Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 It all fell down ☾ (graymond)

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Gray J. Wolfgang

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Gray J. Wolfgang

❖ Date de naissance : 08/10/1989
❖ Barge depuis : 01/11/2015
❖ Messages : 5115
❖ Avatar : Brett Dalton
❖ Crédits : Sassenach (vava) - Swanou (spoiler signa) - Alas (code signa)
❖ Multicomptes : Envy D. Carter & J. Ryder Storm - G.H. Nolan Wheeler & Gabriel A. Blackwood
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❖ Âge personnage : 25 ans
❖ Profession : Bras droit des Sans Faction, membre actif de la résistance - Ex Barman au Harvest et rat de laboratoire pour le compte de Moira Rosenbach.
❖ Faction : Divergent, Factionless - Anciennement Amity - Origines Erudites
❖ Forces & Faiblesses : Tolérance face à la douleur - Techniques de combats à mains nues - Manipule plutôt bien les lames, il les préfère aux armes à feu - Sa plus grande faiblesse réside maintenant dans le fait que le Conseil connait sa Divergence - A des cauchemars récurrents sur son enfance - Garde un oeil constant sur ses aînés et les O'Malley.
❖ Philosophie : Season two l I'm gonna shoot you down. - Season one l Count only on yourself, otherwise you'll just die, victim of treason
❖ Playlist : HELLO ▲ Adele - HURRICANE ▲ 30 Seconds to mars - MONSTER ▲ Imagine Dragons - PARALYZED ▲ NF - THE SCIENTIST ▲ Coldplay - FADED ▲ Alan Walker - TRAIN WRECK ▲ James Arthur



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MessageSujet: It all fell down ☾ (graymond) It all fell down ☾ (graymond) EmptySam 27 Mai - 21:42



It all fell down

FT. DESMOND M. DOYLE



La main tremble et ne parvient plus à serrer au bout de quelques secondes. Il a beau lutter, se démener, ce n’est pas la douleur qui le force à lâcher mais bel et bien la blessure en elle-même. Au fond, il n’est même pas certain de réussir à retrouver un jour toute la force jadis de ses mains, lui qui a été crucifié comme un vulgaire chien. Jamais les prunelles sombres ne quittent celles de l’érudit, tout du long de ses mots. La rage est là, le cœur manque plusieurs battements à cause d’un rythme bien trop rapide, mais jamais Gray ne plie, sa sœur ne peut pas être morte, pas après tout ce qu’ils ont vécu, pas après sa désastreuse mésaventure comme le suggère si bien Desmond à voix haute. Pourtant en silence son cœur s’effrite en miette, son âme se bousille et pourrie sur elle-même. Il perd le nord, animal sauvage et blessé qui se raccroche à un simple but : se venger. Sa colère n’est toutefois pas dirigée vers la future ex-Présidente, sa cible est bien plus personnelle. Il ignore être de loin et de la fratrie, le seul digne fils de son père. Il ignore encore bien des choses Graham, sur cette vie qu’il mène, sur ce fiasco monumental. Lui qui espérait vivre une vie simple, libre, loin de toutes ces choses qui donnent un mauvais sens à sa vie, l’enfant noir s’était bien fourvoyé de penser qu’il pourrait vivre de sérénité pendant de longues années. C’en était, apparemment, bien trop demander à la sacro-sainte Destinée. Que diable attendait-elle donc de lui, cette putain de Destinée ?

Arme à la main, il vient l’appuyer discrètement contre l’estomac du Doyle, pleinement capable de s’en servir tant l’immondice de ses paroles est difficile à supporter et même à imaginer. Il ne connait l’individu ni d’Eve ni d’Adam et il ose venir le trouver ici avec de faux airs de compassion ? Quelle bonne blague. Gray n’est pas du genre à se laisser attendrir par ce genre de chose, et encore moins dorénavant qu’il a fait ce bien trop long séjour au sein des laboratoires à devoir subir maintes expériences différentes dont il ne pourrait en citer la moitié tant il y en a. Aux mots de Desmond, le divergent n’esquisse même pas un sourire, focalisé à ne pas le quitter des yeux, bifurquant son regard le temps d’une microseconde vers les mains qui sont enfoncées dans les poches. Non, il ne le croit pas stupide, c’est bien connu que les érudits sont loin d’être idiots, il le sait de source sûre lui qui est un peu tout à la fois, encore plus à présent. Même si, en définitive, il est perdu sur ce qu’il est supposé être si ce n’est cette boule de colère ou de désespoir. Il passe de l’un à l’autre en un éclair, mais parvient cependant à se concentrer sur son principal objectif : venir à bout de P’. Retrouver sa sœur en était un également, dans sa tête, elle ne pouvait être morte. Joe est une survivante, elle a déjà connue pire, tellement pire… Que quelqu’un réussisse à en venir à bout est chose impossible pour son esprit. Il n’emmagasine pas. Il refuse. Il refuse. Ce n’est qu’au moment où le Doyle se met à faire des comparaisons animales que l’ancien fraternel esquisse un sourire en coin, bien plus narquois et mauvais qu’amical, tout en rabaissant sa main tremblante le long de son corps. Maudites blessures.

