Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 SKYRAY ▲ The only light in the darkness

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Gray J. Wolfgang

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Gray J. Wolfgang

❖ Date de naissance : 08/10/1989
❖ Barge depuis : 01/11/2015
❖ Messages : 5115
❖ Avatar : Brett Dalton
❖ Crédits : Sassenach (vava) - Swanou (spoiler signa) - Alas (code signa)
❖ Multicomptes : Envy D. Carter & J. Ryder Storm - G.H. Nolan Wheeler & Gabriel A. Blackwood
❖ image : SKYRAY ▲ The only light in the darkness Tumblr_ooa1fhyZGs1rbzd0co1_500
❖ Âge personnage : 25 ans
❖ Profession : Bras droit des Sans Faction, membre actif de la résistance - Ex Barman au Harvest et rat de laboratoire pour le compte de Moira Rosenbach.
❖ Faction : Divergent, Factionless - Anciennement Amity - Origines Erudites
❖ Forces & Faiblesses : Tolérance face à la douleur - Techniques de combats à mains nues - Manipule plutôt bien les lames, il les préfère aux armes à feu - Sa plus grande faiblesse réside maintenant dans le fait que le Conseil connait sa Divergence - A des cauchemars récurrents sur son enfance - Garde un oeil constant sur ses aînés et les O'Malley.
❖ Philosophie : Season two l I'm gonna shoot you down. - Season one l Count only on yourself, otherwise you'll just die, victim of treason
❖ Playlist : HELLO ▲ Adele - HURRICANE ▲ 30 Seconds to mars - MONSTER ▲ Imagine Dragons - PARALYZED ▲ NF - THE SCIENTIST ▲ Coldplay - FADED ▲ Alan Walker - TRAIN WRECK ▲ James Arthur



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MessageSujet: SKYRAY ▲ The only light in the darkness SKYRAY ▲ The only light in the darkness EmptyMer 17 Fév - 18:43



The only light in the Darkness

FT. SKYLAR B. GLADWYNN


 
 
 


Entre rêve et réalité. Il errait à en perdre pieds, jusqu’à perdre la notion du temps. Trois jours et trois nuits qu’il demeurait allongé dans ce lit à observer les planches de bois du plafond s’affaisser et s’éloigner. Il ne savait plus très bien discerner le vrai du faux, le réel de l’irréel. Il ne savait plus quand Joe était partie et si elle avait vraiment été là un jour ou si ce n’était pas tout simplement son esprit qui lui avait joué un mauvais tour. Il ne savait plus comment il était arrivé jusqu’ici, ni dans quel état. De la sueur perlait à son front, signe d’une fièvre qui avait commencé le matin même et dont son corps luttait pour s’en débarrasser. Perdu entre rêve et réalité, il errait à en perdre pieds, jusqu’à en perdre la notion du temps. Jusqu’à entendre des voix alors qu’il n’y avait personne. Aucune âme qui vive. Lors d’un vague moment de lucidité convenable, il s’était juré de détailler à ce fou à lier tous les effets indésirables de son cocktail miteux. Il ne l’avait pas raté, et au fond il espérait que sa plante urticante avait fait son travail sur les chairs adversaires, le rendant fou de douleur. En y pensant, le Wolfgang n’avait pu s’empêcher de rire étalé de tout son long sur le dos, presque en étoile et à moitié sous les draps. Chaque geste lui donnait l’impression d’être un effort surhumain et il était pourtant loin d’être une petite nature.

Alors son esprit voguait, entre ciel et mer, perdu entre deux malgré le temps des aveux. Il aurait voulu s’y perdre encore plus pour faire taire sa chair endolorie, mais le peu de morphine qu’il avait réussi à obtenir était déjà passée à travers ses veines. Il ne lui restait plus que son éducation tordu pour faire face, pas simple lorsque son esprit n’était pas en état d’être efficace. Sans doute avait-il trop abusé, sans doute son corps marquait-il là une pause forcée à tous ses déboires, ainsi prisonnier de chaînes invisibles. Indescriptibles. Trois jours et trois nuits. Lentement il s’était acharné, cette première nuit, contre des illusions aux griffes acérées, et des marques il s’était créé à force de gratter. Lutter. Puis la morphine l’avait calmé, liquide bienveillant aux allures de pantin branlant. Les images s’étaient apaisées, la douleur aussi et il s’était mis à voguer, jours comme nuits dans des songes mêlés de réalité. Il avait disparu de la circulation et plus aucun son ne s’échappait de sa maison. Il avait disparu de la circulation sans raison, sans même prévenir personne. Son esprit voguait entre les champs en fenaisons, il traversait les parcelles sans se soucier des épais nuages qui arrivaient. Il effleurait les hautes herbes du bout des doigts, sentaient les odeurs que Mère Nature lui offrait avec innocence. Jusqu’à ce que les nuages ne le rattrapent, jusqu’à ce que même en courant il ne leur échappe. Rattrapé par les ombres et la nuit qui tombe. Alors, chaque fois il ouvrait les yeux, sur ce plafond belliqueux il ne pouvait faire mieux. Sa main gauche se posait, appuyait sur le creux du vice avant que d’une grimace soudain il palisse. Et la douleur, vile traitresse, fidèle alliée menaçait de l’étrangler. Le sang immédiatement se remettait à perler, traversant le pansement blanc qu’on lui avait collé. Lui, sa sœur ? Il n’en savait rien, il ne savait plus, il était perdu.
 
***

Trois jours, trois nuits et le quatrième jour était déjà bien entamé. Les rayons du soleil ne perçaient pas à travers l’embrasure de la porte, ou au travers des rideaux tirés, plongeant la pièce dans l’obscurité. Des bribes de souvenirs commençaient à remonter, alors qu’il se voyait dire à son aînée que tout irait bien. Il fallait croire qu’il s’était trompé, et pour une fois surestimé, l’autre ne l’avait pas raté. Il lui ferait payer. Un jour. Les mites illusoires s’en étaient allées maintenant, et ne restait de ce poison que les marques qu’il s’était infligé. La fièvre lentement disparaissait, emportant dans son sillage ce qu’il restait du liquide bienveillant et dont seul le cadavre de seringue trainait au sol. Il aurait dû se lever, s’alimenter mais il était encore tellement fatigué. Prenant sur lui, il laissa la journée se passer, persuadé qu’il ne s’était absenté du monde extérieur que depuis une nuit et un jour. Persuadé de s’en sortir plutôt bien alors qu’il n’en était rien. Ce ne fut qu’aux abords de dix-sept heures qu’il prit le parti de se redresser. Dans un souffle il vint se caler contre la tête de lit, gorge sèche il avait définitivement soif. Ses draps étaient ruinés, probablement laissés en l’état après l’aide de Joe dont il ne se souvenait encore pas très bien. Passant une main sur son visage à nouveau tuméfié, il grimaça en sentant son abdomen douloureux mais la colère en son sein débordait déjà. Il devait se ressaisir. La douleur est secondaire mon fils, si tu la contrôles elle ne sera plus un obstacle. Contrôle-la./ Inlassablement les paroles de P’ passaient en boucle dans sa tête, agaçantes et pernicieuses. Ses prunelles sombres vinrent se poser sur l’ensemble de la pièce, cherchant une quelconque lumière dans cette obscurité environnante. A priori, c’était franchement le bordel, entre linges tâchés, fringues lancées à la volée et cadavres de seringues… Valait peut-être mieux ne pas le voir à la lumière du jour. Il cherchait enfin à se lever quand on vint tambouriner à la porte deux fois.

