolture qui semble pétrir le fond même de ta nature. Joueuse, tu ignores le danger et ne sais plus comment jouer. C’est le jeu dressé sur sa table qui nous envoie droit au diable. Ainsi retrouvés sur la route du soir, dans cet enfer, tu sais que le démon damne son pion et que c’est par hasard que tu parviens à mettre la main sur le chignon de cette Collins…

Je ne suis pas d’accord avec ton plan, ça ne sent pas bon, mais fidèle compagnon de ta vie d’infortune, pour te protéger de toi-même, j’accepte de mener le pari et ainsi se dresse le jeu du Diable. Tourne… et tourne encore la grande roue de la fortune ! Attentif, je t’écoute, reluque la fameuse séquence douze et repère ce que tu es en train de m’expliquer. Bourru, j’avale plusieurs rasades d’alcool pour oublier ma stupidité, te redonne ta flasque et profite de la liberté de ma paluche pour extirper de la poche intérieure de ma veste en cuir le fameux mandat que tu as tant souhaité.

- Avoir ? Ma chère, tu sais très bien qu’avec moi rien n’est conjugué au futur antérieur, mais au présent bien présent. Nous avons le mandat, je te taquine, agitant le parchemin magique sous ton pif, pour finalement le fourrer à nouveau dans ma poche et commencer à détailler le périmètre, en me fiant aux infos que tu m’as donné sur ce bidule holographique qui m’éclate les yeux de sa lueur bleuâtre. J’emboîte le pas, les yeux rivés sur le plan HD et 3D, contourne la carcasse du carrousel, ne cessant de me répéter que c’est tellement glauque comme planque !

- D’accord. D’accord. D’après tes données, la caverne d’Ali Baba doit se retrouver juste…

KA-BOOM ! BLING ! BLING ! POW ! Ici...
Hum. Candide, je fronce les sourcils, observe mon pied encastré dans la planche de tôle qui se voulait être en fait la tanière de la machinerie dudit carrousel. J’pensais pas que le métal était si pourri et j’étais loin de me douter que dans le ventre de la bête… bah il n’y avait rien, pas l’ombre d’une box électronique… qu’un trou béant qui s’enfonce dans la terre. Hum-hum. Ça me semble être l’entrée d’une cache sous-terraine, ça ! Tout heureux, je retire mon pied des abîmes ténébreux et te reluque à la dérobée :

- J’ouvre le bal. Tu restes derrière-moi. Si une seule de tes mèches de cheveux daigne me dépasser, je te prends comme une poche à patate sur mon épaule et on se casse de là. Je ne rigole pas.

Mission impossible qu’est de replier mon immense gabarit dans une lucarne aussi minuscule et c’est en rampant dans la boue et sur le ciment glaciale que j’entre le premier dans les entrailles du carrousel. Ça va comme sur des roulettes. Fucking jeu du Diable qui se dresse sur la table alors que je dévale l’échelle et attends que tu viennes me retrouver dans cet étroit couloir sans lumière qui nous invite dans les ténèbres. Est-ce que tu vois, dis-moi, Arizona ?  Quand la bille en tournoyant fait bien tourner nos têtes, nos cœurs battent et hoquètent dans nos poitrines mortelles. Le Diable a damné son pion, ne vois-tu pas que c’est par hasard que tu parviens à mettre la main dessus ? Tourne… et tourne encore la grande roue de la fortune. Dans ta vie d’infortune, ne vois-tu pas que nos destins s’importunent d’être aussi hasardeux ?

Dédale de couloirs.
Le froid est bolaire.
J’avance sans le moindre faux pas, me fiant au plan dressé sur l’image holographique, arme de poing tenue fermement dans une main alors que je te garde bien sagement en arrière de moi. Au coude d’une allée, une lueur criarde nous invite à s’approcher et c’est en repoussant la porte entrebâillée du bout de mon Beretta que la foire aux monstres dévoile son mystère obscur…

Bref, Frankenstein, c’est de la bouse à côté de labs pareils !

- Adrianna Collins. Vous êtes en état d'arrestation pour complot, corruption, fraude et abus de confiance. Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous. Vous avez le droit à un avocat, si vous n'en avez pas les moyens un avocat d'office pourra vous être accordé par la cour. Avez-vous compris ce que j'ai dit ?

Tourne… tourne encore la grande roue de fortune.
Le Diable a damné son pion, ne vois-tu pas que c’est par hasard que tu parviens à mettre la main dessus
?
La bille tournoie... la grande roue aussi.
Nos cœurs battent et sautent dans nos poitrine mortelles.
La bille s'arrête... la grande roue se fige.
Et soudain c'est nos vies qui s'arrêtent avec elle.
Et le Diable nous envoie droit en enfer.

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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: until we go down ✤ ARIZONA until we go down ✤ ARIZONA EmptyDim 12 Fév - 15:04


I was looking for a breath of a life a little touch of heavenly light
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- À vos ordres Boss.

Mains en l'air, tête inclinée, sourire qui à la vue de ton dos vient s'effacer, je te laisse ouvrir la marche et te suis en l'obscure dédale par l'usure et le temps rongé. Sans un mot j'avance derrière toi, remettant nos vies entre tes doigts, m'interrogeant sur ce qui est et ce qui doit. Mais tout ce qui me revient est ce je ne sais pas. Je ne comprends plus le monde. Cette haine qui en ses veines abonde. Je ne comprends plus la vie. Cette rage qui l'anime et nous entraîne en la folie. Je ne comprends plus l'humain. Cette laideur qu'avec joie il tient entre ses mains. Et ils sont tous là, les monstres dissimulés à l'orée du miroir, suspendus en le vide à la fois béant et dérisoire, ils nous dévisagent et nous disent : toi qui es assis en le noir, n'oublie pas que tu n'es que l'un de ces innombrables reflets qu'hypocrite tu ne veux voir. Et je pourrais être soulagée de voir jusqu'où tu peux aller pour me suivre en ces contrées dévastées. Je pourrais sourire de voir à quel point ta loyauté envers moi est un cadeau précieux qu'il me faut préserver. Je devrais être rassurée de te savoir à mes côtés même en cet antre aux damnés. Mais la vérité est que je ne fais que t'enchaîner à ces démons que j'ai moi-même enfanté. Et en les profondeurs je te traîne, t'accablant de ces erreurs qui ont été siennes et qui sont aujourd'hui les miennes. Face au danger à mes côtés voilà que tu te prosternes, t'engouffrant en la gueule de la sordide arène, ruine du royaume du dieu demeuré en sommeil, c'est de nos deux cœurs battant que nous confrontons sa créature née de nos peurs et de sa haine: l'indomptée stryge recrachée de la couche saturnienne. Et en son âme nous la voyons cette violence qui toujours et à jamais règne. Démente sont les ombres qui voltigent et nous gangrènent. Tourne, tourne, la grande horloge et reprend cette gloire qui fut tienne et que le monde farouchement s'arroge. Tourne et ne t'arrête jamais, laisse le verdict du temps, devenir cette justice implacable qui nullement ne faillirait. Que les vents bénis te transportent et que la fortune te mène jusqu'à notre porte, là où seule la mort et ses horreurs vient en lacérer le bois qui aujourd'hui encore ne cesse de se distorde.