« Comme il est effarant de voir que vous vous complaisez dans un rôle de samaritain… Qu’il est trop aimable de vouloir préserver ma vie. C’est sûrement trop d’honneur. ». Et comme pour appuyer ses dires, il crache par terre sans quitter l’érudit des yeux. « Blessé ou non, un loup est toujours capable d’emporter quelques moutons avec lui. ».

Les mains qui s’échappent des poches sont subitement observées, hors de question qu’il ne se fasse avoir. La carte avec le numéro tombe au sol et c’est à peine s’il la regarde. Cela n’a duré que le temps de papillonner des yeux, tout au plus, avant qu’il ne revienne sonder le regard de ce lui qui lui fait face. Gray ne sait pas s’il doit croire cet homme, ou disons plutôt qu’il sait qu’il ne doit pas le croire, mais accorder le bénéfice du doute ? Aller vérifier par lui-même ? Ca il en serait bien capable. C’est sans doute pour cette raison qu’il le laisse encore parler et qu’il ne l’a pas buté au risque de se prendre une dose mortelle d’un quelconque sédatif de cheval.

Je ne suis pas un expert, mais je pense que je serais incapable d'imaginer le corps de ma propre sœur isolé et oublié au fond d'une cave glaciale, plutôt qu'auprès des siens. Surtout si le corps se retrouve là où il ne le devrait pas. Je l'ai remise à la morgue de l'hôpital. Vous n'avez pas à entrer à Willis.

Il a beau se cacher et faire un effort surhumain, il sait qu’il ne pourra plus tenir très longtemps le pistolet dans sa main. Il s’est mis à le serrer si fort que c’est au tour de cette dernière de se mettre à trembler pour son plus grand désarroi. Elle tremble sous l’effort mais également sous les émotions, car son organe vital n’a jamais cessé de tambouriner dans sa poitrine comme un forcené à la seule idée que Joe puisse… Le divergent déglutit car les paroles de l’érudit font mouches malgré elles. L’esprit de Gray déborde d’images sanglantes et de pièces glaciales, il n’a donc pas besoin d’aller bien loin pour imaginer le corps de sa sœur dans l’une de ces pièces, seule, ou meurtrie, si elle est toujours en vie. Si bien que lorsque Desmond se recule et passe à côté de lui pour s’en aller, l’ancien fraternel ne fait absolument rien, demeurant immobile, les traits toujours tirés et le regard toujours aussi noir. La main qui tient l’arme tremble comme jamais et quand l’érudit n’est plus du tout disponible dans son champ de vision, il s’autorise à grimacer, le cœur au bord des lèvres, rangeant l’arme à la hâte dans son dos. Puis il toise un court instant l’horizon, son esprit ne pense plus qu’à cela, à l’éventualité morbide, et ses prunelles viennent alors se poser sur la carte à double face reposant dans l’herbe encore humide à cause de la rosée du matin.

