MY SPIRIT GETS SO DOWNHEARTED SOMETIMES
Un certain
8 mars 2097, je suis arrivé ici-bas, dans ce bled pourri que l’on reconnait comme étant les contrées des
Sincères. Que cela soit calculé en printemps, en bougies, en années, je peux vous certifier que j’ai
29 balais. Puisqu’on ne choisit pas sa famille, je viens d’une classe sociale
riche. Issu et déchu de cette trempe, c’est ce qui m’a doucement ouvert les yeux sur le futur qui m’attendait sournoisement et qui m’a tranquillement aspiré à devenir
l'Avocat que vous connaissez aujourd’hui. Tristement (ou heureusement) pour vous, je suis
Célibataire mais c'est compliqué, je suis en phase de ne plus l'être et dans la même veine
je suis malencontreusement attiré par la testostérone. Pardon, vous dites ? Me décrire en quelques mots ? Bon, d'accord :
je ne voulais pas devenir avocat mais on m'a forcé, et j'ai de multiples talents cachés. De ce fait, il faut dire que je suis assez
tourmenté avec notre si belle société qui se retrouve morcelée en cinq factions et qui par conséquent
ne me laisse pas totalement indifférent, mais si j'agis, c'est dans l'ombre. Outre tout ça, d’un aspect purement superficiel, trop souvent, vous avez cette fâcheuse manie de me confondre avec
Matthew (cutiepie) Daddario. Mais ne faut-il jamais se fier à la couverture d'un livre ?
Lorsqu'il a quelque chose dans le creux de la cervelle il n'en démord pas. Il en va de même pour ses convictions personnelles. Il se laisse difficilement être manipulé.
Direct + Gabriel n'est pas du genre à passer par quatre chemins pour vous donner le fond de sa pensée. Sans doute est-ce là la résultante de son éducation de Sincère qui éclate au grand jour, le tout mêlé à une éducation de gosse de riche, ça fait forcément des étincelles.
Boom, cassé.
Torturé + Il a beau le cacher derrière une façade et un masque d'indifférence et de droiture, au fond, il est bien plus compliqué qu'il n'y parait dans sa tête.
Boudeur + Si un truc le contrarie, ça se lit immédiatement sur sa gueule, et tu as plutôt intérêt à repartir net la queue entre les jambes. Il sait
vraiment, beaucoup, passionnément, à la folie : bouder. Mais avec force de volonté, il parvient malgré tout à pardonner, si la faute n'est pas trop grande. Même s'il admet sans mal à ses heures perdues qu'il boude la majeure partie du temps pour un rien.
Attachant + Il sait qu'il a une bouille d'ange, il en use et en abuse.
Déterminé + Va de paire avec son côté tête brûlée, il ne reculera pas s'il est persuadé que la cause qu'il défend est la plus juste.
Acharné + Ouh ça non... Il ne recule pas, a plutôt tendance à prendre les problèmes à bras le corps. Le jour où il vient à lâcher l'affaire c'est qu'il est véritablement au bout du gouffre et en train de commencer une dépression.
Jovial et blagueur + Il n'en rate jamais une pour plaisanter ou taquiner les autres.
Handicapé des sentiments + Autant le dire, il ne sait pas draguer, il est vraiment mal doué et très maladroit.
A du mal à assumer le fait d'être attiré par la gente masculine + pour une raison qu'il ne comprend pas vraiment, il ne parvient pas à assumer à voix haute ce qu'il considère comme une différence. Probablement à cause de ses antécédents familiaux. Il y a une barrière, quelque chose de bloqué.
Droit et juste + l'injustice il l'a en horreur, ça lui sort même par les trous de nez. Le gouvernement en place est tout sauf droit, et juste. Il est même tout l'inverse si vous voulez son avis.
Possessif + Il a beau nier, il est un
brin possessif... Enfin ça dépend avec qui, mais quand il aime une personne il n'apprécie pas vraiment qu'on la touche si c'est d'une manière qui le contrarie (et comme beaucoup de choses le contrarie...).
Sanguin + Il lui arrive de partir au quart de tour, principalement avec les membres de sa famille. Cela reste rare, mais ça arrive, surtout dans un moment de fatigue.
Sensible + Jamais il ne se définira comme tel, mais au fond, Gabriel est un sensible. Pas fragile, juste sensible.