Les sens en alerte, son cœur fit une embardée au fond du gouffre de sa poitrine alors qu’il s’immobilisait contre la tête de lit. Il n’eut pas de suspens trop long car à peine les coups retentirent qu’il vit la porte s’ouvrir en un geste énergique, et une silhouette féminine pénétrer à l’intérieur telle une tornade. La voix il la reconnut instantanément car il la reconnaitrait entre milles, en revanche, les mots qui fusèrent et le ton laissaient clairement sous-entendre une colère sans précédent. Si bien que le divergent n’eut le temps de rétorquer quoi que ce soit. Il ne releva de ce flot d’information que sa disparition temporaire : quatre jour et trois nuits, aucunes nouvelles. Si longtemps ? Non ce n’était pas… Possible ? Tapi dans l’ombre du fond de sa pièce principale, Gray toisait ce bout de femme probablement au bord de la crise de nerfs, prête à le traiter de tous les noms d’oiseaux possibles et inimaginables. « Sky… », se risqua-t-il enfin entre deux phrases lancées à la volée. « Sky. », essaya-t-il encore. « Sky ! », prononça-t-il plus fort encore pour obtenir son attention. Là il vint s’asseoir sur le bord de son lit, attrapa un briquet qui traînait et alluma les quelques bougies près de lui, même si la lueur du jour transparaissait grâce à la porte laissée grande ouverte. Il s’avança au bord, juste assez pour qu’elle puisse le voir, bras droit replié contre lui pour ne pas réveiller la douleur temporairement endormie de son omoplate bousillée. « Je suis désolé. ». Et en sentant le regard de la brune se poser sur lui, il en ressentit les effluves de la honte pour la première fois. Comment pouvait-il la laisse apercevoir pareil spectacle ? Lentement, il déglutit, le teint pâle et les yeux rougis. « Je suis désolé… ». Fin murmure envoyé en l’air comme une bouteille à la mer.

Entre rêve et réalité. Il errait à en perdre pieds, jusqu’à perdre la notion du temps. Trois jours et trois nuits. Il ne savait plus très bien discerner le vrai du faux, mais il savait que de ses maux, était venu le temps des aveux.
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Megaera S. Wheeler

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Megaera S. Wheeler

❖ Date de naissance : 20/04/1993
❖ Barge depuis : 24/11/2015
❖ Messages : 486
❖ Avatar : jamie alexander
❖ Crédits : peculiar soldat & pvris & uc.
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❖ Âge personnage : trente-cinq ans
❖ Profession : bénévole dans une association caritative de jour, hackeuse la nuit.
❖ Faction : altruistes
❖ Forces & Faiblesses : u.c.
❖ Philosophie : if you wanna break these walls you gonna get bruises
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MessageSujet: Re: SKYRAY ▲ The only light in the darkness SKYRAY ▲ The only light in the darkness EmptyDim 21 Fév - 6:31


Before the world fell at our feet
i know you haven't
made your mind up yet
but i will never do you wrong.


Un coup d’œil au calendrier accroché au mur confirma à Skylar que quatre jours s’étaient écoulés depuis la dernière fois ou elle avait parlé à Gray. Quatre jours. « C’est ridicule de s’inquiéter pour ça. Il est un grand garçon. » Lui répétait la petite voix dans sa tête dès qu’elle commençait à se faire du sang d’encre pour lui. Il faut bien avouer que leurs rencontres ces derniers temps étaient un peu moins joyeuses qu’à l’accoutumée. En effet, c’était presque devenu normal pour la brunette de voir le fraternel débarquer chez elle à toute heure du jour ou de la nuit, le corps bien amoché. Voilà sans doute la raison de ses soucis. Elle avait beau savoir qu’il pouvait se défendre, qu’il était capable de parer des coups, mais elle savait également que, dans leur position, dans leur faction, ils ne pouvaient pas répliquer. Instinctivement, elle s’était mise à s’inquiéter pour lui. C’était sa première réaction. Elle mettait bien souvent ses propres émotions de côté, ses propres sentiments et se concentrait sur autrui. Elle avait donc passé les trois derniers jours à essayer de le rejoindre de toutes les façons possibles, mais n’avait réussi à avoir aucune nouvelle de lui. Plutôt que rester chez elle à fixer les murs de son appartement en attendant désespérément qu’il vienne encore cogner à sa porte, qu’il daigne faire acte de présence dans sa vie, elle décida de prendre les rennes cette fois-ci. C’est pourquoi elle s’empara d’une veste qu’elle enfila avant de quitter son logement.

Ce chemin, elle le connaissait par cœur. Elle aurait pu le faire les yeux fermés. Et sans doute était à cause de la rage qui sembla avoir infiltré tous les pores de sa peau, elle mis deux fois moins de temps qu’à l’habitude pour s’y rendre. Elle bouillait à l’intérieur. L’inquiétude, le sang d’encre qu’elle s’était fait au cours des derniers jours, tout ça c’était disparu, du passé. Elle n’était à présent qu’en colère contre lui. De quel droit pouvait-il lui infliger ça? Qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ça, pour qu’il cesse de lui parler pendant quatre jours? Elle s’était questionnée, avait repassé ses derniers jours en compagnie de Gray, tentant de se souvenir des paroles qu’ils avaient bien pu échanger afin de voir si elle n’avait pas dit quelque chose, par inadvertance, qui aurait pu le froisser. Non, impossible. C’était la conclusion à laquelle elle était parvenue. Elle connaissait très bien les sujets qu’elle ne devait pas aborder en sa compagnie et, depuis ce fameux soir ou il s’était pointé chez elle à trois heures du matin, bien amoché, elle n’avait plus jamais abordé ces sujets. Il lui parlerait lorsqu’il serait prêt. Elle lui faisait confiance… du moins jusqu’à présent, jusqu’à ce qu’il ne donne plus signe de vie et la laisse dans le néant. Ses poings se serrèrent et elle prit une grande inspiration pour tenter de se calmer. Rien à faire. Il faut dire qu’elle avait bien passé une bonne partie de la journée à ruminer ses problèmes, à penser à lui. Parce qu’elle pouvait tenter tant bien que mal de le cacher, de se mentir à elle-même, mais elle tenait à Gray. Une évidence si on l’avait regardée aller ces derniers jours.

