Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 it's alright ✤ ARIZONA

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Salem L. O'Malley

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Salem L. O'Malley

❖ Date de naissance : 09/04/1990
❖ Barge depuis : 06/04/2015
❖ Messages : 8250
❖ Avatar : Charlie Hunnam.
❖ Crédits : morrigan (avatar), tumblr (gifs) & disturbed (css).
❖ Multicomptes : Charlize E. Flores, Judas F. Valentyne, Ramsey A. Dallas & Ruben C. Dashawn.
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❖ Âge personnage : Trente-et-un ans.
❖ Profession : Bonne question.
❖ Faction : Rebooté Fraternel après le projet Equilibrium (Audacieux qui s'ignore, né Érudit.)
❖ Forces & Faiblesses : Infecté par un mystérieux virus & mémoire défaillante.
❖ Philosophie : So fucked-up.
❖ Playlist : THE WRIGHT BROTHERS - blood on my name. JAYMES YOUNG - i'll be good. BARNS COURTNEY - glitter and gold. IMAGINE DRAGONS - not today. LO-FANG - #88.



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MessageSujet: it's alright ✤ ARIZONA it's alright ✤ ARIZONA EmptyLun 23 Jan - 14:42

«  Don't be consumed »
Give her asked clothes. Better know you're falling. Follow your shadow. Lost count of the die slows. And the man hoes fighting in the morning. Acting like you don't know. Don't get dragged through. Don't be consumed. Don't catch it through. Don't be consumed.



SUITE DE :and it keeps getting stronger.
Deux heures écoulées depuis...

Mes sentinelles d’hiver roulent un moment dans leurs orbites immondes, comme pour venir voir ce qui croupit et gît minablement en mon intérieur. Vestiges et débris qui s’entrechoquent dans la tempête, qui se perdent dans le trou noir que je suis en train de devenir, me sentant malade comme si j’allais mourir, parvenant presque à percevoir mes organes internes qui lentement pourrissent, dont j’en hume les effluves de putréfaction. Rétrospection aux humeurs badines et assassines, je m’écartèle sur les contraires alors que tout redevient à l’envers. Délicieuse déliquescence, à elle je m’élance, grimaçant sous l’acide de mes crachats de haine et buvant volontiers la verveine qui me gangrène. Il n’y a pas de remède, mon cœur se fait silence au lointain de ce monde oxydé qui sous son masque de flammes s’égouttent les larmes de misère alors qu’au malsain de mon silence se cache le néant. Je suis celui qui consomme la matière, l’aspire et l’écrase au-delà de l’existence. Mes sentinelles d’hiver roulent un moment dans leurs orbites immondes, comme pour venir voir le trou noir que je suis en train de devenir. Et c’est en voyant le vide absolu que je crois définitivement à la splendeur du Mal…

Condamné de ne s’avoir t’aimer qu’à l’ombre de tes enceintes d’or et d’argent, le corps déliquescent brûlant sur les tartans de soufre et les sédiments incandescents, la déchirante rétrospection tangue vers l’humeur assassine, emprunte la physionomie de la gueule de la bête… l’image qui éclate, explose, laisse échapper les hargnes et la haine. Cette gueule qui a toujours soif et toujours faim, affamée, délivrée, elle me bouffe les yeux, me crève la rétine de ses crocs voraces qui me cisaillent la cervelle et dévorent le cœur. Torpeur. Noirceur. Mon monde intérieur qui tourne toujours, conserve ce filtre écarlate lorsque la fièvre gagne mes tempes bourdonnantes. Lentement, très lentement, mes paupières s’ouvrent et les lucarnes de l’Enfer s’ouvrent à la platitude de cette ville oxydée par un soleil qui déjà se meurt derrière les murs du labyrinthe et embrase pour une dernière fois les monts olympiens.

L'ombre immense élargit ses ailes sur l’univers, se pâme jusque dans vos beaux édifices gardés par la sécurité des insignifiantes technologies, longeant comme un agenouillement sa pénombre qui doucement rejoint vos lits de velours et que, troubadours des journées laboureuses d’esprits, vous vous étreignez dans les bras de Morphée. Condamné de ne s’avoir t’aimer qu’à l’ombre de tes enceintes d’or et d’argent, le corps déliquescent brûlant sur les tartans de soufre et les sédiments incandescents, ici ou là-bas, dans le confort de ton appartement, elle s’étale la nuit ; cette nuit noire, profonde et assoupie qui éveille pourtant les échos et les mémoires de nos moires diurnes qui recueillent l’encre et les cendres de nos vies précieusement conservées dans les urnes.  

