Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 Say Something || ft Charlize

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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
❖ Barge depuis : 07/09/2015
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❖ Âge personnage : 26 Ans
❖ Profession : Bras droit des Érudits || Technicienne Informatique
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❖ Philosophie : Find what you love and let it kill you
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MessageSujet: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyMar 8 Mar - 22:00


Say something, I'm giving up on you
❝I'll be the one if you want me to || Feat  CHARLIZE E. FLORES & Arizona J. O'Malley❞




Des profondeurs de l'abîme en lequel tu m'as jeté, droit vers toi j'ai crié. En cette interminable errance je viens implorer ta pitié, ô toi créature suprême que j'ai tant aimé. À tes pieds je traîne mon âme esseulée qui en ton nom cent fois j'irais damner si seulement tu osais me le demander. Tu es la lumière qui en mes ténèbres s'éveille, lorsqu'en repensant à ton image mes yeux tristement s'émerveillent. Tu es ce rêve bafoué que dans l'ombre mes sinistres démons avec avidité ne font que se disputer. Et c'est ici, là où l'or à mes yeux n'est que poussière que je perds cette lueur qui fait de toi le plus saint de mes repères. En ce monde dénué de toute beauté par ton absence qui ne cesse de m'accabler, je ne fais qu'errer en ce morne désert afin de te retrouver. Tu as fait de moi ce misérable exilé, roi d'un royaume sans contré qui ne peut cesser de t'adorer. Et c'est ainsi que je règne, sur les terres stériles de ton amour dévasté, quand toi, l'unique que j'aime, fuis ce cœur lacéré qu'en tout temps tu gouvernes. Dans les temples ornés, j'ai confessé mon impiété à ces dieux desquels tu m'as sournoisement détourné. De l'encens que j'ai brûlé, à ces vœux fiévreux que j'ai formulé, l'échine courbée face à eux je me suis présentée. Dans l'espoir de chasser ton portrait qui jusqu'en mes paupières s'est gravé pour mieux me hanter, tour à tour j'ai prié puis imploré l'écœurante Pitié de me libérer de tes traits que je ne fais que vénérer. Et peu importe l'épaisse fumée, les versets récités et l'auguste candélabre, ni le ciel ni son armée ne parvient à conjurer ce visage que follement j'idolâtre. À ta foi rattachée je viens tambouriner aux portes de cet enfer créé des volutes de ton somptueux mirage, lorsque que tu ignores tout de cette belliqueuse tempête qui en moi fait rage. Ô reine cruelle quand me délivreras-tu de ces tourments que l'amour sublime comme il outrage? Parce qu'ici vois-tu, tout n'est à présent qu'orage et naufrage. Je me souviens du miel et des baumes en mon âme et mon corps épandus, de tes doigts fins et délicats glissant généreusement sur mes courbes mises à nu. Là où je pensais l'espoir à jamais perdu, du plus haut des cieux véhicule de miséricorde tu es descendue. Tu as pansé les cicatrices de mon corps devenu lambeaux, récolté les fragments de mon âme laissée morceaux. De la sinistre vengeance tu m'as fait déposer le sombre couteau, avant que la mort, autour de mon cou n'enserre un peu plus son effroyable étau. Seulement tu n'es plus là et je dérive, honteuse et misérable, sur ce frêle radeau qui me guide, vague après vague jusqu'à mon épouvantable tombeau.

Des profondeurs du gouffre en lequel mon cœur a sombré, c'est ton nom que je ne cesse de scander. Alors libère-moi, oui libère-moi, car si je ne peux t'aimer ton fantôme lui ne cesse de m'affliger. Et je m'enfonce toujours un peu plus loin en ces terres mère de chagrin, vagabonde en ces rues imprégnées de nos jeux malsains, pendant qu'à l'ouest mes opalines contemplent ta lumière sur le déclin. Autour de moi danse tous les enfants du malin, de la bête immonde à l'illustre catin, les voilà qu'ils m'enserrent et d'une main, fauchent jalousement les souvenirs de ton air mutin. Ils hurlent, crachent puis me disent : Toi qui es semblable aux morts! Vois comme nous dansons sur l'éclat de tes lendemains. Lasse, je leur réponds : qu'importe les mornes matin si je ne peux me réveiller en ton sein car au fond de moi, je sens déjà que l'hiver vient. Je lève mes yeux et m'interroge sur cette vérité que je n'ose avouer qu'à la nuit tombée. Et tandis que l'alcool en mon sang chante tes éloges, je poursuis d'un pas alambiqué ma déplorable odyssée. Talon haut trônant dans une main, je brandis fièrement mon sceptre abyssale à la semelle couleur carmin. Mon pied dénudé au devant s'élance, battant ma cadence d'éclopée enivrée. De mon autre main je me drape avec fierté de mon long manteau au blanc immaculé, car en sa nitescence vient briller tous les astres de nos vœux souillés. Et malgré l'insidieux venin je me souviens. Oui, je me souviens, un pas après l'autre de l'horreur noyée en mes pleures, de la douleur ancrée en ma chair, du visage de mes peurs, de mon sang et son goût de fer, de la souffrance qui jamais ne se meurt, de mon corps mutilé et la rage amère, de toute cette haine qui brutalement éclate en cette purulente ecchymose que son fantôme fait psychose. Mais c'est lorsque l'hiver vient que je reconnais que l'espoir est vain et que, tout aussi brutalement, je me souviens du miel et des baumes en mon âme et mon corps épandus, de tes doigts fins et délicats glissant généreusement sur mes courbes mises à nu, mais aussi de cette fièvre dévorante à tout mon être répandu. Ô délicieuse ingénue, quand me libéreras-tu de tes asservissant enchantements? Parce qu'ici vois-tu, tout n'est que serment et envoûtement.

Au travers de l'arche de notre alliance, pour toi j'ai acté mon éternelle allégeance. Ô misérable, n'as-tu donc pour moi aucune clémence? Esclave de ta délirante régence, à genoux face à toi, tyran dénué de tout sentiment, de tous tes charmes tu me condamnes à la sempiternelle obéissance. De ton trône fait de splendeur d'où la grâce se déverse avec langueur, redoutable déité tu réclames l'aveugle obédience, lorsque je suis déjà le pieux dévot qui t'adore en son saint silence. Et alors que s'étend avec avidité la sournoise obscurité, en le lointain je la laisse inscrire ton portrait que le temps emporte comme il défait, car je le sais, tu n'es qu'un rêve promis à une condamnée que l'univers lentement crève. De mes pensées je te chasse, dodelinant de la tête ce sont tes traits, divine extase, qu'avec vigueur de ma mémoire j'efface, tandis que je me rapproche de cette silhouette qu'en toute heure je pourchasse. Tu n'es pas là je le sais, car tu n'es qu'un rêve, ébauche de ma disgrâce et c'est ainsi, d'un mouvement las, que d'un geste j'anéantis l'espace et qu'à côté de toi, tranquillement je passe. Tu n'es plus, tu n'es rien. Tu n'es que le vide qui s'écoule fébrilement entre mes mains. En ma descente lente et pesante chez les morts, d'un bras ton spectre violemment retient mes entêtants transports. Arizona! Arizona! Que j'entends soudainement derrière-moi. Ta voix avec force tonne, puis jusqu'en mon cœur résonne. Tes prunelles cuivrées embrasées d'un feu sibyllin se dardent avec rage en mes iris d'un bleu céruléen. Pensant saluer le ténébreux olympien, je plisse légèrement les yeux et te vois, toi, l'auguste démon issu des temps anciens. Louboutin toujours en main, incrédule, j'hésite un instant avant de souffler à ce mirage vaurien :

- Charlize?  

Non, cela ne se peut pas. Tu n'es que ce rêve, ébauche de ma disgrâce qui à mesure que le temps passe, progressivement avec moi s'efface. Et comme pour me rassurer, je me rapproche doucement de ce songe devenu réalité. Délicatement, je t'étreins puis enfouis mon visage en ta nuque et son doux parfum :

- Dis-moi que t'es bien là et que je suis pas encore en train de rêver. Laisse-moi croire que je t'ai enfin retrouvé.

Parce que tu es la lumière qui en mes ténèbres s'éveille, lorsqu'en repensant à ton image mes yeux tristement s'émerveillent, des profondeurs de l'abysse en lequel tu demeures enchaînée, c'est ton âme qu'en cette nuit je suis venue chercher. Dans les temples ornés, j'ai confessé mon impiété à ces dieux desquels, en ton nom, je me suis détournée. De l'encens que j'ai brûlé, à ces vœux fiévreux que j'ai formulé, l'échine courbée face à eux je me suis présentée, tour à tour j'ai prié puis imploré l'écœurante Pitié de me ramener auprès de celle que je ne fais que vénérer. Et peu importe l'épaisse fumée, les versets récités et l'auguste candélabre, ni le ciel ni son armée n'ont exaucé les prières de mon cœur idolâtre. C'est alors à ta foi rattachée que je viens tambouriner aux portes de cet enfer créé des volutes de ton somptueux mirage, bien que tu ignores tout de cette belliqueuse tempête qui en moi fait rage. Ô reine cruelle, quand me délivreras-tu de ces tourments que mon amour sublime comme il outrage? Parce qu'ici vois-tu, tout n'est à présent qu'orage et naufrage.

N.B:



Dernière édition par Arizona J. O'Malley le Mer 17 Aoû - 23:46, édité 2 fois
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Charlize E. Flores

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Charlize E. Flores

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❖ Faction : Sans-Faction, comme une grosse merde. (Ex Sincère, née Altruiste.)
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❖ Philosophie : Don't be a drag just be a queen.
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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyLun 14 Mar - 17:40


❝ Will I ever understand it ?
feat. Arizona J. O'Malley & Charlize E. Flores. ❞




SUITE DE : living dead girl.


Est-ce que tu vas bien ? Penses-tu à nous, seulement ?
Sur ce bout de terre où gémit la morne mélancolie, j’y ai traîné mon corps, par-delà mes soupirs, au travers de mes plaintes et le cisaillant râle de ma douleur humaine, j’ai poursuis mon chemin jusqu’au bout. Quelle infernale et funèbre spirale qui m’aspire comme je peux croupir en ces détours maudits, ces ruelles sinistres, pauvre bout de terre où gémit la morne mélancolie. Comment ai-je fait pour ne pas le voir avant ? Ici-bas, les Dieux ne penchent jamais la tête du fond du paradis pour voir tout ce que nous avons perdu. Je traîne cette enveloppe lasse et épuisée en ces désolantes contrées, mon cœur battant me guidant paresseusement à chacun de mes pas, avançant et poursuivant mon chemin jusqu’au bout. Un souffle fait lugubrement chanter les passages étroits des sombres ruelles, son frisson boréal sinuant en mon corps et faisant frémir mon échine de moins en moins fragile. Mon corps, long cortège infernal qui dévale, sur ma peau ambrée brille le poison, fiels de mes larmes, les péans lugubres de mes ossements broyés, de ces chaînes que je traîne, qui m’enchaînent, dans l’indicible Enfer. Cette étrangère familière que je connais désormais par-cœur, que je n’aurais jamais le courage d’étrangler de mes doigts de diamants. Mortelle, Ils m’ont condamnée. Condamnée, je me suis damnée. De feu, de Mort et de désespoir, j’en suis enduite et recouverte, plus transparente encore que le jaspe, miasmes et marasmes d’Enfer qui ont fanés ces ailes diaphanes dans mon dos ployé, déchue d’un royaume que je n’ai jamais vu, naufrage et rivage sur les terre brûlées de ce monde suspendu.