***

Il n’a pas tourné en rond longtemps, Gray. Pour ainsi dire à peine une heure, tantôt statique au beau milieu de ce champ, puis en mouvement, se rapprochant des habitations typiques fraternelles. Il s’est dirigé vers le train, carte rangée dans la poche de son hoodie. Cette fois c’est en tant que clandestin qu’il est parvenu non sans mal à se hisser dans l’un des derniers wagons. Il l’a fait plus d’une fois, mais celle-ci n’a jamais été aussi compliquée étant donné son état. Le divergent sait qu’il ne devrait pas y aller, mais il doit vérifier par lui-même si Doyle ment ou non. Autant le dire, tout le long du trajet, capuche vissée sur la tête, il se sent mal. Ses mains sont moites sous les bandages tâchés de rouge et son rythme cardiaque ne parvient jamais à s’apaiser. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer de se calmer, de s’apaiser, mais non, rien n’y fait, absolument rien et ça l’agace. Raison de plus pour aller voir. La manœuvre lui prend bien plus de temps qu’à l’accoutumée, et ce n’est que dans l’après-midi qu’il parvient enfin aux abords du Wrigley, ayant pris toutes ses précautions, encore plus que d’ordinaire puisqu’il est aussi recherché et connu que le loup blanc dans les environs.

Gray ne passe toutefois pas par l’entrée de l’hôpital, il le contourne, prend une porte à la dérobée après des dizaines de minutes d’observation afin de savoir à quel rythme sortent les infirmières ou médecins pour fumer leur cigarette. Arrivé dans les couloirs, il erre en se faisant le plus discret possible, descend les marches, au sous-sol de l’hôpital jusqu’au service mortuaire. Il n’y a qu’une dame d’un certain âge au guichet qui n’est certainement pas habituée à voir du monde passer ici. Caché dans un coin, le divergent attend. Salem le tuerait probablement s’il savait où il se trouvait en ce moment-même. Une chance également qu’il ne croise pas Judas sur son chemin d’ailleurs. Gray ne fait plus confiance à aucun altruiste depuis sa mésaventure chrétienne aux airs de résurrection malsaine. L’infirmière lui tourne le dos, c’est le moment opportun et il se faufile comme si de rien n’était malgré ses pieds douloureux dont il fait abstraction de la souffrance. Lorsqu’il parvient enfin dans la salle réfrigérée, il sent un frisson lui parcourir l’échine et son souffle se couper. C’est le moment de vérité. Il cherche son nom sur les petites portes mais ne le voit pas, alors il décide de tout ouvrir. Plusieurs corps lui offrent un haut-le-cœur, et plusieurs fois il manque de rendre son déjeuner qu’il n’a pas avalé, n’ayant rien mangé depuis… Un certain temps. L’odeur est bien souvent infecte et il ne parle même pas de certains stades de décomposition. Après bien des minutes de recherches il doit se rendre à l’évidence, Joe n’est pas là. C’est un gain d’espoir qui revient se lover au creux de son organe vital, ne retirant cependant pas le doute ni l’ignorance de savoir où sa sœur peut bien se trouver. Alors, délicatement, il sort la carte qu’il détient dans sa poche, se dirige vers le téléphone présent dans la pièce et compose le numéro. Ce n’est que lorsque Desmond décroche enfin qu’il se met à parler d’une voix toujours aussi éraillée.

« Où est-ce qu’elle est, Doyle ? ».

Car le félon compatissant saura pertinemment où tu te trouves.
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Desmond M. Doyle

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Desmond M. Doyle

❖ Date de naissance : 18/12/1991
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❖ Âge personnage : 40 ans.
❖ Profession : Membre du conseil, scientifique assidue et chasseur de divergents.
❖ Faction : Erudits.
❖ Forces & Faiblesses : Capacité d'observation hors du commun + Maladie génétique ( ne ressent pas la douleur, dossier médical lourd, traitements journaliers ) + Sociopathe et un tantinet psychopathe ( Incapable de ressentir des émotions comme tout un chacun. )



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MessageSujet: Re: It all fell down ☾ (graymond) It all fell down ☾ (graymond) EmptyDim 18 Juin - 8:33


Arms wide open, I stand alone.
Right or wrong, I can hardly tell
I'm no hero, and I'm not made of stone. I'm on the wrong side of heaven, and the righteous side of hell. The wrong side of heaven, and the righteous side, righteous side of hell.

« - Monsieur, on a repéré Wolfgang, il se dirige droit vers l'hôpital.

Doyle élève ses opales d'un dossier et cligne plusieurs fois des paupières pour ajuster sa vue troublée par une lecture intensive. Il inspire longuement, fixe le combiné à plusieurs reprise et abat son pouce sur l'écran tactile.

- Surveillez-le, lui et lui seul, et faites libérer l'entrée de la Morgue.