- Le droit? Haha mais de quoi me parlez vous monsieur Dashawn? Cela fait bien des années qu'en ces rues, le droit sur qui et quoi que ce soit n'existe pas! Alors oui, j'ai bien compris ce que vous m'avez dit, seulement c'est vous qui ne comprenez pas ce que le monde vous crie lorsqu'il aboie.

Et elle nous contemple de cet air dément qui rend tout si incertain en cet étrange instant :

- Vous pensez véritablement pouvoir me mettre à genoux avec ça ?

Je fais un pas, passe devant toi, abaisse un instant ton arme, avant de rediriger mon attention sur le docteur Collins :

- Ça suffit, suivez-nous immédiatement avant d'aggraver davantage votre cas. Il n'y a plus aucune issue pour vous, la partie est finie, vous avez perdu.

- Qui perd gagne mademoiselle O'Malley et je peux vous l'assurer, elle ne fait que commencer.

Subitement, toutes les voies de sortie et d'entrée potentielles sur nous se referment, les crissements mécaniques et les bips bips stridents viennent perforer durant quelques secondes nos tympans tandis qu'au même moment, l'ancien membre du conseil reprend :

- Monsieur Dashawn, Mademoiselle O'Malley, bienvenue à la version 2.0 du Projet Equilibrium que j'ai pris soin de remanier et dont vous êtes les premiers véritables sujets.

- Arrêtez vos conneries Collins ! Nous savons jusqu'où vous êtes allées, tout ce que vous avez fait et tous les droits que vous avez allègrement outrepasser. Vous vous êtes prise pour Dieu, vous et votre foutue équipe, vous vous êtes permis de jouer avec la vie d'autrui comme si elle ne valait rien, par simple esprit d'aventure. Mais dites-moi, tous les secrets que vous pensez avoir déterré valaient-ils cette mort vers laquelle vous courrez? Ceci est notre dernière sommation docteur Collins, tentez quoi que ce soit et nous agirons en conséquence.


Je t'accorde un coup d'œil, dégluti difficilement. Et violemment, les voilà qu'elles se tordent mes entrailles. La peur sournoisement s'empare de mon cœur, l'étouffe de son étreinte mortuaire et le recouvre de son voile de torpeur. Je le sais…

- Vous n'avez rien compris ! Rien !! Je ne suis qu'une et myriade à la fois, je me noie au travers de la centaine d'autres visages que personne ne voit et qui sont pourtant bel et bien là, tout autour de nous. Chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, ils vous observent tous, ces yeux grands ouverts et qui ne se ferment jamais, pas même face à l'aveuglante lumière. Avides, ils le sont, cupides, nous plongeons. Vous pensez qu'en m'arrêtant moi, tout ceci prendra fin ? Hahahaha ! Pauvres gamins stupides que vous êtes! Il y aura toujours une ombre derrière une ombre pour poursuivre et achever ce qui a été commencé bien avant vous, bien avant moi et bien avant même Moira. Seulement cette imbécile ne s'en est rendue compte que trop tard, elle pensait avoir et pouvoir mais c'est comme ça qu'ils l'ont eu, en la laissant mourir de trop croire. Et rien ne peut empêcher ça vous comprenez? Rien, absolument rien. C'est une roue, une grande roue qui ne s'arrête jamais de tourner, jamais! Et maintenant, pour elle, pour eux, pour vous, pour nous, vous êtes tous ici, avec moi. Et c'est dans la mort qu'il y a l'espoir. C'est en la mort que j'ai trouvé le savoir. C'est en la mort que réside le véritable pouvoir. Je n'ai jamais eu peur du noir et vous, pouvez-vous en dire autant?

Mes iris d'acier perdus en ce naufrage par les anciens orchestrés, je l'observe, interloquée, se détruire en brisant l'une de ses dents et ainsi répandre l'impensable poison à son sang. Et elle convulse, ses deux billes instantanément se révulsent et se voilent, son corps lourdement contre le sol retombe de cette gestuelle brute et triviale. D'Adrianna Collins il ne reste rien, seulement l'ombre, son mal et notre impérissable jeu malsain. Je tourne mon visage par l'horreur pétrifié, entends les voies d'aération en une effroyable synchronicité s'activer, sens le gaz s'en échapper avant de te confier :

- Je le sais… J'ai merdé Ruben, je le sais, je suis désolée, je suis désolée de t'avoir entraîné là-dedans avec moi, mais on peut pas crever là, faut qu'on trouve un moyen de sortir de cette merde.

Je fais quelques pas, m'approche d'une porte verrouillée, l'analyse, tourne en rond, reviens auprès de toi, au centre de cette foutue pièce, l'observe, tente de comprendre les mécanismes qui la commandent afin de nous en extirper. Seulement tout va trop vite, bien trop vite. Nos poumons se compriment, l'oxygène devient une denrée rarissime, l'air n'est que relent vicié par les toxines qui nous oppriment. Un dernier regard avant de sombrer, un dernier regard en lequel je t'implore de m'excuser. Un dernier regard avant que la peur ne devienne le monstre venu tout entier nous dévorer.

La voilà, l'ère du malheur. Les voilà mes milles années de pleure. Je la sens, son ombre en cet antre de l'horreur. La manufacture d'arme. Anderson planté au beau milieu de la pièce, à genoux, se balançant d'avant en arrière, serrant le corps inerte de sa fille alors que la vie n'est plus qu'une vieille amie qui nous terrasse et inlassablement nous blesse. Et elle résonne sa voix, me glace le sang et me laisse sans voix :

- C'est toi qui a fait ça Arizona. C'est toi le monstre responsable de ça.

Stoïque, je continue à fixer l'homme qui se tient devant moi, complètement incapable de me retourner ni de faire quoi que ce soit. Et je la sens, son aura qui se fond jusqu'en moi, me happe et me jette à ses pieds avec lesquels il a piétiné notre amour tant de fois.

- C'est toi, le véritable monstre Arizona.

Qu'il me siffle de son souffle chaud qui s'abat en le creux de mon oreille et dégringole jusqu'en mon cou. Et subitement ils refont surface, tous ces sentiments qui à chacune de mes décisions avec soin j'efface. Je tremble, essaye de raisonner, tout ceci n'est pas réel, je le sais :

- Ce n'est pas réel, c'est une illusion, je le sais, je le sais, c'est pas réel. C'est pas réel.

- Et lui, tu penses qu'il n'est pas réel?

Anderson se retourne, me dévisage :

- Je t'ai supplié de pas me laisser faire ça, de pas m'enlever ma Rebekha.

- C'est toi qui en as fait le choix, je te l'ai dit, tu es le seul à créer ton supplice. Je t'ai donné une chance d'arrêter la simulation mais tu n'as jamais écouté. T'as préféré rester là, à répéter inlassablement les erreurs du passé.


Et en simultané, voilà que leur colère vient d'une seule voix se mêler :

- Qu'est ce que t'en sais hein?! Qu'est-ce que t'en sais ?!!! Illusion réalité, tout est toujours en ta tête mélangé !!!

- Et tu crois être la mieux placée pour parler?


Et il disparaît, le sbire de Clawrence, tandis que je la vois surgir à ma droite, sourire terne aux lèvres, me voilà face à elle et son règne de démence. Et soudain, il se brise, cet invivable décor, l'image vacillant et frémissant, sautant parfois à la façon des anciennes vidéos à la bobine abîmé par l'usure et l'âge grandissant. Ô mon doux amer, pourquoi es-tu ici en ces paysages à la fois grave et austère? Je le sens, sous mes pieds, le bois usé de cette cabane qu'en un autre temps en mon psyché à ses côtés j'ai brisé. Et elles sont toujours là, les effluves du sang séché qui étalé contre le sol et les murs, ne font qu'encore et toujours plus rouiller.