Est-ce que tu vas bien ? Penses-tu à nous, seulement ?
Sur le porche aux vieux bois gondolés à l’humeur des saisons qui trépassent, je suis là, erre et demeure sans mouvement. Le cœur battant, mon être s’immolant, voilà des années maintenant que je creuse, de mes ongles cassés, cette tombe en la terre malade, m’échine vers cette descente aux Enfers. Dans les ténèbres, je suis en train de tomber. Dans les ténèbres, me suis-je enfin retrouvée ? Diablesse, ornée de soufre et de flammes, des lèvres célestes du soleil, haut accroché dans l’azur,  mes joues restent sans couleur, mes yeux cernés, mes lippes livides, la soie de mon épiderme, plus transparente encore que le jaspe, noircie par les suies de Mort et de désespoir. Une créature de l’outre-monde, une miraculée de l’outre-tombe… un jouet cassé, recraché des vapeurs récalcitrantes de l’Enfer, abîmée par les mains trop rustres de ces humains qui m’ont anéantie à rien, ils ignorent le monstre si laid que je deviens et que je contemple le reflet à tous les matins ! Et le cisaillant râle de ma douleur humaine, celle que je traîne et celle qui me traîne. Celle qui m’a conduit ici, nostalgique que je suis et qui sitôt se raidie lorsque les flots silencieux de mes yeux, plus sombres que la nuit, plus fixes que la pierre, s’élèvent lentement droit devant, contemplent et observent tranquillement ce qui se passe en-dedans. La lucarne enchâssée dans la porte d’entrée me livre cette vision parfaite de ce petit bout de femme mûre, à la longue chevelure d’ébène, au faciès ridé déjà, pauvre, toujours penchée sur des chaudrons fumants, l’allure frivole malgré son âge. Maman. Est-ce que tu vas bien ? Penses-tu à nous, seulement ? Toi ici, moi dehors, de l’autre côté de cette planche de bois que j’ai tant et tant de fois ouverte, sans jamais rien voir, sans jamais rien croire. Maintenant que tu es là, maintenant que je suis là, toi, dans cet état, moi, sans état, de ce trou lumineux je vois vivre ta vie, rêver ta vie et souffrir la vie. Altruiste dans l’âme, elle qui a souffert dans d’autres qu’elle-même, principalement en les cœurs à jamais inféconds de mon frère et le mien. Elle qui a la foi, nous qui n’avons jamais eu de loi. De quel droit, je me dois, de débouler en sa demeure, pour la dépouiller de ces maigres heures aux illusions de bonheur, à l’auguste désharmonie de cette journée alanguie ?

Maman. Est-ce que tu vas bien ? Penses-tu à nous, seulement ? Toi ici, moi dehors, de l’autre côté de cette planche de bois que j’ai tant et tant de fois ouverte, sans jamais rien voir, sans jamais rien croire. Maintenant que tu es là, maintenant que je suis là, toi, dans cet état, moi, sans état, de ce trou lumineux je vois vivre ta vie, rêver ta vie et souffrir la vie. Le cœur battant, mon être s’immolant, voilà des années maintenant que je creuse, de mes ongles cassés, cette tombe en la terre malade, m’échine vers cette descente aux Enfers. Dans les ténèbres, je suis en train de tomber. Dans les ténèbres, me suis-je enfin retrouvée ? Non. Il m’a retrouvé, maman. Lee. Ton sang. Ta chair. Ma vie. Mon cher frère. Il m’a sauvé, tu sais ? Et j’essaie de le sauver. Je vois ce que tu as vu, ce qu’il a vu, depuis toujours, Altruiste dans l’âme, vous souffrez dans d’autres que vous-mêmes. Je vois vivre vos vies, rêver vos vies et souffrir la vie. Aveugle, j’ai été si aveugle. Petite diablesse, j’ai écrasé vos sentiments de mes pieds et broyé vos cœurs de mes mains. Prélude à demain, je sais qu’encore le reflet que je vais apercevoir dans la glace va s’enlaidir et m’offrir sa splendide laideur au petit matin. Une créature de l’outre-monde. Une miraculée de l’outre-tombe. Ofelia…

Je ne suis plus sa fille. L’ai-je d’ailleurs seulement un jour été ? De quel droit, je me dois, de débouler en sa demeure, pour la dépouiller de ces maigres heures aux illusions de bonheur, à l’auguste désharmonie de cette journée alanguie ?

Sur l’autel de celui en qui elle voue tout son amour, voilà que j’étale mon cœur en croix. Sacrifice sans artifice. D’une main fébrile, je fourrage ces lianes d’ébène qui encadrent mon blême visage, tourne les talons et m’empresse de dévaler les trois petites marches m’ayant autrefois approchés de cette porte que je sais désormais je ne franchirai plus jamais. Charriant ces chaînes qui m’enchaînent, je traine mon funèbre cortège vers la rue, les talons de mes escarpins foulant le pavé usé alors que mon regard voit errer non loin ce qui autrefois ornait de choses plus belles ce reflet que je me déplais à contempler au petit matin.

- Arizona ?

À tes oreilles, ma voix semble se perdre à jamais dans l’éternité, car tu me vois, ne semble pas m’avoir oubliée, mais me chasse et me repousse de ce revers de main qu’en vain je tente d’attraper au creux de la mienne. Je suis en train de te perdre. Je suis en train de t’échapper. Encore une fois.

- Arizona, bordel !

Qu’est-ce que tu fais ? Écran de fumée, tu disparais de mon regard confus, encore à cette seconde bien précise je respire et inhale ton parfum confondu au relent d’alcool. Affres qui te bercent, te bouleversent, te renversent… poupée à la porcelaine brisée, ton corps de nacre a déjà fracassé le sol aride, te voilà maintenant ravagée devant mes yeux dévastés. Non. Pas toi. Jouet cassé, recraché des vapeurs récalcitrantes de l’Enfer, abîmée par les mains trop rustres de ces humains qui anéantissent à rien. Non. Pas toi.

Il te vient l’idée de pas valoir grand-chose dans le caveau de ce bas-monde, cette pensée ne devrait jamais t’effleurer l’esprit, parce que si aux yeux du monde tu n’es rien, dans le regard de l’Autre tu représentes son monde entier. J’ai besoin de m’accrocher à quelque chose, mon monde se dérobe beaucoup trop rapidement sous mes pieds… je ne veux pas sombrer dans l’abîme, pas lorsque tu es là ! Alors je te fais volteface, empoigne sans aucune pudeur ton avant-bras et contraints l’océan déchaîné de tes yeux à venir te perdre dans la sombre désharmonie de mes soirs éternels. De toi je connais le regard que j’ai trop de fois l’habitude d’apercevoir. Étrangère familière. Aussi bien m’arracher le cœur de la poitrine et le lancer dans une rivière. La douleur en serait moins si fière ! Et me voilà qui espère, lorsqu’entre tes bras tu me sers et dans le creux de mon épaule tu enfouis ton visage de marbre, laissant s’écrouler ce qui te désespère.

- Tu es ivre, frigorifiée et à ça près de faucher le vanupied !

Ma voix se veut autoritaire, mais mon âme délétère, trop solitaire depuis des jours, ne peut nier les moires de tes prières alors pour mieux que tu me retrouves me voilà qui se perds au cœur de ton périlleux voyage. Du bout de mes doigts, j’embrasse le creux de tes reins, mon autre bras cherchant et trouvant rapidement tes épaules que j’enlace au vertige de mon imagination que tu engourdies de visions des pays chimériques, je te serre tout contre moi, ferme les yeux, m’égare la figure dans le rideau mordoré de ta claire chevelure parfumée.  Tu ne rêves pas. Je suis là, perdue avec toi dans cet ailleurs. Tu m’as trouvé. Seulement, tu n’as pas la moindre idée du cauchemar que je m’apprête à te faire subir, pour te laisser ainsi croupir au lustre méprisant de ce trou paumé où tu y as rampé tel le servile aspic que tu ne devras jamais être ! J’ai rapiécé les lambeaux de ton corps que trop de fois, rafistolé les ficelles de ton âme effilochée à trop nombreuses reprises, pour ignorer ce que les larmes carmines de ce cœur que tu saignes à froid me dessinent. T’as intérêt à retirer ce masque de Frankenstein, j’suis pas ce docteur fou qui a créé c’putain de rabibochement à moitié humain qui s’en va en claudiquant dans l’arrondissement du soleil levant !

- Allez, Dorothy en pleine crise d’adolescence, même si tu sens le fond de tonneau, il est temps de te refoutre au pied ta godasse magique et de joyeusement clopiner sur le chemin de briques jaunes.

Et t’avises surtout pas de m’écrouler dessus tandis que je m’agenouille devant toi, reproduis le cliché pas parfait du tout de Cendrillon et du prince charmant qui enfourne la chaussure de verre à la patte de sa chère et tendre. Et tant qu’à te foutre la godasse, pourquoi pas te glisser sur tes épaules cette jolie veste que tu as retiré alors qu’on erre dans un univers de guimauves ?! Puta !? Mais quelle est cette idée saugrenue de te défringuée en pleine hiver ? Ç’a aurait été quoi la prochaine étape ? Traumatiser les morveux du voisinage en te pavanant toute nue ?

- Même Oz a ses limites en la patience.

Sur quoi, je me redresse, me profile à tes côtés, attrape ton poignet, passe ton bras engourdi par l’alcool autour de mon cou alors que je te sers de béquille humaine en te rattrapant par la taille. Plus ou moins stable sur mes escarpins, je renverse le poids de ton corps ankylosé par la beuverie sur mon précaire équilibre. Allez, Soiffarde, clopinons joyeusement sur le chemin de briques jaunes…

✤ ✤ ✤

- Maman !?

- Charlene ? MI CIELO !

La voix extasiée, enchantée, trouve rapidement visage alors que surgit dans le hall d’entrée une petite femme au sourire aussi brillant et chaleureux qu’un sapin de noël.

- Mey cey bienne toua ! Estoy muy contenta porque ha sido una jornada--- AAHH ! Tou as importé à la casa oune amiga !

Bras dessus bras dessous avec Amiga, je m’affaire à refermer la porte d’un maladroit coup de talon alors que ma madone de mère trépigne de bonheur et bénit le Christ pour lui avoir apporté cette surprenante surprise dans son humble demeure.

- Mama…

- Si ?

- Tu as quelque chose qui est en train de cramer sur le feu.

- OH, MI CIELO ! Cousine, si ! Vous, suivey moua !

Le petit bout de femme ponctue son trop plein de tout en gesticulant énergiquement des paluches au-dessus de sa tête et disparaît déjà à la cuisine. Moi, ta fidèle béquille, je resserre bon bras autour de tes hanches et nous charrie jusqu’à la table à manger. Te déposant comme une fleur sur une chaise libre, je t’accorde cette œillade méfiante qui te dit clairement ceci : « Ne me fais pas honte ! Cette mexicaine excentrique est, - dans un contexte complètement burlesque sortie d’une vie tout aussi burlesque -, pour ainsi dire ta belle-mère par défaut et procuration ! »


Dernière édition par Charlize E. Flores le Mer 23 Mar - 22:42, édité 2 fois
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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyMer 16 Mar - 19:05


Say something, I'm giving up on you
❝I'll be the one if you want me to || Feat  CHARLIZE E. FLORES & Arizona J. O'Malley❞




Ô ma ténébreuse Circé, de ta bouche délicate tes mots dictent leur crime et poussent au péché. Et moi, misérable au cœur mutilé, je ne fais que m'abreuver de ce philtre qu'en mes lèvres tu te plais à déverser. Et il coule, le sinueux poison qui jusqu'aux plus profond de mon être s'infiltre, vénéneux élixir à l'éclat doucereux, avec peine je m'en imprègne et le laisse courir avec déraison droit vers celle que ta passion en ce déplorable instant saigne. Ne vois-tu donc pas que, plus tu me blesses, plus c'est à mon âme qu'avec ivresse tu t'enchaînes? La violence qui en chaque geste explose, la hargne qui en chaque réprimande naturellement s'impose, la douleur dissimulée en ce regard que de ton plein gré, masochiste, tu viens me quémander, cette tristesse que nous partageons et qui ne fait que nous accabler lorsque, l'amour, en sa valse éthérée, nous fait tour à tour l'une vers l'autre avancer puis reculer en ce monde que la folie ne fait que ravager. De cette rue en laquelle vient se rassembler bon nombre de pécheur esseulé à cette aube qui, pour nous, semble ne jamais plus vouloir se lever, tout a été savamment orchestré pour nous mener à cette fatidique soirée. Une seconde et nos regards se croisent. Une seconde et nos âmes silencieusement se toisent. Une simple seconde et nos cœurs secrètement s'embrasent.

