Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas

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Hazel Stevenson

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Hazel Stevenson

❖ Date de naissance : 12/07/1989
❖ Barge depuis : 08/07/2015
❖ Messages : 356
❖ Avatar : Emilie de Ravin
❖ Crédits : Lolita & Wise
❖ Multicomptes : Calypso Reed & Scarlett Trueblood & Alice M. Lavaud
❖ image : Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Tumblr_inline_obm1wfjKTf1rifr4k_500
❖ Âge personnage : Vingt-huit ans
❖ Profession : Serveuse nocturne dans un night club de la Dead End. Le Wrigley se retrouve sans chef, sans toi, l'infimière dévouée.
❖ Faction : Lie de l'humanité, premier choix de ton existence : plutôt qu'une vie de surveillance, tu as choisi les Sans-Factions. Née Altruiste, déchue de ton statut de Dirigeante.
❖ Forces & Faiblesses : Tu es la force du choix & la faiblesse de leur avoir fait défaut.
❖ Philosophie : Quem patronum rogaturus, cum vix justus sit securus ? Dies iræ
❖ Playlist : Devils dont fly (Natalia Kills) ¤ Knockin' on heaven's door (Raign) ¤ Eyes on fire (Blue Fondation)



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MessageSujet: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyLun 7 Mar - 1:18

Don't try to escape from shadows
Hazel & Judas

... They always find you. ✻✻✻ Ce doux cocon de pénombre qui t'enveloppe. Tu marches, cours presque. Le temps passe, presse et t'oppresse. Nul jour pour te préserver des méfaits ... Et quand bien même, même les rayons ne t'abritent plus. N'épargnent personne. Ombre ou lumière, la chape de béton charriée par les prémisses de cette nouvelle ère vous laissent parfaitement savoir que vous n'êtes plus à l'abri. De rien. Même toi, chère Hazel. Même toi, petit ange traître. Déchu de ton trône auréolé, ailes coupées. Tic tac raille l'horloge de la Fortune. Tic tac, mauvaise fille. Tic tac. Ils se rapprochent.

Des pas derrière toi. Tu les entends depuis un moment déjà. A dire vrai, dès que tu as quitté l'hôpital, tu as eu l'impression d'être suivie. Une impression seulement, car la chasse n'a commencé qu'une fois passée près d'une ruelle mal réputée. Toi qui ne te méfiais jamais de rien, as appris à te défier de tout. De toute chose et de tout le monde. L'enseignement est lent, mais suffisant pour te rendre attentive. Le moindre son, le plus petit geste ... Un sujet à interprétation. Tu as trop fait parler de toi, ta peau, bien que toujours aussi pâle, n'est plus aussi translucide qu'auparavant. Le prix à payer lorsque l'on s'essaie au libre-arbitre, à la voix qui porte.

Tu tentes tout de même de semer la menace. Tu connais trop bien ce quartier pour t'y laisser prendre, n'est-ce pas ? Non, ce n'est pas ainsi que cela fonctionne. Toute Leader que tu sois, tu n'es pas la maîtresse des lieux. Ce sont eux. Ces reflets lunaires qui se révèlent à toi alors qu'ils t'encerclent. " Nous avons un message pour lui. " Acculée contre un mur, tu respires avec peine. Tu ne reconnais ni ces traits, ni cette voix. Cependant, tu sais. Tu sais qu'ils viennent pour toi, mais pas à cause de toi. A cause de Christopher. La simulation qui a déchu sa soeur et l'a expulsé de chez les Erudits l'a rendu fou. Il a tenté de faire tomber des têtes et maintenant, on en veut à la tienne. Un moyen de le faire souffrir sans même avoir besoin de le toucher. Il est tellement plus aisé de passer par toi, de molester ce qui arrachera le coeur et l'âme d'un homme déjà dévasté.

La gifle résonne sur ta joue et tu tombes à genoux. L'étau d'une poigne te redresse, opprime ta gorge. Ton souffle déjà court se fait rare, étouffant le cri que tu espérais expulser en désespoir de cause. " Qu'il reste loin de nos affaires ! " reprend l'Autre, l'innommé et innommable. Des rires te parviennent. Gros bras pour des petits calibres. Sûrement du menu fretin mais contre lequel tu ne peux pas lutter. On ne t'a pas appris à te défendre, seulement à préserver les autres. Tu étouffes, l'arrière de ton crâne pulse contre la pierre, la heurte une, deux fois. Des étoiles dansent devant tes yeux.

Tu sens la fin.
Et elle te semble soudain bien plus attrayante que cette réalité.
Que la vie, tout simplement.

✻✻✻
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Judas F. Valentyne

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Judas F. Valentyne

❖ Date de naissance : 09/04/1990
❖ Barge depuis : 26/10/2015
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❖ Avatar : Norman Reedus.
❖ Crédits : swan (avatar), (gifs) & disturbed (css).
❖ Multicomptes : Salem L. O'Malley, Charlize E. Flores, Ramsey A. Dallas & Ruben C. Dashawn.
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❖ Âge personnage : Trente-deux ans.
❖ Profession : Prêtre à l'église de valley of tears et punisseur pour mon propre compte.
❖ Faction : Altruiste. (Né Altruiste et va rester Altruiste.)
❖ Forces & Faiblesses : Mon libre arbitre qui rentre en conflit avec mon âme fêlée.
❖ Philosophie : Being crazy isn't enough.
❖ Playlist : SLIPKNOT - danger, keep away. IN FLAMES - come clarity. AWOLNATION - sail. GROUPLOVE - enlighten me. JARRYD JAMES - do you remember.



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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyVen 11 Mar - 18:24


❝ Baby, it’s a long way down ,
feat. Hazel Stevenson & Judas F. Valentyne. ❞



Enfant de l’Ombre qui se terre parmi les ombres, observe, contemple, condamne et profane. Nul ne sait d’où elle peut véritablement jaillir, ballotant ainsi dans le frimas de l’air qui embaume une rue d’allure désertique, mais les trois illustres personnages de cette pièce de théâtre entendent distinctivement son audible et mélodieux sifflement. Elle survient lorsque l’arc d’un sourire faisant reluire sur l’ivoire de mes dents les multiples lueurs disparait, préférant répandre dans les vapeurs de ce monde exécrable, la respiration de mon Amour et ma Joie que je fredonne légèrement. Une comptine expirée des arcanes de mon esprit paisible et léger. Un secret bien noir, pour un moment bien noir.