DETAILS EN VRAC :
Son frère et sa soeur aînés sont des jumeaux
+ Il a failli être marié de force à l'âge de 28 ans mais à force d'exposer des refus il a fini par obtenir gain de cause
+ Si sa mère est Sincère pure souche de mère en fille et de père en fils, son père est un ancien audacieux. Ce dernier a mis un point d'honneur à ce que ses enfants sachent au moins se défendre si jamais ils doivent participer à un combat. Ils ont donc tous eu droit à des cours d'arts martiaux, mais ils restent avant tout des sincères et n'ont pas du tout le niveau d'un véritable audacieux
+ Il est devenu Avocat car sa mère voulait qu'il suive les traces de son grand-père, mais il a toujours détesté ce job, au fond, il ne sait pas du tout ce qu'il aurait aimé faire d'autre.
+ Après avoir coupé les ponts avec quasiment toute sa famille à l'exception de sa soeur, il s'est fait faire quelques tatouages, par pur esprit de contradiction, ou par simple idiotie. C'est juste qu'il a fait ça sous le coup d'une impulsivité quelconque
+ Il est amoureux d'un homme mais il passe son temps à le suivre et le fuir sans arrêt, ayant peur d'assumer. Il avance de deux pas pour mieux reculer de trois à chaque fois.
+ Est considéré comme le chouchou de la famille bien qu'il ne voit pas les choses de cette manière, ce qui a créé des tensions entre lui et son frère aîné avec qui ils étaient pourtant très proches et constamment fourrés ensemble. A l'heure d'aujourd'hui, ils ne s'adressent plus la parole, et c'est quelque chose qui pèse sur les épaules de Gabriel.
AS I WALK ON THROUGH THIS WICKED WORLD
Blackwood. Un nom qui inspire le respect et la réussite. Un nom qui a eu jadis le don de traîner sur toutes les lèvres et qui circule encore aujourd’hui, dans l’ombre ou la lumière. Il y a eu les premiers nés : des jumeaux. Un garçon et une fille. Pendant cinq années, ils se sont partagés l’éducation et les présents, les petites cuillères en argent, si ce n’est même en or blanc. Elevés dans la sincérité la plus totale, avec une mère, et un père symbole de la réussite sociale. Preuve qu’en ce système de factions l’impossible est possible et qu’il est le bien de tous, véritable moyen de faire perdurer le meilleur de l’humanité. Une famille unie, une éducation stricte mais toujours avec le respect de l’amour et du savoir. La connaissance, tapie derrière le mur de béton de la franchise. Franchise, érigée sur un piédestal. Il est arrivé au beau milieu de la sixième année, le petit dernier, le cadet de la fratrie distinct des deux autres, avec sa tignasse foncée d’ores et déjà en bataille et ses deux grands yeux clairs, ce sourire enjôleur digne du plus divin des anges.
«
Gabriel. »
Elle n’aurait pas voulu l’appeler autrement. Son mari, ancien audacieux, n’a jamais contesté, pas une seule fois. Comme si tout cela coulait de source.
«
Jurez-vous de vivre dans le respect de la vérité, de vous aimer et vous chérir autant que la connaissance elle-même, et ce, jusqu’à ce que la mort vous sépare ? »
Ils répondent en cœur un
oui, je le jure et la foule se met à applaudir de joie. Lui, il applaudit sans effusion aucune, pour ainsi dire inexpressif si ce n’est ce fin sourire discret qui vient étirer ses traits lorsque sa sœur aînée vient lui donner un coup de coude qui se veut blagueur et lourd de sous-entendu.