La voix de la raison, de sa conscience ne cessait de lui dire de s’arrêter, tourner les talons, rentrer chez elle. C’était stupide de se pointer chez lui juste comme ça, parce qu’il n’avait pas donné signe de vie depuis quelques jours. Il avait bien le droit d’avoir une vie, lui aussi. Il avait un boulot, il avait des amis, comme tout le monde. Elle ne pouvait pas lui en vouloir pur ça. Elle savait que sa réaction était irrationnelle, elle en était pleinement consciente, mais elle ne pouvait rien y faire. Ça aurait été n’importe qui d’autre, elle n’aurait sans doute pas laissé ses émotions prendre le dessus comme c’était le cas maintenant, mais avec Gray, elle avait abdiquer depuis bien longtemps. La logique n’était plus dès qu’il s’agissait du fraternel. Elle arriva rapidement au quartier familier et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, elle était devant sa porte. Elle tenta de se calmer à nouveau et y parvint… en quelque sorte. Elle toqua à la porte. « Gray? » Sa voix sortit beaucoup moins forte qu’elle ne l’aurait pensé. « Gray? Je sais que tu es là. » Reprit-elle, cette fois d’un ton plus assuré. Oui, elle savait qu’il était chez lui. On ne l’avait pas vu au bar depuis un moment, elle avait vérifié. Le poing de la brunette s’abattit à nouveau sur la porte, résonnant en un bruit sourd. S’il dormait, elle allait sans aucun doute le réveiller. « Tu veux bien ouvrir cette fichue porte pour l’amour de dieu? » Ce n’était pas dans son habitude, mais les jurons sortaient d’entre ses lèvres sans qu’elle n’ait à y penser. Ils défilaient à une vitesse fulgurante, signe de son agacement, de sa colère. En grande impatiente qu’elle était, elle posa la main sur la poignée de la porte une seconde tout juste après avoir prononcer ces paroles. « Tu m’évites, c’est ça? » Elle tourna la poignée et la porte s’ouvrit. « Qu’est-ce que j’ai fait cette fois pour mériter ça? Ça t’amuse de me laisser comme ça, sans nouvelles depuis quatre jours, sans la moindre explication? » Il était là, à quelques pas d’elle, mais elle était tellement prise dans son monologue qu’elle ne le remarqua même pas. « Sky. » Il faut dire aussi que l’appartement n’était éclairé maintenant que par la lumière qui entrait dans la pièce par la porte laissée ouverte. « Et ne me dis pas que tu étais occupé. Ça t’aurait pris quoi, deux minutes, juste me donner signe de vie? J’aurais accepté n’importe quoi, vraiment. Mais il faut croire que c’était trop demandé pour toi. » Elle prit une nouvelle respiration, un peu soulagée que ce poids soit enfin soulevé de sur sa poitrine. Elle pouvait à nouveau respirer, elle n’était plus aveuglée par la colère. « Sky. » Elle le vit finalement, là, dans la pénombre. Il n’était qu’une silhouette, mais il était bien là, assis sur son lit. À ce moment, même si elle avait voulu continuer son monologue, continuer de l’injurier, elle n’aurait pas pu. Elle le vit dans un état encore plus lamentable que cette autre fois. « Je suis désolé. » Ses mains tremblaient et elle ne savait pas si c’était causé par les derniers élans de colère ou si c’était juste parce qu’elle avait l’impression qu’elle allait être malade. Ç’avait déjà été difficile de le voir avec simplement quelques égratignures, coupures au visage, mais là, c’était terrible. « Gray. » Son prénom sorti, étouffé, comme si le mot avait eu de la difficulté à se frayer un chemin dans sa gorge. Son cœur battait à tout rompre et elle se jeta presque sur lui. Elle s’avança et, à la vitesse de l’éclair, se retrouva à genou sur le sol, face au brunet. « Je suis désolé. » Elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Elle lui en avait voulu, elle venait tout juste de l’injurier, le traiter de tous les noms alors qu’il semblait avoir passé les derniers jours à flirter avec la mort. Elle leva la main pour la poser sur sa joue, mais à mi-chemin dans les airs, se ravisa. Elle avait peur qu’au moindre moment ou elle effleurerait sa peau, il se torde de douleur. Elle savait que ce n’était pas le genre de personne qu’il était, mais vu l’étendue des dégâts, elle ne préférait pas prendre de chances. « Je suis désolée. » Ses paroles firent écho aux siennes et elle ferma les yeux, une larme se frayant un chemin sur sa joue, mais l’essuya rapidement. « Qu’est-ce qui t’es arrivé? » Demanda-t-elle finalement, un léger trémolo dans sa voix plus douce et calme que jamais. Elle n’était pas certaine qu’elle veuille savoir, mais c’était plus fort qu’elle. Il fallait qu’elle demande.

mots: 1067 | tag: gray | notes:  Bave  déjà hâte de connaitre la suite
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Gray J. Wolfgang

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MessageSujet: Re: SKYRAY ▲ The only light in the darkness SKYRAY ▲ The only light in the darkness EmptyDim 21 Fév - 11:03



The only light in the Darkness

FT. SKYLAR B. GLADWYNN


 
 
 


La honte. Il n’y avait pas pire sentiment. Ces fourmillements au creux de votre estomac, vos boyaux qui se tordent à mesure que les secondes s’écoulent, et votre respiration qui se faisait plus vivace et rapide que jamais, vous donnant l’impression d’étouffer. Il n’y avait pas pire sentiment que la honte, et pour la première fois il venait de la ressentir de plein fouet. Il était dans un état pitoyable, aussi bien physiquement que mentalement après l’entrée en scène de la jeune femme. Il ne lui en voulait pas, il comprenait, du moins le pensait-il puisque la notion du temps avait véritablement dérapé au sein de son esprit, lui qui pensait n’être que le surlendemain alors que quatre jours s’étaient en fait écoulés. Il y avait de quoi être paumé. Il était dans un état pitoyable, à l’image de son intérieur qui était sens dessus dessous. En apercevant la silhouette familière, le fraternel aurait voulu se cacher, tout entier, rester à jamais dans la nuit sombre au beau milieu du décor, ne pas répondre, faire le mort. Mais il ne connaissait que trop bien le tempérament de Skylar, elle n’aurait pas abandonné si simplement, surtout sans nouvelles. Alors la honte avait fait son œuvre en son sein, l’obligeant à baisser les yeux vers le sol, essayant de trouver sa voix dans le flot de paroles prononcées avec colère. Dans le fond il n’en retint même pas la moitié, le cerveau encore trop embrouillé par les élans de douleur, car celle-là il ne pouvait décemment l’ignorer ou même la nier. Ça se lisait sur ses muscles crispés, une lutte de tous les instants pour rester uniquement assis au bord d’un lit, lui qui errait quelques instants plus tôt encore entre rêve et réalité. Malheureusement pour lui, la honte ne fut le pire sentiment qu’un court moment, le pire, fut d’entendre son nom être prononcé avec un choc si tenace dans le son de sa voix qui se brise, qu’il ne put en sentir son propre cœur s’arrêtait. Mon Dieu mais quels tracas lui causait-il ? Instinctivement, il sentit une boule se former au creux de sa gorge et déglutit machinalement. Comment pouvait-il autant être la source de ses maux ?

Gray aurait pu se haïr de lire toute cette peine dans le regard de celle qu’il aimait sans le savoir, ou plutôt en niant l’évidence. Il ne pouvait supporter de la voir passer de telles émotions fortes en un claquement de doigt, par sa faute. C’était insupportable. Pourtant intérieurement il savait, il savait que le jour était finalement venu. Il n’avait plus le choix, s’il ne voulait pas la perdre. Elle ne lâcherait plus rien. Un fraternel ne pouvait décemment pas revenir abîmé aussi souvent, même aux yeux de la Faction cela risquait de poser un gros problème. Il risquait d’attirer l’attention. Quand le Wolfgang accepta de relever les yeux sur elle, la brune était déjà là, à genoux devant lui, et la vision lui fit si mal qu’il aurait voulu ne plus jamais regarder droit devant. Peut-être était-ce là toute la folie de son éducation ? Des êtres qui détestaient les coups reçus mais qui se complaisaient à rechercher la douleur ? C’était complètement fou, mais depuis quelques temps le monde du divergent dérapait entièrement, et il en était l’unique responsable. Pourquoi tout semblait foutre le camp alors qu’il avait vécu quasiment six ans sans se soucier de rien ? Pourquoi diable avait-il fallu que l’ombre de son paternel réapparaisse au-dessus de ses épaules par le biais de son frère, de sa sœur ? Pourquoi diable ne pouvait-il pas être tranquille, lui, celui qui avait été renié ? Pourquoi diable avait-il fallu qu’il soit différent et attire encore l’attention sur sa personne qui ne demandait qu’à être libre. Juste libre. Aucun d’eux ne le serait tant que l’Ombre vivrait. Tant que l’Ombre resterait telle l’épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, ils ne parviendront à se libérer de la douleur qu’inconsciemment ils cherchent, sans cesse. Car cette vérité lui éclatait finalement au visage, à mesure qu’il lisait l’inquiétude et l’horreur dans les prunelles humides de Sky. A force de ne craindre la souffrance, l’on finissait par la rechercher. Fidèle alliée dans la tourmente.