Cherchez, vous m’entendez, mais ne me voyez pas… jamais. Enfant de l’Ombre qui se terre parmi les ombres, observe, contemple, condamne et profane. Seul le sinistre passage de mon souffle eurythmique vous donne cette vague idée où je puisse errer, mais je ne suis déjà plus là, à la fois ailleurs, autre part et pourtant bien là, mes vapeurs frigorifiant vos échines alors que mon écume vous prend amèrement à la gorge.

D’une main, j’extirpe de la poche de mon sombre pantalon, mon chapelet, de la seconde, attrape une bouteille de bière brisée, le chant toujours aux lèvres et les yeux toujours rivés sur les trois malheureux.

Quel genre de monstres sont-ils ? Des fantômes, des vampires, des lycans ? Par quel moyen puis-je les anéantir ? En leur tirant une balle en argent ou leur enfonçant un pieu de frêne en ces cœurs mauvais ? Pourquoi nous utilisons du frêne, mais pas une autre sorte de bois, pour tuer un vampire ? Parce que la croix de l’Enfant Martyr était en frêne. Il est fascinant, n’est-ce pas, comment la Foi erre partout… véritablement partout… même en la mort…

Et sans aucune pudeur, je fais mon illustre entrée en scène, emprisonnant les mains de monstre, qui brutalisent la pauvre victime, dans le cercle funèbre de mon chapelet qui, à mesure que l’abomination s’agite sans trop comprendre ce qui lui arrive, se resserre sur ses poignets, les maillons d’argent lui saignant la peau alors que je lui impose clémence et silence d’un prodigieux coup de tête sur la tempe. En simultané avec le corps groggy de l’Abomination que j’éloigne de ma patronne, j’intercepte la menace que représente l'acolyte que je sens fondre sur nous de tout son lustre imposant et musculeux.          

La bouteille de bière brisée, tenue en mon poing sardonique, remonte rapidement dans la froideur de l’air, allant mordre à belles dents les chairs du cou du Damné. Comme un vomissement, remonte dans la trachée, les reflets carmin qui s’écoulent de la profonde lésion, le long fleuve de fiel où lambeau de peaux triturées et les pesantes cordes vocales lui coulent à grand flot tumultueux sur la gorge. L’égorgé à l’âme écorchée a à peine le temps d’émettre ce son hideux de gargouillis visqueux, que mon cœur de Bourreau, chantant, entre mes côtes, l’ode des hideuses délices, parjure plus loin la pénitence, alors que je laisse tomber la bouteille de bière, qui se fracasse par millier d’éclisses de verres sur le bitume et que mon poing despote, ignorant les mains désespérées qui recherchent en vain à venir recouvrir la meurtrissure, se creusent présentement un sinistre chemin dans le trou vaseux de la gorge, sentant glisser sur mes jointures les matières gluantes tandis que mes doigts grivois et ma paume de bête empoignent avec cruauté le sinueux conduit de son larynx en une étreinte blasphématoire, tant elle est esquissée avec délicatesse et patience.

Pourquoi se hâter, l’éternité de souffrance est si longue, principalement lorsqu’elle arrive à sa fin…

Une main enfoncée en la gorge du Damné, la jumelle tenant en laisse la seconde abomination, ridicules pantins du Mal que je châtre par cent fois au soufre et renvoie servile aux pieds sordides de Lucifer.

- Tu as une voix pour parler, mais hélas tu n’en fais guère bon usage, ma voix, ornée des enchantements qu’ont les perles, étrangement, n’émane aucune nuance sulfureuse, que le glas point latent d’un spleen grandissant :

- Alors cesse de parler.

Sur quoi, d’un mouvement lent et atroce, je retire mon poing de contre le trou sanglant, apportant avec moi, l'organe liquoreux et pourpre. Puisque la terre elle-même réclame son corps parjuré aux ténèbres, le Damné s’effondre lourdement à nos pieds. L’Abomination, chien galeux toujours bien malheureux ainsi prisonnier de mon emprise, commence à s’agiter follement et la chaîne de mon chapelet ne fait que se resserrer plus avidement sur ses poignets fragiles et désormais effilochés. Il me suffirait de lui briser les os, pour lui couper les mains… mais le jugement dernier ne m’appartient point.

- Pardon ou châtiment, mademoiselle Stevenson ? que je siffle, mes deux billes à la couleur de l’émeraude allant caresser, plein de compassion, les orages se déchaînant dans le ciel azuré de ton regard qui m’a toujours grisé.

- À genoux, devant le jugement dernier, vile et méprisable charogne écœurante, que j’ordonne, me débarrassant du morceau de larynx que je lance avec nonchalance par-dessus mon épaule alors que d’un pas latéral, j’enfonce mon talon derrière les genoux du déchet humain violemment rabattu sur les rotules, otage d’un destin remis entre les mains de celle qui en décidera l’œuvre.  

Il ne m'est pas donné de décidé, seulement d'exécuter...
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Hazel Stevenson

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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyLun 28 Mar - 0:27

Don't try to escape from shadows
Hazel & Judas

... They always find you. ✻✻✻ Est-ce une musique que tu entends là ? Ces notes doucereuses qui parviennent à tes oreilles assourdies sont-elles le fruit de ton imagination ? Peut-être est-ce enfin ton chant du cygne, le cor de ton dernier soupir. Bientôt, tu vas l'expulser. Oui, bientôt, la terre cessera de se dérober sous tes pieds et tu t'abîmeras dans les délicieuses ténèbres de la mort, où ni peine ni douleur n'existent plus. Quel que soit le châtiment que te réserve le divin, tu t'offres entre ses mains bienveillantes, si avide d'échapper à celles qui t'enserrent la gorge en cet instant. Libérée de sa condition de pauvre mortelle, ton âme pourra enfin aller s'ébattre parmi les autres, délivrée de cette carcasse inutile et si faible.

Mais soudain, la pression disparaît. Par réflexe, tes poumons cherchent cet air dont tu ne voulais pourtant plus un instant auparavant. Tes doigts tremblants se referment sur ta chair molestée dévastée par une attaque frontale à laquelle tu ne t'attendais pas. Que tu n'avais jamais subi jusqu'ici. Le blanc de tes yeux est strié du rouge purpurin de l'agonie, tes paupières écarquillées fixant les pavés glaciaux et ténébreux. Des mèches brunes retombent mollement autour de ton visage brisé par des larmes de souffrance. Tu happes, lapes et hoquètes, oscillant entre la saveur de la vie toujours présente et le regret de la mort qui s'est refusée à toi.

