Blake Chelsey Keyshawn

these battle scars

Un certain 12 août 2096, je suis arrivé ici-bas, dans ce bled pourri que l’on reconnait comme étant les contrées des Sincères. Que cela soit calculé en printemps, en bougies, en années, je peux vous certifier que j’ai vingt-neuf balais. Puisqu’on ne choisit pas sa famille, je viens d’une classe sociale riche. Issu et déchu de cette trempe, c’est ce qui m’a doucement ouvert les yeux sur le futur qui m’attendait sournoisement et qui m’a tranquillement aspiré à devenir la Polygraphiste pour le département des homicides, du chicago police department que vous connaissez aujourd’hui. Tristement (ou heureusement) pour vous, je suis divorcée et dans la même veine hétérosexuelle. Pardon, vous dites ? Me décrire en quelques mots ? Bon, d'accord : Elle est à la tête des Sincères depuis maintenant cinq ans. Le Conseil lui a offert ce grade grâce à sa notoriété familiale et sa réputation de bon flic. De ce fait, il faut dire que je suis assez indifférente avec notre si belle société qui se retrouve morcelée en cinq factions et qui par conséquent ne représente pour moi qu'un immense échiquier, dont je ne veux être le pion de personne. Outre tout ça, d’un aspect purement superficiel, trop souvent, vous avez cette fâcheuse manie de me confondre avec Olivia Wilde (ou Lauren Cohan ou Cobie Smulders). Mais ne faut-il jamais se fier à la couverture d'un livre ?

Le reflet du miroir lui renvoi le portrait de quelqu'un qu’elle est censée connaître. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ces clairs abysses belliqueux et animés ne se familiarisent donc pas avec ce reflet ? Qu’est-ce qui lui parait à ce point incomplet ? Ses lèvres naturellement vermeilles et charnues se froissent, se crispent solidement, et avec hargne elle toise obstinément cette âme vagabonde qui divague sur la façade de cette glace sournoise. Les traits fins et délicats semblent tous êtres au bon endroit. Pas de troisièmes œil poussé sur ce petit front hâlé. Hormis, peut-être, l’approfondissement de cernes opaques en-dessous de ces prunelles azurées, pas l’ombre d’une imperfection étrangère ne semble ternir la candeur de ce doux visage hâlé et éthéré. Visage angélique. Visage fourbe. Visage trompeur. Visage étranger qu’elle apprend de jour en jour à haïr et à se blaser de contempler… Corps de rêve. Corps traître aux courbes parfaitement bien arrondies et voluptueuses. Silhouette découpée et svelte. Silhouette attractive qui se dissolve au travers d’une maigreur héréditaire et qui s’élance du haut d’un mètre soixante-quinze de mensuration. Frêles épaules où déchoie en cascades des ondulations sombres et luminescentes. Longue crinière aussi noire que de l’ébène qui vient encadrer un visage caricaturé qu’elle ne reconnait plus désormais.

Le reflet de ce miroir lui renvoi le portrait de quelqu'un qu’elle est censée connaître... toutefois… cette personne s’est éteinte il y a de cela bien longtemps…

once upon a time

HISTOIRE ET AUTRES DÉTAILS ▲ (Le passé et l’histoire, c’est libre cours à votre imagination... mais comme tout le monde, je possède néanmoins quelques exigences qui, j’apprécierai beaucoup, restent considérés et respectés ♥)

► Emmitouflée dans une vie de rêve, Blake grandit dans une enfance facile et enviable. Ses parents, juge et avocate de renom pout la communauté des Érudits, lui inculquent l’apogée d’une Justice et Droiture sans fêlure. Très jeune, elle apprend que tout est noir et blanc. Voyant l’univers et les âmes de cet œil. C’est une fille brillante, perspicace et lucide malgré son très jeune âge. Caractère qui ne manque pas de surprendre les adultes et de se démarquer des autres camarades de classe.

► Sans grande surprise, à la Cérémonie du Choix, elle choisit de servir la Faction des Sincères. Lors des épreuves d’initiation on lui découvre déjà une carrière de flic aguerrie. Sa destinée presque trop facilement tracée, elle rejoint la brigade des Homicides entant que polygraphiste au sein de la Faction des Audacieux malgré son étiquette de Sincère. C’est ici qu’elle fait la rencontre d’Envy Carter, qu’elle épousera sans hésitation quelques mois plus tard.

► Depuis la disparition d’Uriah Carter, le frère de son mari, l’homme qu’elle croyait doux et inébranlable se transforme en vrai loque humaine. Les mois et les disputes s’enchaînent inlassablement, menant à un divorce inévitable, dont les deux s’en extirpent non sans blessures tant physiques que psychologiques.  

► Quelques semaines après le divorce, Blake apprend qu’elle est enceinte de son plus redoutable fantôme; son ex-époux. Elle se torture pendant près de six semaines à savoir si elle garde ou non le petit être qui est entrain de grandir dans son ventre. Pendant ces interminables jours et nuits de tourmentes, sans même s’en rendre compte, Blake cesse spontanément de fumer, signe précurseur et inconscient du chemin qu’empruntera sa destinée. Elle décide de garder le bébé.