- Quelle importance… T'étais plus là Charlize. Tu comprends? T'étais plus là...

Et je la sens, cette pernicieuse contradiction qui s'immisce entre ton discours et tes actions tandis qu'instinctivement, ton corps brise l'insoutenable distance et s'extirpe de l'insondable abîme en lequel ils nous ont fait chuter par médisance. Ta main mourant en la chute de mes reins, ton bras raffermissant ton emprise sur mes épaules, tu t'accroches à moi comme tu ne l'as jamais fait autrefois. Nul besoin de parole, naturellement je comprends ton effroi et pour te rassurer, te serre un peu plus fort contre moi, nous libérant durant ce bref moment de toute la perversité de nos jeux frivoles. C'est ici, perdues en ce paysage dévasté, à la croisée des mondes où nos mornes destinées viennent brutalement s'entrechoquer, là où tout n'est plus qu'ombre et poussière, qu'enfin en tes yeux je perçois la sainte lumière. Tu auras beau l'oublier et moi parfois le nier, nos âmes elles ne peuvent se duper et, ce n'est que lorsque tes prunelles mordorées viennent se confondre en mes célestes azurés, qu'avec ferveur je viens te scander: Ô mon adoré, ne vois-tu pas comme je ne fais qu'errer lorsqu'au loin tu te plais à rester? Cesse donc de t'éloigner. Tu es ici en ce monde car je suis née pour t'aimer, voilà toute l'étendue de l'immaculée vérité à laquelle tu ne peux échapper. Déboussolée, tu n'oses contempler ce que tu es venue véritablement chercher. Craintive, je ne peux t'avouer ce terrible secret qui ne pourrait que t'épouvanter. Je te laisse alors me sermonner et te délester de cette colère qui ne fait que te ronger, sans forcément comprendre ce qui, en cet instant précis, te pousse à me détester. Prenant appui d'une main sur ton épaule afin de ne pas perdre le peu d'équilibre qu'il me reste, je t'observe remettre à mon pied cet escarpin que tu m'as arraché d'entre les mains avant de demander avec sincérité :

- T'es fâchée?

Une poignée de seconde plus tard tu te redresses, me dévisages de ces yeux en lesquels règne mon harmonie du soir avant de me cracher avec rudesse cet avertissement qui dissimule ce qui intérieurement t'oppresse. Inquiète, tu es tout simplement inquiète. Je te détaille un instant, souris alors à pleine dent en comprenant ce que ton agressivité camoufle réellement, puis souffle d'un air mi-innocent mi-provoquant :

- Rha allez, fais pas cette tête! Tu sais bien que j'adore quand tu prends soin de moi comme ça.

M'égarant entre deux rires de femme ivre, le bras autour de ton cou, je te laisse t'occuper de ce corps que tu as appris à apprivoiser et nous guider vers cet ailleurs insoupçonné. À mesure que nous nous élançons au travers de la nuit noire, je vois distinctement les moires nous observer depuis leur céleste perchoir. Au-dessus de nos têtes, les trois sœurs se penchent, avides et curieuses, avec amusement elles étoffent les fresques de nos vies qui entre leurs doigts inlassablement se mêlent et s'entremêlent, redessinant constamment l'auguste firmament que secrètement, pour nous elles ornent de perle et de diamant tandis que, parfois, d'un simple choix nous réduisons tout leur effort à néant. Mais en ce bas monde, il y a des lois que même les dieux ne peuvent transgresser, alors continue d'avancer avec moi, ne cesse jamais de respirer, oublie les hommes et leur cruauté, rien ne peut nous arriver ni même nous entraver car ici, c'est l'Univers tout entier qui marche à nos côtés. D'un battement de cils, laissant mon corps tanguer ici et là, je me retrouve projetée en notre paradis où tout n'est que calme et volupté. Je ne prête pas de suite attention à la destination en laquelle tu m'a amené, ni même à l'ébauche de conversation que tu as avec cette femme souriante et chaleureuse qui s'agite en tous les sens alors que je suis perdue en mes propres pensées. Je me contente alors de lui rendre en toute spontanéité son sourire communicatif et de lui faire un petit signe de la main, l'air de dire : Je vous jure illustre madame que je ne connais absolument pas, je ne suis pas du tout bourrée.

À nouveau, tu m'aides, me traînes jusqu'à la cuisine et me fais prendre place sur une chaise. Je profite de cette éphémère proximité pour te sourire, savourant l'instant présent, un instant où entre nous, il n'y a ni drame ni larme et où seul subsiste cet étrange sentiment d'apaisement. J'analyse la pièce, détaille les objets et les personnes qui s'y trouve, me laissant bercer par les effluves de nourriture qui viennent border mes narines. Je ne comprends pas cette mine renfrognée que tu fais ni même pourquoi tu me fixes avec autant d'insistance et de défiance. C'est alors que tour à tour je t'observe toi puis la maîtresse de maison qui ne cesse de faire des allers-retours afin de finaliser son plat. C'est étrange, on dirait que quelque chose d'important échappe à mon esprit embrumé, comme si une vérité d'une importance capitale me passait joyeusement sous le nez. Non vraiment, je ne comprends pas. C'est également cet instant précis que choisit mon estomac d'ivrogne affamée pour se manifester, grondant que légèrement, à mes oreilles d'alcoolique désenchantée, cela ressemblait plus au râle long et puissant provenant droit des entrailles d'un Godzilla prêt à détruire la plus antique des cités de son vibrato déchainé. Sursautant, main posée par réflexe sur mon estomac, j'écarquille les yeux, me demandant l'espace de quelques secondes si je ne suis pas en train de simplement halluciner, tant et si bien que je ne fais même pas attention à l'hôte qui vient de se poster devant moi, me dévisageant d'un œil particulier, cuillère en main :

- Uh… Oui?

Je tourne mon visage en ta direction, l'air un peu perdu, me demandant bien ce que je devais faire lorsqu'au moment d'ajouter quelque chose, ladite cuillère s'engouffre dans ma bouche :

- Hum es bueno o no? Yé compte sour toi pour mé dire comment é l'assézonément !

Reprenant l'ustensile en inox entre mes doigts, les yeux toujours grands comme deux tasses, je me mets à mâchouiller d'un air dubitatif ce qui est présentement en ma bouche, tentant tant bien que mal de réveiller mon palais anesthésié par la bouteille de tequila que je m'étais sifflée quelques heures auparavant. Sans crier gare, je me mets alors à hurler :

- Haaaaaaaaaaaaaaaaan Piment!!!!!! Piment piment !!

La pauvre femme semble effarée, cherchant sans doute un verre d'eau pour apaiser ma gorge, avant qu'elle ne puisse repartir je la rattrape doucement par la manche, puis agitant les mains devant moi, je termine ma dégustation avant d'enfin pouvoir préciser ma pensée et expliquer mes borborygmes :

- Hum, non non ! Vous en faites pas, hum, ça va parfaitement bien! J'ai crié piment parce que j'adore ça ! Ça fait tellement longtemps que j'ai pas mangé un vrai bon tinga de pollo! C'est… Hum, mon dieu ! C'est bien ça hein? C'est bien du tinga de pollo?

Je souris alors à la femme dont le visage bien que marqué par quelques rides semble toujours aussi jeune qu'en ses plus tendres années, puis, levant les yeux au ciel en embrassant le bout de mes doigts afin de lui signifier que son plat était un véritable délice :

- Dios Mío, si claramente, es bueno!

Ni drame ni larme, en ce doux foyer, le tumulte de cette femme pleine de vie devient pour nous calme et volupté. Ici, ton esprit est libre de rêver en pensant à nos deux destinées qui se mêlent et s'entremêlent, sous l'auguste firmament que pour nous, les moires ornent de diamant et de perle, car en ce bas monde, il y a des lois que même les dieux ne peuvent transgresser. Alors continue d'avancer avec moi, ne cesse jamais de respirer, oublie les hommes et leur cruauté, rien ne peut nous arriver ni même nous entraver car c'est l'Univers tout entier qui marche à nos côtés. Et s'il t'arrive de l'oublier, souviens-toi qu'on ne peut éternellement se duper et qu'en tout temps, mon âme fera écho à la tienne parce que tu le sais et je m'en rends compte à présent, je suis née pour t'aimer.  



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Charlize E. Flores

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Charlize E. Flores

❖ Date de naissance : 09/04/1990
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❖ Multicomptes : Salem L. O'Malley, Judas F. Valentyne, Ramsey A. Dallas & Ruben C. Dashawn.
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❖ Âge personnage : Trente balais.
❖ Profession : Dirigeante des Sans-Faction, stripteaseuse dans un nightclub crade chez les SDF et membre de la résistance.
❖ Faction : Sans-Faction, comme une grosse merde. (Ex Sincère, née Altruiste.)
❖ Forces & Faiblesses : Un glorieux mélange d’alcoolisme trop assumé et une poisse légendaire.
❖ Philosophie : Don't be a drag just be a queen.
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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyMer 23 Mar - 17:28


❝ Will I ever understand it ?
feat. Arizona J. O'Malley & Charlize E. Flores. ❞



Pour tout ça, je t’ai abandonné. Pour tout ça, je suis seule. Le vois-tu, seulement ? Le comprends-tu, simplement ? Ils coexistent en moi. Se battent inlassablement. Se contredisent perpétuellement, sans que jamais personne les voient. Les conjonctures du Temps, son passé, son présent, son maintenant et son à tout jamais. L’illusion du vrai, l’illusion du faux, mes bêtises, et ma raison. Les oui, les non, pas de peut-être, jamais de peut-être, lorsque je suis avec toi. L’amour de ta personne, le dégoût de la mienne, mon âme qui résonne à la tienne, les équilibres dans nos déséquilibres. Les façades que l’on se fait, les façades que l’on se tait, ce qui claustré derrière est et me plait, toujours, lorsque je suis avec toi. Ces peurs que je ravale, respire et soupir. Ce courage que tu m’étales, lorsque trop lâche je détale, ne pouvant abaisser plus bas ce dos ployé qui, toujours, lorsque je suis avec toi, demeure bien droit, parce que tu m’en livre le choix et le droit. Les envies de dire zut, de risquer l’imminente chute, et ce besoin quasi vital de lutte. L’humaine et celle qui ne l’est plus. Le cœur et la tête. La vertu et la logique. Ce qui reste caché, ce qui est mis à nu. L’austère et celle qui espère. La sévère et la délétère. L’aimable et l’innommable. Son monde dans l’immonde. La pudique et la vulgaire. La timide et la confiante. La belle qui parle et la peureuse taiseuse. La froussarde et la téméraire. Une part trop fière, l’autre part bien trop qui désespère. Pour tout ça, je t’ai abandonné. Pour tout ça, je suis seule. Agaçant, il est, d’admettre que depuis longtemps tu l’as compris… tu m’as compris. Le nier, j’ai bien tort. L’ignorer, similairement.

Ma mémoire en est morte, un jour, tu l’as ramené à la vie, éveillant ce qui, depuis trop longtemps, dormait et ce qui, depuis toujours, éveillé, restait. L’amour de ta personne, le dégoût de la mienne, mon âme qui résonne à la tienne. C’est toi qui me l’as appris, et de nos deux cœurs confondus, j’aimerais réellement voir non tout ce que j’ai perdu, mais ce qui doit être vu et perçu. Quelle importance ? M’as-tu donc imploré, lorsque, dans cet ailleurs, tu m’as retrouvé…

- Mé regardé toua, Charlene ! Tou as lé piel de gallina, tant tou es si maigré. Tou né mangé pô assey.