Pourquoi ?
La question te frappe enfin. Ta tête se redresse lentement. Un liquide sombre mare le sol, la flaque commençant à ramper vers toi. Et le bruit revient. Nulle symphonie, cette fois. Les geignements de la Faucheuse, le fil striant sous la lame aiguisée des Moires. Un messager de l'Implacable. Tu oses relever un peu plus ton regard. Une paire de bottes. Un scintillement et le tintement d'une ... Paire de chaînes ? Du rêve au cauchemar, il n'est qu'un monstre. Mais de là à savoir qui des deux, de la victime ou du bourreau l'est vraiment, l'interrogation demeure. Ton menton se redresse un peu plus. La réalité revient. Te percute. Si tu n'étais pas déjà à genoux, nul doute que tu aurais lamentablement échue dans cette ruelle, les jambes coupées par la scène qui t'est offerte.

Ton prêtre se tient bien droit devant toi, te dominant de toute sa hauteur et toute son attente. Quant à ton agresseur il gît, soumis et indigne, les mains entravées, la douleur se lisant sur ses traits porcins. Il est poussé vers toi, obligé de ployer sous les injonctions méthodiques, froides, sans compassion de Judas. Pardon ou châtiment, mademoiselle Stevenson ? Tu l'observes, d'abord sans comprendre. Si la situation initiale n'était pas préméditée, les péripéties l'étaient encore moins. Tu en es encore à chercher ton souffle, à chercher son esprit perdu dans les limbes. À genoux, devant le jugement dernier, vile et méprisable charogne écœurante. Vous vous retrouvez presque face à face, vos respirations endolories calquées l'une sur l'autre. Quelle étrange peinture que voici. La demoiselle marquée dans sa chair, le faciès ensanglanté, humide de sanglots et désorienté. La créature de l'obscur, le monstre au visage diablement humain, te fixant ... Implorant ton pardon. Tu remarques à peine ton sauveur se délester du boyau qu'il a retiré à l'acolyte de la bête, alors que là aurait dû se trouver le pire du choc. Tout ton être est tourné vers celui qui a voulu précipiter ton destin, te retirer à cette Terre et t'en faire découvrir ses souterrains. Silence. Mutisme. Souffle saccadé.

Tu te prends à ramper, tes paumes se griffant sur la pierre usée dans ta plus grande indifférence. Tu t'approches un peu plus. Jusqu'à ce que tes doigts noircis par la saleté et le sang ne viennent entourer les chaînes. " Je sauve des vies, je ne les prends pas. " murmures-tu finalement, brisant votre bulle de solennité. Cependant, tu tires sur les chaînes. Non pour l'en libérer. Au contraire, ton geste exerce une pression encore plus forte, plus violente. Un os se brise. Tu l'entends autant que tu le sens. " Je sauve. Je ne damne pas. " Crescendo de ton, tu te fais audible malgré ta voix rauque. Tu tires encore. " TU M'ENTENDS ? JE ME BATS POUR LA VIE ! " Tu as braillé, littéralement. Toi, Hazel, qui ne hausses jamais le ton, qui ne perds jamais ni calme ni patience, tu as perdu le contrôle. Les poignets cèdent et les dernières barrières de ton assaillant également. Le vagissement ricoche contre les parois, te vrille les tympans. Ses yeux se révulsent sous la peine infinie que tu viens de lui infliger, avant qu'il ne sombre dans les méandres de l'inconscience. Il manque de s'écraser sur toi et tu le retiens par l'objet de sa punition, le repoussant vers l'arrière, basculant avec lui. Sur lui. Sa chute est la tienne, l'allégorie du cap que tu viens de franchir, du chemin empli de ténèbres que tu as choisi d'emprunter.

Pas de silence en épilogue, cette fois.

Du peu de voix qu'il te reste, d'une force que tu ne te soupçonnais même pas, sortie du plus profond de tes entrailles, ta sauvagerie se déchaîne en un hurlement de Banshee. La tête rejetée en arrière, le visage congestionné par une souffrance innommable, tu cries contre tous ces mutismes que l'on t'a intimé, contre tous les actes dont tu fus le dommage collatéral, contre ... Contre absolument tout ce que tu as retenu. Si longtemps.

✻✻✻
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Judas F. Valentyne

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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyMar 19 Avr - 14:03


❝ Baby, it’s a long way down ,
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Divinité funeste qui s’éloigne peu à peu de l’Éden, tu as fait ton choix, saigne à blanc et à froid ton cœur bourrelé d’effrois, ignorant les larmes du paradis qui déchoient sur ton corps de martyr que tu pâmes en croix sur l’autel du sacrement maudit. En-dessous du voile cramoisie de l’univers juché, tu décides de t’éloigner de son regard céleste, préférant les houleuses caresses et tendresses de cet œil injecté de sang qui se voit être le saturnien tyran qui agite bien haut ces ficelles qui te remuent et abaissent bien bas ton dos ployé vers les entrailles malades de la Terre. Puisque pour t’achever, pour penser, pour voir, pour croire, pour savoir, il faut que tu chutes, hélas ! Tu as péché. Seulement, vois-tu, il n’est point question de déchoir, non, non, grand Dieu, non ! Mais il est question de monter. Enfer et Damnation, hors de question ! D’un effort suprême, tu défies son courroux. D’un effort suprême, tu craches sur Son nom. Que les ombres, la nuit, la lumière, le jour, aient pitié de toi, pauvre enfant égarée dans l’esprit humain qui confond inlassablement le Bien et le Mal.

Ils n’ont que le ciel et la terre pour mettre de la couleur sur ces toiles opposées, que ce vieux chaos pour enfermer nos âmes en ces cachots où geindres les échos de leurs discordantes suprématies d’agonie et d’anarchie. Souris. Je t’en prie. Souris. Vois-tu, il n’est point question de déchoir, non, non, grand Dieu, non ! Mais il est question de monter. Enfer et Damnation, hors de question ! D’un effort suprême, tu défies son courroux. D’un effort suprême, tu craches sur Son nom. Si pour trouver la Paix, tu dois faire la guerre, de grâce, n’engendre pas ta disgrâce, ne bafoue pas ton acte de révolution, déchaînes les Enfers, réchauffe l’ornière tapit entre tes côtes, entres dans la valse, danses entre les flammes, danse entre les délicieuses infâmes, viens-en à te brûler les chairs sur les braises, car ces braises elles-mêmes finissent toujours pas remonter vers le ciel et consumer la toile cramoisie de l’univers juché !

Cette verve d’agonie qui s'arrache avec violence de tes lèvres tordues, elle n’est que l’ode à la Vie qui enfin t’emplie, triomphe de Sa plus tendre ambition. Poupée de porcelaine, toi qui depuis trop d’années de calamités mènes cette vie servile et courbes l’échine au salut de notre monde si vil ! Souris. Je t’en prie. Souris. Si pour trouver la Paix, tu dois faire la guerre, de grâce, n’engendre pas ta disgrâce, ne bafoue pas ton acte de révolution, mais déchaînes les Enfers !

