Joakim Capheus Sawyer

these battle scars

Un certain 20 juin 2080, je suis arrivé ici-bas, dans ce bled pourri que l’on reconnait comme étant les contrées des Fraternel. Que cela soit calculé en printemps, en bougies, en années, je peux vous certifier que j’ai quarante-cinq balais. Puisqu’on ne choisit pas sa famille, je viens d’une classe sociale moyenne. Issu et déchu de cette trempe, c’est ce qui m’a doucement ouvert les yeux sur le futur qui m’attendait sournoisement et qui m’a tranquillement aspiré à devenir propriétaire et gérant du Hive que vous connaissez aujourd’hui. Tristement (ou heureusement) pour vous, je suis célibataire et dans la même veine hétérosexuel. Pardon, vous dites ? Me décrire en quelques mots ? Bon, d'accord : Mon rôle de propriétaire du Hive n'est qu'une couverture, je me sers de ce rôle important pour garder un certain règne dans les quartiers chauds de l'arrondissement de l'Ouest. Je suis un tueur à gage, anciennement sous les ordres de Chester O'Malley, chargé d'éradiquer les assassins mandatés par le Conseil. . De ce fait, il faut dire que je suis assez révolté avec notre si belle société qui se retrouve morcelée en cinq factions et qui par conséquent est une belle frime. Outre tout ça, d’un aspect purement superficiel, trop souvent, vous avez cette fâcheuse manie de me confondre avec Idris Elba (ou Will Smith ou Chad L. Coleman). Mais ne faut-il jamais se fier à la couverture d'un livre ?

Un être nostalgique, qui observe beaucoup. Une ombre qui se terre parmi les ombres. Il n’est pas méchant, loin de là. Il n’est pas antisocial, il aime simplement laisser les autres venir vers lui car épater la plèbe avec un talent de beau parleur - qu’il ne possède tout simplement pas - n’est guère dans ses priorités. Il aime que les choses soient bien faites et bien organisées. Il n’est pas un control freak, Joakim est simplement atteint du syndrome de celui qui gère depuis trop longtemps un bar crade, là où il a appris à se faire respecter et craindre. Que l’hygiène de sa réputation soit en santé ou pas l’importe peu, ce que disent et pensent les autres… franchement, il en a rien à cirer. Il fait seulement ce qu’il a à faire et c’est amplement suffisant. Bien qu’il soit taciturne et austère, le regard de Joakim brille constamment d’un halo fort bien étrange… personne n’arrive à comprendre cette lueur à la fois chaleureuse et déstabilisante. Un regard de braise qui réchauffe un cœur, mais qui est passible de vous transformer en torche humaine si vous en approchez un peu trop. Le comble de Joakim, c’est qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur lui, parce que peut de gens savent véritablement ce qui se renferme dans la matière noire de son esprit. Tous connaissent son histoire, mais personne ne sait ce que ladite histoire en a fait de lui… Joakim est, au bout du compte, le modèle parfait et quasi prototypé que le système de Chicago appelle ; un citoyen de la Nouvelle Nation.

once upon a time

HISTOIRE ET AUTRES DÉTAILS ▲ (Le passé et l’histoire, c’est libre cours à votre imagination... mais comme tout le monde, je possède néanmoins quelques exigences qui, j’apprécierai beaucoup, restent considérés et respectés ♥)

► Joakim Sawyer nait dans la Faction agricole à la réputation marchandeuse plutôt respectable et honnête qu'est celle des Fraternels. Son père est cultivateur de quelques champs, à çà et là à la lisière du village, alors que sa mère sillonne le périmètre du nid familiale pour veiller à la sécurité de ses quatre enfants, ses amours. Malgré les ressources agricoles que peuvent posséder les paysans de cette petite commune totalement indépendante de l'éthique de Chicago, la pauvreté demeure l’ennemi premier de ces agriculteurs dévoués. Les économies accumulées parviennent à peine à subvenir aux besoins de la famille Sawyer qui, malgré cette entorse importante, ne sont pas moins heureux pour autant. Joakim est le frère benjamin de sa lignée de frangins, tous pratiquement nés avec une fourche entre les mains et destinés à reprendre les champs de leur paternel. Ce qui est notamment le cas pour Joakim qui, très tôt à la préadolescence, s’enrichit du savoir-faire et des connaissances de son père, pour dorénavant l’accompagner dans les champs et vergers admirablement bien cultivés. Le môme qu’est le jeune Sawyer possède une vie bien tranquille et banale. Rien d’extraordinaire. Durant près de dix-sept années, Joakim laboure les terres aux côtés de son géniteur, ses frères se convertissant finalement à la Faction des altruistes et disparaissant nul sait dans l'arrondissement du Nord. L’usure des ans et des labeurs acharnés rattrapent finalement le père de Joakim qui, malgré sa condition physique admirable, succombe à la vieillesse. En deuil, le jeune paysan a énormément de difficulté à accepter cette perte douloureuse, il en est de même pour sa mère qui se laisse peu à peu emporter par le chagrin et la dévastation. Un mois trépasse, le temps n’a pas cicatrisé leurs cœurs sanglants, la mère du malheureux Joakim déplore son mari éteint… jusqu’à s’en laisser elle-même mourir.