Il le savait. Desmond étire sa longue carcasse, clos le dossier d'un geste las et se dirige vers le fond de son bureau. Lorsqu'il avait quitté Graham Wolfgang une semaine plus tôt, l'érudit avait émis plusieurs hypothèses. Trois, pour être exact. Et cette triplette de suggestions était d'une évidence infantile. La première, plus improbable, aurait été qu'il dénigre les avertissements de Desmond et décide de ne jamais venir. Or, l'enflure connaît, ou plutôt connaissait parfaitement les liens qui liaient ces deux-là. Difficiles, torturés et fusionnels. Aucun d'eux n'aurait jamais pu vivre avec le doute collés aux tripes. La seconde, la plus simple, été fondée sur une raison absente dans l'esprit d'un Wolfgang, et pour être collègue de l'un d'entre eux, il sait de quoi il parle. Graham appelait docilement Doyle pour lui demander de voir sa sœur. Et la troisième, la plus évidente : Wolfgang se contrefout des règles et tente de la lui faire à l'envers.

Bien essayé, merdeux.

Sa veste déjà sur les épaules et téléphone fourré dans la cavité de son pantalon, l'enfoiré au palpitant flétrit prend directement l'ascenseur le menant aux véhicules du sous-sol. D'un pas rapide, ses guibolles fusent vers l'arrière du véhicule où un chauffeur l'attend déjà.

- L'hôpital le plus proche, j'ai besoin d'un examen en urgence, qu'il ment éhontément en adressant un regard froid à l'intéressé par le rétroviseur.

Personne ne viendrait jamais mettre en doute les paroles de l'érudit, personne ou presque.

- Monsieur, l'infirmier est …
- Pas cette fois, faites ce que je vous dit où je vous fait radier, compris ?

Il entend le déglutissement gêné suivit du ronronnement du moteur. Satisfait, il attend. Les secondes passent jusqu'à ce qu'il avise la tour de l'hôpital et perçoive le vrombissement de son appareil contre sa cuisse. L'érudit s'en empare sans empressement, appuie sur l'écran et le colle à son esgourde gauche. Pas un son n'est gerbé de ses cordes vocales alors que ses lippes s'étirent en un sourire satisfait. Un badinerie qu'il efface rapidement de son faciès avant de mimer un ton affligé.

- Je vous avez dit de me prévenir avant, qu'il soupire alors que le véhicule s'arrête à l'arrière de l'hôpital. Je suis avec elle, attendez-moi.

Il raccroche sans attendre de contrepartie, s'arracher du véhicule et fait signe au chauffeur de partir. Les minutes s'engrainent alors qu'il se dirige vers un autre véhicule. Un fourgon aux allures de corbillard. Ses deux mains ouvrent les portes rapidement alors qu'un nuage de fumée glaciale percute son corps insensible. Il devine sans pouvoir sentir. Le brancard glacé l'attend sagement. Ses longues dextres gantées l'agrippent vigoureusement. Ses muscles se bandent sous sa chemise alors qu'il descend le brancard pour le tirer vers l'extérieur. Les crédits sont souvent un atout capital pour faire taire et fuir les témoins. De quoi le laisser exécuter sa petite infraction en solitaire sans être emmerdé par un éventuel témoins à foutre dans une boite.

Encore.

Il lui faut plusieurs minutes avant de se préparer, enfiler une blouse, des gants et ramener le brancard sur une table d'opération. Dans la pièce d'à côté, il entend l'intrus s'agiter. Desmond retire le zip du sac, laissant apparaître le visage blafard de Johanna Wolgang. Une fois sa mise en scène préparée, ce dernier agrippe l'un de ses fameux petits robots télécommandés. Il en lance un vers le plafond, agrippe son appareil relié et se dirige vers le bureau qu'il ferme à clef. Il sait qu'il faudra attendre que la crise soit passée, avant de pouvoir se montrer. Même si l'érudit sait bien mieux se défendre qu'on ne le présagerait pour un homme de sa condition. L'enflure morbide se cale sur un siège, pose l'écran et avise la pièce vide. Lorsqu'il agrippe son téléphone, c'est pour rappeler le benjamin.

- La pièce à côté de la votre. Elle est sur la table d'opération, j'ai essayé de  … Wolfgang, prenez votre temps, vous n'allez pas la reconnaître tout de suite. »

Son pouce vient clore la discussion en s'abattant sur l'écran. Il glisse le long de son oreille, tandis que ses mirettes ne cessent d'observer le second écran qui diffuse l'image de la morgue.