Je t’observe, mes yeux luisants et sereins admirant ton âme enfin qui voltige loin de ces souterrains obscurs, dans ton ineffable et sourd hurlement, au souffle de l'abîme, au vent du firmament qui engouffre cette ruelle à l’ornement cauchemardesque, de toi, je perçois plus d’amour que de tempête.

- Hazel…

Je contourne vos corps de suppliciés, ensile mes chaussures dans la glaise vermeille, fiel de cette vie que tu n’as pas prise, mais épargnée, fourrant mon chapelet sanguinolent dans la poche de mon sombre pantalon et moulant mes mains de bêtes à tes hanches.

- Il faut partir. Maintenant.

Aucune agressivité dans ma voix, qu’un ordre latent, bravant les hasards et les mauvais sorts, faisant abstraction à l’onde, l’air, Sa sagesse, Sa démence, je te sers tout contre moi et t’oblige à te redresser hâtivement. Auteur de ce théâtre de l’horreur, le rideau doit retomber, c’est l’heure…

Dans ta chute infinie, je te suis. Là où les séraphins, effarés d'approcher, détalent, moi, près de toi, je demeure, immuable en ces bas-fonds où l'âme en dragon se transforme, cahotant sur les carcasses de ces diablotins qui chercheront à t’enliser dans ce ravin, je resterai là, avec toi, te lâchant jamais la main, pour te guider en ces noires et profondes ténèbres. Aveuglés par sa lumière énorme, torchère d’Enfer, nous déclarerons la guerre, pour enfin trouver la paix.

Souris. Je t’en prie. Souris.
Cette verve d’agonie qui s'arrache avec violence de tes lèvres tordues, elle n’est que l’ode à la Vie qui enfin t’emplie, triomphe de Sa plus tendre ambition…
Pas à pas, je suis là, avec toi…
Enfants des ombres, nous restons dans l'ombre et son éblouissante clarté.
Car il n’est point question de déchoir, non, non, grand Dieu, non ! Mais de monter.
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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyDim 15 Mai - 0:20

Don't try to escape from shadows
Hazel & Judas

... They always find you. ✻✻✻ Des mains qui t'arrachent à l'agonie. Un corps contre le tien, qui te retire de ton pêché ultime, de ton acte irréparable. Partir. Il faut partir. Ta conscience est essoufflée tandis que tu cries toujours, au firmament de cette éternité de damnation qui t'attend et dont tu n'as cure. Ce qui furent fleurs et joyaux sont désormais des vipères s'échappant de tes lippes tordues par une douleur innommable. Douleur ? Vraiment ? Hazel, qui essaies-tu de tromper par de telles pensées ? Tu ne souffres pas vraiment. Au contraire, petit diable, bien au contraire, tu ne t'es jamais sentie aussi libre ! La Bête jubile et se déchaîne. Quelle apogée inattendue, quelle merveille inédite ! Elle l'espérait tant qu'elle n'y croyait presque plus. Mais son heure est enfin venue. Tu la sens commencer à se fondre en toi, à l'image de ton dos s'appuyant contre le torse de ton Sauveur. Tu voudrais disparaître entre ses bras souillés, qu'il soit ton ancre dans ce combat qui t'agite. Il n'y a que lui. Que toi. Que vous. Tout ce qu'il te reste à cette heure de ton jugement dernier.

Tu as cessé de t'égosiller, ton cri se faisant mélange de plaintes inaudibles et de sillons de larmes silencieux. Ton souffle saccadé s'enrage dans ta poitrine vide, elle asséchée par cet écart que tu n'aurais pas dû, jamais, pour rien au monde, te permettre. " La maison ... Ramène-moi à la maison ... Pitié ... " parviens-tu enfin à articuler, difficilement, d'une voix rauque que tu ne reconnais pas mieux que toi-même. Et tu te laisses entraîner. Ton épaule sous son bras, les jambes flageolantes. Tu ne veux pas qu'il te porte. Tu veux marcher jusqu'à chez toi, accomplir ta marche de la honte sur tes pieds et non entre les mains d'un tiers. Bien qu'il ne te reste que peu de forces, tu veux les mener à leurs termes. Conclure ça d'une façon qui t'appartiendra. Qui ne te fera pas te perdre définitivement, peut-être. Et la Bête ria, tellement plus consciente que toi de ce que tu as déjà perdu et ne retrouveras pas.

Ta chevelure n'est plus qu'un amas de mèches rebelles et emmêlées. Tes vêtements imbibés de sang et de larmes émettent des froissements peu ragoutants. Flop flop, Slack. Le dernier est à l'image de l'écho d'un fouet te lacérant la chair. Temps infini et trop court à la fois, bientôt la porte d'entrée se dessine face à vos ombres entrelacées dans la nuit pleine. Pas un bruit à l'intérieur. Silence du malheur et de l'absence. Personne ne peut échapper à la marque de celle qui manque, celle qui est partie. Ta mère, perdue ou enlevée, tu l'ignores toujours. Et ces murs qui n'entendent pas les rires, seulement les reproches ou les gémissements ... Des fantômes prégnants, étouffant tout l'espace, du rez-de-chaussée à l'étage. Celui qu'est devenu ton père. Est-il là ou non ? Tu agis comme si tel n'était pas le cas, n'allant pas chercher vers lui, la seule famille qu'il te reste et qui te violente si assidument dans le plus grand secret d'alcôve qu'est ce foyer. Non, au lieu de t'inquiéter de son sort ainsi que tu l'as toujours fait, tu tentes de rejoindre le salon. T'écroules dans l'encadrement. Tes jambes ne supportent plus ton poids et tu te retrouves ramassée sur les genoux, épaule contre le chambranle. Doigts agrippant tes frusques. " Du sang, tellement de sang ... " Et tu tires. Tires. Sur le tissu et sur ta peau. Tes manches ne résistent pas à l'attaque soudaine, tes poignets se crèvent d'entailles sous l'assaut de tes ongles, ton cou subit le même sort et tu t'abîmes, t'abîmes chaque seconde un peu plus dans cette mutilation. Tes prunelles perdues vont et viennent. Des tâches écarlates à Judas. De Judas aux stigmates de l'affrontement. Tires, petit diable. Griffe et perce. Continue. Tente de retrouver cette douleur qui a disparu, mauvaise fille. " Tais-toi ! TAIS-TOI ! " Ton pull cède, dévoilant ta peau d'albâtre, ce corps à vif, alors que tu hurles sur le Fauve. Alors que le choc semble t'avoir, très littéralement, t'avoir basculé dans la folie sous sa forme la plus pure.