- C'est ce que tu fais Arizona, répéter inlassablement le passé. Alors tu nous aimes, nous façonnes, nous brises et nous abandonnes pour mieux nous tuer de ton amour empoisonné.

Je les entends, ses pleurs, je ne le vois pas, mais les reconnais car j'ai appris à les connaître par cœur à chaque fois qu'il le faisait rentrer tard lors de ses soirs de malheur. L'endroit de nouveau se brise et se dissipe, de retour à l'entrepôt, je perçois au loin le son des chaînes que quelqu'un lentement traîne. Et elles se referment autour de mes épaules, ses mains de fer qui ronge ma peau de cet acide que le mal a en ces paumes déposé. À nouveau le voilà qu'il me murmure à l'oreille le premier verset de ses infâmes psaumes :

- Tu as toujours été ordinaire Arizona, mais c'est dans l'horreur que, tout comme moi, tu deviens extraordinaire. Je suis le monstre qui t'a fait naître et tu es le monstre qui me fait paraître. Inlassablement je souffle et murmure en ta tête toutes ces laideurs qui te traversent et te plongent en la tempête. Tu as mes yeux, la cruauté de mes jeux odieux, vis du même amour nauséeux. Vois, je t'ai faite à mon image, tu n'es qu'une ombre née de mes plus sublimes carnages.

Une larme roule le long de ma joue et sans ménagement, il me retourne face à lui, m'empoigne au bras, me rapprochant davantage de lui de sa main gauche qui se referme encore plus fort contre moi.

- Regarde-moi Arizona!!! Regarde-moi !!!

Et tout se superpose, les mondes s'entrechoquent et s'interposent. La manufacture d'arme, la cabane, ma prison de verre, ma chambre devenue sanctuaire de ses calvaires, la salle d'entretien de la willis en lequel j'ai poussé mon amour jusqu'aux bords des plus profonds précipices. Et tous se superposent, leurs visages et silhouette s'épousent et instantanément se métamorphosent. Salem, Charlize, Anderson, Ezra, Andy, Chester. Chester. Chester.

- Tu n'es pas réel. Tu n'es pas réel. Tu n'es pas réel. Tu n'es pas réel.

- Oh que si je suis réel, et je vais te prouver à quel point aujourd'hui encore je suis celui qui te saigne. Parce qu'Arizona…

Poupée de chiffon, je me retrouve projetée à terre contre le sol bétonné de l'usine désaffecté, lève les yeux et observe la bulle de verre en laquelle il avait l'habitude de m'emprisonner, bats des paupières avant de détourner le regard et voir la fenêtre au travers de laquelle mon frère avait l'habitude de regarder lorsqu'il l'enchaînait contre son gré à son amour dénaturé qui a fini par le briser. Respire un instant et entends toutes leurs voix s'entremêler et éclat après éclat me déchirer. Ouvre à nouveau les yeux et revois la croix d'acier contre lequel par le passé est venu s'écraser mon corps disgracié :

- Je. Suis. Toi.

Je ne comprends plus le monde. Cette haine qui en ses veines abonde. Je ne comprends plus la vie. Cette rage qui l'anime et nous entraîne en la folie. Je ne comprends plus l'humain. Cette laideur qu'avec joie il tient entre ses mains. Et ils sont tous là, les monstres dissimulés à l'orée du miroir, suspendus en le vide à la fois béant et dérisoire, ils nous dévisagent et nous disent : toi qui es assis en le noir, n'oublie pas que tu n'es que l'un de ces innombrables reflets qu'hypocrite tu ne veux voir. Et elles se fracassent les barrières du temps. Et elle s'arrête la grande Horloge prise au piège en les bras du néant. Et il meurt, l'instant présent, rongé par le passé aux spectres délirants. Il n'est pas réel, il n'est pas réel. Et pourtant, oui pourtant, je les sens toujours ses mains devenues miennes sur mes épaules qui brusquement se referment tandis qu'à mon oreille, il continue à déverser la terreur et le fiel.

NB:

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Ruben C. Dashawn

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Ruben C. Dashawn

❖ Date de naissance : 09/04/1990
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❖ Multicomptes : Salem L. O'Malley, Charlize E. Flores, Judas F. Valentyne & Ramsey A. Dallas.
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❖ Âge personnage : Trente années de conneries.
❖ Profession : Bras-droit des Audacieux et Agent de la Paix au Chicago Police Department.
❖ Faction : Audacieux depuis les couches.
❖ Forces & Faiblesses : Un cœur d'artichaut pour une cervelle de piaf.
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MessageSujet: Re: until we go down ✤ ARIZONA until we go down ✤ ARIZONA EmptyVen 10 Mar - 23:52


❝ I missed till the break of day ,
feat. Arizona J. O'Malley & Ruben C. Dashwan.❞



C’est une roue. Une grande roue qui ne s’arrête jamais de tourner. Est-ce que tu entends son mécanisme, Arizona ? Les tintements assourdissants des chaînes qui s’entrechoquent et des rouages qui se frottent jusqu’à l’usure ? Ainsi tombés dans la gueule de la créature du parjure, ne vois-tu pas qu’il n’y a plus aucune injure assez puissante pour me délivrer de cette noire colère qui gronde présentement en moi ? Déchus dans son empire, étrange enchantement, je ne peux plus te protéger de toi-même et ce qui est de moi s’envole et passe doucement à travers un épais brouillard couvrant ce calvaire de Lucifer ! Je connais la peur parcoeur, mais pourtant je sens mes nerfs qui se rompent, mes genoux qui flanchent et mon dos qui se ploie au songe de la main despotique qui fait s’envoler mon âme arrachée de mon pauvre corps hurlant abandon. Crispe mes doigts, l’horreur est bien là et il y a de quoi piquer une sacrée rogne lorsque les choses tournent à ce point si mal. Je peux bien maudire, mais en cet effroyable empire, ma voix demeure qu’un écho qui se perd dans le pire ! Impuissant, j’assiste à son anéantissement. Impuissant, j’assiste à ton anéantissement. Tu hurles, tu te perds et t’enlises en ce décor mortifère alors que l’inépuisable frontière entre la réalité et le rêve ne cesse de rétrécir ! À genoux, servile chevalier abattu par la guerre perdue, mes yeux onyx dévisagent les multiples visages et s’érigent alors le rivage de ma propre conscience qui tarde à y devenir naufrage.

- Arizona…

Ma voix demeure qu’un écho qui se perd dans le pire. Pour me saisir, des flammes semblables aux flammes d'Enfer se lèvent devant moi, derrière ce rideau rutilant, dans l’ombre, je vois les yeux fauves qui me contemplent avec agrément. Spectres aux visages familiers, je connais ces vautours et troubadours qui dansent derrière les feux. Ils rayonnent dans la nuit et dans l’oubli. Dos ployé, agenouillé, je reste servile à ces présences fantomatiques.

