feat. Salem L. O'Malley
«
Bordel! Elle est où cette putain de veste. » jurai-je à moi-même car c'était mon premier jour et je ne trouvais plus ma veste en cuir porte-bonheur. Je la portais tout le temps, c'est vrai, c'est elle qui me faisait me rattacher à cette vie pourrie que je vais devoir supporter. On m'affectait à mon poste aujourd'hui. Je n'avais encore pas eu les résultats de mes tests d'aptitude et je croisais vraiment les doigts pour être prise en tant qu'agent de la paix. Me faire chier derrière un bureau c'était pas ce que j'imaginais à la base. Pour vue que je ne tombe pas sur ça. Please. Please. Please. Fuller m'avait convoqué, il y a deux jours au poste et disons que je ne pouvais pas y aller sans cette veste. C'était presque une question de vie ou de mort voyez ? C'était plus fort que moi, je devais la porter. Bon d'accord, vous allez me dire, c'est qu'une veste Clara ça n'impactera pas sur ton admission. Oui je sais bien, mais je... Bon. D'accord! Vous savez-quoi ? Tant pis. Pas de veste. Je me rua sur l'entrée, pris ma chaine avec un jolie trousseau de clés et l'attachai à ma ceinture. J'aimais le bruit que ça fait, le son du métal clinquant sur la boucle de ma ceinture. Bref, je me suis mise en route vers le poste et devinez quoi ? Fuller n'était pas encore arrivé. Comme de part hasard. «
Il fait le coup à tout le monde, rassure-toi. » prononça un mec à l'accueil. Je le regarde, du coin de l’œil et fait un semblant de sourire. Les traits tirés ça se voyait tellement que je me forçais mais qu'importe je ne le connais pas et je n'ai pas à paraître bien auprès de lui, puis après tout je m'en foutais un peu de sa vie.
Je hôte alors ma veste, une autre of course, car attendre dix minutes c'est une chose, attendre trente minutes ça en est une autre, mais attendre dans l'accueil, avec un bon 36 degrés dehors à l'ombre et en plus de ça une bonne heure, mon corps m'a dit stop. Hôte ta veste jeune fille ça ira mieux. Ce que je fis évidemment; Tout le monde me regardait, quoi un truc allait pas ? Je me regarde à mon tour manière de vérifier et je ne comprenais pas tellement au début. Y avait rien qui dérangeait. Puis c'est lorsque je vis les bouches grande ouverte de certaines personnes que je compris mon erreur d'avoir mis ce shirt un peu trop ample et décolleté. Y avait quoi, une épaule et un bout de soutif qui dépassaient et c'est bon c'est Armageddon ? Je lève les yeux aux ciels et me penche sur le comptoir de l'accueil, soupirante et reluisant de sueur. Bref une bonne journée qui commençait. «
Ferme la bouche, mec, tu risques de gober les mouches qui passent. » que je conseille sans plus m'y attarder au réceptionniste. Les coudes posés sur le comptoir, je prenais genre toute l'attention et la place surtout aux autres personnes qui étaient venues réclamer ou demander quelque chose. Mais je m'en foutais.
«
Reagan! » que j'entendis hurler tout proche de mon oreille. Mes paupières se plissèrent et mes tympans saignèrent. Il aurait pris un mégaphone ça aurait été pareil; Je sursaute, à la bien et je fais volte face, lentement dans sa direction. «
Oui monsieur. » répliquai-je sereinement. «
Venez avec moi, et remettait votre veste je vous pris. Tout le monde n'a pas besoin de vous reluquer. » Non bien sûr juste toi et tes yeux qui n'arrivaient pas à se décrocher de mon décolleté. Gros pervers. Compris. Je remets donc ma veste, supplice de ma journée en sachant que je ne connaissais toujours pas mon poste d'admission. Fuller le fait long quand il veut. «
Alors ? Monsieur, vous avez pris une décision concernant mon dossier ? » Il n'avait pas tellement l'air de m'écouter. «
Monsieur ? » Sa main se lève, il se retourne et je faillis lui rentrer dedans. «
Reagan. J'ai épluché votre dossier oui ainsi que votre demande. Et... » Attentive et impatiente d'avoir la réponse, je le coupe volontairement dans son discours. «
Et ? » «
Je vous affecte avec M. O'Malley. » Je crois avoir perdu mon souffle quand il m'annonce la nouvelle. Tout le monde savait que O'Malley était patrouilleur. Je ne voulais pas être patrouilleuse. C'était pas ce que j'avais choisi. On va dire que mon impatience c'est vite transformer en rejet total de la situation. «
Attendez, il doit y avoir une erreur. Monsieur. J'ai pas demandé à être patrouilleuse. » Il me regarde, l'air anxieux. Je resserre ma veste contre ma poitrine et arque un sourcil. «
Je veux pas être avec lui. Mettez-moi avec l'agent Dawson je m'en contenterais. » Dawson était le macho de base par excellence. Le genre de flic qui te dit de rester bien derrière lui, qui a la situation en main et qui une fois devant le problème prend ses jambes à son cou pour se barrer et te laisser crever. J'aurais préféré mille fois ça, plutôt qu'être patrouilleuse, à faire des rondes toutes la sainte journée et avec un mec en plus de ça qui ne m'inspirait pas bon mélange. Voyez ce que je veux dire ? «
Reagan. Vous êtes le chef ici ? Hm ? Non. Alors si je vous affecte avec O'Malley, vous irez avec O'Malley, c'est clair ? » L'acide de ma gorge me brûle. Je me retiens sauvagement de lui en coller une. Et oui, je lui souris faussement. «
Limpide, monsieur. » Puis, il tend sa main derrière moi et je me dis que l'enfer arrive. «
Ah! O'Malley vous voilà. Je vous présente l'agent Reagan. Elle sera votre binôme. » Je lève les yeux au ciel et me retourne gentiment pour faire face à mon calvaire et bizarrement, c'est comme si une poussière avait atterri dans mon œil. O'Malley. D'accord, je ne t'imaginais pas du tout comme ça, mais soit que je déglutis en croisant les bras sous ma poitrine et en te dévisageant tel une perle rare. Ce blond chaleureux et ce bleu profond m'éblouissaient presque et finalement je pensais pas que la confrontation aurait été si... déstabilisante. Mais la vue était plutôt intéressante je dois dire. «
Vous serez parfait ensemble. » qu'il nous dis accompagné d'une tape sur l'épaule. «
Aller je file, j'ai des dossiers qui ne se feront pas tous seuls sur le bureau. » Perturbés, complètement, il nous laisse en plein milieu du couloir à nous regarder dans le blanc des yeux.
Magnifique journée qui commence, oui.