«
Allons, petit frère, tu n’as pas hâte que ce soit ton tour ? », qu’elle expose de vive voix pendant que personne ne les entend et que leur érudit de frère avance dans l’allée centrale avec sa toute jeune mariée au bras, le mari de sa sœur étant lui-même en train de bavasser avec un membre du Conseil très haut placé. Gabriel déteste ces regroupement mondains et toutes ces fanfaronneries pour un mariage qui n’est rien d’autre qu’arrangé par pur intérêt. Il sent son sourire s’étirer un peu plus en coin alors qu’il fixe inlassablement droit devant lui, les mains croisées et raide comme un piquet mal à l’aise. «
Tu veux plutôt savoir si j’ai hâte de me faire passer la corde au cou pour enrichir le compte en banque de Père, marié à la première venue qui aura le plus gros diamant à offrir ou la plus forte poitrine ? ». Il marque un temps d’arrêt. «
Et bien, non. ». Lyaëlle éclate de son rire cristallin, un rouge à lèvre bordeaux dessinant à merveille ses lèvres pulpeuses. Elle sait qu’elle a du charme, elle en use et en abuse, aurait pu faire tomber n’importe quel gentilhomme dans ses filets, mais leurs parents avaient décidé de la marier au juge le plus en vogue de tout Chicago, impitoyable, et de presque 7 ans son aîné. Comment pourrait-il ne serait-ce qu’une minute les envier, quand ils n’ont fait qu’être contraints et forcés d’épouser qui l’on a bien voulu leur trouver. A nouveau, elle lui donne un coup de coude et vient se pencher à son oreille. «
Ne va pas lui gâcher sa fête de mariage, Gabe. Tu sais pertinemment qu’il ne te le pardonnerait pas. ». Ca, le cadet ne le sait que trop bien, réputé pour être direct, il sait que la majeure partie du temps son ton est bien plus piquant qu’il ne le voudrait, mais il a été éduqué comme ça, comment est-ce que cela pourrait-il seulement en être autrement ? «
Il n’y a que lui qui se complait dans son rôle de politicien à l’analyse affûtée, Lya. Au détriment des siens. Exception mise à part de ton cas, vous avez toujours été comme les deux doigts de la main. ». Il pince les lèvres et hausse un sourcil qui se veut indifférent et déconnecté de la conversation. «
Dois-je te rappeler qu’il n’y a pas si longtemps tu étais encore dans le même cas Gabriel ? ». Elle passe sa main sur l’avant-bras de son jeune frère de 27 ans, lui offre un sourire contrit et bien plus réservé avant de se rendre aux côtés de son propre mari qui n’a toujours pas cessé de parler politique mais qui se tait un instant pour poser son regard, étonnamment empli d’amour, sur sa femme puis quelques secondes plus tard dans celui du Sincère qui se contente de détourner les yeux comme si de rien était.
Il déteste vraiment ces mondanités et ces manières.
Il se fait violemment pousser en arrière et son dos vient heurter le tapis au sol dans un bruit sec tandis que la silhouette de son aînée vient s’interposer entre eux deux.
«
Yaël ça suffit ! » qu’elle beugle tandis que le principal concerné est déjà au-dessus de la silhouette allongée et légèrement redressée sur ses coudes de son jeune frère.
«
Tu n’es qu’un putain d’égoïste Gabriel ! Constamment en train de faire tes scènes de gosse de riche quand tu devrais plutôt te réjouir de tout ce que tu as ! C’est donc si compliqué que ça d’accepter de faire un seul sacrifice ? UN SEUL ? ». Le frère aîné va taper du poing sur la table de verre de son luxueux salon, faisant tressaillir son cadet au passage. Le problème avec la sincérité, c’est qu’il faut être capable de tout accepter sans broncher et assumer. La seule erreur de Gabriel a été de croire que son frère, autrefois si proche de lui pourrait comprendre son refus catégorique de se marier. «
Après tout ce que notre Père a fait pour nous ! Regarde autour de toi ! Tout ça, tu ne l’aurais pas s’il n’avait pas LUI NON PLUS fait des sacrifices pour y parvenir. ». Sourcils froncés, le sincère détourne les yeux et vient se mordre l’intérieur de la joue. Lya, elle, est tout bonnement catastrophée et au beau milieu d’une énième dispute entre les deux principaux hommes de sa vie. Soudain, Gabriel semble comme sortir de sa léthargie et se relève sur ses deux jambes sans attendre pour faire face à son semblable, leur sœur toujours fermement positionnée entre eux, mains tendues contre le torse du plus jeune. «
Gabriel, s’il te plait. ». Mais il n’écoute plus, ses yeux verts rivés sur ce frère qu’il ne comprend plus et qu’il a tout bonnement perdu. «
Oh Yaël, mon cher frère, ce Saint des Saints qui a choisi de devenir Erudit plutôt que de consacrer sa vie à ce qu’il nous a toujours été appris. Comment oses-tu me parler de sacrifice quand tout ce que tu vois toi, ce n’est qu’un accès toujours plus grand et avide vers le pouvoir. Tout ton être suinte l’addiction à la puissance mais tu oses venir me faire des réflexions, à moi. Moi qui suis… ». Yaël le coupe alors, furibond mais soudainement bien trop impassible et froid. «
Mon sang ? ». Il s’esclaffe d’un rire forcé. «
La faction avant les liens du sang, mon frère. ».
Il s’est figé, l’ange à la tignasse sombre et au regard clair. Il s’est senti trahi, brisé, par celui à qui il a toujours tout donné.