L'orage approche.

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Gray J. Wolfgang

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MessageSujet: Re: It all fell down ☾ (graymond) It all fell down ☾ (graymond) EmptyMar 4 Juil - 8:57



It all fell down

FT. DESMOND M. DOYLE


L’heure n’est pas aux belles paroles, il n’a plus le temps pour ça. L’espoir renoue avec ses tripes en même temps que l’angoisse croissante à l’idée qu’elle puisse être belle et bien morte. Ce n’est pas ce qu’il souhaite, Gray, il veut la revoir, vivante. Joe a toujours su se débrouiller, peu importait les obstacles. Elle ne pouvait pas le laisser maintenant, pas alors qu’il était resté trop longtemps coincé dans des laboratoires. Elle avait beau avoir joué le jeu de leur père, jamais il n’avait cessé de l’aimer. La savoir dans un endroit où il ne parvient pas à l’atteindre est pire que tout pour lui en cet instant. Agressif, il l’est dans le ton de sa voix, dans ses propos, il n’a nullement confiance en ce Doyle. Le divergent a beau être un érudit d’origine, il n’en demeure pas moins que ces derniers ont tout fait pour qu’il les ait en horreur, et ce, depuis bien des années maintenant. Immobile au milieu de la pièce réfrigérée, il attend une réponse, le cœur battant à tout rompre dans sa cage thoracique, résonnant à ses tympans et vrillant ses tempes. La main tenant le combiné se remet à trembler, de colère mais aussi de douleur sourde. Douleur qu’il fait taire mais dont son corps montre tous les signes pour espérer lui faire comprendre qu’il ne doit pas pousser car toujours en convalescence. La réponse de Desmond ne le satisfait nullement et il gronde au creux de sa gorge, se mettant à tourner en rond comme un animal sauvage retenu contre son gré. L’érudit lui raccroche au nez sans qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit et Gray fulmine de l’intérieur en lâchant le téléphone.

Le combiné pend mollement en répandant son horrible son de bip bip lancinant. Bras croisés, le cadet des Wolfgang s’insurge en silence hésitant quelques secondes avant de finalement venir raccrocher l’objet sans ménagement, tournant dorénavant en rond et cherchant une potentielle trappe cachée, le cœur au bord des lèvres. S’il n’a pas de réponse dans moins de cinq minutes il va tout bonnement imploser. Bordel, où es-tu Joe ? Les minutes paraissent interminables quand enfin le téléphone se remet à sonner et qu’il se précipite dessus avec fureur, n’offrant à l’érudit à l’autre bout du fil que son souffle de contrariété. La pièce à côté de la vôtre. Elle est sur la table d'opération, j'ai essayé de… Wolfgang, prenez votre temps, vous n'allez pas la reconnaître tout de suite. Son cœur ne devrait pas manquer un battement et pourtant, c’est bel et bien ce qu’il fait à cet instant. Il tambourine comme jamais, menaçant de s’extirper de sa poitrine. En silence, il déglutit, avisant la fameuse porte donnant sur l’autre pièce, celle où elle est supposée être et qui était fermée à clé à son arrivée, lui qui dans sa manœuvre a tout essayé. Il n’a pas confiance en Desmond, n’a confiance qu’en très peu de personnes en définitive. Joe et Gray n’ont qu’un an de différence, une maigre et minuscule année qui pourrait presque les qualifier de jumeaux. Leur lien a toujours été fort et indéniable, et ce, malgré les absences. Elle s’est toujours battue pour lui tout comme il n’a eu de cesse de faire de même, mais aujourd’hui ? Venait-il d’échouer ? La réponse se trouve derrière cette putain de porte et il déglutit à nouveau. Gray n’est pas du genre à se débiner mais il a l’angoisse amère de voir dans cette autre pièce le glas final de sa vie plongée en un doucereux enfer.