Quand la nuit se déchire par le cri de ton âme qui se déchire, je vois toujours ta chimère qui vient troubler mon Amour et mon Univers, ô, ma chair et mon sang, que je suis condamné de ne savoir chérir qu’à l’ombre des remparts lorsque toujours trop tard les phares de cette ville s’éteignent sur l’entêtant labyrinthe de tes enceintes qui ne savent plus comment m’éloigner de toi. Sous cette lune claire qui couronne d’argent mon ombre mortifère, à l’abri des regards, à l’abri de ton regard, juché sur le toit d’un immeuble voisin, je regarde la nuit qui lentement englouti chaque espace de ton luxurieux logis, n’ayant que pour seule envie me suspendre à l’air, mon corps inhumain, nu comme un ver, nu de toutes rumeurs, s’engouffrant dans l’éther. Ainsi aux confins de l’ornière, je viendrai te retrouver pour, qu’à nouveau parfaitement unis, nous retrouvions la joie de savoir jouer d’un crépuscule à un autre sans jamais nous lasser.

Nous savons exister et briller que dans les ténèbres.
Avant de disparaitre dans les bras du destin, est-ce que tu peux, s’il te plait, rallumer le soleil ?

Tu as brillé dans mon sommeil et je vais savoir briller dans le tien. De ce monde laid et ignoble, je trouverai le moyen de te faire voir les merveilles pour que moins vermeilles nos âmes divisées se colorent, se cicatrisent et s’éveillent.

Je me suspends alors à l’air, fardant l’éther de ma pourriture tout fraîchement gerbée de l’Enfer, traversant univers après univers, cahotant d’immeubles en immeubles, pour venir anéantir mon corps de cerbère sur le parquet cimenté de ton vaste balcon et réduire en poussière l’unique barrière de verre qui éclate par millier de cristaux épars sous le passage de mon pied qui a balafré ta porte tels les sabots d'un lourd attelage.

Ô, ma chair et mon sang, que je suis condamné de ne savoir chérir qu’à l’ombre des remparts lorsque toujours trop tard les phares de cette ville s’éteignent sur l’entêtant labyrinthe de tes enceintes qui ne savent plus comment m’éloigner de toi.

Mon cri silencieux sur l’incertain posé, lorsque j’ose entrer et désespérément te chercher. Mutilé par le doute, l’infâme ou l’hideux, je me retrouve à l’endroit exacte où l’on s'est dit adieux… comprendra-tu donc que tu es tout ce que je veux ?

Ô, ma chair et mon sang, que je suis condamné de ne savoir chérir qu’à l’ombre des remparts…


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mar 4 Avr - 10:00, édité 1 fois
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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
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❖ Âge personnage : 26 Ans
❖ Profession : Bras droit des Érudits || Technicienne Informatique
❖ Faction : Erudite (divergente)
❖ Philosophie : Find what you love and let it kill you
❖ Playlist : Cosmic Love - FLORENCE AND THE MACHINE || Meet Me On the Equinox - DEATH CAB FOR CUTIE || A Shadow Fall on Me - GARY NUMAN || The Preacher - JAMIE N'COMMONS || Smokestacks - LAYLA || Animal - XOV || Too Dry To Cry - WILLIS EARL BEAL || Won't Win - FRACTURES



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MessageSujet: Re: it's alright ✤ ARIZONA it's alright ✤ ARIZONA EmptyLun 23 Jan - 22:26


It's alright you see the fault lines, started panicking
❝Don't get dragged through Don't be consumed|| feat Salem L. O'Malley❞