C’est pour toutes ces choses, si minimes peuvent-elles être, que je t’ai abandonné et que je reste seule. Ces choses qui nous tiennent à part, mais nous gardent en vie. Ces choses qui nous gardent en vie, mais nous tiennent à part. Elles coexistent en nous. Se battent inlassablement. Se contredisent perpétuellement, sans que jamais personne les voient, mais toi, moi, on voit… on voit tout et parfois trop. Les façades que l’on se fait, les façades que l’on se tait, ce qui claustré derrière est et me plait, toujours, lorsque je suis avec toi. Quelle importance ? M’as-tu donc imploré, lorsque, dans cet ailleurs, tu m’as retrouvé…

- Ton amiga, lô, aussi, trop maigré. Cey d’oune tellé tristessé, les femmey moderney ! Prendré soin de vouté, je dois, cada vez más, qu’elle confesse, d’une immaculée sincérité, les yeux aussi limpides que du cristal, alors qu’elle s’affaire de l’îlot au fourneau, une paluche armée de lambeaux de légumes et la seconde ragaillardie d’une cuillère en inox qu’elle s’empresse de fourrer dans le chaudron fumant.    

- Ella es perfecta y necesito que sea perfecto, n’est-ce pas, mama ? Tu te fais un sang d’encre pour si peu. Et cesses de prendre le poids de l’Univers sur tes épaules, je souffle, navrée, exaspérée, tête à moitié perdue dans le creux de l’armoire, accaparée, sur la pointe des pieds, à sortir trois assiettes en porcelaine ; l’arsenal parfait, pour des invités parfaits… m’a-t-elle que trop de fois apprise.  

- Qué dices, Charlene !?

Oh-ho… j’ai heurté les valeurs mexichrétienne de ma maman poule, je le sais, à cette manière qu’elle a de redresser la tête et de braquer vers moi l’ustensile qu’elle extirpe du chaudron d’un air mi désapprobateur et un poil offusqué.

- Uno, tou reproches pô les mœurs d’oune mèré. Dos, l’amiga, assise lô, à ma tablé, cey mademoiselle Haut-Molley. Bras droité des Érudités. Invité d’honneurey, la perfectionney, il faut que tou soy perfecto, Charlene !

Ces choses qui nous tiennent à part, mais nous gardent en vie. Ces choses qui nous gardent en vie, mais nous tiennent à part. Quelle importance ? M’as-tu donc imploré, lorsque, dans cet ailleurs, tu m’as retrouvé… Abasourdie, mes fins sourcils légèrement froncés, je dépose les assiettes sur la surface encombrée de l’îlot et lève lentement les yeux vers toi. Lunaire, pompette, je sais que tu es présentement en train d’accomplir le voyage spirituel de ta vie, perdue sur une autre planète, l’âme qui voltige ailleurs et bien loin, présente et absente, qui sait avec quel quatrième type es-tu en train de faire la belle rencontre, si haut là-bas ? Heureusement que ma madone de mère a l’âme trop charitable et candide pour flairer la supercherie. Quelle importance ? M’as-tu donc imploré, lorsque, dans cet ailleurs, tu m’as retrouvé…

- Tu as raison, je m’assène cette bonne gifle mentale, opine du chef et sors d’un tiroir « l’argenterie de circonstance ». Et la bête sort de sa gîte, ses cordes vocales rugissant ce grondement gargantuesque qui donne à penser que nous sommes toutes les trois en train de subir un lavement d’estomac. Hallucinée, alors que tu bondis de ta chaise comme si un farfadet mesquin venait tout juste de te pincer une fesse, je te dévisage avec l’horreur de celle qui s’apprête à voir jaillir de tes entrailles la tronche d’un alien. Bordel, ma pauvre, tu t’auto-digères !? Et est-ce vraiment toi qui as produit ce son ou ce gargouillement marécageusement bestial provient de l'évier maléfique de ma mère ? En tout doute, je dévisage le lavabo, vois ma mère voler à ton secours, armée de sa légendaire culière… et avant que je capitule, puisse gueuler le warning el caliente des fameux mexican food, l’inox drapé de sauce traverse le seuil de tes lippes et déjà je me vois accourir vers toi, extincteur en mains, pour soulager ta bouche tout feu et toutes flammes.

Silence dans l’audience, le suspense est à son comble, ma mère se signe presque de la croix et dès lors le mot « piment » est entendu, à pieds joints quasi encastrés, je saute sur le frigidaire, verre dans une main et carton de lait dans la jumelle. Fausse alerte, aussi tactile que puisse être ma mère, je vous reluque jubiler, sourire, rire, vous esclaffer et papoter gastronomie… en espagnole. À l’austérité d’une tragédie Grec, alors que ma mère, aux anges, se jette à ton cou, moi, soulagée, je m’adosse mollement contre la porte du frigidaire et bois cul sec le verre de lait errant toujours dans ma main.

- MI CIELO ! Mademoiselle Haut-Molley, cey oune honneurey ! Ma cousine, vous savey, cey l’amôr et la vié d’oune mèré ! Charlene, Charrrleeennnneee, amiga, me gusta ! Si, siiii ! pour ponctuer le culte qu’elle voue désormais en toi, chaleureusement, elle te frictionne les joues avec ses illustres pincettes de tatie.

L’art de prouver que la foudre peut s’abattre deux fois au même endroit. Je sais qu’elle t’adore, je savais qu’elle allait t’adorer. Tes charmes étranges, lorsque mes soirs éternels repèrent nos étoiles point contraires dans l’immensité de l’univers juché. Quelle importance ? M’as-tu donc imploré, lorsque, dans cet ailleurs, tu m’as retrouvé. Ma prudence qui devient infinie, lorsqu’en mes mains tu reposes ton âme. Précieux cadeau. Nos deux cœurs confondus, jamais ils ne sont de vains jouets...

- HIIII ! Mé qui est donqué l’heureux élou ? que s’extase ma mère extasiée, devant l’alliance rutilante toujours juchée à ton doigt.

CARAMBA, MAIS ÇA FAIT QUOI ÇA, TOUJOURS ?!
L’art de prouver que la foudre peut s’abattre trois fois au même endroit, mystifiée, je recrache dans mon verre la généreuse gorgée de lait que je m’étais enfournée dans la gueule, incapable d’ingurgiter quoique ce soit, même de l’air. Une quinte de toux m’érafle les cordes vocales, strangulée par ma propre surprise qui se transforme peu à peu en effroi, rouge telle la volaille qui est en train de calciner sur le feu, je me fous la tête dans le creux de l'évier maléfique de ma mère et aspire à y mourir noyée en laissant s’écouler sur ma nuque le jet d’eau GLACIALE que j’enclenche à plein régime.

- Charlene ?! Mi cielo, oune petit peu de savoir-vivré, devant lé invités !

- Grmlgrmlgrmlgrmglrbrouuuuloulouloubroulou…

Difficile je se justifier l’indécence avec un tel geyser d'eau dans la gueule, j’en conviens...
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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyMer 30 Mar - 14:49


Say something, I'm giving up on you
❝I'll be the one if you want me to || Feat  CHARLIZE E. FLORES & Arizona J. O'Malley❞




Toi mon amour, ma belle au regard de velours, tu es celle pour qui irradie le jour et vers laquelle sans me poser de question inéluctablement j'accours. Nul besoin d'interminables discours, il me suffit d'entendre résonner au loin les battements de ton cœur, augustes tambours, pour comprendre qu'enfin sonne pour moi l'heure de ton bienheureux retour. Toi mon amie, ma reine pour laquelle en chaque instant je me languis, tu es celle que je m'en vais secrètement retrouver à la tombée de la nuit et qui emplit mes songes de notre parfaite harmonie. Nul besoin de te contraindre à de vains engagements, malgré le temps qui passe et toutes ces âmes qui entre nous inlassablement s'entrelacent, il me suffit de me perdre en tes yeux pour qu'instantanément toutes ces ombres insignifiantes s'effacent. Et lorsque trop loin en mes ténèbres je m'égare, que mon cœur trop lourd m'empêche de voir l'éclat de la myriade d'astres qui à travers toi avec bienveillance m'entourent, sache que tu es la seule à pouvoir m'éloigner de la mort et ses sinistres remparts. Mais étrangement, tout ceci tu ne sembles pas le percevoir. Aveugle, tu t'embourbes en cet enfer où il y fait bien trop noir et t'empoisonnes de tous ces mensonges que tu sais n'être que d'affreux contes illusoires, lorsque qu'impuissante j'implore les dieux sous l'illustre firmament pour qu'ils m'offrent de te revoir au soleil couchant. Je le sais, oui je le sais que je n'ai rien pu faire pour empêcher ta chute, rien de tout ce pouvoir qui s'écoule inutilement entre mes mains, tel le sinueux venin, n'a pu t'éviter de devenir cette poupée dévastée que le monde enchaîne à ses plaisirs malsains. C'est alors que je m'interroge, pendant que de l'un des placards, je te vois extirper cette vaisselle que sereinement de son reposoir tu déloges, me demandant si dans mon malheur, tu as pris mon inaction pour un acte de trahison. De mon sort tu t'inquiètes sans pour autant accorder ne serait-ce qu'un regard à celle que ton silence réduit si aisément en miette.

Et en mes chimères silencieusement je m'égare, me déconnectant de cette réalité qui ne fait que meurtrir les lambeaux de ma mémoire qui s'enlise un peu plus profondément en un éternel brouillard. Comprends-tu seulement que ce mal qui te ronge tu le déverses jusqu'en mon sang ? Toutes ces blessures que la vie t'assène sont inévitablement miennes, là où nos cœurs d'apparence si jeune ne s'en révèlent que davantage vieillissant. J'aimerais véritablement savoir afin de comprendre pour mieux pouvoir. Ne vois-tu donc pas la vérité dissimulée à l'orée de mes silences? Pourquoi fuis-tu constamment quand nos âmes en parfaite résonance depuis notre première rencontre ont su mettre fin à l'interminable errance? Regarde-moi et vois cette splendeur qu'à travers toi je perçois. Ô de grâce ne te détourne pas encore de moi et cesse donc de courir droit vers ces rivages qui ne t'apportent que douleur et effroi. Qu'est-il donc advenu de celle qui en ma présence riait jusqu'aux éclats? Abandonne tes craintes et remets les moi, car si je suis là c'est bien pour cheminer de paire avec toi. Grand dieu, pourquoi ne le comprends-tu tout simplement pas? Il n'y a que lorsque tu me penses en compagnie de l'implacable passeur que tu te soucis de quand viendra mon heure. Chassant cette pensée de mon esprit embrumé, je redépose mon attention sur notre hôte qui face à moi, avec bonheur s'agite, pendant qu'en m'avouant la place que la cuisine peut tenir en sa vie, délicatement elle s'empare de mes joues au moment où, durant une fraction de seconde, mes deux opalines se perdent en le lointain de tes iris cendrées, scellant religieusement nos vœux immuables en cet éternel accord tacite. Nul besoin d'interminables discours, il me suffira d'entendre résonner au loin les battements de ton cœur, augustes tambours, pour comprendre quand sonnera pour moi l'arrivée en mes bras de ton bienheureux retour. Je me contente alors de lui sourire avant de lui avouer :

- Oh non, vous plaisantez? L'honneur est pour moi ! Vous imaginez à quel point votre cuisine est divine? Ya pas de mot tellement c'est bon! Haaaaaaaaaaaaan je sais !!!!!

Je me redresse alors, visionnaire et pleine de fougue, élançant mon bras en avant, paume fauchant le néant comme pour étaler les ébauches de mon plan rutilent :

- Vous devez ouvrir un restaurant!

C'est alors que ses dernières paroles me reviennent en mémoire, je tique alors un instant, arquant un sourcil face aux bribes d'informations que mon cerveau tente tant bien que mal de collecter et de vaillamment assembler. Tcharline? Mère? Mais c'est qui ça "Tcharline"? Je te dévisage alors un instant, ne comprenant rien à la situation, une mine perplexe tailladant mes traits et qu'il m'est tout bonnement impossible de gommer:

- Mais au fait… C'est qui cette Tcharline?

C'est alors que l'illustre mamacita fait un zoom monumental sur mon doigt, me demandant qui est l'heureux élu. Mais… Heureux élu de quoi au juste? J'observe alors en tenant bien loin devant moi ma main, détaillant mes phalanges durant quelques secondes avant que la lumière à mon esprit ne vienne enfin.

