Hazel Kaelyn Stevenson

these battle scars

Un certain 18 mars 2098, je suis arrivé ici-bas, dans ce bled pourri que l’on reconnait comme étant les contrées de altruiste. Que cela soit calculé en printemps, en bougies, en années, je peux vous certifier que j’ai vingt-sept balais. Puisqu’on ne choisit pas sa famille, je viens d’une classe sociale pauvre. Issu et déchu de cette trempe, c’est ce qui m’a doucement ouvert les yeux sur le futur qui m’attendait sournoisement et qui m’a tranquillement aspiré à devenir infirmière chef au wrigley hospital que vous connaissez aujourd’hui. Tristement (ou heureusement) pour vous, je suis célibataire et dans la même veine hétérosexuelle. Pardon, vous dites ? Me décrire en quelques mots ? Bon, d'accord : elle est à la tête des altruistes depuis maintenant cinq ans, c'est grâce à ses connaissances et son dévouement envers l'hôpital, que la communauté l'a naturellement choisie pour représenter les siens. De ce fait, il faut dire que je suis assez asservie avec notre si belle société qui se retrouve morcelée en cinq factions et qui par conséquent nous enrichie en tant qu'être humain. Outre tout ça, d’un aspect purement superficiel, trop souvent, vous avez cette fâcheuse manie de me confondre avec Emilie de Ravin (ou Emily Vancamp ou Imogen Poots). Mais ne faut-il jamais se fier à la couverture d'un livre ?

La vie lui a appris à sourire pour camoufler ses larmes. C’est une boussole brisée qui ne trouvera jamais son Nord. Pétillante de l’extérieur, mais ténébreuse à l’intérieur. Rose écarlate aux yeux de tous, dont nul se doute que dans la terre s’amarre des racines nécrosées par ce cimetière riche en déceptions. Un cœur qu’elle voudrait façonner de pierre, mais qu’elle voit aussi fragile que du verre. Frôlant les lisières du workaholisme, le fruit ne tombant jamais bien loin de l’arbre, ce n’est pas à tout hasard qu’elle a choisi d’appartenir et de servir la communauté des Altruistes. Elle est le visage, l’emblème même, de cette Faction. Innocente, bien intentionnée, à la limite de la naïveté; elle semble avoir cet attrait irraisonné et incompréhensible pour ce qui est néfaste pour elle. Ce qui lui fait mal, la fait vivre. Ce qui la déroute, la dirige. Ce qui la fait sourire, lui donne le goût de pleurer. Sa raison d’être n’est que de réparer ce qui est brisé. Elle a besoin que le monde ne fonctionne pas, pour qu’elle puisse elle-même fonctionner. Un abysse qui se perd dans l’abîme.   

once upon a time

HISTOIRE ET AUTRES DÉTAILS ▲ (Le passé et l’histoire, c’est libre cours à votre imagination... mais comme tout le monde, je possède néanmoins quelques exigences qui, j’apprécierai beaucoup, restent considérés et respectés ♥)

► Dès son plus jeune âge, Hazel semble développer et manifester un intérêt singulier pour tout ce qui attrait à réparer et soigner les éclopés de son quartier. Son sujet préféré : son père, minier de profession, qui ne manquait jamais de revenir à la maison salement amoché. Faisant avec ce qu’elle avait sous la main, elle pouvait vous replacer une jambe à l’aide d’un vieux drap et de deux pattes de chaise.

► Dans son enfance, Hazel n’est pas du genre à faire de vague. Véritable enfant de cœur, elle reste l’élève modèle que tout le monde apprécie et que les copains de classe accostent pour compléter leurs devoirs. Elle a toujours été ainsi; aimante, charitable, serviable et dévouée envers son prochain, ce qu’il l’a naturellement guidée vers le domaine de la santé.

► La Cérémonie du Choix n’est une surprise pour personne. La douce et chère Hazel choisit de rester au côté des siens et choisit la faction des Altruistes. Haut la main, elle passe les épreuves de l’Initiation. À l’image des contes de fées, la jolie princesse aux longs cheveux d’or obtient son diplôme d’infirmière avec tous les éloges et meilleurs mérites. Elle se voit être la plus jeune diplômée occupant le poste d’infirmière chef au Wrigley Hospital sur le département des Urgences.