Et il ne compte plus, le temps. Et il ne me réconforte plus, ce Dieu distant. Et ils n'existent plus, nos jours d'argent. Je ferme les yeux et voilà que je les entends, les rires et les pleures de nos âmes d'enfant qui résonnent en échos et se heurtent contre les murailles du présent et son vide affligeant. Car c'est bien là tout ce que je ressens, le vide devenu omniprésent, le vide qui me happe et son sillon délirant, le vide aliénant qui me rappelle sans cesse les traits de ton visage absent. Et il est là constamment, n'y a que lui, tout le temps, il est ce qu'il est... Le vide, tout simplement... Et je suis à deux doigts de craquer, de tout foutre en l'air et définitivement de l'autre côté vaciller. Si tu savais les chemins écœurants que j'ai emprunté, dans l'unique espoir de te préserver. Si tu savais les morceaux de moi que j'ai abandonné, afin que tu puisses m'oublier. Si tu savais mon frère le pacte que j'ai passé et tout ce à quoi j'ai dû renoncer. Si tu savais, oui si tu savais, peut-être que de mes erreurs naîtrait la chance de tout recommencer? La nuit tombe et je n'ai pas sommeil, mes yeux que le regret d'une nuée de larme plombe ne rêvent plus au jour et toutes ses merveilles. Je ne suis que la morne sentinelle, celle qui éternellement sur cette ville veille, condamnée à dire adieu à celui pour qui dans la douleur en silence je règne, tu seras toujours mon unique, mon absolu, ma sublime et impérissable flamme jumelle. Et il ne compte plus, le temps. Et il ne me réconforte plus, ce Dieu distant. Et ils n'existent plus, nos jours d'argent. Je n'en peux plus Salem, je n'en peux plus tu entends? Alors libère-moi de ce monde pourrissant, laisse-moi retourner à la lumière et son éclat aveuglant, délivre-moi de ce mal qui en nos cœurs ne fait que nous happer en les incessants tourments. De mon lit je me relève brusquement, haletante et suffocante, dévisage le néant qui tout autour de moi en cet étrange infini s'étend, quelque chose à l'intérieur de moi se brise et subitement voilà que c'est le monde et toute sa noirceur qui m'engloutit au travers de l'éther à la fois lourd et évanescent. Je me lève instantanément, avance machinalement, l'univers sous mes pieds m'avale et se distend tandis que je tangue dangereusement sur mes dalles de marbre blanc. Je ne veux pas, je ne veux plus, assez!!! Que tout soit silence et ombre jusqu'à ce que prenne fin notre interminable errance. Je m'accroche désespérément au comptoir de ma cuisine, ressens cette douleur vive qui te ronge et violemment m'assassine, attrape à la volée une bouteille qui traîne sur le zinc alors qu'en mon âme ta souffrance prend si aisément racine, déverse gorgée après gorgée en ma gorge le nectar alcoolisé qui embrume comme il incrimine. S'il te plaît Salem, je t'en prie arrête, car je les vois toujours qui en les ténèbres me dévisagent, tes deux incandescentes opalines qui se veulent témoins perpétuel de mon inéluctable naufrage. Le quart de la bouteille de vidé, c'est à présent dans un verre que désespérée je viens me noyer. Et il ne compte plus, le temps. Et il ne me réconforte plus, ce Dieu distant. Et ils n'existent plus, nos jours d'argent. Il n'y a que lui que je ressens, car il est là constamment, omniprésent au travers de tes traits absents, il est ce qu'il est... Le vide, tout simplement... Et je le sens mon monde soudainement vaciller, mon masque étrangement se craqueler tandis que violemment c'est mon âme toute entière qui à ton souvenir vient se disloquer. C'est alors qu'en un battement de cœur, je sombre en notre ailleurs.

Je m'effondre subitement, mes jambes ne pouvant me porter plus longtemps, complètement tétanisée et dévastée par la désolation qui ne fait que t'écarteler alors qu'à tes pieds expire mon cœur suppliant. Je n'en peux plus Salem, je n'en peux plus tu entends? Alors libère-moi de ce monde pourrissant, laisse-moi retourner à la lumière et son éclat aveuglant, délivre-moi de ce mal qui en nos cœurs ne fait que nous happer en nos incessants tourments. Et elles dévalent, telles les interminables cascades, mes larmes et leur nuée qui ne font que plomber mon âme de leurs inépuisables cavalcades. Assise dans le noir, les simples lumières de la ville venant éclairer mon effroyable mouroir, je ramène mes jambes à mon buste que j'enserre de mon bras droit contre lequel les perles de sel ne cessent de pleuvoir, avant de venir y déposer mon front trop lourd de tous ces élans contradictoires. Et brusquement, sans que je ne sache comment, le voilà qu'il éclate l'univers rougeoyant, tandis qu'au travers de l'abîme écrasant, je sens ton aura jaillir du néant. Je me redresse, avance jusqu'en mon salon coupe d'alcool toujours en ma main droite qui soudainement autour d'elle se presse, tandis qu'entre les griffes de tes cruelles chimères explose d'un battement de paupière mon cœur de verre. Je fais un pas, puis m'arrête avant de définitivement perdre la foi. Dis-moi que je ne rêve pas, que tu es bel et bien là en face de moi? Dis-moi que c'est toi, et non pas une de ces illusions en lesquelles par habitude bien trop souvent je me noie. Dis-le moi Salem, dis-le moi, parce que vois-tu cette fois, si ce n'est pas le cas, je ne m'en relèverais pas. Mes célestes azurées se rivent en leurs jumelles de givre que jamais elles ne pourront oublier, et c'est alors que je comprends, ma main relâchant le verre d'alcool qui éclate subitement à mes pieds. Tu n'es pas un fantôme du passé, mais bel et bien cet autre né pour me rechercher et irrémédiablement me compléter. Je fais un pas, puis un autre, avant de courir droit jusqu'à toi et de sauter en tes bras. Le visage enfouit en ta nuque, les bras autour de ton cou, mes jambes enserrant ta taille, je m'accroche désespérément à toi, oubliant tout du diable et ses injustes lois. Et il ne compte plus, le temps. Et il n'existe plus, ce vide accablant, car en cet instant, il n'y a que toi que je ressens.