✻✻✻
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Judas F. Valentyne

❖ Date de naissance : 09/04/1990
❖ Barge depuis : 26/10/2015
❖ Messages : 826
❖ Avatar : Norman Reedus.
❖ Crédits : swan (avatar), (gifs) & disturbed (css).
❖ Multicomptes : Salem L. O'Malley, Charlize E. Flores, Ramsey A. Dallas & Ruben C. Dashawn.
❖ image : Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas 946559tumblrn6403yzHWr1qe8quqo4250
❖ Âge personnage : Trente-deux ans.
❖ Profession : Prêtre à l'église de valley of tears et punisseur pour mon propre compte.
❖ Faction : Altruiste. (Né Altruiste et va rester Altruiste.)
❖ Forces & Faiblesses : Mon libre arbitre qui rentre en conflit avec mon âme fêlée.
❖ Philosophie : Being crazy isn't enough.
❖ Playlist : SLIPKNOT - danger, keep away. IN FLAMES - come clarity. AWOLNATION - sail. GROUPLOVE - enlighten me. JARRYD JAMES - do you remember.



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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyMar 24 Mai - 14:13


❝ Baby, it’s a long way down ,
feat. Hazel Stevenson & Judas F. Valentyne. ❞



Et elle s’ouvre. Grande, si grande, cette gueule qui a toujours faim, toujours soif, un gouffre immense, gourmand, dont la faim de ce royaume de damnés consume notre fin et tu fais de ta renaissance la mort d’un vaste sacrifice. Témoin de ta déchéance, les verts miroirs de mes eaux liquoreux se déversent lentement en cette tragédie, te regardent, toi, qui se marque les chairs du sceau de ces trivialités, tes mains déjà lacérées par tant de souffrance qui t’écartèlent le cœur, vices et sévices d’un mal familier, balafres et pourpres veinures de cicatrices issue d’un passé vivace qui se trace et inlassablement pourchasse. Et elle s’ouvre, grande, si grande, cette gueule aux crocs acérés, affilés, l’ivoire de ces canines brillant dans la nuit noire alors qu’elle te sanctifie de son sourire le plus mystérique qui te rends mieux hystérique. Oriflamme de ténèbres qui s’ouvre tout droit en la bouche de l’Enfer. Tu sombres, Hazel. Tu t’échoue sur les dangereux rivages, ton âme fêlée voltigeant au sein de ces tempêtes qui te font perdre la tête. Ta douleur, fulgurante, ta détresse, elle se fait maitresse, la faim fomente ta fin. L’attends-tu depuis si longtemps, dis-moi, ma chère et tendre ? Tes opales, miroirs de ce soir sardonique, si pâles, si vitrifiés, qui, une fois de temps en temps, me dévisagent, ravagent, alors que tu fais un pas de plus sur l’horizon calciné, alors que tu sombres, alors que tu t’échoue sur les dangereux rivages, te perds en les incendies et vertiges de ce royaume de damnés… un univers que l’on peut rendre nôtre, si seulement tu le demande, si seulement tu acceptes… si seulement tu peux voir et comprendre qu’en l'horreur naît parfois la beauté, la lumière et Sa grâce. Pour l’amour du ciel, tu ne vois ainsi donc rien ? Esclave de cette lumière utopique qui te berce depuis trop longtemps en les illusions soporifiques. Il n’y a que dans l’ombre que tu ne puisses véritablement briller. Il n’y a qu’en Enfer que tu puisses redoutablement régner. L’univers juché et l’univers déchu entrent en collision, ils t’enserrent, mieux tu t’assassines et mieux tu m’assassines. Tout ce sang. Oui ! Tout ce sang ainsi déversé par marasmes rougeoyants, zébrures et pourpres déchirures que tu dessines sur le satin de ta peau d’albâtre. Je te vois, sublime, rude et négligé, ta céleste beauté fuit la ligne droite, mais jamais ne s'en éloigne, tu demeures funambule sur le fil précaire, danse, cherche un équilibre où il y en a pas, tes mouvements, suspendus par quelque degré d'horreur, qui rend si fatidique cette heure alors que sournoisement la folie te ronge de l’intérieur.

Ouvres les yeux, Hazel. Quitte l’ébauche si laide de ce vieux songe, cesse de boire le venin de ce mensonge qui te noie en les affres qui t’inondent. Tu te torture mais pour assouvir quel faim et quelle soif ? Tu te perds, ma chère et tendre. Tu te perds. Et pas à pas, avec toi, je t’accompagne et sombre un peu plus creux en l’océan cramoisi de ton esprit qui s’enfuit.

- HAZEL !

Ô pale et si triste Hazel. Vas, passe, blanc fantôme, sur le long fil de fer, danse au-dessus des abysses de ce monde d’Enfer, cherche l’équilibre que tu ne trouveras jamais, continue, laisse toi bercer langoureusement par les murmures de cette douce et tendre folie que tu entends en le sabbat lugubre de la brise glaciale de ces soirs éternels qui entourent et encerclent. Ô pâle et si triste Hazel. Entends-tu ma voix ou tes fragiles oreilles n’écoutent que Son chant mystérieux tombant des astres d'argent ? Il n’est qu’un souffle et tu t’emmitoufles de son soufre.

Et elle s’ouvre. Grande, si grande, cette gueule qui a toujours faim, toujours soif, un gouffre immense, gourmand, dont la faim de ce royaume de damnés consume notre fin et tu fais de ta renaissance la mort d’un vaste sacrifice. Ô si triste et si pale Hazel. Ma chère et tendre…

- Tu veux souffrir ? Tu veux te faire du mal ? ma voix n’est plus une voix, qu’une hymne lugubre et étrange, un son lointain planant dans l’écume de l’atmosphère.

Pas à pas, Hazel, je suis là, avec toi. Je vois, j’entends, j’écoute, je sais, ton cœur écoute le chant du Parjure, tu te berces dans les plaintes des braises qui consument et les soupirs des nuits. Sur ces terres sinistres, j’y dépose un pas, ignore tes cendres, le cœur saignant, parce que tu te saignes et je sais qu’une fois le fil franchit, à jamais, à tout jamais… mon équilibre ne sera plus… je tombe… pour toi. À toi, je suis à toi.

- Qu’il en soit ainsi.