Comme les deux doigts de la main, Lyaëlle n’avait pas menti ce jour-là sur ce point. En un an, leur relation s’est dégradée au point de ne devenir plus qu’un grain de sable dans l’immensité du Sahara. Ils se sont perdus. Coupé dans son élan, il déglutit et serre la mâchoire, son frère a toujours été impulsif mais jamais à ce point. Au point d’en devenir inaccessible. D’un pas décidé, il tourne les talons, vient attraper sa veste noire dans l’une de ses mains et contourne les deux jumeaux de la fratrie sans dire un mot, prenant la direction de la porte de l’appartement.
«
Gabriel… ». Elle essaye de le retenir par l’avant-bras mais le jeune homme se dégage comme si elle avait la peste. Il ne peut pas rester une seconde de plus dans cet Enfer qui l’étouffe. Il atteint la fameuse porte de ce qu’il considère comme son échappatoire lorsque la voix de son frère résonne encore une dernière fois. «
Pense ce que tu veux Gabe ! Mais ce n’est que la stricte vérité ! Et pour ta gouverne, Lya n’est pas la seule à tout savoir de tes travers ! ». Le souffle coupé, Gabriel ne daigne jeter un regard sur ses aînés et vient claquer la porte derrière lui.
Quand est-ce qu’il s’est rendu compte de sa
différence ? Il ne saurait le dire, ça lui a simplement sauté aux yeux lorsqu’il a constaté n’avoir pour ainsi dire jamais fréquenté personne. Absolument aucune fille si ce n’est celles que ses parents ont tenu absolument à lui présenter. Ils ont bien failli réussir à le marier contre son gré mais il a tenu tête, jusqu’à finalement se détacher peu à peu de sa famille devenue bien trop encombrante et trop compliquée à gérer. Son frère, il ne lui a pas adressé la parole depuis, et cela fait maintenant une année supplémentaire que leur relation touche le fond du gouffre. Il a 29 ans, une carrière toute tracée et une certaine capacité à gérer les dossiers de clients sur lesquels on le positionne. Irréprochable, il l’est devenu, à force de se murer dans le travail à défaut de profiter des à-côtés. Un véritable gosse de riche, oui, dans le fond, probablement un peu trop imbu de sa personne par moment, mais également silencieux en cas de nécessité. Quand est-ce que son regard a changé sur celui qui est à la fois un collègue et probablement son meilleur ami, il n’en sait strictement rien non plus, ne l’a même pas vu venir. Avocat de métier parce qu’on l’y a forcé, il enfile cette casquette avec tout le sérieux dont il est capable et pénètre dans la grande salle aux vitres immenses et lumineuses, presque un véritable ciel ouvert, comme si Dieu ou autre chose était capable de rendre également un verdict le plus sincère possible.
Ce n’est que quelques heures plus tard qu’il en ressort, l’air neutre et une mèche rebelle revenant encore se coller près de son front. Ce n’est que lorsqu’il daigne lever les yeux qu’il croise son regard et se stoppe net. Un brin maladroit, pris de surprise, il penche la tête sur le côté et lui adresse un fin sourire.
«
Morgenstern. »
Cela fait maintenant quelques semaines qu’il se montre distant, comme s’il cherchait à l’éviter, et là, il est tout bonnement pris de court. Encore plus quand ses émeraudes viennent se poser sur une silhouette plantée discrètement en arrière-plan et qui le fixe intensément. Fronçant légèrement les sourcils, il repose son regard dans celui de l’autre Sincère.
«
Je… Euh. Je dois y aller. »
Sans attendre une seconde, il contourne le jeune homme et se dirige droit vers la jeune femme aux cheveux bruns.