► Comme dans tout bon conte de fée, une ombre vient planer au-dessus de la famille Stevenson. Joshua, le père d’Hazel, est victime d’un grave accident. Durant une journée banale à la mine, le plafond s’affaisse alors que le père piochait au cœur des lugubres galeries. C’est de peine et de misère que ces collègues arrivent à sortir son corps des décombres. Il est rapidement emmené à l’hôpital, où l’on constate son déplorable état. Les roches lui ayant broyé la colonne vertébrale, le condamnent à vivre le reste de son existence cloué à un fauteuil roulant, paraplégique…

► Depuis ce funeste jour, la relation entre Joshua et Hazel est néfaste : les émotions tergiversant entre Haine injustifiée et Culpabilité. Le père; habitué que sa fille le soigne à tout coup, peu importe la gravité de ses blessures, et Hazel; qui vient tout juste d’échouée l’intervention la plus sérieuse et éprouvante de sa carrière. Autrefois un homme brave et admirable, désormais aigri et méprisable; Joshua n’est plus que l’ombre de lui-même. Noirceur qui envahi non seulement son cœur, mais nécrose aussi sa relation avec sa fille qui s’acharne à se fondre dans ses méandres qui ne lui appartiennent pas. Deux reflets brisés qui s’enlisent dans une perfection fractionnée par le glaive des perceptions d’autrefois.

► Personne ne sait si c’est pour se racheter ou simplement s’occuper l’esprit qu’Hazel passe désormais le clair de son temps sur le plancher des Urgences. Et à tout dire, elle-même n’arriverait à vous donner réponse à cette question. Prête à passer jour et nuit sur le département, elle enligne les quarts de travail jusqu’à tomber d’épuisement. Dorénavant, sa vie se résume au travail et aux heures passées au chevet de son père. Triste quotidien qui semble donner sens à sa vie.

jar of hearts

Kameron S. Riverside › est l’antagoniste d’Hazel. Aux yeux de leur Faction ils semblent avoir une complicité sans égale à la limite d’un flirt d’adolescence. Sous le feu des projecteurs, ils sont l’image d’un tandem mignon et louangé de tous. Ensemble, ils font la paire et dirigent remarquablement bien leur communauté. Toutefois, en coulisse, l’éclosion de petits cœurs écarlates se transforment rapidement en torrent de tonnerres et pluie de reproches. Ils ne se supportent pas et ne se supporteront fort probablement jamais. Le seul lien qui les unit est en fait leur rôle aux yeux de la population. Entre une Hazel froissée des prompts commentaires de son collègue et d’un Kameron présomptueux, n’arrivant guère à s’en tenir aux modalités politiquement correcte de son poste, il n’y a pas à dire les deux font chiens et chats. Ils sont l’archétype même des deux politiciens qui jouent merveilleusement bien leur rôle devant public. Hazel représente aux yeux de Kameron absolument tout ce qu’il aurait dû être, dérogeant dans son comportement une jalousie puérile qui dépasse complètement la jolie blonde et qui ne manque pas de l’éclabousser en publique. Elle en a marre de ses petits jeux d’improvisation une fois sur scène, tout ce qu’elle veut, c’est s’en tenir au scripte.

Salem L. O'Malley › est l’éclopé préféré d’Hazel. Il est la Bête, elle est la Belle. Elle ne sait pas comment, ni pourquoi est-ce qu’il débarque constamment à l’improviste chez elle mais le malabare ne manque jamais son rendez-vous hebdomadaire chez le médecin. Tout a commencé un soir quelconque d’une foutoire quelconque (qu’elle n’a d’ailleurs jamais compris), il se tenait là au beau milieu de son salon, la gueule en sang, le sourcil fendu et le bras complètement disloqué. Elle se souvient encore de ce que lui avait demandé/ordonné la silhouette, limite pas glauque : « Répare cette saloperie. » Cette simple phrase lui avait glacé le sang dans les veines. Elle n’arrivait à dire pourquoi, mais l’aura de cette personne lui présageait de bien mauvaises augures si elle refusait de l’aider. Elle l’a soigné, bien et rapidement, et il était reparti aussi étrangement qu’il était arrivé. Un homme qu’elle ne connaissait pas et qu’elle croyait ne jamais revoir… Jusqu’à la semaine suivante, où le même scénario insolite et burlesque se répéta. Ses visites nocturnes et glauques devinrent rapidement coutumes. S’il avait le malheur de manquer son rendez-vous, l’infirmière pouvait se faire un sang d’encre jusqu’à ce qu’il daigne enfin se repointer le bout du nez (cassé). Elle ne pose pas de question, elle ne veut pas savoir ce qu’il manigance, elle se contente de « réparer ces saloperies » et ça convient parfaitement au deux. C’est une relation sans en être une, où le silence est leur meilleur moyen de communication. Elle est tellement habituée à le voir apparaître et disparaître par la même fenêtre, qu’Hazel a fini par prendre l’habitude de déverrouillé et la laisser entre-ouverte.