Ô si pâle et si triste Hazel. Vas, passe, blanc fantôme, sur le long fil de fer, danse au-dessus des abysses de ce monde d’Enfer, cherche l’équilibre que tu ne trouveras jamais, continue, laisse toi bercer langoureusement par les murmures de cette douce et tendre folie que tu entends en le sabbat lugubre de la brise glaciale de ces soirs éternels qui entourent et encerclent. Comprends seulement que je suis là pour te faire comprendre l’âpre liberté !

À toi, je suis à toi.
Et je tombe. Et je sombre.
Pour toi. À jamais. À tout jamais.
Pardonnez-moi, mon père… car je ne sais plus ce que je dois faire.
Et mes doigts se resserrent et mon poing déjà fend l’air, vient se fracasser sur ta mâchoire. Verve de violence qui voue l’inéluctable pénitence en mon cœur sanglant de souffrance.

- C’EST CE QUE TU VEUX, HAZEL ?! UNE ÉTERNITÉ DE SOUFFRANCE NE TE SUFFIT PAS ?

Ma voix n’est plus une voix, qu’une hymne lugubre et étrange, un son lointain planant dans l’écume de l’atmosphère. Je te surplombe de mon lustre noircie d’horreur, moule ma main de sale bête à ta gorge, te redresse à moins de quelques centimètres de mon visage de marbre, mes jointures s’apprêtant à sévir pour qu’enfin tu cesses de croupir et te débarrasse de ce qui te rend si servile.

Ô si pâle et si triste Hazel. Si seulement tu peux voir et comprendre qu’en l'horreur naît parfois la beauté, la lumière et Sa grâce.
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Hazel Stevenson

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Hazel Stevenson

❖ Date de naissance : 12/07/1989
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❖ Âge personnage : Vingt-huit ans
❖ Profession : Serveuse nocturne dans un night club de la Dead End. Le Wrigley se retrouve sans chef, sans toi, l'infimière dévouée.
❖ Faction : Lie de l'humanité, premier choix de ton existence : plutôt qu'une vie de surveillance, tu as choisi les Sans-Factions. Née Altruiste, déchue de ton statut de Dirigeante.
❖ Forces & Faiblesses : Tu es la force du choix & la faiblesse de leur avoir fait défaut.
❖ Philosophie : Quem patronum rogaturus, cum vix justus sit securus ? Dies iræ
❖ Playlist : Devils dont fly (Natalia Kills) ¤ Knockin' on heaven's door (Raign) ¤ Eyes on fire (Blue Fondation)



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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptySam 18 Juin - 23:17

Don't try to escape from shadows
Hazel & Judas

... They always find you. ✻✻✻ Cette voix. Cette voix qui n'en finit pas. Cette voix qui jubile et qui rit. Cette voix qui pousse tes gestes vers ta peau et le pauvre tissu qui la recouvrait encore une seconde auparavant. Cette voix qui s'enivre de ta chair se déchirant sous tes ongles. Cette voix qui gagne, un peu plus à chaque coup de griffe, à chaque martèlement de ton coeur. Tu la hais. Qu'elle disparaisse et t'emporte avec elle ! Pitié, Dieu qui êtes si puissant et si bon, sauvez-moi ! En cette pensée, je réclame Votre pardon ! Expiez mes fautes ! Sauvez-moi ! Mais qu'il existe ou non, il ne t'aide pas. T'entend-il ? T'entends-tu ? Que voit-il ? Que vois-tu ? Le rouge et le noir. Le noir et le rouge. Le rouge de ta folie. Le noir des abysses dans lesquelles tu tombes. Encore. Et encore. Cela s'arrêtera-t-il un jour ? Où vas-tu ? Que fais-tu ? Des questions par milliers dans cet univers à seulement deux teintes. Le rouge. Le noir. Un visage. Une silhouette parmi tout ça. Seulement si loin et si près à la fois.

Quel brouillon tu fais. Quelle tâche informe et ridicule es-tu devenue en si peu de temps, pour si peu. Tu ignorais que le barrage était à un tel point de rupture. Tu n'imaginais pas ces eaux t'engloutir. Tu te pensais imperméable, immuable. Tu n'as pas vu les signes, pas entendu les avertissements. Petit automate bien rodé, bien articulé, tu as continué de vivre comme si rien n'avait changé. Comme si tu n'avais pas changé. Rythmée par les sentences d'une génitrice au fantôme prégnant et aux laïus perpétuels, tu as occulté ton âme se réveillant d'un très, très profond sommeil. A force de faire le dos rond et de garder la tête basse, tu as tout simplement, tout naturellement, entraîné ta propre perte.

Tu mérites ce qui t'arrive.
En redemanderais-tu ?
Le crains-tu ?
Existe-t-il une autre alternative ?
Peux-tu revenir en arrière ?

Arrête de demander, arrête de mendier, arrête de penser ! Existe ! La Bête qui se sent rejeter, qui se sent te perdre. Elle ne peut pas le tolérer. Vous commenciez tout juste à vous rencontrer ! Elle griffe plus fort, te violente avec plus d'assiduité. Reste avec moi ! Cette fois, je ne te perdrai pas. Un accent de supplique. Elle t'aime autant que tu la hais. Elle te veut tout entière et que tu la possèdes à ton tour. De la passion à la fusion. Et cette ombre qui s'approche, qui crie ton nom, elle l'aime aussi. Puisque tu veux la fuir, alors elle va te donner un autre ancrage. Elle va te donner du concret. Du solide. A l'image de cette poigne qui t'enserre, te redresse. De ces lippes qui te crachent au visage, te font une promesse délétère. Tu ne comprends pas. Là encore, tu ne vois ni n'entends.

Jusqu'à ce que ta lèvre se fende sous l'impact.

C'est un choc. Un tremblement de terre sous un raz-de-marée. Une tornade lancée dans sa course. Un volcan expulsant les geysers de sa rage. Tu te figes. Des prunelles d'azur où la tempête s'agitent happent les billes lugubres du prêtre. Tout d'abord, tu as peur. Tu réalises qu'il est aussi empourpré que toi. Le sang de la mort. Le sang de la punition. Tu vas t'affaisser. Tu vas pleurer. Tu vas implorer sa pitié. Tu vas être faible et couarde. Parce que c'est ce que tu es. Parce que fuis, tu n'affrontes pas. Tu es la douceur et la candeur. Tu es l'Ange Sauveur.

Menteuse raille le Fauve. Tu étais.
Alors, tu te relèves. Tu te révèles.