«
Lya ? »
THEME SONGJanvier 2126. Arrondissement du Centre.Il étudie son plaidoyer pour la séance du lendemain. Il sait qu’une autre séance se joue à l’instant même au sein de la Tour Willis, où son frère, en tant que Membre du Conseil doit sagement siéger de toute sa hauteur et de toute la grâce que le nom de Blackwood lui fournit. Gabriel sait qu’il ne devrait pas y penser mais c’est plus fort que lui, il rumine, souvent, ne parvient pas à comprendre comment le temps a-t-il pu laisser les choses se dégrader de la sorte entre eux deux. Eux qui étaient si proches, et malgré une légère différence de caractère, l’on aurait presque pu croire qu’ils étaient en définitive les véritables jumeaux de la famille. Mais aujourd’hui, il n’y a plus trace de cette entente. Plus rien, qu’un vague murmure balloté par le vent, et un triste écho qui résonne dans son cœur en morceaux. Les dernières semaines ont été les plus étranges de toute sa vie, et si son test d’aptitude a révélé qu’il était toujours fait pour être Sincère, il n’est pas sans savoir que toute cette simulation collective n’était qu’une tentative déguisée afin de débusquer les potentiels divergents. Jamais il ne s’en est véritablement soucié jusque-là, mais un an en arrière il a dû prendre la défense d’un Sans-Faction qui avait assassiné de sang-froid un membre de la faction des érudits. Il a eu beau le défendre sans relâche, Gabriel a perdu sa plaidoirie et son client a disparu dans le fin fond de la prison du Chicago Police Department. Un gâchis, selon lui. Une véritable méprise qu’il a pourtant tue. La seule chose qu’il avait alors laissé échapper était un simple :
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. Gabriel ne serait pas Gabriel s’il n’avait pas été direct au moins sur quelque chose, ni fait une seule remarque. C’est à la suite de ce jugement rendu par le seul et unique mari de sa chère sœur qu’il a à nouveau ressenti cette sensation d’étouffement et qu’il a décidé de prendre les armes secrètement. Pas au sens propre, il a beau avoir eu un léger avantage vis-à-vis des sports de combats grâce à son ancien audacieux de père, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas friand des armes à feux et surtout très mal doué avec. Ses capacités sont bien plus cérébrales qu’autre chose.
Comment deviner, alors, que les choses basculeraient aujourd’hui ? Alors qu’il réfléchit, stylo plume coincé entre ses dents, dans le silence de son riche appartement luxueux, spacieux et lumineux. Triturant l’une de ses mèches de cheveux, il souffle, contrarié par les preuves et le dossier de son client. Il va se manger un mur, encore un. C’est alors qu’il s’apprête à envoyer voler les feuilles de papier que le sol se met à vrombir violemment et qu’un sn assourdissant retenti. Instinctivement, le sincère se lève de son siège, le pot à crayon dégringolant de son bureau et il se retourne sur l’immense baie vitrée qui lui offre une vue imprenable sur Chicago. Au loin, non loin de là, aux abords de la tour Willis, il voit une épaisse fumée noire s’échapper et il jurerait presque d’entendre les cris jusqu’ici. Son sang ne fait qu’un tour et se glace instantanément. Ses deux billes d’émeraude s’écarquillent et il a l’impression que son cœur va s’arrêter de battre sous le choc et l’angoisse qui le prend aux tripes.
«
Kass… »
Un murmure qui meurt avant même de s’échapper de ses lèvres, car il a déjà traversé la pièce et filé vers la porte sans même penser à prendre sa veste.
Il l’a cherché partout, ce jour-là, se rapprochant au maximum de la Tour Willis bien avant que les voitures blindées n’arrivent et ne tirent sur la foule. Il a pénétré à l’intérieur de la Tour, l’a cherché encore et encore, bureau après bureau, salle après salle malgré la panique générale et la double sécurité qui a été mise en place. Il a outrepassé des barrières audacieuses juste pour lui mettre la main dessus, et lorsqu’il a enfin ouvert la bonne porte et aperçut sa silhouette indemne, il n’a pas pu se retenir. Pour peu, il aurait presque pu tout envoyer voler sur son passage, le moindre meuble, une vulgaire chaise, tout pourvu qu’il arrive à sa hauteur. Dans un élan de rapidité inouïe et sans réfléchir, les yeux rivés droit devant lui, c’est avec force qu’il vient serrer le corps du Morgenstern contre lui.
«
Ne me fais plus jamais ça. ».