► Les choses semblent enfin prendre tous leurs sens. Elle commence à faire le deuil de son ex-époux qu’elle doit côtoyer quotidiennement et qui ignore encore totalement sa grossesse. Enceinte depuis maintenant près de deux mois et demi, malgré les nausées et étourdissements, elle arrive à dissimuler sa condition et excelle admirablement bien à son boulot. Les cas qui lui passent sous la main se voient résolus dans des temps record. Son unité se voit même octroyer le prestigieux titre de la meilleure escouade du quart de police de Chicago pour son efficacité sans égale. Il n’y a pas à dire, Blake jumelle parfaitement bien vie professionnelle et personnelle.

► Femme accomplie sur tous les plans de sa vie, le prénom de Blake est apostrophée sur tous les étages du Chicago Police Department, offrant l’opportunité à la jeune polygraphiste le pouvoir d’exercer et enrichir son don inné dans diverses veines de la criminalité. Passant de la brigade criminelle à des cas plus légers tels que les pensionnaires d’une nuit rapatriés par les patrouilleurs. Ricochet qui la confronte à un cas tout simplement éprouvant… Sous tous les sens du terme. Samuel Jefferson, dix-neuf-ans, sans-faction, toxicomane que la police avait pour suspect depuis maintenant plusieurs semaines dû à cette mauvaise habitude de s’infiltrer à la Willis Tower pour se procurer des drogues et médicaments. Cela faisait près de trois heures que Blake cuisinait le jeune garçon afin de démanteler le réseau de trafic de drogue le plus répandu au marché noir. Il commençait clairement à démontrer des signes notables de sevrage et d’agitation qui ne manquèrent pas d’encourager Blake à enfoncer le clou toujours un peu plus creux. Il allait craquer, elle le savait. Que quelques minutes de plus, c’est tout ce qu’elle avait de besoin. Toutefois, ces quelques minutes supplémentaires on suffit pour la vie et la carrière de la polygraphiste de renom soit bouleversée à tout jamais. Dans un excès de désespoir et de rage, Samuel empoigna la bordure de la table de ses mains et vint projeta le meuble violement contre l’abdomen de Blake qui tomba à la renverse sous la force de la collision. En une fraction de seconde, le junky se retrouva au-dessus d’elle la rouant de coups de pieds qui lui fêlèrent plusieurs côtes et ecchymosa la chair de ses flancs. Il n’y avait fallu que quelques secondes pour que le jeune hystérique soit maîtrisé par des collègues. Quelques secondes de trop qui lui arracha une partie d’elle-même. Ce n’est qu’une fois à l’hôpital qu’elle apprend ce qu’elle craignait : la mort de son espoir de rédemption. Pour une deuxième sa vie, Blake sombre dans les méandres du Désespoir.

jar of hearts

Katelia I. Thorne › est la collègue de Blake. À plusieurs occasions, les deux femmes se sont croisées pour résoudre et démanteler des enquêtes. Elles excellent chacune dans leurs domaines respectifs et forment une équipe redoutable. Au départ, étant les deux seules femmes d’importances sur l’Unité des homicides, une grande rivalité s’était installée entre les deux agentes. Un esprit de compétition sympathique et bénéfique pour l’entièreté du département. Les années passant, elles ont appris à se connaître, sur un plan professionnel seulement, découvrant les talents et l’excellente débrouillardise de l’autre. Elles ne sont pas amies, mais possèdent une belle complicité sur le plancher. Elles sont conscientes de leurs charmes, face à leurs collègues masculins, usant couramment de ceux-ci pour apporter un brin de joie dans ce milieu où l’horreur et l’effroi sont des visiteurs communs.

Envy D. Carter › est l’ex époux de Blake. Il est fortement difficile de croire et de penser que ces deux âmes fêlées se sont déjà unis par les liens sacrés du mariage. Il est fortement difficile de croire et de penser qu’ils se sont déjà aimés éperdument. C’est quasi déconcertant de s’imaginer qu’ils ont connus des jours heureux et bons. Ce qu’il reste de leur relation ? Absolument rien. Parfois, nous disons qu'aimer, « c'est donner à l'Autre le pouvoir de nous détruire. » C’est ce qui s’est produit entre les deux. On n’est jamais bien avec quelqu'un si on est mal avec soi-même. On n’est jamais en paix avec l’Autre si nous sommes en guerre avec soi-même. Détail qu’Envy n’a jamais anticipé et envisagé. Du jour au lendemain, sa vie s’est brisée, emportant avec elle ; tout ce qu’il avait de plus cher. Ils ne savent pas quand et où exactement est-ce que leur relation est devenue leur plus redoutable poison. Ils étaient néfastes l’un pour l’autre. Hostilités, engueulades, sarcasmes, jalousies, rages… ils se faisaient tous les deux violences et tempêtes. Envy était l’éclaire et Blake le coup de tonnerre. Deux alter ego qui s’unissaient dans une harmonie parfaite, mais chaotique. Ils sont les cadavres d’une relation vouée à l’échec. Ils sont les fantômes d’une histoire volcanique qui ne s’est jamais terminée en bon terme. Ils ont été les tristes témoins de leurs côtés les plus sombres et funèbres de leurs personnalités. Divorcés d’un mariage qui a duré 5 ans, ce qui les contraints de se fréquenter encore, c’est leurs boulots. Ils forment une bonne équipe. Malheureusement et tristement pour eux. Ironie sournoise qui les emmèneront peut-être, une bonne fois pour toute, à enterrer la hache de guerre ?

Scénario remis en jeu