« Je suis désolée. ». En l’entendant s’excuser, Gray ferma les yeux et sentit ses poings se serrer, réveillant par la même un peu plus la douleur béante de son omoplate bousillée. Un soupir vint s’échapper de ses lèvres quand elle posa la fameuse question, lentement, comme s’il ne faisait qu’inspirer et expirer pour mieux contrôler quelque chose de devenu ingérable. Tout aussi lentement, il rouvrit les yeux, posa ses prunelles rougies sur la silhouette familière et lança finalement sa bouteille à la mer. « Tu te souviens quand je t’ai dit que le moment venu je te dirais tout… ? ».  Il lui avait promis, et aujourd’hui il tenait sa promesse, car il n’était plus sûr des lendemains à venir, plus sûr de pouvoir encore être là pour tout lui dire. Il se refusait qu’elle l’apprenne par quelqu’un d’autre, par des rumeurs ou autre dossier perdu entre ses mains. Il voulait être celui qui lui racontait, lui expliquait. Celui qui y mettrait les mots. Pour la première fois. « On y est. Je suis prêt. ». Un murmure dans l’immensité de la maisonnée. Prêt, il ne l’était sans doute pas entièrement, mais il ne pouvait pas faire marche arrière, pas maintenant, pas alors qu’il avait perdu la notion du temps et de sa propre folie. Ses yeux vinrent se poser sur la porte laissée grande ouverte, signe qu’il valait mieux la fermer pour ce qu’il s’apprêtait à lui dire. Pendant que Skylar s’occupait de ladite porte, lui avait pris sur lui pour aller ouvrir les rideaux afin que la lumière puisse éclairer le tout. Légèrement chancelant sur ses jambes, bouger lui faisait tout de même du bien, il ne pouvait de toute manière se laisser aller plus longtemps. Ce ne fut qu’en permettant à la lumière de rentrer qu’il se rendit compte de l’état de sa maison. Qu’est-ce qu’il avait fait cette fameuse nuit quand Joe l’avait récupéré ? Des linges souillés trainaient dans l’évier rempli d’eau rougie avec le temps, et ne parlons même pas de l’état de ses draps. Foutus. A n’en pas douter il était probablement aussi choqué que la brune pour le coup. Merde. Ce n’était pas le moment de penser ménage, aussi dérangeant cela pouvait paraître, il avait soudain pâli et il valait mieux se rasseoir tout de suite.

De nouveau assis au bord du lit, Gray fit signe à Sky de prendre une chaise, il ne pouvait pas la laisser s’asseoir n’importe où au milieu de se foutoir ambiant. « Avant je veux… Juste que tu prennes conscience que ce que je vais te dire pourrait être difficile… A entendre. Je n’en ai jamais parlé. A personne. Je ne l’ai jamais dit à voix haute. ». Il déglutit, sans la quitter des yeux. Il voulait qu’elle en soit pleinement consciente. Il savait aussi que potentiellement il pourrait être pris pour un monstre, c’était comme ça que la Société et surtout le Conseil vendaient l’image des divergents. Mais avant d’en arriver là, il y avait un long chemin à parcourir… Celui de l’enfance. Il fallait affronter l’existence de P’, y mettre des mots, et le faire exister. A voix haute. En fin de compte, le jeune homme n’avait jamais vraiment officialisé ce qu’il lui était arrivé. La prononcer à haute voix revenait à le rendre réel, pour de bon, et à l’ancrer entièrement dans sa chair. S’il était prêt à faire ça ? Non. Pas tout à fait. Mais pour elle, oui.
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Megaera S. Wheeler

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MessageSujet: Re: SKYRAY ▲ The only light in the darkness SKYRAY ▲ The only light in the darkness EmptySam 12 Mar - 7:04


I'm trying to tell you I love you
this planet is pretty much
broken beyond all repair
but one thing is working
if you're standing there.


Une fois la porte fermée, Skylar fit demi-tour pour retrouver son emplacement initial auprès de Gray. Pourtant, elle se stoppa dans son élan lorsqu’elle vit réellement l’état dans lequel était son logis. Elle avait l’impression d’être sur une scène de crime. Des draps souillés, des linges maculés de sangs trainant un peu partout, l’eau d’un rouge écarlate encore dans l’évier, c’était une véritable scène de désolation. Et c’est à ce moment, surtout, qu’elle réalisa l’ampleur des blessures qui avaient été infligées à Gray, qu’elle comprit pourquoi il ne l’avait pas contactée depuis des jours. Sans doute avait-il vogué entre la vie et la mort ces dernières heures. À cette simple pensée, elle senti les larmes lui monter aux yeux. N’y pense pas. Il est là maintenant. Lui rappelait encore et encore la petite voix dans sa tête. Il respirait encore, il était capable de parler, de bouger et c’était la chose la plus importante à retenir. Il lui fallait cesser de penser au pire et voir le bon côté des choses, aussi difficile cela puisse être en ce moment. Tu te souviens quand je t’ai dit que je te dirais tout? Skylar hocha la tête. Elle ne l’avait pas lâché des yeux depuis qu’elle était arrivée. Elle guettait le moindre de ses mouvements, inquiète de ce qu’il pourrait lui arriver. Elle qui tentait tant bien que mal de ne pas imaginer le pire, en le voyant aussi meurtri ne put s’empêcher d’imaginer ce qu’il avait du traverser quelques jours plus tôt. À cette simple pensée, son corps tout entier frissonna. Non, pense à autre chose, lui ordonna à nouveau la petite voix dans sa tête. Il était là, devant elle, en vie. C’était tout ce qui comptait, oui. Il était toujours en vie, bien qu’il soit mal en point, il était bien vivant. C’était tout ce qu’elle pouvait demander. Sa main vint se glisser dans celle de Gray et, instinctivement, elle la serra comme si sa vie en dépendait. Comme si elle avait peur qu’il disparaisse, qu’il s’envole. Comme si tout ça n’était qu’un rêve tordu, comme si cette scène n’était que le fruit de son imagination. Non, elle ne pourrait jamais lui imaginer de telles souffrances. Pourquoi se mettrait-elle dans une telle position? Pourquoi s’infligerait-elle autant de douleur? On y est, je suis prêt. Un léger sourire se dessina sur son visage. Elle était heureuse de savoir qu’il était prêt à s’ouvrir à elle, lui dévoiler un pan de sa vie. Elle le savait être une personne assez discrète et prenait ces simples mots très au sérieux. Pourtant, quelque chose l’empêchait d’être complètement ravie de savoir qu’il lui laisserait voir ses maux. Peut-être était-ce parce qu’elle avait l’impression, dans le ton de sa voix, sa posture qu’il n’était peut-être pas si prêt, qu’il se forçait à le faire pour elle?

Avant je veux… Juste que tu prennes conscience que ce que je vais te dire pourrait être difficile… A entendre. Je n’en ai jamais parlé. A personne. Je ne l’ai jamais dit à voix haute. Bien qu’elle n’ait jamais été dans une telle situation, elle pouvait imaginer les émotions qu’il devait ressentir en ce moment. Elle tenta de se mettre à sa place, l’empathie étant quelque chose qu’elle éprouvait avec une facilité déconcertante, et jugea qu’il devait savoir que rien ne l’obligeait à lui parler. Elle n’avait pas besoin d’explications, pas toute de suite. Il pouvait se reposer, il le devait. Elle pouvait attendre. Tu sais… Sans même s’en rendre compte, elle caressa le dos de sa main à l’aide de son pouce. Tu n’es pas obligé de faire ça maintenant. Elle savait qu’il souffrait physiquement et ne voulait pas qu’il s’inflige une torture de plus, ne voulait pas être la cause de plus de souffrance. Ça peut attendre que tu aies mieux. Je sais être patiente. Enfin, ce n'était pas totalement vrai et il le savait sans doute. Elle avait de la difficulté avec la patience, mais pour ça, aujourd’hui, elle pourrait faire un effort… malgré le fait qu’elle mourrait d’envie de savoir ce qu’il lui cachait depuis si longtemps. Elle lui offrit un sourire compatissant et ses doigts s’enlacèrent à ceux de l’homme, se refermant sur sa main dans une prise solide. Ce geste était à la fois pour lui, mais aussi pour elle, sa façon à elle de lui montrer qu’elle était là, qu’elle ne comptait pas partir de sitôt. Parce que même si elle tentait de s’éloigner de lui, son cœur ne le lui permettrait pas. C’était un peu comme une promesse muette, une façon de dire les choses sans y mettre des mots. Parce que ça lui faisait peur, en réalité, à Skylar, d’officialiser ce qu’ils étaient avec des mots. Elle vivait très bien sans qu’ils n’aient d’étiquette, quelle qu’elle soit.  Pourtant, ce geste pouvait également représenter son désir de ne plus vouloir le quitter, ne plus s’éloigner de lui. Elle avait assez souffert, et lui aussi évidemment, et aujourd’hui semblait être venu le jour ou ils ne porteraient plus leurs fardeaux seuls, ou le poids du monde ne reposerait plus uniquement sur les épaules de l’un et de l’autre, mais qu’ils partageraient tout ce poids qu’ils portaient. Je préfèrerais te voir te reposer, reprendre des force parce que tu en as clairement besoin plutôt que tu me déballes ta vie là, tout de suite. Qui aurait cru l’entendre dire ça un jour? Elle en était la première surprise. Elle qui avait attendu ce moment depuis si longtemps, voilà qu’elle repoussait l’opportunité du revers de la main. Il faut dire, ses raisons étaient légitimes et valables. [/color]

mots: 930 | tag: gray | notes: désolé de l'attente. j'espère que tu aimeras.
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Gray J. Wolfgang