VOIX FAMILIÈRE : Tu parcours un long chemin, Ruben. Le chemin de la vie. Le chemin de ta vie…

Les paroles, venin néfaste, elles se répercutent sur mes chairs palpitantes, tels des becs de corbeau, avides plonger, je les sens s’enliser profondément, s’enfoncer jusqu’à mes os pour mieux me ronger et me mordre. Des scies affilées qui déchirent et tordent mon intérieur ! Mourir, je veux mourir. Ces paroles… si faciles… pour m’anéantir… et des flammes je le vois jaillir.

- Colm ! meurtris et disloqué, mon dos frissonne au souffle ardent du vent devenu brasier, les flammes qui lèchent avidement l’univers, en synchronisme parfait avec le sourire sardonique de celui qui était autrefois mon grand-frère…

COLM : Tu parcours un long chemin. Le chemin de la vie. Le chemin de ta vie. Arrivé au milieu de cette route, petit frère, tu croises ton reflet dans un miroir…

En vain pour me sauver, je lève mes pieds lourds, mais le sol devient liquide et subitement sable mouvant. Flot de plomb fondu, je m’y ensile jusqu’au niveau des chevilles et je ne peux m’enfuir. Je me heurte et me saigne sur les pointes d’acier, trop bête pour comprendre que le panorama s’est de nouveau figé dans le temps et que tout ce qui en reste ce n’est que les reliquats métalliques de nos souvenirs sataniques. Mais l’ombre de Colm plane toujours et vers moi il s’approche. De sa main de bête, il me redresse la tête en agrippant sauvagement mon cuir chevelu, forçant mes yeux onyx à se baigner dans son regard huileux, où un gouffre semble me recevoir. Je sombre en ces yeux accusateurs et j’arrive squelette dans les coffins de son âme si noire.

COLM : Par cupidité, tu nous as trompés et trahis ! Arrivé au milieu de la route, dis-moi, petit frère, es-tu fier du reflet que tu vois apparaître dans ce miroir ?

- Oui. Je le suis.

COLM : La faction avant les liens du sang, n’est-ce pas ? Tu as pris ma vie. Que comptes-tu me donner en échange ?

Les confins de son âme si noire deviennent un marais de sang, des morts au teint livide flottent paisiblement dans la masse pourpre et gluante. Un corps parmi les corps attire mon regard et c’est lorsque je la vois gagner les rives de mes propres rivages que je comprends enfin la véritable rage.

- LEXIS ! NON ! LEXIS !

Je me débats, mais ses mains de sale monstre me retiennent et mes pieds s’enfoncent plus creux dans le plomb figé du sol. Mon squelette servant bientôt de combustible aux Enfers qui se déchaînent tout autour de moi.

COLM : Si belle. Si tragique. Tu ne peux plus rien faire pour elle. Arrivé au milieu du chemin, petit frère, dis-moi, est-ce que tu es fier du reflet que tu vois ?

Les mystères du trépas se révèlent, le cadavre de ma chère et tendre qui s’approche lentement de nous. De feu, de flamme, entre les poignes de mon frère, je m’immole, habité par le désir désespéré d’aller saisir son cœur à demi-pourri qui repose dans le creux de sa poitrine creusée d’une plaie béante et sanguinolente. Je l’ai tué… J’ai tué ma raison de vivre et d’exister…

COLM : Es-tu fier !? RÉPONDS !

- Non. Non…

Et entre les mains de mon frère, je ne suis que poussière…

- Tu n'es pas réel. Tu n'es pas réel. Tu n'es pas réel. Tu n'es pas réel.

Ta voix. J’entends ta voix. Je te cherche, mais ne te trouve pas. Je reconnais le décor d’avant… avant l’Enfer et le jeu de Lucifer.

- ARIZONA !

C’est une roue. Une grande roue qui ne s’arrête jamais de tourner. Est-ce que tu entends son mécanisme, Arizona ? Les tintements assourdissants des chaînes qui s’entrechoquent et des rouages qui se frottent jusqu’à l’usure ? Ainsi tombés dans la gueule de la créature du parjure, ne vois-tu pas qu’il n’y a plus aucune injure assez puissante pour me délivrer de cette noire colère qui gronde présentement en moi ? Déchus dans son empire, étrange enchantement, je ne peux plus te protéger de toi-même et ce qui est de moi s’envole et passe doucement à travers un épais brouillard couvrant ce calvaire de Lucifer ! Je connais la peur parcoeur, mais pourtant je sens mes nerfs qui se rompent, mes genoux qui flanchent et mon dos qui se ploie au songe de la main despotique qui fait s’envoler mon âme arrachée de mon pauvre corps hurlant abandon. Crispe mes doigts, l’horreur est bien là et il y a de quoi piquer une sacrée rogne lorsque les choses tournent à ce point si mal. Je peux bien maudire, mais en cet effroyable empire, ma voix demeure qu’un écho qui se perd dans le pire !

- ARIZONA !

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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
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MessageSujet: Re: until we go down ✤ ARIZONA until we go down ✤ ARIZONA EmptyDim 12 Mar - 18:09


I was looking for a breath of a life a little touch of heavenly light
❝But all the choirs in my head sang no || feat Ruben C. Dashawn❞




Un, et je prends place en le jeu des ombres. Boom, Boom, Boom, voilà qu'ils battent avec fureur les sinistres tambours de la dernière heure. Guerre. Guerre, Haine, Horreur. Guerre, Haine, Douleur. Douleur. Douleur, douleur… Que soufflent les furies avides des parjures de mon âme emplit de terreur. Et je perds pieds, enlisée en le lac gelé des esprits damnés, embourbée en les eaux fluviales du Léthé en lequel en cet instant je rêve à corps perdu de me noyer, car ici en l'antre des oubliés, je ne fais qu'inlassablement errer. Et j'entends ta voix mais ne comprends rien de ce qui se joue là. Arizona !!! Que tu hurles une seconde fois, et soudainement, durant une fraction de seconde, je sens le voile qui nous sépare brusquement se déchirer et j'aperçois ta silhouette se dessiner, à moitié avalée par les flammes de l'incandescent brasier, comme si l'enfer lui-même s'apprêtait à te recracher de sa gueule béante et constamment affamée.

- Ruben !!!!

Que je hurle la voix brisée, la fièvre commençant à me gagner, tendant les deux bras en ta direction, j'agite mes mains comme si toi seul était en mesure de les rattraper. Mais elles m'avalent toutes entières ces ombres brûlantes qui veulent me dévorer, m'engloutissent d'un bras qui me ceinture la taille et me happent sans tarder en cet ailleurs dépouillé de toute pitié.

- Non Ruben !!! Me laisse pas !!! Me laisse pas ici ! Reviens !!!! Non !! Ru…

Noir. Tout est noir. Aucun espace. Juste, le noir. Infini. Dense. Enveloppant. Étouffant. Il n'y a que lui. Le noir. Celui qui vous met face à l'horreur qui tombe à la venue du soir. Cette menace lancinante que l'on redoute lorsque l'on plonge en plein cœur de la nuit devenue implacable purgatoire. Le noir et la terreur qu'il évoque lorsqu'avec la peur au ventre l'on fixe son reflet écœurant avant de basculer de l'autre côté du miroir. Miroir. Noir. Noir miroir. Noir. Noir. Noir.

- …Ben

Ma voix s'éteint en cet étrange espace aux allures de nébuleux mouroir. À genoux je retombe, les mains plaquées contre ce vide qui ne fait qu'en le plus loin m'emporter. Noir. Tout est noir. Et je comprends que je suis seule. Seule face à moi-même. Seule face à mon désespoir. J'ai toujours…

- ... Eu peur du noir.