Lorsque ses doigts se posent sur la poignée, il est pris d’un frisson mais il ose. La porte s’ouvre en un grincement métallique. Sa tension grimpe en flèche, menaçante et il le sait mais c’est en silence qu’il s’avance avec méfiance, toisant les lieux et cherchant la silhouette de l’érudit des yeux. A force d’avoir vécu dans une cellule sous entière surveillance, il sait reconnaître des caméras même dissimulées quand il en voit. Ses prunelles sombres scrutent le plafond avant de se diriger vers une fenêtre sans tain à l’autre bout de la pièce, confortablement positionnée en face de la table d’opération sur laquelle gît un corps inerte aux longs cheveux bruns. Pris d’une vague d’angoisse grandissante, c’est plus vite qu’il ne le croit que Gray s’approche de la table pour aviser le corps froid et livide, amaigri par il ne sait quels traitements, des marques bleues ornant ses bras. Desmond a raison, il ne la reconnait pas tout de suite. Son cœur s’arrête, tout comme sa respiration quand les ténébreuses scrutent avec une attention certaine les traits de la jeune femme allongée. Il ne lui faut toutefois pas longtemps avant de reconnaître un tatouage significatif qui n’appartenait qu’à elle.

Alors la raison disparait pour ne laisser place qu’au vide, l’écho et au trépas de l’âme.
Elle ondule en vagues amères contre les rochers, pleine érosion et expression des maux. Moisissure du cœur et véritable fléau.


Ses jambes le soutiennent encore mais il a comme l’impression de chuter. Les perles salées emplissent d’ores et déjà ses prunelles qui se ternissent un peu plus à mesure qu’il la reconnait. Lèvres tremblantes, corps entier qui s’exprime en attendant que le son de sa voix soit capable de s’échapper de la gorge serrée, Gray se meurt de l’intérieur. Il en oublie Desmond, en oublie le monde et la terre entière, la seule chose à laquelle il pense c’est elle. Il l’a trahi, il n’a pas été là, n’a pas pu la sauver. Le remord est le pire de tous les fléaux. C’est une claque qu’il se prend en plein visage, une énième qui le fait chuter de plusieurs étages, lui qui pensait remonter la pente doucement. Lentement mais sûrement. La peau de son visage devient aussi livide que la sienne tandis que les stries s’écoulent le long de ses joues pour s’échouer sur le corps sans vie de sa sœur aînée. Tout mais pas elle. Ses doigts glissent de chaque côté de son visage quand ses lèvres se mettent enfin à bouger dans une phrase muette. Pardonne-moi. Alors seulement le sanglot tant réprimé le prend à la gorge et il maque de s’étouffer, doigts tremblants posés de chaque côté de ce visage tant aimé. Le premier cri, il l’étouffe, coupe sa respiration pour ne pas s’offrir en spectacle. La douleur est foudroyante et il se noie, nait au beau milieu de cet orage naissant la colère qui se veut tout autant foudroyante et fulgurante. Il y a cru. Jusque-là. Il y a cru. C’est seul qu’il affronte encore les obstacles de cette vie qui n’en est plus une.

Incapable de bouger, il l’observe pendant un long moment, corps agité et larmes ruisselantes pour sanglots réprimés. Jusqu’à ne plus pouvoir. Jusqu’à ne plus en pouvoir. Ses jambes fléchissent un instant sous la douleur qui l’assaille, ses pieds incapables de le supporter davantage mais il se relève, Gray. Encore et toujours, le cœur au bord des lèvres. Gronde l’orage au creux des ténèbres qui se redressent. L’éclat de rage fulmine dans ses yeux brouillés et rougis par l’horreur. Le loup grogne et réagit avec rage, posant un regard mauvais sur la vitre sans tain d’où il se souvient être observé. Ce n’est qu’à cet instant qu’il se met à hurler de colère et de chagrin. La douleur de ses blessures n’est rien comparée à la souffrance de la perte de sa sœur. Alors il hurle, attrape le moindre objet présent à portée de main et l’envoie voler contre cette maudite vitre. Double vitrage, il aurait dû s’en douter. Ses mains saignent, plaies rouvertes mais il n’en a cure, Gray, attrape alors ce qui ressemble à une table basse sur roulettes, la soulève d’un grognement, larmes chaudes dégoulinant de ses joues et il l’envoie s’effondrer contre la surface vitrée qui se fend enfin. Il allait continuer ainsi jusqu’à mettre la pièce sens dessus-dessous.

« Je vous ferai la peau à tous. » qu’il grogne entre deux respirations erratiques d’un ton aussi glacial que l’hiver.
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