***
Janvier 2126, Wrigley Hospital.Quelques minutes après l’avoir serré dans ses bras, il a pris la poudre d’escampette mais n’a pas pu aller bien loin à cause des voitures blindées et des audacieux qui bloquaient la sortie de la Tour Willis. Alors il s’est planqué dans un coin de la cage à escalier immense de la Tour, a passé ses mains sur son visage et ébouriffé ses cheveux noirs, ne sachant pas quelle mouche l’a piqué. Assis non loin d’Arizona et respectant son intimité avec Flores qu’il ne devine et au fond ne comprend que trop bien, il fixe d’un regard dans le vide la silhouette froide de Moira Rosenbach qui déblatère son discours appris par cœur. Il est absent, irrémédiablement absent, pourtant il devrait se concentrer car tout va se jouer sous leurs yeux. Il n’y prendra pas part, gardé sous le coude en toute discrétion. Malgré les récents évènements, tous les Blackwood s’en sont sortis indemnes, même son frère aîné, qu’il a eu le déplaisir de croiser dans l’un des couloirs de ce même hôpital. Pendant de longues secondes, ils se sont regardés en chien de faïence, puis Gabriel a tourné les talons en soupirant, s’enfermant sur lui-même par la même occasion. C’est dans ce même état de tétanie et la mine boudeuse qu’il sait parfaitement arborer qu’il observe la Présidente faire son discours. Même lorsque le coup de feu retentit, il n’est pas au maximum de ses réactions, sursaute malgré tout, parvient à aider quelques citoyens et victimes à sortir de la salle, comme s’il fait lui-même parti du lot qui n’a pas de chance. Pendant plusieurs minutes il tient son rôle mais les choses s’enchainent à une vitesse grand V et il croise un instant le regard du bras droit du Dirigeant des Erudits. Il sait ce qu’il va se passer, mais entre le préparer et le vivre, il y a parfois une différence. Si bien que lorsque le corps du soldat tombe à terre, ensanglanté, une balle ayant traversée sa tête, Gabriel ne peut retenir un frisson de lui parcourir l’échine et lui glacer le sang. Ils ont eu beau se préparer, il ne s’attendait pas à ce que cela soit si dur et terrifiant à la fois.
(Ce joli questionnaire est ici pour déterminer et choisir votre groupe. Pour répondre à ce petit quizz, vous pouvez souligner ou mettre en gras la réponse qui correspond au mieux à votre personnage. Allant avec la majorité de lettre accumulée, le Staff vous ajoutera au groupe de circonstance... soit la faction que votre protagoniste décide d’appartenir et de servir. Une fois cette parenthèse consultée, vous pouvez l’effacer et simplement conserver le questionnaire. Pour les personnages de moins de dix-huit, vous n'avez pas à le remplir.) Dans les yeux de votre famille et vos amis, vous brillez comme étant quelqu’un de ? A) Enclin à tout sacrifier pour aider son prochain.
B) Naturellement apprécié et aimé de tous.
C) Digne de confiance et d’une inébranlable loyauté.
D) Protecteur, irrépressible, peu importe la situation.
E) Sage, qui a toujours le bon mot à tout. Quand une impasse vous fracasse le nez, votre réaction est ? A) D’agir et faire ce qui est le mieux pour le plus de monde possible.
B) Être l’auteur d’une œuvre qui met en lumière mes sentiments.
C) Improviser une salle de conseil et discuter du problème avec mes proches.
D) Foncer dans le tas. Tête bien haute. C’est la seule solution !
E) Faire une liste de pour et de contre pour voir les meilleures options. La profession parfaite, pour vous, c’est quoi ? A) Tant que c’est Humanitaire, pour moi, c’est le comble de la perfection. B) Tant que c’est sur l’entretient du Terroir, pour moi, c’est le comble de la perfection.
C) Tant que c’est pour l’évolution de la Science, pour moi, c’est le comble de la perfection.
D) Tant que c’est pour assurer la Sécurité, pour moi, c’est le comble de la perfection.
E) Tant que c’est Politique, pour moi, c’est le comble de la perfection.
Votre priorité capitale et fondamentale en ce moment ? A) Servir et aider mon prochain.
B) Trouver le bonheur et la joie en mon for intérieur.
C) Atteindre et surpasser l’apogée de mon Savoir.
D) Forger mon caractère déjà bien trempé.
E) Chercher et trouver la vérité en absolument tout. FACTION SOUHAITÉE : Sincères
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SI 
Y'A PAS ASSEZ DE MOTS POUR TE DIRE A QUEL POINT TU ES GNNNNN 
JE METS PANCARTE VENDU SUR TA TRONCHE PARCE QUE JE SUIS POSSESSIVITÉ ET QUE TA LUNE CEY MA PROPRIÉTÉ YAKOI ????? 
Sincère. Honnête, direct, parfois sans aucun tact, vous ne passerez par quatre chemins pour dire ce qui se trame dans votre tête. Les secrets, selon-vous, c’est une faiblesse et une grande honte au genre Humain. Pour vous, le monde serait un bien meilleur endroit si les gens arrêtaient de se terrer dans le mensonge et les désillusions. Aux yeux des autres, vous êtes une âme que l’on lit comme dans un livre ouvert. Vous ne possédez aucune nuance et prônez la sincérité en absolument toutes choses. 
