Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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J. Ryder Storm

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J. Ryder Storm

❖ Date de naissance : 08/10/1989
❖ Barge depuis : 17/05/2016
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❖ Âge personnage : 32 ans
❖ Profession : Responsable de la Fosse et Entraîneur
❖ Faction : Dauntless
❖ Forces & Faiblesses : Peut être un parfait gentleman par devant comme une effroyable pourriture par derrière - A quelques "anger issues" mais ça à moins d'y avoir goûté vous n'en saurez jamais rien - N'a pas un vilain fond est même plutôt tout ce qu'il y a de plus jovial - Une de ses principales faiblesse découle probablement de sa légère dépendance aux substances illicites. Juste légère... Un tout petit peu. Micro poil de poudre.
❖ Philosophie : Take the best. Fuck the rest.
❖ Playlist : Pillowtalk ▲ ZAYN - Battle scars ▲ GUY SEBASTIAN - Gasoline ▲ HALSEY - Still falling for you ▲ ELLIE GOULDING



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MessageSujet: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyDim 30 Oct - 12:56



Every thing that I miss

FT. BROOKLYN S. O'MALLEY


Les jours se suivent et se ressemblent inlassablement. A six heures tapantes l’alarme du réveil résonne, vient le faire sursauter en lui vrillant les tympans tandis que son crâne est martelé en tous sens par une migraine effroyable qui se réveille en même temps que lui. Il a encore abusé hier soir. Machinalement, les paupières encore à moitié ouvertes, il cherche à écraser sa main sur le maudit objet qui n’en finit jamais de hurler, il se rate plusieurs fois mais la quatrième est la bonne. Alors seulement il se frotte le visage, remonte sa main jusque dans sa crinière grandissante qu’il vient ébouriffer en grognant, la gueule rongée par les effets de la poudre de la veille. C’est comme ça, il n’y peut rien, et depuis l’attentat il n’a pas vraiment la foi de faire attention à sa condition. Lui qui est par la force des choses viré de sa Fosse. Sa chère et tendre Fosse. Pendant de longues minutes il effleure son visage marqué par les cernes, il a une mine des plus affreuses dernièrement, quand bien même il sorte de temps à autre. Les jours se font horriblement longs et la position assise est quelque chose qu’il ne supporte plus, voilà sans doute pourquoi il traîne plus que de raison dans ses draps. Voilà sans doute pourquoi il se presse les tempes en grognant, espérant que la migraine s’en aille, priant pour qu’encore une fois ses sens s’annihilent et lui permettent de tout oublier de sa misère grandissante. Pourquoi a-t-il fallu qu’il quitte les environs de sa Faction ce jour-là ? Pourquoi ? Qu’est-ce que ce bon vieillard essaie de lui faire comprendre en le rendant ainsi paralysé ? Ses doigts serrent le matelas et il se retient de hurler, retient les larmes qui de ses deux billes bleues et ternes, voudraient s’échapper. Il ne peut pas se le permettre, non, car même si tout fout le camp il demeure un audacieux. Et il leur prouvera tôt ou tard à tous qu’il n’est pas encore bon à jeter au placard.

Enfin, alors, Ryder se redresse dans son lit, teste la sensibilité de ses jambes par le biais de pincements, ou lorsqu’il est énervé, par le biais de coups de poings ou encore l’égratignure d’une lame qui s’enfonce doucement. Pas assez pour exiger un retour à l’hôpital. Quand il constate que cela ne donne rien, il se hisse comme il peut sur son fauteuil, commence à en prendre l’habitude, puis se dirige vers les autres pièces de son appartement. Comme à l’accoutumée il se cogne dans plusieurs meubles mais réussit tout de même à se faufiler pour récupérer le nécessaire afin de se faire un café. Pendant que ce dernier est en train de couler, l’audacieux en profite pour attraper la tablette sur laquelle toutes les données de la Fosse sont accessibles. Il l’observe durant de longues secondes, la cafetière venant perturber le silence de la pièce, hésite à envoyer un message pour l’inviter à passer. Plusieurs jours voire presque semaines qu’ils ne se sont pas vus. La dernière fois c’était lors du fameux discours de Moira, discours qui a fini en véritable carnage. Depuis lors il ne l’avait pas appelé, ni elle n’était passée. Lèvres pincées, James hésite encore et ce n’est finalement que lorsque la cafetière s’arrête qu’il appuie sur le bouton « envoyer » du message qu’il vient tout juste de lui adresser. Il l’invite à passer, viendra, viendra pas ? Il espère en silence que malgré tous les récents évènements il reste et demeure ce dominant qu’il a mis un point d’honneur à devenir avec elle.