► Frôlant à peine le seuil de ses dix-huit ans, Joakim n’accepte toujours pas cette solitude nouvelle qui l’oppresse jusqu’à le rendre fou, vendant les terres agricoles à la famille Graham et la maison familiale à une famille démunie, pour quitter sa Faction d'origine pour emprunter une voie totalement ignorée lorsqu'il choisit, à la Cérémonie du Choix, la Faction des Audacieux et désormais mener une vie de débauche qu’il chouchoute depuis presque neuf ans. En 2107, l'homme qu’il fut jadis n’existe plus, bannis d’à peu près tous les arrondissement de Chicago, l’ivrogne âgé de 27 ans, si près de devenir Sans-Faction, divague misérablement dans l'arrondissement de l'Ouest, seul, vagabond, l’âme brisée et le cœur à jamais détérioré. Il est sur le point d’en finir avec sa vie en projetant de se laisser engouffrer par l'Abysse, lorsque, surgissant du néant, il est apparu comme un vieux rêve illustre… Chester O'Malley.

► Il lui promet de lui ouvrir les yeux sur un nouveau monde. Un monde où il serait débarrassé de sa vie de misère, où il pourrait finalement tourner le dos à sa décrépitude intérieure et enfin donner un but à sa vie. Désespéré, Joakim le supplie presque de lui ouvrir les yeux sur ce monde.

► Grâce à Chester, qui lui débusque un poste d'entraîneur à la Fosse, Joakim rencontre un changement, non seulement physique mais psychologique. Il passe du petit ivrogne gringalet au titan ferré bâti comme un bœuf. Les valeurs de sa faction d'origine encore marquées à son cœur, il apprend à ses apprentis à se battre pour survivre afin de vivre. Il instaure un cœur hargneux dans les poitrines encore pures de ses élèves. Malgré ses méthodes peu orthodoxe et sa marginalité auprès des rustres, Joakim se bâti une belle réputation et se fait rapidement respecter de tous.

► En 2112, Chester accoste l'entraîneur invétéré pour lui confier ses réelles intentions et sa réelle vision du système. Étrangement, Joakim partage la même amertume et le même désœuvrement, c'est peut-être pourquoi il accepte aussi facilement ce que l'homme de pouvoir lui sollicite : être son tueur à gage personnel, chargé de supprimer tous les traqueurs de Divergents bossant sous la jupette du Conseil. Joakim devient alors Tyrus, un nom très prononcé sur les lèvres du Conseil. Le jour, Joakim est le banal entraîneur de la Fosse tandis que la nuit, il devient Tyrus. L'ennemi premier du Conseil, ce nom qui n'arbore aucun visage, un fléau qui fait tomber comme des mouches toutes les escadrons de leurs meilleurs agents. Sa réputation de tueur à gage est plus que concrète au sein des rues de Chicago et encore jamais personne n'a mis le grappin sur lui.

► En 2118, Chester O'Malley décède d'une rupture d'anévrisme. Joakim renonce alors à son poste d'entraîneur à la Fosse pour racheter les parts de ce bar miteux qu'est le Hive. Non seulement il le rénove au complet mais y installe une nouvelle distraction au sous-sol : combats clandestins où parias et parieurs se côtoient avec grand plaisir.