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Gray J. Wolfgang

❖ Date de naissance : 08/10/1989
❖ Barge depuis : 01/11/2015
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❖ Avatar : Brett Dalton
❖ Crédits : Sassenach (vava) - Swanou (spoiler signa) - Alas (code signa)
❖ Multicomptes : Envy D. Carter & J. Ryder Storm - G.H. Nolan Wheeler & Gabriel A. Blackwood
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❖ Âge personnage : 25 ans
❖ Profession : Bras droit des Sans Faction, membre actif de la résistance - Ex Barman au Harvest et rat de laboratoire pour le compte de Moira Rosenbach.
❖ Faction : Divergent, Factionless - Anciennement Amity - Origines Erudites
❖ Forces & Faiblesses : Tolérance face à la douleur - Techniques de combats à mains nues - Manipule plutôt bien les lames, il les préfère aux armes à feu - Sa plus grande faiblesse réside maintenant dans le fait que le Conseil connait sa Divergence - A des cauchemars récurrents sur son enfance - Garde un oeil constant sur ses aînés et les O'Malley.
❖ Philosophie : Season two l I'm gonna shoot you down. - Season one l Count only on yourself, otherwise you'll just die, victim of treason
❖ Playlist : HELLO ▲ Adele - HURRICANE ▲ 30 Seconds to mars - MONSTER ▲ Imagine Dragons - PARALYZED ▲ NF - THE SCIENTIST ▲ Coldplay - FADED ▲ Alan Walker - TRAIN WRECK ▲ James Arthur



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MessageSujet: Re: SKYRAY ▲ The only light in the darkness SKYRAY ▲ The only light in the darkness EmptySam 12 Mar - 11:15



The only light in the Darkness

FT. SKYLAR B. GLADWYNN







Je ne peux pas reculer et tu le sais. Tu le sens au plus profond de ton âme, et c’est justement ce qui te fait peur. Je ne peux plus reculer et tu le sais, maintenant que les aveux sont lancés, le temps est compté. Il me rattrape, tu sais, le temps. Au plus profond de mon être je le sens. Tout sera bientôt différent. Alors je ne peux prendre ce risque, et de vive voix j’abdique. Pour que tu saches, que tu comprennes cette guerre qu’au fond de moi je mène. Aveu est arrivé au grand jour, l’envie de tout te dire, m’ouvrir. Enfin. Après tout c’est peut-être ça, l’amour.

Elle vint doucement attraper et serrer cette main qu’il lui offrait sans s’en rendre compte. Assis dans cette position, il paraissait avoir tout le poids du monde sur ses seules épaules. Le jeune homme était en réalité peu fier, maintenant qu’il lui faisait face, de ce qu’il s’était passé quelques jours plus tôt. La violence l’avait emporté sur le reste, sur la raison et les gestes. La tendre folie s’était insinuée en lui, car on ne touchait pas à ce qui lui était cher. Il y avait de ceux qu’il ne fallait surtout pas malmener. S’il s’agissait de Skylar, nul doute qu’il aurait également mis cette hargne au service de ce qu’il pensait n’être que justice. Il n’y pouvait rien, il était comme ça, éduqué dans la douleur et la violence, aussi bien physique que verbale. Ebranlé, il l’était de la tête aux pieds, même encore faiblard à cause de ce qu’il s’était passé cette nuit-là. Dans son for intérieure, le divergent espérait qu’Ezra morflait autant que lui, ou en tout cas qu’il avait bien eu du mal à se remettre de leur aventure commune. Cette seule pensée aurait été capable de le faire sourire si la situation actuelle n’était pas si compliquée. A cet instant, pourtant, Gray n’avait jamais été aussi bavard, mais il souhaitait, avant toute chose, qu’elle comprenne l’ampleur de ce qu’elle allait entendre. Combien ce qu’il allait lui révéler pouvait être dérangeant à écouter. A accepter.

Jamais ces mots-là n’avaient été prononcés. Personne ne savait exactement, du moins à travers ses mots à lui, ce qui avait bien pu lui arriver pour qu’il soit ce qu’il est. Se livrer, il était prêt, mais la fraternelle dit alors une chose aussi étonnante que touchante, elle qui caressait avec tant de tendresse cette main serrée un peu plus tôt. En silence, ses prunelles sombres se posèrent sur ce simple geste d’où transparaissait des paroles évidentes et pourtant non dites. Alors elle lui dit qu’il n’y avait pas d’urgence, qu’elle était patiente. Oui, ça il le savait qu’elle patienterait, mais aujourd’hui c’était lui qui ne pouvait attendre, car il y avait en son âme un pressentiment qui ne mentait pas. Un pressentiment puissant qui le poussait à voir les choses en face : le temps de la paix et de l’harmonie serait bientôt terminé. Peut-être pas pour elle, mais pour lui. Il la sentait, cette ombre qui planait au-dessus de sa tête sans jamais la quitter. Elle avait toujours été là, mais ces derniers jours beaucoup plus que d’ordinaire, elle était beaucoup plus forte et imposante. Elle était devenue une véritable menace. Gray ne réagit pas tout de suite, se contentant de poser ses prunelles brillantes dans celles de Sky, l’observant essayer de le rassurer, le conforter dans l’idée que cela pouvait attendre. Il sentit les doigts de la jeune femme s’entremêler avec force aux siens.

Il y a dans ce contact quelque chose qui m’échappe. Quelque chose d’insensé et d’irréel. Il y a dans ce contact un message que je pense percevoir mais dont la teneur m’échappe encore. J’essaye de comprendre, tu sais, ces émotions qui passent et s’envasent au creux de ce gouffre qui me sert de poitrine. Dans l’ombre j’essaye d’y voir la lumière, et je la perçois, parfois. Sans doute est-ce nuage de ténèbres qui m’empêche d’y voir clairement le message de mes sentiments. Je voudrais pouvoir te le dire. Je devrais pouvoir te le dire. Mais le brouillard nullement se dissipe. Il y a dans ce contact quelque chose qui, encore, m’échappe.

A nouveau la voix de la jeune femme s’élevait dans ce sain silence, douce, tendre et incroyablement aimante. En réponse il lui offrit un léger sourire, mais dans ces yeux sombres il lui laissait voir l’ampleur de sa tristesse et de ses maux. En silence il laissa les secondes s’écouler, ses deux billes rivées dans leurs jumelles pour mieux s’y noyer. Alors enfin, il se remit à bouger, presque à respirer. Sa main se mit à serrer la sienne, doigts entrelacés, puis avec lenteur il vint la porter jusqu’à ses lèvres. Toujours silencieux, Gray se mit à fermer les yeux, comme si ce simple geste pouvait tout changer, tout balayer, la douleur, la souffrance et la peur. Sans dire un mot, il la gardait, cette main, contre ses lèvres, son cœur et son âme, tel un baume salvateur. Comment pouvait-il ne pas voir les signes de ce qui était pourtant tellement évident ? Ce ne fut qu’au bout de longues secondes qu’il rouvrit les yeux et laissa leurs mains reposer à nouveau sur sa cuisse, sans jamais les délier.