Tes paupières se plissent. Un souffle violent s'échappe de ta bouche tordue par la rage. Tu n'avais jamais connu ce sentiment jusqu'à ce soir et voilà que, désormais, il t'habite toute entière. D'une force que tu ne te soupçonnais pas, tu repousses ton agresseur. Non, attend, non ! Tu ne le repousses pas. Au contraire, tu l'attires à toi. Tes doigts s'emmêlent autour de son cou et tu le ramènes à hauteur de ces lèvres qu'il a osé profaner de son poing. Tes traits n'ont plus rien de ceux d'un envoyé du Seigneur. Ils sont à ce point déformés par le démon de la colère que tu ressembles à une créature de ce sujet que l'Unique a perdu. Extirpée de l'Enfer. Née des flammes et du souffre. " Ne me touche plus jamais de la sorte ! Ne t'adresse plus jamais à moi ainsi ! Jamais ! " ordonnes-tu à Judas, ce traître qui n'en est pas un à tes yeux. Oh non ! Il t'a rendu tes sens, les a décuplé. Il t'a sauvé. " Si d'un péché tu dois me punir, alors que justice soit rendue pour un dont je serai vraiment coupable ! " Et ta main libre attrape sa nuque, franchis la dernière, l'ultime barrière.

Les cris sont étouffés par vos lèvres humectées du sang de vos humeurs. En ce baiser qui n'a rien ni de sain, ni de saint. Mais dont tu rêvais le goût et la saveur depuis ton éveil, dans cette église si solennelle.

✻✻✻
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Judas F. Valentyne

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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyMar 28 Juin - 16:39


❝ Baby, it’s a long way down ,
feat. Hazel Stevenson & Judas F. Valentyne. ❞



Il ne reste que chairs consumées, calcinées en la mer de ces entrailles rougeoyantes et récalcitrantes. Sur les galets en pierres teints des feux du couchant, nous nous sommes écrasés, châtiment sévère alors que je t’aie vue te cisailler les chairs de tes ongles de cerbères. Si loin de l’univers juché, si creux envasés dans l’éther d’enfer, nous sentons les vents de soufres que soufflent les brûlants zéphyrs qui assèchent nos vies. Égarés sur cette île isolée, nous avons pliés la nuque et profondément inclinés la tête devant Lui, nos éternelles allégeances à Son égard qui égarent et déchaînent les médisances. Dis-moi, ô si pâle et si triste Hazel, pouvons-nous souffrir des conséquences de la damnation éternelle ? Ton âme vertueuse, elle suit Virgile et Dante, ces libertins lucifériens qui nous apprennent, cette nuit, à poétiser piège et plaisir. À leurs genoux, la lumière agonise et meurt, tes traits, mortellement pâlis par la folie, s’effondrent sous l’accablement des pesantes années, tes douleurs inhumaines te rendant plus humaine alors que la tempête se déchaînant dans l’azur de ton regard égaré qui vrille au travers de moi pour toujours mieux me guider vers le portail des damnés. L’obscurité est là. Les ténèbres nous rongent. Avides vautours, ils nous tournent autour et à corps perdus ils nous enlacent sans le moindre calambour. Noirceurs éparses qui prélassent. Le fil sur lequel tu as toujours cherché ton équilibre t’a lâché, tu sombres dans le gouffre, hachant instantanément ta vie. Personne pour te sauver de ta détresse, par de grandes prouesses, te voilà à la dérive en les Limbes, fleuve et Royaume d’Hadès, j’assiste au délestage de ton âme qui vogue au sein des non baptisés, ces anonymes, ces condamnés. Vers ce rien, tu t’es lancé. Ô si pâle et si triste Hazel.

« Si d'un péché tu dois me punir, alors que justice soit rendue pour un dont je serai vraiment coupable. »

Tes doigts, irréparablement, se pressent avec violence sur cette nuque fléchie, ployant mon échine qui se plait à te plaire, ô toi que je sers. Être ton esclave, en est-il un sort plus doux et plus tendre ? Tu me cherches et tu me trouves. Au travers de nos amers, au-delà de nos infâmes, suivant les parfums des fleurs depuis longtemps fanées, en ce monde nécrosé, à ta lèvre sans fard, où courrouce la liqueur merveille, j’y dépose l’encens où brûle mon désir qui s’assoiffe de délire. Nos lèvres laquées par les couleurs de cette nuit de terreur se cherchent, s’effleurent, s’entrelacent, s’emprisonnent, savourent les caprices de nos amers et de nos infâmes. Baiser divin en un monde si vain. Il n’y a plus de barrière. Belle et divine es-tu, dans toutes tes folles enjolivures qui me parjurent, tu bannis de tes yeux les reflets du miroir, je dépose nos âmes entrelacées sur ce lit d’infortune, là où les couleurs s’oppriment, heurtant mon corps grivois à ton corps de nacre, ô toi que je sers et resserres tout contre moi, mes lippes poisseuses capturant fougueusement ta lèvre inférieure alors que j’emprisonne ta taille et l’arrière de ton crâne de mes fers. Une main s’égarant en la chute de tes reins, la jumelle s’enlisant en le noir de jais de ta chevelure, mes doigts s’entremêlant en tes mèches et les caresses de nos lippes qui oublient la fièvre ancienne de nos paroles. Dans l’ombre où sont les âmes, je t’adore et te veux… toute entière…. Sans barrière et si loin du sourire mutin de Lucifer. Délivre ton chagrin de son sourire vaurien, exhale ta souffrance entre mes mains, oublie ces choses, si cruelles et folles, d’autrefois, abandonnons-nous au silence, au lointain et à la mort. Obscure, comme peut l’être ta colère noire, tu es mon plus illustre moire, violences en nos seins et claquement de nos mâchoires de bêtes qui se délivrent et s’emprisonnent en les idylliques impulsions de ce baiser aux saveurs exquises de l’hérésie. Le goût de ton sang à mes lippes, valse endiablée, séduisante caresse… Être ton esclave, en est-il un sort plus doux et plus tendre ?