- Ah… Ça!

Je me mets alors à rire, repensant à l'énorme blackout que j'avais bien pu avoir suite à cette soirée et à toute l'ironie qui en découle en cet instant précis. Et alors que tu t'étouffes avec une gorgée de boisson non identifiée, je me rends compte que notre épopée est une histoire tout simplement ahurissante pour une vie complètement décadente mais que ton sourire à rendu merveilleusement éclatante. C'est vrai quoi? Je me réveille comme tous les matins, hétéro, passe une journée de merde enfermée en mon bureau, me retrouve au soir à échouer dépressive dans un bar, envoie chier une nana a priori quelconque mais qui me met étrangement dans tous mes états, je bois, beaucoup, trop même, au point que je finis par l'épouser. Je me réveille à nouveau comme tous les matins, hétéro, n'ayant aucun souvenir de ce que je fous sur un lit en forme de cœur flashy avec une chanson merdique d'Elvis en fond sonore jusqu'à ce fameux jour, où stupeur et tremblement, un coursier me délivre les papiers de notre union sacrée et m'apprends que je suis mariée, oui oui, tout à fait, mariée et que c'est toi, la fameuse nana qui m'avait mis ce soir-là dans tous mes états. Je me fais ensuite torturer par un cinglé qui me largue à l'image d'une œuvre inachevée en la morgue où tu avais l'habitude de travailler, là, tu joues aux veuves éplorées et te mets à tranquillement me rafistoler. Ça c'est pour la version extrêmement accélérée et condensée de tout ce qu'on a pu traverser et ce, sans comptabiliser cette évidence que j'ai du accepter.

Au fur et à mesure de nos rencontres, ce lien qui aujourd'hui nous unit est devenu de plus en plus fort et tangible, au point où, quand un jour je crois me réveiller anesthésiée comme tous les matins, je sens la vérité qui brusquement m'étreint et me force à contempler ce qui se dissimule derrière nos gestes que je pense si anodin alors qu'il n'en est rien. Grand Dieu, j'aime, mais ne pense pas qu'au moment où je t'aime, en toute innocence je m'approuve moi-même. Je lutte, me débats et refuse ce sentiment qui m'effraie comme il me mets si stupidement aux aboies. Enfer et damnation, mon cœur est tombé pour une latina. Forte et digne, je me dresse face à toi sans jamais te montrer ce trouble que tu éveilles si violemment en moi. Jusqu'à ce jour maudit où ils t'ont brutalement ravi d'entre mes bras en t'éloignant d'un misérable claquement de doigts. C'est bien pour tout ça qu'aujourd'hui je suis là. Regarde-moi et vois enfin cette splendeur qu'à travers toi je perçois. Ne vois-tu toujours pas la vérité dissimulée à l'orée de mes silences? Vas-tu encore fuir quand nos âmes en parfaite résonance tentent si ardemment de mettre fin à notre interminable errance? Ô Grand Dieu, pourquoi ne le comprends-tu tout simplement pas? Ne te détourne pas encore de moi et cesse donc de courir droit vers ces rivages qui ne t'apportent que douleur et effroi, car il n'y a bien que lorsque tu me sais en compagnie de l'implacable passeur que tu te soucis de quand viendra mon heure. Je me lève alors, m'empare d'un torchon qui trône sagement sur une table avant de t'extirper du déluge dans lequel tu te plais à patauger. Sourire colgate ancré aux lèvres, candeur immaculée luisant en mon visage de poupée, je dépose autour de ta nuque trempée la serviette de table en séchant les quelques gouttes d'eau qui ont tendance à doucement le long de ton cou ruisseler. Tu me dévisages quand je passe soudain un bras autour de ce dernier afin de te rapprocher de moi, puis, te saisissant par l'épaule, je me retourne en te présentant au petit bout de femme qui nous détaille d'un œil intrigué:

- Vous voyez cette fille là qui vient de se prendre pour Noé? Bah c'est elle, tadaaaaaaa haha Charlize et moi on est mariée !  

J'éclate alors de rire devant la mine désemparée que tu es en train d'afficher avant de gentiment me moquer :

- Bah quoi ? Ça va assume, c'est la stricte vérité après tout puis, c'est rien c'est pas comme si on était devant ta mère! Ou mon père... Quoi qu'il est un peu beaucoup mort en fait... Hum tiens! Je me demande ce qu'il en aurait pensé.

Je te détaille un instant avant de faire machine arrière en dodelinant de la tête :

- Hun, ouais non, Bof, vu la cata que c'est Chester, on oublie vaut mieux pas y penser en fait, nan nan, mais alors vraiiiiiment pas!

Relâchant mon emprise, je m'accoude avec nonchalance contre ton épaule avant de te demander, en rapprochant légèrement mon visage du tien, je me mets alors à chuchoter comme si j'allais te faire la révélation du siècle tout en t'analysant sous toutes les coutures avec les yeux du chat potté telle la brave femme ivre que je suis :

- Nan mais au fait, sérieusement, c'est qui Tcharline? Hein? Dis-moiiiii, ça me perturbe! C'est ta cousine, une recette ou non !! Un code secret ou quelque chose de ce genre-là hun?

Complètement déphasée, la dernière option est, je dois bien l'avouer, celle qui m'amuse et m'enchante le plus. Je me vois déjà créer un codex pour décrypter la moindre de vos allusions codifiées et partir en expédition à la recherche de LA recette mexicaine que le monde entier irait s'arracher.  



Dernière édition par Arizona J. O'Malley le Mer 17 Aoû - 23:47, édité 2 fois
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Charlize E. Flores

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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyLun 11 Avr - 13:13


❝ Will I ever understand it ?
feat. Arizona J. O'Malley & Charlize E. Flores. ❞



J’essaie de penser avec ta pensée et j’essaie regarder avec tes yeux. Ce qu’il y a de plus fout en ce cauchemar éveillé que je traverse, c’est d’admettre que nos folies points passagères sont condamnées à servir de guide à l’Amour. Et j’essaie de regarder avec tes yeux et j’essaie de penser avec ta pensée. Effarée, le torchon imbibé, tenu en mes mains soudainement fébriles, presque engouffré dans ma bouche grande ouverte, je plonge mes ébènes en tes hypnotiques céruléennes, ton regard vitreux est pareil aux yeux de ces illustres statues, et ta voix, écho harmonieux qui résonne contre les cloisons osseuses de mon crâne bien lourd, me paraît à ce moment si lointaine, bien que calme, sereine, sournoise, joyeuse, inflexion de ces voix angéliques qui se sont tues alors que les soupirs de nos infatigables silences se pâment dans l’écume de cet atmosphère de plus en plus tendue. T’as osée l’impensable. T’as commis l’irréparable. Ici, là, maintenant, tout de suite, à blanc, mon cœur, il saigne, tout mon être, il lutte, à la fois, il te craint, mais toutefois il te plaint, vague à mon âme, vague à ton âme, je veux te pardonner, je veux t’excuser, mais une fois l’épée de Damoclès déchue sur ma nuque de suppliciée, il ne reste, hélas, plus rien à espérer. J’essaie de penser avec ta pensée et j’essaie regarder avec tes yeux.


Ce qu’il y a de plus fout en ce cauchemar éveillé que je traverse, c’est d’admettre que nos folies points passagères sont condamnées à servir de guide à l’Amour. L’alcool n’excuse rien… absolument rien. T’as osée l’impensable. T’as commis l’irréparable. Ici, là, maintenant, tout de suite, mon crâne me hurle de te détester, mais mon cœur en lambeau me scande de ne pas cesser de t’aimer. Maudis sois-tu, Arizona ! De quel droit tu te dois, de débouler ici, pour dépouiller ma pauvre mère de ces maigres heures aux illusions de bonheur, à l’auguste désharmonie de cette journée alanguie ?! T’as osée l’impensable. T’as commis l’irréparable. L’alcool n’excuse rien… absolument rien !

- Baba, be, que je baragouine, le torchon enfourné en ma bouche entravant le seuil de mes lippes crispées, sentant dans mes veines déferler par grands flots sinueux mon sang qui m’empourpre le visage comme une pivoine.

- Nan mais au fait, sérieusement, c'est qui Tcharline? Hein? Dis-moiiiii, ça me perturbe! C'est ta cousine, une recette ou non !! Un code secret ou quelque chose de ce genre-là hun?

- Qué pasa, Charlene !?

Ici, là, maintenant, tout de suite, mon crâne me hurle de te détester, mais mon cœur en lambeau me scande de ne pas cesser de t’aimer. Maudis sois-tu, Arizona ! De quel droit tu te dois, de débouler ici, pour redessiner ce qui depuis la toute première fois m’enivre l’esprit ? As-tu simplement conscience de la potence ? Tes paroles tombent de toi et s’échouent sur mon âme tranquillisée et à la fois agitée. Par les chemins du dévouement, tu me contraints à nouveau à ployer le dos vers ce qui depuis toujours reste et demeure jamais bien beau. Tu unis nos vies, pure folie, tu m’annonces tienne, mais ce lien brûlant me rabat à ces brasiers fumants, immolent ma poitrine devenue mourante torchère d’Enfer, et cette vieille âme, et cette chair, devenus les encens de mes sentiments qui toujours montent vers toi, infatigable et énamouré élan, éloges imperceptibles, qui prend ton cœur pour cible, soufre, flammes, qui crépitent entre mes côtes l’impensable péan. Je n’ai jamais cessé de me souvenir, ta ferveur, ton charme, ton sourire, le tout si bien engouffrés en mon crâne et mon cœur qui se disputent le droit de régner en cet instant tant redouté. Ici, là, maintenant, tout de suite, mon crâne me hurle de te détester, mais mon cœur en lambeau me scande de ne pas cesser de t’aimer. Maudis sois-tu, Arizona ! Et j’essaie de regarder avec tes yeux et j’essaie de penser avec ta pensée. Mais la vérité est que je suis tellement désemparée que je ne sais que penser et surtout quoi véritablement voir. Si bien que, soudain, pour un rien, je sens mes yeux s'emplir d'inoubliables larmes.  Affligée autant pas mon désespoir que le tien. Fiel de ce poison qui croule depuis trop longtemps en mes veines. As-tu simplement conscience de la potence ? Maudis sois-tu, Arizona !

- Charlene, c’est moi. Et ce bout de femme, c’est ma mère, que je parviens à te souffler à l’oreille, le crâne bourrelé de haine, le cœur gonflé de peine, mon âme fêlée qui se fracasse sur les sordides sédiments, encaissant que trop mal tes agissements et la nouvelle de ton défunt paternel. Maudis sois-tu, Arizona ! De quel droit tu te dois, de débouler ici, pour dépouiller ma pauvre mère de ces maigres heures aux illusions de bonheur et de redessiner ce qui depuis la toute première fois m’enivre l’esprit ?! T’as osée l’impensable. T’as commis l’irréparable. L’alcool n’excuse rien… absolument rien ! Violemment, je hausse l’épaule, arrachant ton coude qui se sert de moi comme appuie, le torchon reposant désormais en mes mains toujours aussi fébriles qui triturent grossièrement le tissu, cherchant désespérément une issue.

- Ce n’est pas ce que tu crois, mama. Mademoiselle O’Malley divague sur une soirée légèrement trop bien arrosée qui nous a toutes les deux fauchées dans les folles conneries.

- Mey, vous, assemblées, ou pô ?

- NON !

- Yé né comprendré rienne.

- Tu me connais, toujours trop extravertie, qui épouse un soir Hugo et le lendemain divorce. À ce sujet, ce deuxième mariage, avec le bras-droit des Érudits, est aussi un total fiasco, les papiers de divorces ne tardent à être signés. C’est une erreur. Une aliénation extirpée des affres de deux bonnes vieilles amies qui sont parties en vrille un soir…  

- Mey pourquoi épousseté, si la flambée de l’amôr ney pô lô !?

- Parce que, mama, cette histoire est une grossière erreur !

- Baléverné ! Mademoiselle Haut-Molley, pourquoi épousseté mi corazon, si la flambée de l’amôr ney pô lô !?