« Je ne peux pas reculer maintenant, Sky. Je te l’ai promis, et c’est aujourd’hui. ». Le divergent ne pouvait se résoudre à l’inquiéter en lui disant tout simplement qu’il sentait au fond de lui qu’il n’aurait peut-être pas de deuxième chance de le faire. Elle ne parviendrait à le faire changer d’avis, se reposer il le ferait après. Après qu’il se soit assuré qu’elle connaisse la vérité sur son passé.

Comme pour lui prouver que tout irait bien pour lui, il rapprocha à nouveau le dos de la main de la jeune femme de ses lèvres et y déposa un baiser. Là, il délia leurs doigts entrelacés et recula dans le lit pour finalement lui tourner le dos. La manœuvre fut lente et il aurait pu jurer que sa respiration s’était arrêtée, tant le nœud dans sa gorge devenait de plus en plus gros. Malgré tout, Gray était déterminé, il ne pouvait plus faire marche arrière. Le fraternel laissa le silence s’installer entre eux puis il déglutit et d’une main légèrement tremblante il vint pointer les marques de son dos qu’il offrait à la vue de la brune. Elle les connaissait déjà, mais en ignorait tout. Ne vint troubler ce silence tendu que le son de l’inspiration qu’il venait de prendre et le murmure de sa voix qui, enfin, résonna.

« Un fouet. J’avais entre 7 et 10 ans. ». Lentement, il vint se mettre de profil, leva son bras droit et dévoila celle qui le marquait tout le long de son buste, d’ordinaire parfaitement cachée, mais que Sky connaissait également sans qu’il n’en ait jamais parlé. « Une lame. 17 ans. ». Enfin, Gray revint faire face à celle pour qui il avait des sentiments indéniables, quand bien même il ne les comprenne pas encore. Il mit les paumes de ses mains vers le haut pour montrer les plus sournoises de ses cicatrices. Celles qui représentaient le pire à ses yeux. Cicatrices dont l’une était rejointe, à présent, par une nouvelle laissée quelques jours plus tôt par Ezra. « Une lame. Régulièrement, entre 10 et 17 ans. ». Ses prunelles toisèrent la réaction de la jeune femme, mais ce ne fut que pendant quelques secondes, car trop la regarder risquait de perturber son avancée dans les faits, et elle devait tout entendre. Laissant ses bras retomber le long de son corps, il vint passer une main sur ses traits fatigués avant de continuer sans la regarder. « Mon Père est à l’origine de tout ça. J’ai été éduqué dans une riche famille, je ne manquais de rien. On vivait de luxe et d’or pendant que le reste de la population et particulièrement les sans-factions meurt de faim. ». Il soupira. « Wolfgang senior… A toujours été très ambitieux. Le fouet est un rituel qu’on a tous passé, moi, ma sœur et mon frère. 100 coups. Le but de tout ça ? ». Gray ne put retenir un fin rire nerveux tandis que ses prunelles se mettaient à briller dangereusement.

« Nous renforcer. C’est grâce à ces si précieux enseignements que je suis en mesure de ne rien ressentir de la douleur, Sky. ». Et s’il n’y avait que ça… « A l’image de mon frère et de ma sœur, j’ai enduré, jamais accepté, mais enduré. J’ai appris à mentir, à cacher le moindre de mes sentiments. Arrivé à l’âge de mes 18 ans, j’ai décidé de faire un choix. Pour moi. Mon chemin était normalement tout tracé chez les érudits mais j’ai voulu lui faire mal, tu comprends ? Je voulais m’échapper de son emprise et de sa violence. Je voulais le ridiculiser. Je le veux toujours. Alors c’est ce que j’ai fait. Quand j’ai pris ce couteau ce jour-là, je pensais me libérer complètement de lui. J’ai enfoncé la lame dans ma paume avec plus de force que je ne l’aurais voulu, et j’ai laissé les gouttes s’écouler dans la vasque des fraternels. Fuir le plus loin possible. ». Au fur et à mesure qu’il mettait les mots sur ses maux, le Wolfgang se sentait passer des larmes menaçant de couler à la colère et la rage envers cet homme qu’il détestait avec force. Tellement fort que c’en était devenu viscéral. « Je n’ai pas connu ma mère. Morte peu de temps après ma naissance à ce qu’on dit. Je n’ai connu que lui, et mes aînés. Ils sont tout… Pour moi, Sky. Mais ils sont restés. Mon géniteur est un aussi fin manipulateur qu’il est menteur, mais il est surtout dangereux. C’est la raison pour laquelle je ne pouvais rien te dire. Encore aujourd’hui je ne suis pas certain que te révéler ces choses-là soit une bonne idée… Je ne pourrais pas me résoudre à… ». Les mots se bloquèrent soudainement dans sa gorge, sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. Intérieurement, il se sentait étouffer, rattrapé par tout ça, submergé. Lui dire revenait à la mettre en danger, mais il ne pouvait pas lui cacher. Elle devait savoir, si jamais il lui arrivait quelque chose. Car ce mauvais pressentiment lui oppressait le cœur, le réduisait en miettes. Gray se sentait pris dans un étau, une spirale infernale qui ne faisait que commencer. Coupé dans son élan, il essayait de calmer sa respiration qui s’agitait, passait une main sur son front tandis qu’il ne put retenir une première larme de rouler sur sa joue. Non. Hors de question, il ne pouvait laisser ces émotions-là prendre le dessus.

H.J:
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Megaera S. Wheeler

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Megaera S. Wheeler

❖ Date de naissance : 20/04/1993
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MessageSujet: Re: SKYRAY ▲ The only light in the darkness SKYRAY ▲ The only light in the darkness EmptyMar 29 Mar - 5:29


Take my mind and take my pain
Like an empty bottle takes the rain
And heal, heal, heal, heal
And take my past and take my sins
Like an empty sail takes the wind



   
   
   


Une fois installée, Skylar posa ses yeux sur Gray, silencieuse, prête à l’entendre lui dévoiler tout ce qu’il lui cachait. Enfin, aussi prête qu’elle pouvait l’être dans une telle situation. Lorsqu’il releva la tête, que son regard croisa le sien et qu’elle y lit toute cette tristesse, cette douleur, elle aurait voulu être en mesure de trouver les mots, les gestes adéquats pour chasser tout ça, pour que son esprit soit en paix. Elle savait pourtant que, peu importe ce qu’elle dirait, il n’y avait qu’une chose qui pourrait le soulager. Il lui fallait s’ouvrir. Elle ne savait que trop bien à quel point il pouvait être nocif de s’enfermer, de cacher sa douleur aux autres. Elle le faisait depuis bien trop longtemps et, bien que parfois, elle parvienne à oublier, elle savait qu’au fond, les souvenirs restaient tapis au fond de sa mémoire, qu’ils restaient dans l’ombre, attendant simplement le moment idéal pour refaire surface, troubler son esprit un peu plus et la faire souffrir encore, lui faire revivre ce trauma qui était sien. Si cet évènement n’était qu’un cas isolé,  quelque chose qui ne s’était produit qu’une seule fois,  et qu’il la hantait si facilement, elle n’osait même pas imaginer ce qui se passait dans l’esprit de Gray dès lors qu’il fermait les yeux.