- Dis-moi que t'es là. Dis-moi que c'est bel et bien toi. Dis-moi que j'ai plus à errer ici sans toi.

Je te serre encore plus fort contre moi, refuse d'ouvrir les yeux par peur que tu ne sois déjà plus là, me contentant de laisser aller ces larmes qui ont soif de toi, car vois-tu, je suis perdue et déchue ici sans toi. Alors à l'endroit de nos ultimes adieux, là où sommeillent les silencieux aveux, entends que tu es tout ce dont j'ai besoin et veux.




Dernière édition par Arizona J. O'Malley le Sam 8 Avr - 10:58, édité 1 fois
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Salem L. O'Malley

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MessageSujet: Re: it's alright ✤ ARIZONA it's alright ✤ ARIZONA EmptyJeu 9 Mar - 15:03

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Comprends. Comprends que tu es tout ce que je veux et je comprendrai que je suis tout ce dont tu as besoin. Nos ombres qui ont trop luttés se pâment lentement sur le sol et bougent doucement sur les murs. Nuages et vapeurs, nous les spectres du malheur, qui hantons ce monde que nous ne comprenons plus, nos reliquats de poussières qui s’écroulent au lustre de l’Enfance alors que nos âmes bien fragiles restent coincées en cet instant bien gracile. C’est ainsi. La mémoire nous va et revient. Passé d’or et d’horreur. Présent d’argent et douceur. Futur de bronze et terreur. La mémoire nous va et revient, arrachant à nos flancs des lambeaux de nacres et vestiges de neiges, sépultures des mornes hivers qui se brûlent dans les jeux sybarites de Lucifer et alors que s’étend son brasier d’Enfer ; il n’y a que toi qui reste à mon âme confondue à la tienne. Enchevêtrés à nos faïences d’autrefois, l’on s’éveille, conformés au poids paisible des choses, à la mansuétude de notre univers, ses dévastations qui sont mêmes et les mêmes présences évasives qui ont tentées de nous combler. Comprends. Comprends que tu es tout ce que je veux et je comprendrai que je suis tout ce dont tu as besoin.

- Tu n’as plus à le faire. Je suis là.

Enchevêtrés l’un à l’autre, l’on s’éveille et s’émerveille. Nos tristes cœurs bavant à la poupe, avant que ce moment ne nous coupe, il y a un peu de leurs indispensables larmes de sang qui se mélangent alors que s’étreignent nos indispensables noirceurs. Le monde devenu écarlate, il n’y a que ton corps de poupée de cire que je sais toujours si bien rattraper et retenir entre mes doigts, un peu de nos indispensables douceurs qui nous bercent dans les flots abracadabrantesques des averses écarlates. Mes bras se referment contre toi, une main posée à la cambrure de tes reins et la jumelle qui a montée sur ton échine pour trouver refuge sur ta nuque, mon crâne de faune fané s’incline doucement tandis que ma figure vient se nicher dans le creux de ton épaule. Mon amour infini pour toi me monte soudain dans l’âme, alourdissant mon front qui mieux se penche vers toi, hanté par le rêve et son indicible cauchemar. Je te souris avec des pleurs et te contemple avec nos chagrins. Notre univers tremble et se soulève, son écho sardonique qui se perd dans l’éther de ta demeure comme un doux chuchotement alors que nos murmures lointain ne seront plus ici demain matin…

- Arizona…

Je suis malade. Gravement malade.
Je suis désolé. Tellement désolé.
Brise amer qui assaille. Le manque de quelque chose. Le manque de toi. Ma voix muette qui se lamente au seuil de ton cœur. Notre flamme à la cendre arrachée, elle sait parfois briller dans l’obscurité et tu restes celle que je ne peux jamais cesser d’aimer… ô, ma sœur.