Une voix, elle n'est qu'une voix, la mienne qui s'étend et se distend à l'infini en ce lieu dénué de toute vie.

- Sais-tu ce qui se cache en le noir? La solitude Ari, la solitude... Mais tu es née seule et mourras seule, Arizona.

Écho sinueux qui résonne et qui se répercute en le néant sans fin, chaque phrase tourne en boucle tout autour de moi et en ma tête comme prise au piège en ce désir de mort malsain. Seulement, ce n'est pas…

- Moi qui parle, c'est elle, l'autre Arizona, celle que je ne connais pas.

Qu'est-ce que ?

- Tu ne comprends toujours pas n'est-ce pas? C'est pourtant simple non, je te l'ai dit, je suis toi. Alors viens approche-toi. Approche et retrouve-moi.

Noir. Tout est noir. Aucun espace. Aucun air. J'ouvre la bouche, tente de parler, de crier mais rien, aucun son ne peut s'échapper de ma gorge. Aucun son, juste sa voix. Ma voix?  Et le noir. Si profond, si dense, si enveloppant. Il n'y a que lui, le noir et l'autre, le miroir. Hypnotique, brillant, fait de patine et d'argent, il luit en l'œil de la nuit et m'appelle de son timbre chantant à voir la vérité au travers du chaos et sa neuvième symphonie. Lourd, si lourd est mon corps de plomb qui se traine lamentablement malgré le sol qui en le vide l'enchaîne. Et elles valsent, dansent et s'entrechoquent, mes misérables chaînes. Encore et toujours, un peu plus loin jusqu'à lui je me traine, m'enfonçant davantage en l'autre, le noir obscène, qui rend fou et dangereusement aliène.

- Oui, c'est ça, approche encore. Retrouve-moi Arizona. Retrouve-moi.

Et péniblement je me redresse, prends appuie de ma main droite contre le rebord de l'immense psyché, avant de voir mon image s'y refléter et doucement me murmurer, un sourire mutin sur les lèvres gravé :

- Retrouve-toi.

Effrayée, je fais un pas en arrière, avant de revenir intriguée face à moi-même et ce besoin de clarté.

- Laisse-moi sortir. Laisse-moi sortir d'ici. La lumière, je veux la lumière. Toi qui es moi, aide-moi.

- Je le voudrais bien, mais, c'est toi qui ne le veux pas.

- Quoi? Qu'est-ce que- Mais qu'est-ce que tu racontes?!

Et je cogne paume à plat contre sa surface parfaitement lisse et polie :

- La colère. L'envie. L'orgueil. La Luxure. Le désespoir. La trahison. Le parjure. Voici les péchés qui emplissent ton âme d'injures car toutes contre toi se dressent les antiques souillures.

Mensonge!! Que je beugle en cognant une deuxième fois, poing solidement fermé :

- Ô Miroir mon beau miroir, dis-moi pourquoi je suis toujours la seule à hurler en le noir?

Deux, et mon âme pièce après pièce s'effondre. Et soudain voilà que je vois, la réalité limpide comme au travers de l'eau la plus claire qui soit. Elle est là, juste devant moi, ma vie telle qu'elle sera si je persiste en cette voie là. Je m'approche, un peu plus, dessine du bout des doigts les contours du visage que je vois, au travers de ce nouveau décor que je ne reconnais pas. Elle est là, elle là. Elle est tout ce que je vois, ma lumière, sa couleur et son doux éclat. Charlize, la seule pour qui en les ténèbres par amour je demeure bien bas. Je te nomme mais comme à ton habitude, tu ne me vois pas. Et soudainement, mon cœur d'un battement cogne en ma cage thoracique et ses étroites parois, un dernier coup d'œil et brusquement c'est le monde qui se brouille en face de moi, mes doigts puis ma main se font absorber par la surface devenue aussi liquide et malléable que de la platine fondue en la plus ardente des forges d'autrefois. Blanc. Tout est blanc. Il est tout ce dont je me souviens. Le blanc. Le vide. Son poids. Le manque d'air. L'absence de gravité et toutes autres lois. Blanc. Le Néant. Le Blanc. Le vide. Le néant. Le blanc. Le blanc. Le blanc, il n'y a que lui et l'autre, le miroir au reflet terrifiant. Et soudain, je me retrouve de l'autre côté, en plein cœur de Chicago devenue une cité dévastée. Champs de ruine et amas de corps amoncelés, tous les uns contre les autres enchevêtrés, je m'effondre contre des chairs déchirées, relève la tête vers un ciel rouge aux stries onyx de noire fumée qui ne semble même plus véritablement exister, tant le sang des innocents a abreuvé à la fois la terre et le cieux condamnés. Tout n'est que désert, déchéance, bourrasque de vent incessant et poussière, il ne reste plus rien, à peine quelques vestiges témoin à jamais balafrés de notre inéluctable déclin.

- Voici ton œuvre Arizona.

Je redépose mes iris d'acier en le lointain en lequel je me perds, épouvantée par toutes ces vies qui un jour furent brisées. Je sens ses mains sur mes épaules se déposer et soudain d'une voix basse à mon oreille, voici qu'il vient me narrer tous les délits qui me sont imputés :

- Vois tout ce que tes fausses promesses de liberté ont provoqué. Tu as poussé toute une nation à se soulever au nom d'un rêve que tu ne pouvais plus endosser afin de mieux les entraîner vers cette mort que trop lâche tu ne pouvais plus éviter.

- Non, c'est faux, on devait… C'était pas censé se passer comme ça, on devait renverser Moira et rendre au peuple la liberté de…

- La liberté de mourir asservit à une autre divinité encore plus cruelle que celle pour qui tu m'as sacrifié.

- Quoi?!


Je me retourne alors brusquement, et enfin lui fais face, à ce qui ne devait être qu'une voix venue à son tour me hanter. Ô mon étoile contraire, pourquoi viens-tu jusqu'ici me tourmenter ? Et je le vois le trou béant qui en ton abdomen a été creusé, le sang et les entrailles qui sans jamais s'arrêter ne font qu'au sol se déverser. Le visage en partie calciné, avec horreur je te dévisage les yeux incapables de pleurer tant l'air sec et la terreur parvient en cet instant à m'affliger. Ton corps aux muscles sciés qui tient debout par cette magie infâme qui te relaye au rang de vulgaire poupée, tu me fais face la figure ravagée par notre coup d'état qui a mal tourné.

- Tu m'as abandonné, tu m'as abandonné lorsque tout s'est mis à mal aller. Il y a eu le Blanc, le son strident, les flammes qui ont tout emportées puis le noir, infini, en lequel seul, tu m'as laissé sombrer.