Ses yeux glissèrent vers leurs mains jointes dès lorsqu’il les bougea et, toujours sans prononcer le moindre son, elle le regarda poser ses lèvres sur le dos de sa main, une fraction de seconde avant de fermer les yeux tout comme il l’avait fait. Comme si ce geste leur permettait d’oublier tout ce qui les entourait, tous leurs maux, leur douleur et que, pendant les quelques secondes ou les lèvres de Gray touchaient sa peau, le monde devenait beau à nouveau, tout ce qui était mauvais, négatif n’existait plus. Malheureusement, elle revint beaucoup trop rapidement à la réalité, ouvrant les yeux lorsqu’elle sentit les lèvres se détacher de sa peau. Il voulait lui parler, c’était vrai. Et pour ce faire, il fallait que ses lèvres ne soient pas occupées à autre chose qu’à laisser s’échapper des mots qui formeraient, au final, l’histoire de sa vie, le résumé de ses blessures. Lorsqu’il lui dit qu’il ne pouvait pas reculer, elle hocha la tête. S’il était décidé, rien ne pourrait le faire changer d’avis et elle le savait sans doute mieux que quiconque. Elle aurait beau tenter tout ce qui était en son pouvoir pour qu’il se range à son opinion, qu’il décide que sa santé ne passe avant ces aveux, mais ça ne changerait rien. Elle ne voulait pas argumenter de toute façon, elle le laissait gagner pour cette fois.  Et, malgré qu’elle ne veuille pas l’admettre, elle savait bien qu’avec son état, il était possible que ses jours ne soient comptés. Après tout, en jetant simplement un coup d’œil à l’appartement, on pouvait presque deviner la quantité de sang qui avait quitté son corps. Cette simple réalisation la fit frissonner, mais elle se força à ne pas y penser.

Elle porta à nouveau toute son attention sur Gray qui avait pris la parole à son tour. Pour simple réponse, la brunette hocha la tête, signe qu’elle ne tenterait même pas d’argumenter avec lui. Un second baiser fut poser sur sa main, comme s’il tentait de la rassurer. Elle l’avait comprise la signification derrière ce geste, mais elle n’était tout de même pas rassurée. Il faut dire que l’ambiance dans la pièce n’aidait pas vraiment à la rendre moins tendue. Pourtant, encore une fois, elle ne dit rien. À croire que les rôles étaient inversés pour la journée. Dire qu’elle était habituellement celle qui ne cessait de parler, au point d’en devenir agaçante et de poser des questions qui dérangeaient, tandis qu’il était celui qui se contentait d’écouter patiemment tout ce qu’elle avait envie de partager avec lui. La scène, vue de l’extérieur semblait sans doute irréaliste. Comment Skylar faisait-elle pour être aussi muette? Que pouvait-elle bien dire de toute façon?

Après qu’il eut délier ses doigts des siens et que leurs mains ne soient plus en contact, Skylar ramena sa main vers son corps, la posa sur sa cuisse tandis qu’elle scrutait les moindres mouvements de Gray.  Il se retourna et cessa de bouger pendant un moment. Automatiquement, elle eut envie de caresser ces plaies qui marquaient son dos du bout des doigts, comme elle l’avait fait déjà quelques fois, mais elle se retint. Elle se contenta de le regarder alors qu’il les pointait et l’écouta lui donner un peu plus d’explications. À ses mots, son cœur se serra. On l’avait assailli de coups de fouets dès l’âge de sept ans? Il n’y avait évidemment pas d’âge pour infliger de telles blessures à un être humain, mais quel personne sans cœur, froide et tout bonnement horrible aurait pu soumettre un enfant aussi jeune à un tel supplice? Comment avait-on pu le faire perdurer aussi longtemps? C’était inhumain. Il venait tout juste de commencer que Sky avait déjà envie de pleurer. Elle souffrait déjà pour lui. Elle ne pouvait rien faire d’autre que rester muette tandis que le spectacle continuait. Elle connaissait toutes ces blessures, elle les avait vu des dizaines de fois maintenant, mais les seules pour lesquelles elle avait osé poser des questions étaient celles dans son dos. Elle s’attendait à ce qu’il ne réponde qu’à cette question, mais il enchaina, ne la ménageant pas. S’en suivirent trois autres, une le long de ses côtes et une autre sur chaque avant-bras. Non, impossible. Comment avait-il pu endurer autant de souffrance pendant tout ce temps? Elle n’en revenait tout simplement pas. Elle se contenta de le regarder, la bouche légèrement ouverte, incrédule. Elle essaya de parler lorsqu’il se tue et qu’un petit moment de silence s’installa dans la pièce, mais aucun mot ne sorti de ses lèvres. Elle ne pouvait qu’écouter, tenter d’absorber le flot d’information qu’il lui fournissait et de prendre conscience de l’ampleur de sa douleur, de ses maux.

Mon Père est à l’origine de tout ça. Ses yeux devaient ressembler à deux billes maintenant, yeux de poissons globuleux, quelque chose du genre. Comment un père, sensé aimé ses enfants, aurait pu leur faire subir de telles atrocités? Elle refusait d’y croire. C’était impossible. Pourtant, il enchaina et elle n’eut d’autre choix que de se rendre à l’évidence. Le père de Gray était un monstre sadique. Dès qu’il se mit à lui expliquer un peu plus en profondeur, elle senti la rage la gagner. Elle était en colère. Aucun enfant ne méritait ça et c’était purement stupide que ça allait les renforcer. Enfin, sans doute ces enseignements, comme Gray venait de les appeler, avaient-ils porter leurs fruits en quelque sorte, mais aucun être humain, aussi fort mentalement soit-il ne pouvait être totalement immunisé contre la douleur. Lorsqu’il arriva à la fin de son monologue, sans doute pouvait-on lire la tristesse et la douleur sur les traits du visage de Skylar. Oh Gray. Souffla-t-elle lorsqu’il se stoppa dans sa phrase. La brunette se leva de sa chaise et franchi le peu de distance qui la séparait de Gray. Elle s’agenouilla au sol devant lui afin d’être un peu plus à son niveau.  Comment… Elle se stoppa, remarquant une larme qui coulait sur sa joue. Elle l’essuya de son pouce avant de laisser sa main reposer sur la joue de l’homme. Comment as-tu pu garder ce fardeau aussi longtemps? De son pouce, elle caressa doucement sa joue tandis qu’elle alla poser son front contre le sien et ferma les yeux, laissant elle aussi une larme rouler sur sa joue. Empathique de nature, elle souffrait avec lui, pouvant presque imaginer la douleur qu’il avait ressenti à chaque blessure qu’il lui avait montré. Elle ne savait pas quoi dire d’autre. Quels mots pouvaient suivre un récit d’horreur comme celui qu’il venait de lui raconter? Elle ne voulait que le prendre dans ses bras, le réconforter, tenter du mieux qu’elle le pouvait de chasser ses maux, ces souvenirs.

mots: 1339 | tag: gray | notes: l'inspiration était au rendez-vous je crois..
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Gray J. Wolfgang

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MessageSujet: Re: SKYRAY ▲ The only light in the darkness SKYRAY ▲ The only light in the darkness EmptyLun 18 Avr - 20:53



The only light in the Darkness

FT. SKYLAR B. GLADWYNN







L’écho de mon âme s’effrite dans l’air ambiant. Sur cette pente dangereuse qu’est le fil de nos vies, je glisse à en perdre la partie, et lentement, un peu plus, je me meurtris. Abîmé de ces vieilles images qui défilent devant mes yeux, abîmé de tous ces émois dont Il en a fait ses plus horribles enjeux.