- Tu n’as rien ? Dis-moi que tu vas bien…

Devant ton regard larmoyant je prononce ces vœux et ces espérances. Nos rêves, mon cœur qui se lamente alors que je suis en ce moment à toi. Usé et flétri, je m’arrache avec douleur de ton étreinte. Pouvoir décevant, qu’est cet amour de grand-frère qui te coupe instantanément les ailes… il m’a dépouillé des miennes et c’est en tes déserts d’hiver que je me suis échoué. Dis-moi comment arrêter de regretter ce que je ne peux plus changer…

- Quand ? Dis-moi quand tout cela s’arrêtera, Ari ?

Épuisé. Harassé.
Nos cœurs saignant de nos blessures intérieures, ils ne redoutent plus rien, déchus de tout sentiment, sombrant dans l’abîme, nous n’avons peur de rien, mais c’est près de toi que je me sens étrangement humain…


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mar 4 Avr - 10:01, édité 1 fois
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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: it's alright ✤ ARIZONA it's alright ✤ ARIZONA EmptySam 11 Mar - 14:35


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Et elle résonne enfin ta voix. Et elles m'étreignent enfin ces mains d'autrefois. Et tu es enfin véritablement là, perdu en les ténèbres avec moi. Et elles s'inclinent les ombres du monde face à nos émois, se courbent et se déchirent devant nos cœurs laissés par leurs aigreurs aux abois. Je suis enfin à toi tout comme tu peux être à moi, et rien de leurs horreurs où de tout ce qui en découlera ne pourra défaire cela. Elles n'existent plus les futiles barrières qu'il a dressé depuis nos tendres années entre toi et moi. Vois, en cet instant, aussi rutilent qu'éphémère les voilà qu'elles volent toutes brusquement en éclat. Et elle se tempère, mon âme prise au piège en l'œil de tempête, frémissant au rythme des battements de ton cœur, la voilà qu'elle s'apaise là où notre ode d'une note perdue en l'éther subitement redevient cet hymne absolu qui berce, grise et entête. J'ai du mal à réaliser ce qui est en train de se passer, car vois-tu, j'ai passé bien plus d'heure à rêver ce moment qu'à le voir se concrétiser malgré tout ce que j'ai pu mettre en œuvre pour du premier de mes souffles le réaliser. Il n'était qu'un vœux, à l'essence inébranlable et à la chair pourtant intouchable, une chimère indomptable à la lueur inatteignable, une étoile que je contemplais en le ciel obscure et que je bordais d'espoir à chacun de mes fragiles murmures. De poison il devient miel, ce nom qui s'évapore de ta bouche et que tu prononces de cette tonalité étrangement douce. Je m'accroche alors un peu plus à toi, comme si j'avais peur de te voir à nouveau disparaître en me laissant tout simplement là. Sans savoir pourquoi ni comment, je ressens tout ce que tu ressens, comprends tout ce que tu comprends, et c'est alors que je les devine ces regrets amers qui te rongent de leurs ballets incessant et qui me crèvent de leurs chants aliénant, car vois-tu mon frère, ils ont toujours été là, en équilibre sur mon cœur à peser de leurs poids oppressant et étouffant à chaque fois que l'on s'éloigne et se perd en ce monde terne et déliquescent. Inquiet tu me questionnes et muette en le silence le chagrin inexorablement m'emprisonne. Incapable de te répondre, je ne fais que te serrer encore plus fort contre moi, ma tête tanguant de gauche à droite en guise de "non" s'enfouit davantage en le creux de ton épaule, là où mes larmes contre ta peau en un flot inexplicable sans interruption de plus belle ondoient, alors que les mots meurent et se brisent en ma gorge nouée par le désarroi et cette peine incontrôlable qui éclate violemment, comme exorcisée par le son de ta voix. Et bien malgré moi, tu m'arraches de ce refuge que j'ai trouvé en tes bras et me force à me plonger âme perdue en tes perles de givre, symbole du mordant hiver qui à l'infini pour toi et moi chante et à jamais chantera. Tu me dévisages et je le vois enfin, tout cet amour que tu as pour moi. Mais et toi, comprends-tu seulement tout ce que tu représentes pour moi? Poupée d'albâtre aux traits en le marbre figés, sous ton regard le voilà qu'il ne cesse de se fissurer, ce masque derrière lequel je ne fais que me cacher lorsqu'en tes mains reposent toujours ce cœur fêlé qui, à ton contact ne fait que s'agiter, car tu sais Salem, oui tu le sais, tu es avec elle le seul à pouvoir le réparer. Prenant légèrement du recule pour pouvoir mieux te contempler, les mains vissées à ta nuque à laquelle je continue de m'accrocher, lentement jusqu'à tes joues je les fais remonter, encadrant de mes doigts de diamant ta mâchoire que tu gardes serrée, je t'avoue alors de cette voix tremblante et brisée :