- MAMA !

- Charlene, tais-toi, laissey parley mademoiselle Haut-Molley !

Par les chemins du dévouement, tu me contraints à nouveau à ployer le dos vers ce qui depuis toujours reste et demeure jamais bien beau. Tu unis nos vies, pure folie, tu m’annonces tienne, mais ce lien brûlant me rabat à ces brasiers fumants, immolent ma poitrine devenue mourante torchère d’Enfer, et cette vieille âme, et cette chair, devenus les encens de mes sentiments qui toujours montent vers toi, infatigable et énamouré élan, éloges imperceptibles, qui prend ton cœur pour cible, soufre, flammes, qui crépitent entre mes côtes l’impensable péan. Tambour de haine. Tambour de peine. Tambour d’amour. As-tu simplement conscience de la potence ? Ce qu’il y a de plus fout en ce cauchemar éveillé que je traverse, c’est d’admettre que nos folies points passagères sont condamnées à servir de guide à l’Amour. J’essaie de penser avec ta pensée et j’essaie regarder avec tes yeux.

Mais une fois l’épée de Damoclès déchue sur ma nuque de suppliciée, il ne reste, hélas, plus rien à espérer. Je t'en prie, ne m'oblige pas à te détester alors que tout mon être se refuse à cesser de t'aimer. Maudis sois-tu, Arizona ! De quel droit tu te dois, dis le moi !
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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyMer 20 Avr - 10:15


Say something, I'm giving up on you
❝I'll be the one if you want me to || Feat  CHARLIZE E. FLORES & Arizona J. O'Malley❞




Et si je te le disais, oui si je te disais que je t'aime, me tournerais-tu le dos et t'enfuirais-tu à nouveau au loin? Me laisserais-tu comme le misérable vaurien que tu as fait de moi depuis ce fameux soir où tu t'es révélée à moi tandis que notre ciel, poussé par ton inconstance, continuellement se disjoint? Ne te souviens-tu donc pas? Je ne suis plus que cet exilé, roi d'un royaume sans contrée que ta folie ne cesse de tourmenter. Désarmée et dépouillée de toute fierté, c'est pourtant à tes genoux que je viens bien volontiers implorer l'univers meurtrier, immolant dans le feu de notre déraison, auguste brasier d'une passion étouffée, ce désir inavoué qui ne cesse de me consumer. C'est ainsi prosternée, le visage orienté à l'est de tes merveilles, que je courbe l'échine face à l'autel de ta grâce, parfait simulacre de mes chimères les plus voraces. Et avec avidité la Myrrhe et l'Oliban s'embrasent en leurs encensoirs finement ornés, crépitant sournoisement pendant que se dessine délicatement au travers des volutes de fumée, l'image de ce songe que tu me fais miroiter et qui se perd en les arabesques argentées de mes vœux désespérés. À mesure que je continue de te prier, enivrée de ces parfums que je suis venue te sacrifier et qui troublent ma bien fébrile volonté, je sens le voile de la vérité doucement se désagréger et emporter avec lui tous ces doutes qui ont un jour pu m'assiéger, car il est bien vrai qu'en tes traits, c'est la plus redoutable des divinités que je m'en suis venue chercher.

Éros maître du beau et des immortels, père de tout ce qui en ce monde à la splendeur nous éveille et nous ramène, tu fais naître en nos âmes les passions les plus criminelles et nous fais convoiter tout ce que l'on ne peut posséder mais qui intérieurement nous morcelle. Bien aisé pour toi que de te jouer d'une aussi triste mortelle. Et toi. Oui toi, objet infortuné des foudres célestes qui en mon âme fait naître la gloire et la tempête, tu es le plus sublime de leur illustre fléau et par ton nom trois fois je m'abandonnerais au primordial chaos. Tu es celle que mon cœur follement idolâtre lorsque tourmenté ma raison n'a de cesse par le glaive et l'épée de te combattre. Imbécile, ne vois-tu pas que je ne veux pas t'affronter? Ne comprends-tu pas que de toute cette animosité je me suis lassée et qu'épuisée, tout ce que je peux véritablement faire est de te supplier et religieusement réclamer cet amour que tu ne peux me donner? Je t'observe et sens ton être tout entier trembler et s'agiter, ébranlé par cette même force qui n'a de cesse de me persécuter et qui en chaque instant me pousse à davantage t'aimer. Seulement, en tes yeux je perçois la haine et la douleur, la peine et la rancœur tandis que doucement, à l'orée de tes obscures iris d'où aucune lumière ne parvient à resplendir, vient perler les larmes de l'indicible peur. Égoïste, pourquoi continues-tu donc si injustement à me maudire lorsque tout ce que je souhaite est te chérir? Et j'essaie de te comprendre, allant pour être un peu plus digne de toi jusqu'à faire mon cœur plus tendre, mais tout ce que tu vois en moi n'est qu'ombre et ténèbres à pourfendre. Tu t'éloignes alors avec violence, me dévisages avec insolence, déstabilisée, je me laisse surprendre par les prémices de cette vengeance qu'en ton sein sournoisement tu fomentes lorsqu'au loin, j'entends résonner les premières notes de notre hymne rendue dissonante par ta monstrueuse ignorance. Je vous détaille alors tour à tour, toi puis cette femme qui s'avère être ta mère, clignant quelques instants des yeux afin d'assimiler ce que tu viens de me révéler, profitant de cette seconde de répit misérable pour me remettre les idées au clair. Sans prévenir je vois la première salve de ton implacable courroux partir :

- Ce n’est pas ce que tu crois, mama. Mademoiselle O’Malley divague sur une soirée légèrement trop bien arrosée qui nous a toutes les deux fauchées dans les folles conneries.

- Pardon?

- Mey, vous, assemblées, ou pô ?

- NON !
 En simultané   - Bah Oui!

- Yé né comprendré rienne.

Alors que chacune de tes phrases avec véhémence éclate, que tu méprises tout ce qui nous a uni en cette pitoyable vie rythmée par la bien trop lourde disharmonie, te voilà qui joues avec mon âme que tu plonges, assassine, en la mer de nos crimes qui me ronge et dont l'écume se teinte d'une myriade de reflets au rouge écarlate. Je fronce un instant les sourcils face à cette beauté que tes mots rendent horreur, serre légèrement du poing face à cet amas de connerie indigeste que tu es en train de servir avec allégresse à ta pauvre mère pendant que tu me traites si aisément d'erreur. Mine renfrognée gravée en mes traits à la fois outrés, mortifiés et décontenancés, je t'écoute faire de moi cette traînée alcoolisée qu'avec joie tu te plais aux yeux du monde à dévaloriser. Je me saisis alors de ton poignet, te rapproche de moi en te forçant à me contempler un instant :

- Une erreur? Vraiment? Et en plus de ça, t'as déjà été marié?

- Mey pourquoi épousseté, si la flambée de l’amôr ney pô lô !?

- Ah ça, c'est une excellente question! Réponds-y donc tiens. Pourquoi m'avoir dit oui ce soir-là si je ne représentais absolument rien pour toi?


Tu me tournes à nouveau le dos, répondant à ta mère tandis qu'intérieurement ta mauvaise foi me fait tour à tour pester puis enrager :

- Parce que, mama, cette histoire est une grossière erreur !

- Quoi?! Mais non! BULLSHIT! Mais c'est dingue !!! Comment t'oses mentir aussi facilement à ta mère? Et bon sang arrête avec cette histoire d'erreur !


C'est ainsi que nous nous chutons et que la souffrance fait de toi mon funeste doux-amer. Égoïste, va et continue donc à si injustement me maudire lorsque tout ce que je fais n'est que te chérir. Tu ne saisis rien de tout ce que mon être te renvoie, ni ses complaintes, ni ses élans ardents qui haut dans le ciel rien que pour toi flamboient. Lâche, tu ne crois qu'en ce que tu vois mais fuis lorsque la vérité se rive juste devant toi. Cependant, je sais ce qu'il y a en toi et ne peux me résoudre à ce discours auquel même toi tu ne crois pas. Ta mère m'interpelle, brandissant louche en inox droit sur moi et m'interroge sur ces événements que tu te refuses à lui dévoiler et qui t'enserrent présentement la gorge :

- Baléverné ! Mademoiselle Haut-Molley, pourquoi épousseté mi corazon, si la flambée de l'amôr ney pô lô !?

Œil affûté, regard de braise aiguisé, l'instinct de la mère prête à préserver sa progéniture d'un prédateur affamé se lit en ses yeux déterminés. Merci Charlize, vraiment merci de me faire passer pour la garce qui s'amuse avec les sentiments de sa fille adorée. La louche, plus menaçante que jamais se rapproche de mon nez alors que je sens la pression augmenter d'un cran. Cœur vibrant tel une armée de tambours battants, je déglutis difficilement, ne sachant que répondre tandis que chacune y allait de sa réplique :

- Charlene, tais-toi, laissey parley mademoiselle Haut-Molley !

L'outil de torture change de cible avant de rapidement se déposer sur mon buste, je lève alors les mains, l'air de dire : Hey belle maman… Souviens-toi comme il y a cinq minutes à peine tu m'aimais bien…

- Hummm !! Alorééé! Vous allez mé répondre o no? cé né po parséqué vous etes lé bras droit dé éroudité qué vous pouvez vous amusé dé mi corazon !

- Mais uh non c'est pas..

- No ?! Hun?! Que dice? Mi corazon no estas importante para ti?

- Mama arrête ! c'est vraiment pas…


- Vous dos êtes mariés! Lé mariage es oune engagement sacré si o no?! Porqué époussé Charlene si touné l'aimé po?

- Ne réponds pas à ça.

- Charlene basta ! Oune questionné oune réponse, fácil !


Et je n'entends que ça, des mi corazon  par-ci, mi  corazon par-là. Pourquoi tu ne l'aimes pas ? Pourquoi tu ne me réponds pas? Alors que le ton commence à monter, que la conversation continue à s'intensifier, c'est ici que je me mets à doucement sombrer en les méandres de mon royaume alcoolisé et que sans aucun contrôle je me mets à hurler :

- Mademoiselle O'Malley ne m'aime pas et ne m'a jamais aimé, c'est aussi simple que ça mama, je te l'ai dit, c'est une énorme erreur.

- Non mais c'est pas vrai hein STOP !

Ni une ni deux, totalement excédée par tout ce qui est en train de se passer, je t'avoue en un élan incontrôlé après un volte face enflammé :

- Tu te fous de moi c'est ça? Mais bon Dieu comment tu peux dire ça? Nous ne sommes PAS une ERREUR. Non mais c'est dingue, t'es complètement aveugle ou quoi? Si je ressentais rien pour toi tu crois que je garderais encore cette foutue bague au doigt? Mais merde! Charlize je suis amoureuse de toi ! Je t'aime et toi… Toi, tu le vois même pas! Non mais c'est complèt…

Tous les regards se rivent sur moi sans que je ne comprenne véritablement pourquoi. Je prends alors quelques secondes pour réaliser l'énormité de la bombe que je viens de faire éclater, place une main devant ma bouche comme si ce simple geste suffirait à stopper ce flot de sincérité qui vient de toutes nous terrasser. Ne plus rien dire et te laisser me maudire voilà tout ce à quoi je me dois de consentir. Reprenant mes esprits, je m'excuse auprès de ta mère pour tout ce qui vient d'arriver, la remercie de son accueil avant de lui demander de nous laisser prendre congé afin que nous puissions nous expliquer. Je t'entraîne alors avec moi à l'extérieur de la maisonnée, le froid sévit encore mais je ne le ressens plus, ne percevant que les battements de ton cœur, sinistres tambours, qui m'annonce l'heure de ton improbable retour. Prenant tes mains en les miennes, plongeant mes deux opalines irisées de cette lueur céruléenne en leurs jumelles emplies d'une nuée cendrée à la beauté éternelle, je te confesse tout haut ce que je n'ai jamais cessé de penser tout bas pendant que nos âmes immortelles, de tout temps enlisées en ces impérissables duels qui cruellement nous écartèlent, se retrouvent finalement en cet ailleurs intemporel :

- Je suis fatiguée Charlize, vraiment fatiguée. J'ai plus la force de lutter. J'en peux plus de mentir. Je suis épuisée de tous ces masques que l'on se force à porter alors qu'il nous suffirait de tout simplement dire la vérité. Seulement, j'ai eu peur. Qu'est-ce que je raconte, j'ai peur. Parce que oui, je le reconnais, je suis complètement tétanisée à l'idée de te perdre. Tu peux pas savoir à quel point je m'en voudrais si cette foutue vérité te poussait à t'en aller. Alors j'ai gardé le silence, comblant par tous les moyens possibles les vides laissés par ton absence.