C’est la peur qui s’insinuait dans ses veines, venant meurtrir son cœur déjà fendu en deux. Qu’il l’admette ou non, l’ombre de P’ planait de plus en plus au-dessus de sa tête, et l’enfant ayant grandi trop vite gardait cette image terrifiante de l’homme aux multiples lames qui se délectait avec envie de ces moments de torture qu’il prodiguait à sa progéniture. Les forger, c’était tout ce qu’il avait voulu, à son image. Infâme et bourré d’indifférence, de haine envers le genre humain. Des pantins qu’il pourrait utiliser à sa guise, mais il n’avait pourtant pas prévu ce qui arriverait. Il n’avait pas prévu que l’un des trois oserait prendre purement et simplement la poudre d’escampette. Ce point de détail, P’ ne l’appréciait absolument pas, et Gray avait commis l’erreur de se croire en sécurité, ramené à la dure réalité lors de l’apparition miraculeuse de sa sœur. Aujourd’hui, le divergent ne voulait plus se cacher derrière de faux semblants, après ce qu’il venait de lui arriver, bien qu’il l’ait cherché, il avait compris qu’il ne pouvait plus reculer l’échéance, et surtout il ne le désirait plus. Skylar devait savoir, connaître la vérité, il ne voulait plus l’omettre. Car il lui avait promis, elle serait la première à savoir, à avoir le récit sortant de sa propre bouche. Elle aurait les détails que d’autres n’avaient pas, elle aurait avant tout son point de vue sur la question, ses doutes et ses peurs. Oui, malgré cette soudaine pseudo assurance qu’il arborait malgré son état, le fraternel craignait de la mettre en danger avec cette révélation, mais il prenait le risque. Il l’avait pris. Pour ne plus mentir. Pour ne plus taire ces informations sous silence. Pour elle. Pour lui, peut-être aussi. Elle comprendrait. Il l’espérait.

En silence, Gray avait fini par se retourner pour mieux commencer à lui expliquer. Les mots s’échappaient avec un calme incroyable, presque comme s’il mettait une distance entre lui et ses paroles. Mais ces mots-là étaient si durs à dire. Il y avait en lui autant de haine que de tristesse ou même de peur à l’idée de subir à nouveau ce genre de traitement. Une peur parfaitement ancrée dans ses chairs, aussi fort se plaisait-il à le laisser penser. Fort, il l’était bien sûr, mais lorsqu’il s’agissait de pareils traumatismes, l’on ne pouvait rivaliser avec cette panique qui vous cisaillait de l’intérieur. Celle-là même qui le pris à la gorge alors qu’il essayait de lui dire qu’il ne pouvait se résoudre à la perdre, elle, qu’il aimait sans le comprendre réellement. Coupé dans son élan, il le fût, soudainement rattrapé par tout ce qu’il venait de lui conter. L’horreur de son enfance et l’horreur de sa condition actuelle. Avec toute la bonne volonté du monde, il ne put lutter contre cette peur qui lui coupait le souffle. Tremblant, Gray essayait de reprendre une contenance qu’il avait du mal à conserver, probablement encore un peu en proie à la fièvre qui l’avait amenuisé jusque-là, avec autant d’amour Joe eu-t-elle veillée sur lui. Le jeune homme était sous le joug de ce surplus d’émotions qu’il n’avait pas l’habitude de connaître ou de laisser transparaître. Ce qu’il était explosait au grand jour, et Sky ne pourrait plus se contrarier à l’idée de ne pas le connaître, lui et ses plus sombres secrets. Il n’y en aurait qu’un qu’il conserverait caché, caché à cause de ce sentiment de honte qu’il conservait en son sein. Elle n’avait pas besoin de savoir ce à quoi il était prédestiné s’il était resté au sein de la faction des Erudits.

La brune se rapprocha instinctivement de lui, jusqu’à se mettre à genoux pour être à peu près à sa hauteur. Le contact l’électrisa sur place, bien plus de surprise que de douleur. La larme qui roulait sur sa joue fut balayée d’un geste tendre, et bientôt leurs fronts furent collés l’un à l’autre. Cela n’avait peut-être pas l’air de grand-chose, mais aux yeux du fraternel cela faisait toute la différence. La voix de Sky était si douce qu’à ce moment-là, le divergent aurait bien été capable de pleurer devant quelqu’un pour la première fois de sa vie, mais hormis une seule larme rien d’autre ne fut capable de sortir. Il les bloquait. Encore une fois, blessé de l’intérieur. A jamais. Comment avait-il pu porter ce fardeau pendant autant de temps ? Il n’avait jamais vraiment réfléchi à la question. Il n’en savait rien. Gardant les yeux ouverts, il scrutait le sol de sa maisonnée de fortune souillé par la poussière et des tâches de sang séché. Le sien. Il déglutit, soudainement conscient qu’il lui devait des explications pour ça aussi, mais pour l’heure… Gray ne fit que poser sa propre main sur celle de la jeune femme, renforçant un peu plus ce contact qui se voulait salvateur et apaisant. Apaisant, il l’était, son rythme cardiaque redescendait au fur et à mesure des secondes qui s’écoulaient.

« Parce que je n’avais… Pas le choix. ». Un murmure qui s’élevait dans le silence alors qu’il laissait son cœur s’apaiser un peu plus grâce à la présence de Skylar. « Personne d’extérieur, ne doit savoir. S’Il apprend que tout le monde sait, il va vouloir ma peau, et celle de ceux qui me sont chers Sky. Ce n’est pas ce que je veux. Il est dangereux. Quand bien même je sois prêt à me venger de lui, quitte à le tuer s’il le faut, je ne veux pas que le monde sache. Pour leur survie, ils ne doivent pas savoir. ». Gray s’était reculé doucement, juste assez pour la regarder droit dans les yeux et lui faire comprendre qu’il ne plaisantait pas. Elle y lirait la peur dans ces deux prunelles sombres qu’elle connaissait si bien, mais dont elle n’avait jamais encore vue cette obscurité auparavant. « Je ne veux pas te perdre. ».

Et le dilemme intérieur recommençait à faire des siennes. Dans un geste, il se séparait de la main de la jeune femme et respirait lourdement avant de prendre sur lui, se reculant un peu plus sur son lit comme s’il avait peur que des fantômes ne les écoutent. Puis il prit une grande inspiration et la fixa à nouveau.

« Je ne suis pas un homme bien, Sky. ». Un pauvre sourire apparut sur ses traits avant de disparaître aussitôt, yeux rivés sur le sol. « Je ne le serai probablement jamais, j’ai… Cette noirceur en moi. On l’a tous. Mon frère, ma sœur et… Moi. Je ne peux rien y faire, c’est… Là. ». Ses yeux brillaient sans relâche, rougis par la fatigue et rougis par les émotions. Dire tout ça lui coûtait tellement, mais c’était aussi une libération. « Je suis désolé de te causer autant d’inquiétudes… Je sais que tu as déjà dû te demander ce qu’un fraternel pouvait bien faire pour revenir aussi souvent abîmé. ». Un léger rire nerveux s’échappa de ses lèvres tandis qu’il reposait ses prunelles dans les siennes. « Pour être totalement honnête avec toi, bien que j’aie… Peur que tu en sois effrayée, c’est que… ». Il se tût un court instant, analysant chaque réaction de la brune. « Je suis autant Fraternel, qu’Erudit, Altruiste, Sincère et… Audacieux. ». Gray marqua une nouvelle pause. « Mon test n’était pas concluant. Je suis… Divergent, Sky. ». Oui, pour couronner le tout sur sa montagne de problèmes, il avait fallu qu’il soit également divergent. Sans doute était-ce là toute la raison du fameux problème. La raison pour laquelle il ne pouvait s’empêcher de foncer dans le tas, de trop réfléchir autant que ne pas réfléchir du tout. Sûrement était-ce là la raison de cette dualité constante, cette noirceur qui confrontait la lumière. Sa lumière. Il était tout en même temps. Perdu dans un monde qui n’acceptait pas cette différence, projeté dans un monde d’adulte et de souffrance dès son plus jeune âge. Au fond, il n’était peut-être que simplement perdu… Mais là, à cet instant, il s’en fichait bien. Car ses prunelles sombres se posaient sur la silhouette féminine qu’il analysait. Prendrait-elle peur face à tant de révélations ? Face à l’état pitoyable dans lequel il se dévoilait à elle ? Le fraternel craignait de la voir disparaître de sa vie de par ce qu’il était. A force d’être considéré comme une abomination, l’on finissait par penser réellement en être une.
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