- Jamais?

Je ferme les yeux, laissant mes tristes céruléennes mourir en les ténèbres affamées, lorsque mes dernières larmes sur mes joues empourprées continuent de dévaler. Les secondes comme gelées en cet instant particulier qui n'appartiennent ni au futur, ni au passé, à peine à un présent rêvé, nous offrent ce moment pour enfin cicatriser. Et d'un battement de paupière, voilà que tout à coup la lumière embrase l'obscurité et mes célestes azurées renaissent en leurs jumelles merveilles de saphir à l'éclat renouvelé.

- Ou ce soir, il ne tient qu'à nous de le décider.

Me redressant légèrement, les mains encadrant toujours ton visage par la vie et ses horreurs marqué, je rapproche davantage nos deux carcasses brisées et viens doucement déposer mon front contre le tien avant de te souffler au travers d'un soupir qui vient en un souffle chaud s'abattre contre ta peau qui se met à frissonner:

- Je t'aime Salem.

... Et je suis désolée.

Une dernière perle salée vient s'écraser contre tes lèvres qu'elle vient abreuver de ce manque de l'autre qui ne fait que nous déchirer. Pardonne-moi mon frère bien aimé, ô oui pardonne-moi de n'avoir jamais su t'aimer ni même t'apporter ce que moi seule est en mesure de te donner.



Dernière édition par Arizona J. O'Malley le Sam 8 Avr - 10:58, édité 1 fois
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Salem L. O'Malley

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MessageSujet: Re: it's alright ✤ ARIZONA it's alright ✤ ARIZONA EmptyMer 5 Avr - 2:32

«  Don't be consumed »
Give her asked clothes. Better know you're falling. Follow your shadow. Lost count of the die slows. And the man hoes fighting in the morning. Acting like you don't know. Don't get dragged through. Don't be consumed. Don't catch it through. Don't be consumed.


Sous les coupoles spleenétiques de tes azurs givrés, je vois se perdre ton âme dans la poussière, ton enveloppe de chair, accrochée au sol désolé de ce Monde dévasté, ce monde qui nous ressemble, ce monde qui ravage, nos deux cœurs vivant sous les décombres, stèles humides et froides, étouffant ta voix, conservant dans le noir tombeau ce « je t’aime »  où mon âme a toujours cherché à y prendre un bain de paresse. Doué de cette vie somnambulique, ma main de ta main séparée, ombre de ton ombre, ombre de mon ombre, cadavres putrides laissés à l’abandon dans la désolation, nous étions que fêlure et fracture, en les noires et profondes ténèbres ce de monde étroit et si plein de dégoût. Ombre de ton ombre, ombre de mon ombre, une peu de nos sirupeuses noirceurs qui s’étreignaient dans l’ébène, mon âme voulant se fondre à la tienne, ô ma sœur, diablesse enchanteresse qui se faisait sans pitié, rivale, toujours victorieuse, jouant de mes péchés d’orgueil et délires te montrant de moi le plus pire de mon âme hybride, mise en croix sur les autels du Laid et du Beau. Mes pieds coulés dans la glaise, créature du parjure, chaos de boue et d’argile, l’Humain que j’étais a crié de frayeur avant d’être vaincu et statufié au salut de la profondeur de ton ciel. Il m’a mis au monde pour veiller sur toi et te protéger. Il m’a mis au monde pour toujours mieux te déchirer et te ravager. Il t’a mis au monde pour que toujours mieux j’apprenne à courber bien bas l’échine et sens claquer sur ma peau récalcitrante son fouet imbibé du ranci de ses fécondes caresses qui nous a fait faire les plus abominables prouesses. Enfants nés dans la violence, la dissidence, la discordance, il y a eu ces moments où les maléfiques cortèges de spasmes, de colères, de peurs, d’angoisses et de névroses passaient sur nous tels les sabots d’un lourd attelage. Dans ce Temps où chaque seconde s’accentuait sur le pendule maudit suspendu dans nos oublis, en cette insupportable et implacable vie, tu restais ma survie, ma chimère de volupté pendant l’éclipse. Mais un chaos de boue et d’argile comme moi, Horreur figée, malheureux petit démon, n’a jamais su quoi faire pour te plaire et c’est en déchaînant sur toi mon Enfer que tu m’as condamné pour de bon dans les écrasantes chimères.  Désormais les gens nous voyaient l'un sans l'autre, ma main séparée de la tienne, ombre de mon ombre, ombre de ton ombre, fracture, fêlure, fissure, deux êtres brisés qui marchaient dans la Vallée des exilés, des oubliés, Diablesse, tu me tenais en laisse, moi, l’indomptable cerbère, fidèle à son génie malsain alors que tout ce que je te demandais s’était de marcher main dans la main avec toi, pour s’enfoncer dans l’atmosphère de cet horizon, précisément là où le couchant de cette vallée se dérobe à la curiosité du reste du monde.