► Cela fait maintenant sept ans que Joakim dirige d'une main de Maître son empire… Alors que Tyrus continue de sévir dans les rues de Chicago. Il ne peut pas être mieux placer que dans le Hive afin de débusquer toutes les informations qu'il veut et anéantir toutes les cibles qu'il désire. Le Conseil et leurs petits soldats ne sont rien comparer à ce qu'il peut faire, et ce, depuis des années.  

jar of hearts

Salem L. O'Malley › a été l'élève de Joakim. Tout ce que le blond sait, c'est grâce à cette armoire à glace qui a vu en lui la rage de l'Univers. Sans qu'il ne puisse expliquer pourquoi, Joakim s'est senti interpellé par la détresse intérieure de ce gamin qui, si elle n'était pas prise en charge, serait passible de mettre la ville à feu et à sang. Puisant à la fois dans ses valeurs d'Audacieux et de Fraternel, Joakim croit avoir réussit à ramener Salem sur le droit chemin et l'a élevé comme s'il serait sa propre chair. De son côté, Salem voue en son entraîneur une loyauté et respect inébranlable. Il doit à cette homme ce don quasi inhumain voire surnaturel de savoir manier les armes, c'est bien grâce à Joakim s'il ne rate jamais une cible : yeux ouverts ou fermés, la balle atteint toujours son objectif. D'une figure moins sanglante, les deux hommes, aujourd'hui, sont désormais des coéquipiers au même dessein. Si Joakim n'est pas encore le bras droit du blond, c'est parce que ce dernier cherche à le protéger, ce que Salem ignore toutefois, c'est que Joakim est au courant des plans de Chester, plans qu'il sait très bien comme un héritage des O'Malley. Joakim connait les intentions de Salem et ne sait tarder avant de faire sa place au cœur de cette résistance.

Arizona J. O'Malley › est la protégée de Joakim. Ces deux têtes fortes sont liées que par les marasmes de chimères, ils se connaissent de réputations et également par devoirs. Chester, lors de son vivant, ayant sollicité à Joakim la protection de sa chair et son sang, l'audacieux est chargé de veiller sur Arizona au périple de sa propre vie. Dans les grandes lignes, c’est ce qui est dit… dans l’ombre, toutefois, les marasmes de chimères se font plus tortueux et insondables. Tenebris et Tyrus font inlassablement la paire, cependant, lorsque vient le temps de discuter de contrat, de cible à faire tomber, leurs rencontres sont toujours réalisées dans un anonymat professionnel et avoueons-le avantageux. Ils bossent ensemble sans s’être regardé au moins une fois dans le blanc des yeux. Tenebris et Tyrus étant connu pour n’être que chimère… l’intangibilité se pâme jusque dans les sels de leur partenariat. Tyrus est l’un des gladiateurs de Tenebris et franchement cette alliance arrange très bien les deux légendes.

Keira C. Vander › est au courant de son double visage. Toute cette histoire entre ses deux personnes repose sur des conjonctures désastreuses et un très mauvais timing. Après un appel d'urgence à l'Hôpital Wrigley qui détaillait deux blessés par balle dont un membre du Conseil et un civil, Joakim s'est retrouvé cloué sur une civière avec pour sauveuse… Keira. Fouineuse, elle n'a pas tardé à trifouiller dans sa vie privée et a débusquer des informations… comme qui dirait croustillantes. Il faut dire que toute ces doses de Morphine n'ont pas aidé Joakim à se démêler les pinceaux avec Tyrus alors qu'il se faisait bombarder de questions par l'infirmière un peu trop investie. Si au départ il avait peur que cette altruiste soit l'emblème de sa chute, les semaines passées, le silence persistant, Joakim comprend maintenant qu'il peut lui faire confiance.

Phoebe L. Parker › est la protégée de Joakim. Dès l'instant où elle est entrée sur le ring et a cassé la gueule à un de ses plus redoutables combattants, cette Fraternelle lui a plu. N'hésitant pas à taire le secret de ses voyages clandestins entre les Factions et la violation des couvre-feux. Dans le Hive, ce que Phoebe exige - dans la mesure du possible - Joakim - sans rouspéter - lui offre sur un plateau d'argent. Il sait qu'elle cherche à se surpasser à chaque soir et il sait qu'elle est capable d'encaisser et c'est pourquoi il accepte à chaque fois qu'elle lui demande de lui offrir des adversaires chaque fois plus redoutables et plus baraqués. Il doit l'avouer, c'est non seulement un bon divertissement, mais aussi une vraie petite mine d'or.