Oui, j'ai gardé le silence afin de combler les vides laissés par ton absence, quintessence de l'insoutenable désir qui fait défaut de par cet être qui atrocement chaque jour me manque. Et maintenant que je t'ai confié ce secret que mon cœur depuis bien trop longtemps renferme, cet innommable je t'aime qui te fais frémir et me rend blême, me tourneras-tu le dos et t'enfuiras-tu au loin? Me laisseras-tu tel le misérable vaurien à la recherche du feu luciférien qui promet tout mais n'offre finalement rien? Regarde-moi et dis-moi. Où t'en iras-tu glorieux amour qui me ramène à la vie comme il me tue sans détour? Je t'aime et ne joue plus, je suis celle qui en la déraison s'est définitivement perdue et en mon âme j'abriterais et sanctifierais la moindre de tes vertus. Désarmée et au discours sans la moindre fausseté, vois comme à tes genoux je viens t'implorer, ô rêve meurtrier pour qui mon cœur ne cesse de saigner. Immolant dans le feu de la plus juste raison, auguste brasier de notre passion exaltée, ce désir exacerbé par ta présence qui ne fait que me consumer, j'implore l'échine courbée ton pardon. Sur l'autel de ta grâce, parfait simulacre de mes chimères qui de par ton regard fièrement me terrassent, là où la Myrrhe et l'Oliban s'embrasent en leurs encensoirs, crépitant sournoisement en cette harmonie du soir, je te vois enfin paraître au travers des volutes de fumée, dissipant d'un revers de main les arabesques argentées de mes vœux désespérés. Ô redoutable déité que je m'en suis venue chercher, vas-tu donc enfin m'exaucer où est-ce seulement le coup de grâce que tu es ici venue m'asséner? En la vallée des oubliés je m'en suis allée, en la vallée des oubliés je t'ai trouvé. Et qu'importe si tu apposes en mon front le sceau des disgraciés, car c'est en la vallée des oubliés que j'ai juré de ne jamais cesser de t'aimer.  



Dernière édition par Arizona J. O'Malley le Mer 17 Aoû - 23:48, édité 2 fois
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Charlize E. Flores

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Charlize E. Flores

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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyMar 26 Avr - 16:57


❝ Will I ever understand it ?
feat. Arizona J. O'Malley & Charlize E. Flores. ❞



Noir. Tout est si noir. Un immense désespoir m’atteint, mes soirs éternels s’abaissent lentement vers nos mains entrelacées, effleurant de mon pouce cette alliance d’argent ornant ton doigt, imperceptible caresse, mirage de ces promesses que tu me murmures, de l’espoir qui emmure. Cependant, punie, je meurs. Sur l’océan couleur d’or, pleurent en silence les chœurs immenses de nos deux cœurs qui se laissent bercer à la dérive, longs cris dont la démence perce l’indicible Enfer et n’a d’égal que ces larmes aux reflets de rubis cristallisants ce vermeil univers juché où nous y montons comme ces poussières de cendres éparses, funestes vestiges de nos deux corps fatigués qui se sont laissés tombés en l’incendie de cette vie maudite alors que nos êtres s’immolent, consumés au cœur de ce rutilant sentiment qui réchauffe tout comme nous glace. Océan trouble qui toujours un peu mieux nous noie dans le délire, remonte dans l’air bolaire comme un mur toujours trop noir, bien que parfois tu essaie en vain de me faire voir dans l’ébène la flamme amoureuse qui se balance, comme houleuse, en tes ivoires nacrées. Soupirs épars, qui s’égarent, fiel des sanglots en l’air perdu, comme suspendu, tout est perdu, et les têtes de ces Dieux hideux qui restent creux emmitouflées dans leurs nuages, ne descendent jamais du fond de ce paradis perdu, illustres témoins piteux des douleurs de ma gêne, regrets tranchants échoués de ma peine, et mes yeux, où les larmes fondent, s’assèchent, s’étiolent, comme arides sous la chaleur incandescente de cette flamme amoureuse qui toujours plus passionnée, tu fais danser et se balancer en tes ivoires nacrées. Cependant, punie, je meurs.

Désirs tremblants, mes pensées remuées, plaisirs trompés d’une espérance vaine, tout tressautent dans cette mort inhumaine, mes sens lassés, comme bien tracés, comme bien dessinés, tristes compagnons qui transportent avec eux ce qui est joyeux, heureux, tangibles et palpables simulacres, ils demeurent un instant, pour finalement m’abandonner, éternelle martyre, blanche poupée de cire, qui ne sait pas comment chérir, ignore comment sourire, n’a appris qu’à souffrir et à contempler les malheureux croupir. Je m’éteins, Arizona. Je m’éteins, entre tes mains, esclave de l’esprit luciférien. Trop malin. Trop malsain. Je m’éteins, maintient l’errance de mon silence, ce silence même qui t’a épuisée, ravagée, disloquée sur les cloisons de ces murs trop sombres qui nous ont enterrées dans les ombres. Ce poison silence qui a été notre ultime demeure, cet ailleurs où l’on finit toujours par se retrouver, nos âmes errantes qui se sont inlassablement souhaitées, adulées, aimées, attendues, désespérées, espérées, égarées, fauchées, ballet si beau, malgré son horreur, nos esquisses du bonheur, sentant tes joies, tes craintes et tes douleurs… dans cet ailleurs. Cependant, punie, je meurs. Je m’éteins, Arizona. Je m’éteins, entre tes mains, en ton sein où brille cette flamme amoureuse qui réchauffe et glace, cette flamme, joie inespérée au fond des solitudes, que j’étouffe, assassine, de mes propres mains, m’abîmant les chairs, m’y brûlant les paumes, meurtrie à vif, ta peau de velours, toujours confondue à la mienne, en nos mains toujours qui se tiennent, s’accrochent, m’écorchent, étoffe de tendresse, de faiblesses, mes désirs tremblants, mes pensées remuées, mes plaisirs trompées d’une espérance vaine, sachant que tu ne peux être mienne en cette mort inhumaine. Trop certaine. Mieux je t’aime, mieux je m’éteins, Arizona. Tu vois, tu entends, tu comprends, grisée par ce poison silence, que j’essaie en vain de rendre miel de mes recueillements, pour adoucir ce qui te fait tant souffrir, si faible écrin de sagesse en cette ivresse si vaste, je ne sais pas t’haïr, je ne sais pas te trahir, tout comme j’ignore comment te sourire et te chérir. Cette vie, elle m’agresse, moi qui a toujours aimé, rêvé d’un monde fait d’amour, mais cette vie qui m’agresse m’a appris à trouver refuge dans le silence, hantée par les cris de ce monde en détresse, cette détresse même qui nous a approché, sordide fatalité, apprenant à t’aimer sans jamais rien avouer, toi que j’ai durant des mois contemplé s’épuiser dans la quête d’un amour te faisant danser comme un maladroit troubadour au funèbre péans des tambours dont l’écho lancinant ne m’a non seulement saigné les oreilles, mais douloureusement crevé les yeux… Tu m’accuses d’avoir été aveugle, mais malgré tes ivoires nacrés, Arizona, pas le moindre signe ne m’a été envoyé, dans cet ailleurs, dans ces ombres si noires, ma main, vers toi, durant tous ces mois, à jamais, pour à tout jamais, tendue, qui a su se faire secourable quand s’était le temps, caressante quand tu en avais besoin, fibre de lumière, pour ce que je croyais être une amitié sincère, ignorant, stupidement, cependant, que je nous rendais amies d’un cruel ennemi. Ne crois pas être seule à avoir inhumainement souffert de ce silence, comblant les vides avec du vide, hantée par le simulacre de ton absence. Ce poison silence qui a été notre ultime demeure, cet ailleurs où l’on finit toujours par se retrouver, nos âmes errantes qui se sont inlassablement souhaitées, adulées, aimées, attendues, désespérées, espérées, égarées, fauchées, ballet si beau, malgré son horreur, nos esquisses du bonheur, sentant tes joies, tes craintes et tes douleurs… dans cet ailleurs. Cependant, punie, je meurs. Je m’éteins, Arizona. Je m’éteins, entre tes mains, en ton sein où brille cette flamme amoureuse qui réchauffe et glace…

Noir. Tout est si noir. Ne me déteste pas. Je t’en prie, ne me déteste pas. Je ne sais pas t’haïr. Je ne sais pas te trahir. J’ignore comment te sourire et te chérir. En sachant tout, me voilà vaurien qui ne sais rien et te laisse à nouveau filer entre mes mains. Tu ne peux être mienne en cette mort inhumaine. Trop certaine. Mieux je t’aime, mieux je m’éteins, Arizona. Mais je serai encore là demain, telle l’éternelle égarée que je suis condamnée à être, exilée sur l’océan couleur d’or, entendant les pleurs silencieux de ces chœurs immenses, voies de nos deux cœurs qui se laissent bercer à la dérive, confondus en ces larmes aux reflets de rubis cristallisants ce vermeil univers. Mes soirs éternellement trop sombres, où se prélassent et valsent nos ombres, se lèvent doucement vers tes célestes azurs, mes larmes fondent, s’assèchent, s’étiolent, comme arides sous la chaleur incandescente de cette flamme amoureuse qui toujours plus passionnée, tu fais danser et se balancer en tes ivoires nacrées. Meurtrie à vif, jamais cette brûlure ne va guérir, et je m’éteins, entre tes mains, entre les murs de ce silence. Quelle importance ? M’as-tu donc imploré, lorsque, dans cet ailleurs, tu m’as retrouvé…

- Moi aussi, Arizona, je suis morte de trouille, soupirs et sanglots épars, ma voix n’est que le murmure d’un mirage qui se perd déjà dans le lustre saturnien de nos ravages et rivages. Mon pouce, sur ton alliance, cesse la mascarade, tandis que je souffre déjà de ton absence, mes mains libérant tes jumelles, aussi mendiantes et miséreuses de ce cruel manque d’amour, cette nauséeuse carence me privant une fois de plus des tendresses de ta peau de velours, ces caresses, ces douceurs, tes caresses, tes douceurs, qui se meurent au jardin de ton corps, de ton visage, de toi, que j’aime, toute entière… dont cruellement je me libère et m’éloigne. Ne me déteste pas. Je t’en prie, ne me déteste pas.

Un pas.
Mon cœur, confondu au tien, chante pour une ultime fois son ode.
Deuxième pas.
Pour la dernière fois, tu le sens, mon âme, vibrer à la tienne.
Troisième pas.
Punie, je meurs. Je m’éteins.
Notre ailleurs, devenu si loin.

- Je suis épuisée. Je n’en peux plus. Nous deux, je n’en veux pas. Je ne le peux pas.

Je ne sais pas t’haïr. Je ne sais pas te trahir. Amies d’un cruel ennemi. Esclave de l’esprit luciférien. Trop malin. Trop malsain.

- L’erreur, Arizona, est d’avoir réalisé que trop tard tout ce que nous avons perdues. Tu as raison, je n’étais pas là… je ne suis plus là. Et voilà son importance.

Cette mort inhumaine. Trop certaine. Je fourrage ma sombre crinière en bataille, fais les cent pas devant toi… valse funèbre de nos deux âmes errantes et décisivement perdues.