La tasse de café chaude entre ses mains, l’audacieux se dirige vers le canapé de sa salle à manger où il se hisse après avoir posé ladite tasse sur la table basse. La tablette est non loin et il observe les graphiques et autres statistiques. Les choses ont l’air de plutôt bien se dérouler. Le liquide noirâtre réchauffe sa gorge et semble temporairement balayer la migraine qui l’assaille. Les symptômes de manque paraissent être de plus en plus fréquents, à moins que tout ceci ne soit que dans sa tête, et qu’à défaut de pouvoir s’aérer l’esprit, il ne pense qu’à ça. De manière obsessionnelle. Ca et d’autres choses comme la Fosse et… Ce contact féminin qu’il n’a plus non plus. Du moins, pas eu depuis trop longtemps. James termine sa tasse chaude puis se hisse de nouveau, vient trouver une autre sorte de machine récupérée grâce à l’aide d’Ezra et qui lui permet de garder les muscles de ses jambes intacts. C’est un exercice physique qu’il ne rate jamais, même lorsqu’il est sous l’effet de la poudre. Un besoin vital de sentir qu’il fait son maximum pour espérer remarcher un jour. Peu importe ce qu’ils disent tous, médecins et autres vermines du même acabit, tout peut arriver. Dans son désespoir, il veut y croire.

Exercices terminés, l’audacieux retrouve le côté moelleux du canapé. Son appartement est un peu bordélique depuis qu’il est revenu de l’hôpital mais il reste lumineux. En réalité, Ryder ne peut plus vraiment atteindre les rideaux. Disons juste que rouler jusqu’à chaque fenêtre est un exercice compliqué qui lui demande bien plus d’efforts que d’accepter de dormir avec la lumière du jour. Confortablement installé, il feuillette une dernière fois les chiffres trouvables sur le logiciel de la tablette, puis ne se sent pas partir dans un sommeil qui se veut réparateur. Il n’a quasiment rien rangé et il ignore si Brooklyn passera ou non. D’ailleurs, lorsque la sonnette retentit dans toute la pièce, il ne l’entend pas.
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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

❖ Date de naissance : 03/05/1988
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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyJeu 3 Nov - 18:18

'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away
Brooklyn venait de finir un entrainement avec les prospects de la Fosse, ceux qui n’étaient pas découragés par les récents évènements, ceux qui voulaient venger quelqu’un ou tout simplement leur faction, ceux qui voulaient encore croire qu’ils pouvaient faire une différence dans ce monde. Et c’était finalement ce dont les Audacieux avaient besoin. Pour sa part, elle mettait un point d’honneur à être ce parfait petit soldat qu’elle avait su être à son arrivée dans sa nouvelle famille et aussi à retrouver son ancien niveau physique. Le succès étant somme toute très relatif sur ce dernier point. Elle avait beau se défoncer, elle ne parvenait toujours pas à faire ces cent satanés pompes. Elle retrouvait sa souplesse et son pied ne la dérangeait plus du tout mais même avec des heures d’entrainement en plus, elle n’y arrivait toujours pas.

Son corps refusait de s’épuiser autant qu’avant lui semblait-il mais elle ne lâcherait rien. Il fallait aussi dire qu’elle ne passait pas autant de temps qu’elle l’aurait voulu à se maintenir en forme. Maintenant qu’elle était responsable, même si cela restait une situation temporaire, elle avait beaucoup à faire. Elle ne donnait plus autant d’entrainement aux nouveaux, elle devait surveiller le boulot des autres entraineurs, elle devait rentrer toutes les statistiques dans sa tablette pour faire des rapports journaliers à Envy et Ryder. Elle devait résoudre les problèmes d’emploi du temps de untel et les soucis matériel de quelqu’un d’autre. Et surtout faute de main d’œuvre, elle devait aller aider là où on avait besoin de renfort, et depuis le discours de Moira qui avait suivi les attentats, autant dire que tout le monde était sur les dents à cause du faible effectif.

Ainsi Brook s’était imaginé que la pause repas allait lui offrir un moment de répit mais alors qu’elle s’était saisi de sa tablette pour rentrer les notes qu’elle voulait donner à ses élèves, elle remarqua un message de James. Rougissant légèrement en pensant à lui, la blonde vérifia qu’elle était seule pour ouvrir le message, allant au passage s’asseoir pour finir d’essuyer sa sueur. Elle avait peur d’avoir faire une erreur dans un rapport ou dans une donnée, elle craignait un ordre qu’elle ne pourrait pas suivre ou une demande quelconque de la part de son supérieur mais fut surprise de voir qu’il lui demandait simplement de venir le voir. Lyn l’avait soigneusement évité depuis la débâcle du Wrigley Hospital et ne savait pas si elle était prête à l’affronter après lui avoir menti aussi éhontément.

Elle lui avait dit ce qu’il fallait pour pouvoir le conduire à sa chambre, pour s’assurer qu’il recevrait les soins dont il avait besoin sur l’instant, mais même avant que les mots ne sortent de sa bouche, elle avait su qu’elle ne se rendrait jamais complice. Et Shadow redoutait donc qu’il ne vienne enfin lui dire que le temps de la punition était venu. Pour autant ce n’était pas la seule raison qui l’avait tenu éloignée de son amant. Il y avait aussi cette part de colère en elle qui l’en avait empêché. Elle lui en voulait d’être dépendant alors qu’il lui avait fait la morale, elle lui en voulait de cette amitié avec Ezra qui avait couté des vies et presque les deux leurs au passage. Et plus profondément elle lui en voulait d’être blessé.