Et tout à coup, le temps se fige un instant, je tourne le visage et je te vois au loin, ma lumière, mon doux amer, la seule pour qui en les limbes bien volontiers je me perds. Debout au milieu des dépouilles démembrées, tu me murmures cette phrase que je ne peux ni entendre ni même deviner. Je vois seulement tes lèvres bouger et tout à coup, tout se met à trembler, le temps se remet à basculer, revient en arrière et en un fracas austère, voilà que les ruines redeviennent bâtisse de splendeur, merveilles de verre et de grandeur éphémère, le monde redevient celui que j'ai laissé avant de sombrer en cet enfer et en plein cœur de la Willis Tower, je nous vois. Les corps, figés en pleine action, certains courent, d'autres hurlent, des visages se font face, se regardent, je reconnais des rebelles qui depuis toujours œuvrent à mes côtés, alors que j'ai rencontré une poignée d'autre à la croisée de chemins ravagés. Et tous les noms subitement en ma mémoire s'emmêlent : Tyrus, Phoebe, Salem, Silena, Gray, Ruben, Keira, Charlize, Bellamy, Salem, Lexis, Gray, Caly, Silena, Phoebe, Tyrus, Keira, Ramsey, Charlize, Lexis, Ruben, Ruben… Qu'est-ce que tu fais là? Bip,bip. J'entends une détonation puis le silence avant la déflagration qui monte sournoisement et violemment, tout explose, le temps reprend immédiatement son cours et étage après étage, la tour de verre en un fracas déchirant devient symbole d'ecchymose, le tumulte des voix qui hurlent et se lamentent, les corps raflés en la tourmente, le feu qui brûlent et dévore tout en cette fin d'épouvante. Il y a le blanc, le son strident, les flammes qui emportent tout et de nouveau toi, encore juchée en plein milieu de ces cadavres morcelés. Je vois à nouveau tes lèvres bouger, tu me murmures toujours ce quelque chose que je ne peux deviner, alors, avant que tout ne soit définitivement balayé, je me redresse, tente de me frayer un chemin au milieu des carcasses mutilées, soufflée par cette ville retournée en un battement de paupière à l'état de ruine, ce vent incessant sifflant toujours bourrasque après bourrasque entre nos côtes emplit de cette douleur qui lancine. Je ne suis plus qu'à quelques mètres, toujours tournée de trois-quarts dos à moi, tu agites tes lèvres en cette litanie que ne je comprends pas quand soudain :

- Malheur à toi, car tu es la mort Arizona.

Les yeux écarquillés, ma main gauche suspendue en le vide alors que je m'apprêtais à attraper la tienne afin de te retrouver, voilà que je me stoppe net en mon action, te dévisage un instant avant de voir tes doigts puis graduellement l'ensemble de ton corps se désagréger en cette cendre noire qui en l'éther virevolte sous mon regard désabusé. Trois, et en les ténèbres je sombre. Il y a le silence et il y a le fracas. D'un grondement de colère je le vois qu'il se déchire le ciel du terrifiant père, noir, tout redevient noir et subitement, une nouvelle main vient s'accrocher à ma taille et de son bras me ceinturer en une étreinte aussi vive que brutale. Je sens qu'on me tire de nouveau, m'entraîne contre mon gré là-bas, derrière-moi, et d'un mouvement je me sens sèchement basculer, mon dos qui éclate contre le sol froid de cet antre familier alors que mes yeux s'ouvrent sur cette obscurité que je n'ai jamais pu supporter :

- Échoué!!! T'as encore échoué Arizona !!!

Toi encore et toujours toi :

- Combien de vie tu vas encore gâcher? Combien de fois vais-je devoir te le répéter?

Tu empoignes mes cheveux par lesquels d'un geste, sans effort, tu me soulèves avant de me murmurer à l'oreille avec toute cette haine qui me borde et à la fois me crève :

- Pour réussir, tu dois devenir le monstre que tu veux détruire.

De cette pièce sans lumière en laquelle tu avais l'habitude de me torturer pour me punir de toute cette médiocrité qu'insolente en mon regard je te faisais miroiter, d'un autre mouvement brusque, ta poigne d'acier toujours vissée à mon crane que tu ne cesses de malmener m'extirpe de ce purgatoire pour me ramener en le cercle de l'impuissance et du désespoir :

- Salut Ari… Alors, t'es revenue jouer avec moi?

Et sans crier gare, voilà qu'elle me transperce une nouvelle fois sa maudite lame qui passe à côté de ma rate et que je sens s'enfoncer plus profondément encore en mon corps qu'il perfore avec joie. Maudit corbeau, un jour, je le jure c'est toi que je saignerais sur une croix. Je m'accroche aux pans de sa veste en cuir afin de me pas définitivement tressaillir, avant de le sentir se rapprocher de moi, m'embrasser la joue droite et me dire en retirant le poignard :

- Je suis tout ce que tu hais.

Et en le souffle mordant de l'hiver le voilà qu'il disparait. Je baisse les yeux, mène les mains à ma blessure, contemple ce sang noir tel l'encre qui écrit les pages de l'histoire au travers de ses plus sinistres déboires, avant de relever les yeux face à moi et de le voir dans la pénombre de l'une de nos planques ce frère que j'ai condamné que trop de fois :

- Je suis tout ce que tu as trahi et trahiras.

Un nouveau coup de poignard vient en mon abdomen s'abattre, ta main de fauve fermement rivé en ma nuque, c'est sur ma joue gauche qu'à ton tour tu viens déposer un baiser. Interdite, seul mon visage réussi à se tordre complètement déformé par la douleur vive qui est en présentement en train de me brûler les entrailles par le venin embrasé. Et en un soupire je te contemple à ton tour au travers de cet ailleurs t'évanouir. Sans que je comprenne comment, en un élan de rage, ce plan éclate encore une fois et face à sa tombe, le voici qui revient à la charge. Chester se rue sur moi, m'enserre de toute sa force entre ses bras en lesquels, poupée de chiffon, il me berce un instant sans que je puisse faire quoi que ce soit avant de me poignarder dans le dos en m'embrassant le front, sa main gauche plaquée contre ma joue droite marquée par l'effroi :

- Je suis le mal qui vibre en toi, ce reflet perfide que tu ne vois pas.

Sans ménagement, il me repousse, me forçant à faire quelques pas en arrière. Et je n'arrive plus à respirer, l'univers tout entier commence à tanguer, de gauche à droite vaciller, comme un bateau sur le point de couler. Il faut que je trouve un moyen de sortir d'ici, de tout arrêter. Je me retourne et te vois toi, mon Eden, mon absolu, ma lumière, la seule pour qui en les neufs cercles de l'enfer pour te préserver sans hésiter je m'enterre. Ton bras gauche passe autour de ma taille, ta main droite s'empare de ma main gauche et en une valse funèbre, tu me fais chavirer en cet ailleurs où pour nous tout a basculé. De la rue qui mène à l'appartement de ta mère, à celle qui me traîne vers ce bar où tu as l'habitude de travailler, à cette autre qui en l'antre de Clawrence nous a amené, tu m'enivres de tes charmes avant de m'embrasser puis, poignard planté au beau milieu de l'abdomen, ta main gauche moulée à ma joue dont tu ne peux te détacher, front contre front tu viens me susurrer :

- Je suis le désir qui ne cesse de te torturer, l'unique que tu veux mais que jamais tu n'auras.

Et en un murmure, contre mes lèvres je te sens t'évaporer et devenir entre mes mains ces vulgaires arabesques de fumée que je ne peux que laisser aller.

- Ce n'est pas réel, ce n'est pas réel, ce n'est pas réel, ce n'est pas réel.