Jamais. Ce soir. Il ne tient qu’à nous de le décider… Il y a ce temps où chaque seconde s’accentue sur le pendule maudit suspendu dans nos oublis, en cette insupportable et implacable vie, tu restes ma survie, ma chimère de volupté pendant l’éclipse. Sous les coupoles spleenétiques de tes azurs givrés, je vois se perdre ton âme dans la poussière, ton enveloppe de chair, accrochée au sol désolé de ce Monde dévasté, ce monde qui nous ressemble, ce monde qui ravage, nos deux cœurs vivant sous les décombres, stèles humides et froides, étouffant ta voix, conservant dans le noir tombeau ce « je t’aime »  où mon âme a toujours cherché à y prendre un bain de paresse. Ton amour, Arizona. C’est tout ce que je demande. C’est tout ce que j’ai toujours demandé. Sans crier misère, sans déchaîner nos Enfers, en mêlant peut-être les médiocrités de ta vie aux douleurs de la mienne, simplement, si simplement ; garde moi près de toi. Ton souffle chaud qui érafle mon visage de marbre, tes mains sur ma peau, perçues comme d’agréables voiles frissonnantes, qui m’enveloppent dans les soubresauts de ta conscience, me bercent aux paisibles ondulations lyriques de ton âme, nous, les enfants de violence et de dissidence, notre volupté engendre en moi ce malaise intense, secret outrant et sa souffrance positive. Mon chaos de boue et d’argile, ce vieux corps harassé que tu peux sentir doucement se rapprocher de toi, qui t’enveloppe de toute sa lourdeur et torpeur, vibre, gémit, faiblit, mes nerfs trop tendus te renvoyant ces vibrations criardes et douloureuses alors que mon visage devient ton parfait reflet miroir et que mon front cherche toujours désespérément ton appui. Désormais… désormais… désormais… désespérément, tu le sens, tu le sais, je m’effondre sur toi, m’accroche à toi, prenant ton visage brûlant entre mes paumes, n’ayant jamais rien caressé d’autre que les retors sauvages, mes doigts s’accoutumant si aisément à l’éphémère douceur, essuyant tes perles salées de mes pouces qui t’effleurent doucement les chairs. Désormais… désormais… désormais…

- Arizona.

Désormais… désormais… désormais…
Voix brisée. Voix cassée. Voix limpide. Regard reclus de ta lumière, mes paupières qui se ferment et mon souffle court, éther d’un autre monde qui se heurte à tes lèvres, devient ce doux murmure que toi seul peux entendre : Je t’aime.

Désormais… désormais… désormais… Ils ne nous verront plus jamais ensemble ou l'un contre l'autre. Arizona et Salem. Simplement. Tout simplement. Désormais… désormais… ma main unie à la tienne… ainsi se collent à nos fronts, qui se prennent pour appuies, les suprêmes adieux… Désormais… désormais… désormais…Arizona et Salem. Simplement. Tout simplement.
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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
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MessageSujet: Re: it's alright ✤ ARIZONA it's alright ✤ ARIZONA EmptySam 8 Avr - 11:19


It's alright you see the fault lines, started panicking
❝Don't get dragged through Don't be consumed|| feat Salem L. O'Malley❞