Ange déchu. Ange de ténèbres. Ô toi que je sers, si belle, alanguie sulfureuse qui s’accroche à moi autant que je peux le faire, nos souffles brûlants qui se consument, mes mains qui se pressent sur tes chairs abîmés, les glas de nos cœurs qui sonnent à notre trépas alors qu’entre tes bras je repose mon corps tremblants des violents blasphèmes. Être ton esclave, en est-il un sort plus doux et plus tendre ? Autour de ma main, j’enroule ta sombre crinière, tire sur cette prise, brise avec brusquerie sans violence la folle étreinte de nos lèvres en te priant de laisser retomber faiblement la tête vers l’arrière. Mes lippes rougeoyantes, curieuses de s’allégir sur les arômes délicieux de ta peau laiteuse comme la lune, s’égarent sur l’arrête de ta mâchoire inférieure, la couvrant de baisers furtifs qui dégringolent rapidement sur les interludes ton artère carotide, taquinant au passage ton lobe d’oreille entre mes canines et laissant choir mes lents mouvements de lèvres sur le derme de ce cou de cygne qui se déploie à mon regard flouté et où mon visage empourpré vient lentement se perdre.  Ange déchu. Ange de ténèbres. Ô toi que je sers, si belle, alanguie sulfureuse qui s’accroche à moi autant que je peux le faire, mes mains se prennent de tes hanches, figure toujours nichée dans le creux de ton épaule, le cœur battant, le souffle s’étiolant, à l’aveugle, je te recule, allongeant et pressant ton échine contre le chambranle de l’encadrement…

Dans l’ombre où sont les âmes, je t’adore et te veux… toute entière…. Sans barrière et si loin du sourire mutin de Lucifer. Délivre ton chagrin de son sourire vaurien, exhale ta souffrance entre mes mains, oublie ces choses, si cruelles et folles, d’autrefois, abandonnons-nous au silence, au lointain et à la mort. Être ton esclave, en est-il un sort plus doux et plus tendre ?
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❖ Faction : Lie de l'humanité, premier choix de ton existence : plutôt qu'une vie de surveillance, tu as choisi les Sans-Factions. Née Altruiste, déchue de ton statut de Dirigeante.
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MessageSujet: Re: Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas Don't try to escape from shadows ... ¤ Judas EmptyLun 18 Juil - 16:39

Don't try to escape from shadows
Hazel & Judas

... They always find you. ✻✻✻ C'en est assez. Il suffit de tout ce qu'il nous prend. Cet univers, que l'on dit si vaste mais dont tes concitoyens et toi-même ne connaissez que les limites de ces murs épais de ce Labyrinthe. Entre ce que l'on vous arrache de force et ce entre quoi il vous cloisonne, que vous reste-t-il ? Quelles libertés ? Quelles possibilités ? Que peut-on dépasser quand les cimes sont rongées par le béton et l'écho de vos rêves se fracassant sur le damier géant de cette vaste fumisterie ?

Il subsiste les pensées et les actes.
Il subsiste l'être que nous sommes, avons voulu être, avons tenté de devenir, ce que nous sommes réellement devenus. Et ce qu'il n'est pas trop tard de faire. D'être.

Alors que ta voix s'éteint, juste avant que tes lèvres ne s'avivent contre les lippes du prêtre, une unique pensée te traverse. Un souvenir. Tu revois ce jour où ta mère, cette femme si dure et si rude, implacable, injuste, intolérante, a descendu pour la dernière fois les escaliers de cette maison. Il n'y avait rien d'inhabituel dans son comportement. Comme chaque jour, elle a récupéré son petit sac où se trouvaient son matériel de couture. Comme chaque jour, elle a embrassé ta joue et t'a rappelé de bien te comporter, d'être bonne, d'être Altruiste. Puis, elle est partie. Et là, tu te rappelles, Hazel. Tu te rappelles que, contrairement à chaque jour, elle ne t'a pas dit "à ce soir". Tu te souviens qu'elle a jeté un dernière regard par-dessus son épaule avant de franchir le seuil et que sa bouche a esquissé des mots qu'elle n'a pas prononcé. Tu comprends, enfin, après toutes ces années, qu'elle savait qu'elle ne reviendrait pas. Tu comprends qu'elle avait décidé de partir.

Tu comprends que, contrairement à chaque autre jour de sa vie, ta mère a fait un choix. Et qu'elle s'y est tenue. Elle n'est jamais revenue. Elle a disparu.

Réminiscence refoulée, vérité qui vient heurter ton âme déjà lacérée. Un choix. Elle a fait un choix. Pour toujours. A jamais. Alors pourquoi pas toi ? Quel intérêt de si bien te conditionner pour que, finalement, l'auteur de ce martelage se détourne de ses propres valeurs ? Alors, pourquoi pas toi ? Il n'y a pas de raison. Aucune cohérence. Aucune logique. L'univers n'en dispose pas. Quels que soient le dessein du Tout-Puissant sur ton sort, vois ce qu'il t'a offert. Le libre-arbitre. La conscience. Le Fauve. La Bête a toujours été ton chemin. L'obscurité comme guide jusqu'à la lumière. La tienne.

Tu brilles. Tu rayonnes. Tu n'en as pas conscience, bien sûr, toi, l'être perdu dans l'obscur, au bord du précipice et de la folie, le visage perclus, les bras zébrés et le torse presque nu. Toi tu ne sens que les grondements de ton âme et la faim, cette terrible faim, irrépressible, dévastatrice et impérieuse. Pourtant, tu es l'éclat de chaos iridescent dans les ténèbres de la petite maison. Tandis qu'en toi, autour de toi, résonne le fracas de tes déterminismes tombant sous le joug de ta volonté, ton corps s'empare de celui qui te fait face, celui que tu réclames. Que tu veux. Dont tu as tellement envie. Tellement besoin. Il répond à ton appel de coeur et de corps. Ses doigts trouvent le brun de tes cheveux, les contours de ta taille nue. Vos bouches se pressent, se happent, s'arment de toute leur fièvre. Toi qui n'as jamais eu la prétention de vouloir posséder quoi que ce soit, voilà que tu veux être la maîtresse de quelqu'un. Tu ne veux pas l'enchaîner ni le retenir, non. Tu veux qu'il soit ton ombre et être la sienne, tu veux te fondre en lui comme on s'abandonne à un oasis dans un désert de douleur.

A présent, ce sont tes doigts, glissant vers son buste, qui trouve les attaches de son haut. Tu arraches plus que tu ne défais tout ce qui a le malheur de se trouver sur le chemin de tes désirs. Son derme brûlant contre le tien, frissonnant alors qu'il le touche, s'embrasant alors que tu en quémandes plus, toujours davantage. Encore et encore. Tu ne peux pas imaginer d'autre fin à cette faim. Tu ne peux plus envisager des hurlements d'agonie quand des râles de plaisir sont les seuls à te monter à la gorge. Tu n'as plus d'image. Plus d'interdits. Pressée contre l'envoyé de l'éternel, réclamant une fusion de chair, tu oublies qui tu étais, ce qu'on a fait de toi, de ce que tu seras demain ou les jours d'après. Tant qu'il est là. Tant qu'il est avec toi.

Tu as fait ton choix.
Ce n'est plus une rébellion.
C'est une révolte.
✻✻✻
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