Mensonge que j'utilise pour me rassurer, je sais la vérité mais ne parviens pas à me défaire de ces angoisses qui ne font que me ronger. Et c'est fini, je n'arrive définitivement plus à respirer. Et il commence dangereusement à se fissurer, tout ce décor que je ne parviens plus à contrôler. Et violemment ils éclatent, ces mondes qui à l'infini ne cesse de se superposer. Où tu es, Ru, dis-moi où tu es ?

- MORT ! MORT! MORT ! MORT! MORT ! MORT! MORT ! MORT!

Et alors que tout commence à basculer, que par désespoir à genoux je m'effondre et me met à pleurer puis hurler, j'entends soudainement ta voix qui en les ténèbres continue à m'appeler :

- Là Arizona!!! Je suis là!!!

D'un geste tu me retournes face à toi, m'obligeant ainsi à te contempler, me prouvant également que tu es bel et bien à mes côtés et non pas l'une de ces illusions nées pour me damner. M'écroulant dans tes bras, je te sers un instant contre moi :

- Je vais pas y arriver Ruben, je vais pas y arriver! La- la simulation. Elle est, elle est différente. Je peux pas la contrôler. Plus j'essaye de le faire, et plus on se met à sombrer. C'est comme si quelque chose se nourrissait de toutes ces merdes qui m'emplissent la tête, et, et, et je peux plus, je peux plus rien faire.

C'est alors que je le vois, ton enfer à toi. Lexis est là, déchue entre tes bras, ton frère t'empoisonnant des mêmes maux que les autres ont usés et retournés contre moi. Un autre grondement dantesque se fait entendre, le noir nous avale tout entier pour nous recracher en plein cœur de l'entrepôt, là où Chester à nos démons d'une inflexion de voix commande. Un battement de cœur calqué sur celui de nos lourdes paupières, le hangar devient alors poussière et de cet éclat de lumière qui se glisse à l'orée de tes prières, je comprends que c'est ici, en les jardins des troubles nocturnals que sévit les dix plaies du monde infernal. Tout autour de nous dansent les ombres du mal, chantent et lentement nous avalent. Friands de nos plus infâmes scandales, juchées sur nos épaules elles pointent, rient et condamnent, nous piégeant en le sinueux dédale, afin que du jour plus jamais nous ne soyons les enfants profanes. Et il y a en ma tête toutes ces inlassables voix qui empreint du vice violemment éclatent : Tu n'es plus, tu n'es rien, juste le visage de la mort qui recouvre du voile noir tous vos hypothétiques lendemain. Mais j'ai foi en toi. Alors montre-moi, oui montre-moi, ô mon ami au cœur colossale, que pour faire le bien nous n'avons pas à devenir les parfait miroir du mal. Je me détache de toi, inspire lentement et m'empare du souffle de vie, te contemple toi le titan à la grandeur infinie avant de te remettre entre les mains le flambeau de notre survie :

- T'es le seul… Le seul à pouvoir nous sortir d'ici. Et je suis désolée pour ça, mais, c'est ce qui est. C'est comme ça. Alors fais ce que tu veux, de la manière que tu veux, mais sors-nous de là. Et surtout, me laisse jamais prendre le pas sur toi. Je sens que je vais pas tarder à me remettre à déconner, je fais tout ce que je peux pour limiter les dégâts mais, bientôt, j'aurais plus aucun frein et tu seras seul face à tout ça. Tu peux le faire, j'ai une foi et une confiance absolue en toi.


NB2:

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Ruben C. Dashawn

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Ruben C. Dashawn

❖ Date de naissance : 09/04/1990
❖ Barge depuis : 15/01/2017
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❖ Crédits : northmvn (avatar), tumblr (gifs) & disturbed (css).
❖ Multicomptes : Salem L. O'Malley, Charlize E. Flores, Judas F. Valentyne & Ramsey A. Dallas.
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❖ Âge personnage : Trente années de conneries.
❖ Profession : Bras-droit des Audacieux et Agent de la Paix au Chicago Police Department.
❖ Faction : Audacieux depuis les couches.
❖ Forces & Faiblesses : Un cœur d'artichaut pour une cervelle de piaf.
❖ Philosophie : Bitch... please !
❖ Playlist : AWOLNATION - guilty filthy soul. ROB ZOMBIE - acid trip. DEPECHE MODE - wrong. MILKY CHANCE - cocoon.



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MessageSujet: Re: until we go down ✤ ARIZONA until we go down ✤ ARIZONA EmptyMer 12 Avr - 13:50


❝ I missed till the break of day ,
feat. Arizona J. O'Malley & Ruben C. Dashwan.❞



- Non Ruben !!! Me laisse pas !!! Me laisse pas ici ! Reviens !!!! Non !! Ru…

Je te vois et je cours vers toi. La distance qui nous sépare, elle ne contient aucun rempart, aucun garde-fou qui nous empêche de faucher l’immensité du vide, voyant être recrachée des confins de la mer l’astre aride qui brille de mille feux au-dessus de nos têtes prises en ces aliénantes turpitudes, mettant en lumière la désolante sculpture de ton corps que je vois sombrer en ces ombres tentaculaires qui dansent et se pâment derrière toi. Ton échine d’esclave à la Terreur, instinctivement plié par le doigt de ce Dieu hideux qui a construit cet univers d’Enfer, création invisible qu’on n’ose pas toucher dans la vie réelle, mais que l’on s’empare à pleines paumes de l’autre côté du miroir. Mort, il devient notre soir. Morte, elle devient la réalité. Vivantes, elles sont les bruyantes chimères. Vivantes, elle est notre plus sombre prière. Mon univers qui rentre en collision avec le tien, un seul chemin qui les agrafe et pendant que je mène cette course infernale, implacable cheval de guerre, j’avance sur ce vaste de chemin en flamme, voyant crépiter derrière les rideaux incandescents le décor, empruntant des allures que j’ai déjà connu, des apparences spleenétiques que je n’ai jamais vues et des airs d’hécatombes que je vais un jour respirer dans la vie de tous les jours. Mes limbes qui fauchent de plein fouet ton néant gorgé d’effroi, mieux que je mène cette course, mieux que les ombres derrière-toi se dessinent, prennent la forme de deux bras étrangleurs qui s’accrochent à toi et t’attirent à la Gloire du Vide et du Silence lourd. À bout de souffle en ce monde de soufre, tous mes muscles en souffrent, les vestiges de mon corps encore fumant allant faucher ta silhouette qui sitôt se dissout dans le vent bruyant, te tendant, impuissant, la main, pour vouloir te rattraper… mais c’est trop tard. Les ombres t’ont engloutie toute entière et je suis seul en l’Enfer.

- ARIZONA ! que je gueule du plus profond de mon cœur brisé par nos peurs en pleines fusions diaboliques, tournillant sur moi-même, maladroit petit pantin aux ficelles qui s’emmêlent, véhiculant le désordre dans mes gestes et dans ma tête alors que mieux se déploie cette spirale infernale qui si bien m’avale.