- J’ignore ce que tu as traversé, véritablement traversé, lorsqu’Ils m’ont arraché à toi. Pour tant de secrets que je ne peux te confier, je ne veux pas le savoir. Nos vies se sont disloquées depuis ces conneries de réinsertions sociales… qui m’ont rendues un cas sacrément social. Je ne peux t’offrir ce que tu me demandes, tout comme je ne peux véritablement te confier ce que mon cœur quémande. Ils me tiennent en laisse, Arizona. Il y a c’type, Clawrence, qui me fait chanter et danser. Tu ignores également tout ce qu’Il m’a fait subir et traverser. Je n’étais pas là et je ne le serai jamais. Non par choix, mais par nécessité. Pour toi. Pour te protéger…

De moi…
Punie, je meurs. Je m’éteins.
Notre ailleurs, devenu si loin.
Ne me déteste pas. Je t’en prie, ne me déteste pas.
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Arizona J. O'Malley

one choice can transform you
Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
❖ Barge depuis : 07/09/2015
❖ Messages : 822
❖ Avatar : Jennifer Lawrence
❖ Crédits : Avat : Elegiah || Sign & Profil (Gifs & CSS) : Elegiah
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❖ Âge personnage : 26 Ans
❖ Profession : Bras droit des Érudits || Technicienne Informatique
❖ Faction : Erudite (divergente)
❖ Philosophie : Find what you love and let it kill you
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MessageSujet: Re: Say Something || ft Charlize Say Something || ft Charlize EmptyJeu 28 Avr - 20:36


Say something, I'm giving up on you
❝I'll be the one if you want me to || Feat  CHARLIZE E. FLORES & Arizona J. O'Malley❞




Un, deux, trois, tu n'es déjà plus avec moi. Un, deux, trois, le temps qui couronne les rois passe et ainsi s'en va. Un, deux trois, vers ma propre mort me voilà que je presse soudainement le pas. Lourd, bien trop lourd est ce cœur qui lentement entre tes mains se meurt. Et il n'y a rien que je puisse faire, rien que je puisse défaire pour espérer te combler et enfin te satisfaire. En cette dérive voilà qu'à nouveau l'on erre, proche du précipice en préservant notre équilibre précaire, l'on observe les courants de l'effrayante mer avant de sauter et nous noyer en les eaux de ce bien trouble enfer. Je manque d'air, suffoque à mesure que je m'enlise en ce rêve devenu mon funeste calvaire. Tout ici se perd, tout ici met mon cœur en terre. Et il n'y a plus rien que tu puisses faire, plus rien que tu puisses défaire pour mettre un terme à notre bien trop longue misère. Aucun de tes vœux malheureux ne pourra illuminer mon cœur devenu si douloureux. Je le lis pourtant en tes yeux que la tristesse a rendu si nébuleux, tu as fait le choix qui te semble le plus valeureux, nous éloignant sciemment du rivage des bienheureux. En cet ailleurs tu m'interdis d'avancer, me repoussant encore et toujours alors qu'il n'y a qu'à deux que l'on peut véritablement se préserver. Tu sais qu'il est inutile de me rejeter car même si tu fais tout pour me répudier, à moi ton cœur ne pourra jamais renoncer. Alors ne fais pas ça et reste avec moi. Pour la seule et unique fois, écoute-moi et pour l'amour du ciel, comprends-moi car je t'aime de la façon la plus pure qui soit. Tu me regardes mais ne me vois pas, je le comprends à la façon qu'a ton pouce de danser sur cette alliance que je porte au doigt. C'est alors que je prie pour toi, oui je prie pour qu'enfin tu fasses le bon choix. Mais qu'importe l'encens sacrifié en l'honneur de l'illustre Destin, tout ce qui me reste est le Temps, maître des assassins qui progressivement ralentit et vient recueillir ces pleurs que j'étouffe à mesure qu'il fait naître le désespoir en mon sein. Et de ta voix ne persiste que les obscures murmures qui mutilent mon âme comme ils m'emmurent en ce silence qui depuis toujours me tue alors qu'avec amour tu m'emprisonnes en cette éclatante sépulture. Je manque d'air, je suffoque, à mesure que je m'enlise en ce rêve devenu funeste calvaire tandis tu te saisis de mon amour et que les mots qui franchissent le seuil de tes lèvres, avec violence me crèvent quand sur mon visage tu fais glisser le sinistre suaire. Un, deux, trois, tu n'es plus là. Un, deux, trois, le temps qui renverse les rois passe et ainsi s'en va. Un, deux, trois, voici venue la mort qui nous berce en ses bras. Tout ici se perd, car tout ici n'est qu'éphémère et cette vérité je ne la comprends que lorsque éclate entre tes mains mon cœur de verre, emprunte indélébile de celle pour qui je saigne, ô mon doux-amer.  

- Je te crois pas…

Voilà tout ce que ma voix chancelante parvient à te murmurer, pendant que tu entames cette valse de cent pas qui ne parvient même plus à te rassurer. Une larme roule le long de ma joue laissant s'en aller en son sillon salé, tous ces regrets que je n'ai jamais pu te conter et qui font inlassablement revivre en ma mémoire l'implacable passé que je ne peux désormais ni colmater ni même remodeler. Et je m'en veux pour tous ces silences, je m'en veux pour toutes ces erreurs. Je m'en veux pour toutes ces absences ainsi que ces peurs qui causent aujourd'hui nos pleures. Bouleversée, je tente alors de te stopper et vers la raison te ramener en m'emparant de cette main que dans le vide tu laisses traîner, te forçant ainsi à te retourner et à m'observer. Je veux pouvoir lire en tes yeux si tout ce que tu viens de m'avouer est le fruit de cette vérité que tu t'es toujours refusée à contempler, ou si tu ne fais que te perdre un peu plus en ce mensonge auquel tu t'es depuis bien trop longtemps habituée. Les secondes défilent et s'effacent, l'une perdue en le regard de l'autre, de nos blessures je vois toutes les traces, là où nos âmes trop lasses pour la dernière fois s'entrelacent :

- Tu mens… Je peux le lire en tes yeux. Tu mens. Ce qui est véritablement important c'est qu'on soit là, toi et moi, en cet instant. Rien n'est jamais perdu à moins de le vouloir vraiment. Alors dis-le moi, dis-moi ce que tu veux vraiment. Parce qu'il n'est pas encore trop tard et que toi et moi on a encore une chance d'obtenir ce qu'on veut réellement.

Une seconde et ton regard qui se perd en le néant. Une seconde et mon âme que ta vérité dépouille de ces vains ornements. Une simple et misérable seconde et nos mots nous ramènent en le brasier incandescent de nos mille et un tourments. Déplorable supplicié qu'à la potence de ton amour chacune de tes salves vient crucifier, je ne peux qu'écouter ce que ton esprit de toutes parts tiraillé souhaite me confier au moment où tu reprends ta marche de damné. En silence je laisse tes phrases cruellement m'assassiner, ne pouvant retenir les quelques larmes qui bien malgré moi sur mon visage n'ont de cesse de déferler. Je ressens la peine qui intérieurement t'écartèle. Je ressens la souffrance que l'on t'a infligé et contre laquelle je ne peux lutter. Je ressens également le poids de ce devoir que tu n'es pas contrainte d'endosser mais qui te pousse tout de même face au monde à t'agenouiller. Tu dis vouloir me protéger, ne pas pouvoir me confier ce que tu es en droit de me réclamer. Tu parles de nos vies disloquées ainsi que de tous ces secrets qui nous ont depuis trop longtemps empêchés d'avancer. Seulement, tu ne comprends toujours pas que c'est en me tenant éloignée que tu vas nous fragiliser et qu'en cet instant, tu es la seule à injustement nous condamner. D'un geste de la main j'essuie les traces dessinées par ces stries salines que je n'ai pu refréner, gommant les signes de cette faiblesse qu'avec toi je n'arrive jamais à dissimuler. Je détourne brièvement le regard au loin, soufflant un instant afin de me ressaisir et de récupérer le courage dont tu m'as privé et dont j'ai besoin pour préserver notre lien. Égoïste, tu n'as pas le droit de me pousser à te maudire quand je ne fais que te chérir. Lâche, tu te dissimules derrière ce discours en lequel aucune de nous ne croit. Et pourtant tu sais, oui tu sais que tu ne peux éternellement fuir cette vérité qui se trouve juste là devant toi. Déterminée à ne pas t'abandonner, je brise en quelques foulées cette distance qu'habilement entre nous tu as dressé :

- Alors parle-moi. Si j'ignore ce que t'as fait ce type, dans ce cas raconte-moi. Je suis là Charlize et je ne te laisserais pas. T'es pas obligée de traverser ça seule et je peux te jurer que je ne t'abandonnerais pas. On a toujours le choix. Alors je t'en prie, ne me repousse pas et parle-moi.

Tu détournes encore le regard, t'enferme en ce mutisme en lequel tu t'égares. Reste avec moi, ne pars pas. Je prends à nouveau ta main en la mienne, tentant ainsi de te ramener auprès de celle qui depuis toujours est tienne :

- Ne fais pas ça, je t'en prie, au nom de notre amitié à défaut d'autre chose et si elle a un jour compté pour toi, ne fais pas ça. Ne commence pas à agir comme si je n'avais jamais existé. Et si ça a un quelconque rapport avec ce que je t'ai dit tout à l'heure, sache que j'en suis désolée.

Seulement rien, tu persistes et détourne le visage, projetant ton corps en une autre direction en laquelle ne resplendit aucun de nos glorieux mirages. Je détaille ton profil, troublée par cette froideur qui m'afflige tandis que tu demeures étrangement impassible et immobile:

- Bon sang, mais réagis! Je suis le bras droit des érudits, je peux t'aider, tu le sais mais tu persistes à te taire. Il y a d'autres personnes qui sont impliquées et que tu veux protéger ? Notre relation les mets eux aussi en danger?

Seul le chant du vent siffle à mes oreilles, raisonnant d'un écho quasi surnaturel en la morne ruelle :

- Dis-moi quelque chose Charlize, parce que là, je suis à deux doigts d'abandonner.

Encore et toujours rien. Tu t'obstines à me faire courber l'échine et à me plonger en ton obscure royaume où s'étend jusqu'en ta couche les sombres épines qui ornent ta couronne et qui à chacune de tes décisions nous déchirent et un peu plus profondément nous égratignent. Et avant que ta bouche ne prononce l'ignoble serment du parjure, je m'empare sans crier gare de tes lèvres pendant que se referment sur toi mes célestes azurs. Ma main glisse délicatement sur ta joue que je caresse de mon pouce, profitant de ce moment qui te fait devenir plus douce. Subtile caresse qui emplit nos âmes d'ivresse, scellant irrémédiablement nos deux destinées en ce baiser échangé, c'est au travers de cet élan bordé de tendresse que je comprends qu'il nous faut nous séparer. Je capture une dernière fois ta lèvre inférieure entre les miennes avant de couper court à cet échange qui ne fait que s'intensifier, puis, laissant nos deux fronts délicatement se toucher, je laisse ta main glisser jusqu'à ma hanche tandis que la mienne reste à effleurer cette joue dont je ne peux me détacher. Savourant cette étreinte vouée à nous unir comme à nous achever, dévastée je soupire avant de t'immoler :

- Voilà tout ce à quoi tu viens de renoncer.

Je m'écarte alors, les yeux à nouveau au bord des larmes, te tourne le dos puis m'éloigne. Je te vois redevenir ce rêve, ébauche de ma disgrâce qui à mesure que le temps passe, progressivement avec moi s'efface là où les souvenirs m'assiègent et secrètement me terrassent. Et il brûle toujours en ma poitrine, ce feu luciférien qui promet tout mais n'offre jamais rien. Ici tout se perd, car tout ici n'est qu'éphémère et c'est entre tes mains que repose les éclats de mon cœur de verre devenu à la fois myriade et poussière pour toi ô mon doux-amer. Un, deux, trois, te voilà bien loin de moi. Un, deux, trois, dans les ténèbres qui bordent mon âme emplie d'effroi je les vois engloutir les derniers vestiges de toi. Un, deux, trois, c'est ainsi que fini notre histoire en laquelle plus personne ne croit.


THE END
Rp terminé
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