Libère les chimères. Libère nos âmes de toute cette tristesse. Libère nos cœurs de tous nos drames et inoubliables amers. Libère nous mon frère, et ensemble tournons le dos à l'antique Lucifer. Car tu le sais, elle ne nous appartient pas son obscure lumière. Deviens la splendeur et oublie le goût du fer. Je serais ton Eden au travers de ton monde fait de poussière. Laisse-moi t'approcher et te réparer. Laisse-moi rassembler ces lambeaux de toi que tous ces autres ont en la vie disséminé. Laisse-moi te montrer l'homme que je vois et non pas l'animal qu'ils ont blessé. Car tu le sais, je suis née pour te soigner et non pas te briser. La sens-tu, cette paix que nous avons tant cherché sans jamais la trouver venir enfin nous bercer? Le sens-tu tout cet amour qui déborde de nos cœurs prêt à imploser ? La vois-tu, cette lumière qui émane de nos étoiles contraires devenues en le ciel d'onyx parfait reflet de nos lignes gémellaires? Elle scintille et brûle en cet instant où se rejoignent nos royaumes bipolaires. Car nous le comprenons à partir de cet instant, il n'y a plus d'opposition ni d'astre solitaire, perdu en ces forces obscures qui nous rendent contraire, mais seulement toi et moi, devenant ce nous rayonnant et solaire. Il y a ces tambours qui battent en nos poitrines le chant du jour. Il y a l'aube qui perce de ses rayons les ténèbres alentours. Il y a l'ombre et ses mirages qui doucement disparaissent alors qu'en un battement de cœur, instantanément repart le monde qui frénétiquement court. Il y a nous, perdus en cet instant devenu point de non retour. Il y a toi, il y a moi et ce je t'aime qui s'exprime sans détour. Et tout va bien, car il n'y a plus aucun orage qui nous entoure. Tu sens mon corps qui se relâche, mes jambes qui se décroisent sans que mes mains pour autant de toi ne se détachent, mes pieds viennent avec légèreté retrouver la surface du sol carrelé, je me colle un peu plus contre toi, mon bras gauche entourant ta nuque tandis que mon visage vient s'enfouir dans le creux de celle-ci. Ma main droite glisse en ton dos en cette caresse réconfortante, avant de venir agripper à hauteur de tes omoplates ton hoodie noir, te pressant ainsi encore davantage contre moi. Je respire une dernière fois ton parfum, m'imprègne de cet instant figé à jamais en un présent déjà mourant mais qui est pour nous aussi éternel que l'essence même du temps. Je redresse doucement la tête, ma main gauche passant en tes cheveux afin de venir délicatement caresser l'arrière de ton crâne, mon bras droit encadrant tes larges épaules que je tente d'enserrer, ma bouche se présentant graduellement à ton oreille afin de t'avouer paisiblement :

- T'es mon frère.

Mes lèvres viennent déposer un baiser sur ta joue avant que mes mains glissent avec douceur sur celles-ci afin d'encadrer ton visage alors que le mien se lève face à toi. Je te contemple, te souris, caresse de mes pouces ces fameuses joues, effleurant ton esquisse de barbe avant d'ancrer mes célestes azurés en leurs jumelles au bleu irisé. Je te contemple, savoure ces traits qui atrocement me manquaient, plonge mon regard intensément en le tien car c'est à ce moment que je comprends que, pour la toute première fois, l'on se voit enfin :

- T'es mon frère Salem, je t'aime et il n'y a rien qui pourra changer ça. Jamais. On est libre désormais.  Alors vis, car on se dira plus jamais adieux. Vis, autant que je peux le faire pour toi, parce qu'il est tant pour nous d'être enfin heureux. Vis, Salem, vis, c'est mon seul et unique vœu.

Je dépose tendrement mes lèvres contre ton front avant de te prendre une nouvelle fois en mes bras. Je te le promets, jamais plus on ne nous brisera. Un ultime soupire et voilà qu'il reprend subitement vie, l'instant présent gelé en le grand sablier du temps. Alors libère les chimères. Libère nos âmes de toute cette tristesse. Libère nos cœurs de tous nos drames et inoubliables amers. Libère nous mon frère, et tournons le dos à l'antique Lucifer. Car tu le sais, elle ne nous appartient pas son obscure lumière. Parce que tu es la splendeur et je suis l'Eden, et qu'ensemble nous oublions le goût du fer et les vestige de ce monde fait de poussière.



THE END
Rp terminé

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