Le brasier derrière-moi m’a suivi jusqu’ici, sa chaleur me lèche avidement le dos et fait bouillir mes chairs crépitantes. Fuir. Fuir ces flammes et leurs infâmes. Cheval de guerre qui a perdu son brave écuyer, bête orpheline qui ne sait plus quel fardeau porter sur son dos arrondie par la folle détermination, me voilà qu’à corps perdu je m’élance sur le ruban de bitume, traversant ton univers, pour retrouver mes amères terres jonchées par le sang de mon sang-froid perdu alors que s’étendent à perte de vue l’horizon de cette mer pourpre où flottent toujours paisiblement les cadavres. Ma bien aimée Lexis qui erre dans les sirupeuses folies qui s’agglutinent à elle, la poitrine toute grande ouverte, le sang qui s’en échappe, tenant son cœur mort en ses mains de diamants. Elle me présente ce cadeau maudit, offrande de son amour qui lui a joué un vilain tour, de sa poitrine trouée j’entends le vent qui souffle son éternel amour qui vient caresser mon visage défait entre la tristesse et l’horreur féconde de cette vision. Ce vent au parfum de putréfaction vient à chaque seconde défier l’horizon, dessinant ces informes oriflammes mortes hurlants à l’unisson, leurs échos défiant littéralement les résonnances de ce monde noirci par l’incendie, comprenant que de la cavité creusée dans la poitrine de ma bien aimée, il se cache l’exutoire à cet écumoire carmin et c’est pratiquement au hasard que je trouve le bon chemin.

Chaque pas sur ce chemin raconte mon autre histoire, ton autre histoire, nos secrets, ceux qu’on ne se raconte pas, par peur de voir, par peur d’entendre, eux, nous, ce qu’on voit ici et ce qu’on ne veut plus voir de l’autre côté du miroir. Tout se mêle et s’entremêle. Et je ne sais pas quoi faire. Cheval de guerre, véritablement abandonné de son noble écuyer, que puis-je faire, si ce n’est que de m’agenouiller pour te supplier de tout arrêter ?  

- Je vais pas y arriver Ruben, je vais pas y arriver! La- la simulation. Elle est, elle est différente. Je peux pas la contrôler. Plus j'essaye de le faire, et plus on se met à sombrer. C'est comme si quelque chose se nourrissait de toutes ces merdes qui m'emplissent la tête, et, et, et je peux plus, je peux plus rien faire.

Tout mon être qui reste suspendu à toi, mes mains vissées à tes épaules frissonnantes, te secouant comme un vulgaire prunier, alors que plongent mes yeux onyx en les lucarnes fissurées de don âme accablante qui hurle au point de te briser en entier, voyant ondoyer dans le fin fond de tes yeux les lueurs rougeoyantes des marais et fleuve des Enfers qui je le sais très bien se retrouve être la reproduction parfaite du Styx… mon monde qui a fracturé le tien. Toi qui a peur du noir et moi qui a peur de me noyer… car vois-tu… je ne sais pas nager en ces eaux troubles qui nous noies. Ne me fais pas ça, Arizona, je t’en prie, ne m’abandonne pas ! Non, non, non ! Tout se mêle et s’entremêle et je ne sais pas quoi faire ! Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi faire !

- T'es le seul… Le seul à pouvoir nous sortir d'ici. Et je suis désolée pour ça, mais, c'est ce qui est. C'est comme ça. Alors fais ce que tu veux, de la manière que tu veux, mais sors-nous de là. Et surtout, me laisse jamais prendre le pas sur toi. Je sens que je vais pas tarder à me remettre à déconner, je fais tout ce que je peux pour limiter les dégâts mais, bientôt, j'aurais plus aucun frein et tu seras seul face à tout ça. Tu peux le faire, j'ai une foi et une confiance absolue en toi.

Tu lâches prise alors que ma prise ne te lâche pas. Dansent tout autour de nous les ombres et les flammes, ma supplique se crucifie, selon la photographie de nos mémoires mélangées, accoudée, l’une sur l’autre, si mélancolique. Ne fais pas ça, Arizona ! Ne me laisse pas comme ça ! Je ne sais pas quoi faire ! Je ne sais pas quoi faire !!!!!!!! Tu me gonfles, mais ne me crèves jamais. Et l’éther aussi se gonfle, nous embaume de son air de soufre, la gravité qui se meurt, comme tu lâches pour de bon prise et que le souffle implacable de la bouche de l’enfer nous fauche avec voracité et nous emmène à flotter dans ces grands airs des oubliés. Ton monde se dissolve, on erre parmi les cadavres de mes peurs, plus mortels et plus suprêmes que jamais. Mes landes qui se confondent doucement à ton univers en peur… cette fameuse usine qui t’a prise en torpeur. Tout se mêle et s’entremêle. Je ne sais pas quoi faire ! Ma folie, toute et unique, monte, et l’on monte avec elle, dans le noir, redouble le péan tragique de ma détresse qui doucement se tresse en ta faiblesse, je fais tout ce que peut pour comprendre ce schémas embaumé de mauvaises foi, et l’on retombe sur le sol, le choc brutal qui incommode, la gravité, solo de mon sanglot, qui de nouveau se perd et nous revoilà plongés dans les airs. Tu m’abandonnes et je ne peux rien faire pour l’instant, nos corps virevoltants dans le néant, emportés par les souffles violents, me déchirant sur les architectures de ton psyché, m’agrippant au décor qui se détériore alors que la tornade prend nos enveloppes de chairs en torsades. Barbare et sans espoir. L’impeccable gravité qui nous revient, embaume nos corps, comme en lévitation, lourds, nous sommes si lourds et c’est avec l’effroyable sensation d’avoir perdu la raison que nos armatures d’os et de chairs se heurtent à nouveau sur ce parterre que je ne reconnais à peine. On déboule et dégringole sur les parois du ravin qui sitôt nous a gagné, se lacérant sur les galets brûlants, se déchirant sur les récifs coupants, s’échouant squelettes au creux de ce ravin qui sitôt me rappelle que ce monde infernal est mien et ce qui vogue autour de nous ; ce n’est que les dépouilles de ces Autres que j’ai de mes propres mains imbibés de sang.

Cadavres bleuâtres et dépouilles qui ne ressemblent plus à rien. Nous sombrons dans l’océan carmin et c’est juste à temps que je repère ton corps qui flotte parmi les corps. Te tendre la main, ainsi je le fais, te ramenant à moi et nageant au cœur de cet océan qui nous décharge ses vagues cruelles et assassines. Ensevelit dans les rouleaux rougeoyants, ces eaux sirupeuses engloutissant mes poumons inondés, puisque je ne cesse de ravaler la liqueur vermeille, alors que je comprends que pour se sortir de ce mouroir, l’on doit pleinement embrasser le noir. Respire. Expire. Nager. Nager. Une vague. La noyade. Respire. Expire. Une vague. Douloureuse roulade. Ma main qui ne lâche pas la tienne. Ainsi je t’entraîne dans les limbes. Lourds. Nous sommes si lourds. Deux ancre de fer qui se perdent dans le fond de cet océan carmin, s’enlisent dans la vase et se perdent au beau milieu des algues et des apparences visqueuses.  Jamais nous ne retrouvons la terre, mieux vaut s’enfoncer dans la mer. C’est au plus bas que nous allons remonter.

Le flot nous rompt. Le vent de la mer qui nous ramène vers le haut. Lutter pour mieux redescendre et inverser ce bassin carmin en coupole qui saura empoisonner le premier déluré qui voudra se désaltérer de l’élixir de nos folies, bien enfermées  dans la plus charmante des coupes de cristal.

Le gouffre à toujours soif. La gueule a toujours faim.
Que les crocs nous déchirent et lacèrent. Je ne sais plus quoi faire, ainsi entraîné en la Bouche de l’Enfer…

Mais je sais que je nous sortirai… tous les deux… de là.

THE END
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