L’entraineur détestait son fauteuil et sa nouvelle condition au moins autant qui lui parce qu’il n’était plus l’homme qu’il l’avait séduite, il n’était plus que l’ombre de lui-même et incapable de lui apporter désormais ce qu’elle recherchait en lui. Elle avait beau savoir qu’il n’était pas responsable de la situation, elle n’avait que lui à qui s’en prendre, à rejeter. Pour autant son sens profond du devoir lui interdisait d’ignorer ce message et malgré tout la prise qu’il avait sur elle et sur son cœur avait été trop bien ancrée pour disparaitre en si peu de temps. Lyn savait qu’elle allait y aller. Elle prit cependant le temps de finir sa notation, de prendre une douche pour passer un jean et un pull large tombant pour dénuder une de ses épaules, puis elle passa rapidement prendre à manger au réfectoire afin de ne pas arriver chez lui les mains vides.

Les deux gamelles de gratin aux courgettes en main, Brook fit donc le chemin jusque chez James et resta plusieurs minutes devant la porte à réfléchir à ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire. Elle l’imaginait lui ouvrir la porte et elle imaginait surtout son regard qui allait le chercher à la hauteur dont elle avait l’habitude, elle allait chercher ce regard qui la dominait et la toisait, puis elle devrait baiser les yeux. Elle l’imaginait, lui, incarnant parfaitement cette expression du roi en sa demeure, qui déambulait désormais dans cet immonde fauteuil, pavanant son handicap écœurant. La jeune femme n’avait non plus aucun mal à s’imaginer toutes les méchancetés qu’il avait à lui dire pour son comportement de la dernière fois et son mensonge.

Prenant une grande inspiration qu’elle souffla très lentement, Lyn appuya enfin sur le bouton de la sonnette, se rendant alors compte qu’elle ne lui avait pas répondu, et ne l’avait donc pas prévenu qu’elle passerait bel et bien le voir, ni à quelle heure. En l’absence de réponse, elle se pencha pour tenter de percevoir un son à travers la porte et lui laissa aussi le temps de venir jusqu’à la porte, ce qui pouvait prendre du temps en chaise roulante. Après cinq minutes, elle sonna une nouvelle fois deux coups secs avant de taper directement sur la porte. « Ryder !!? » Ce n’était pourtant pas son genre de se montrer si impatiente mais puisque c’était lui qui lui avait dit de venir, il avait intérêt à être là. Laissant s’écouler encore deux minutes, elle retapa à la porte avant de s’accroupir et de sortir un vieux papier et un stylo de la poche arrière de son jean. Elle allait au moins lui laisser un mot avec les repas pour quand il reviendrait.

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J. Ryder Storm

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyJeu 10 Nov - 21:06



Every thing that I miss

FT. BROOKLYN S. O'MALLEY


Malgré les efforts de Brooklyn il a fini en isolement ce jour-là et il ne l’a clairement pas bien vécu. C’est toutefois un sujet qu’il ne souhaite pas aborder avec elle, après tout, il sait qu’il a merdé sous l’effet du manque mais il ignore cependant que la jeune femme ressent une certaine colère à l’égard de son amitié avec Ezra. Il n’y peut rien, c’est comme ça, ça ne s’explique pas et elle ne voudrait pas tout savoir de toute manière.

Endormi sur son canapé, essayant de récupérer de son exagération de la veille mais aussi pour palier à l’entraînement un peu trop brute auquel il s’adonne, l’audacieux n’entend pas la sonnette tout de suite, perdu dans un monde sans rêve et sans le moindre songe. Pas même une moindre pensée. L’un de ces sommeils qui se veulent réparateurs et salvateurs. Nullement il n’en émerge, pas même lorsque le poing s’écrase sur la porte en bois. Ce n’est que lorsque son prénom est hurlé qu’il semble s’éveiller dans un battement de cil. La lumière du jour se fait soudainement aveuglante pour ses prunelles turquoise et il se retrouve obligé de froncer les sourcils pour éviter que des larmes salées ne s’échappent sur ses joues sans qu’il ne puisse rien contrôler. En un éclair ses idées se remettent en place bien que la migraine l’assaille et il se rappelle lui avoir demandé de passer. « Merde. ». Un murmure personnel qui s’envole de ses lèvres tandis qu’il se hisse déjà à la hâte sur son fauteuil, menaçant de se rater mais il commençait malgré tout à avoir la technique. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Ryder est déjà en train de rouler vers sa porte d’entrée où les coups résonnent une nouvelle fois. Quelques secondes supplémentaires s’égrènent et il tourne alors la poignée, surplombant la blonde de toute sa hauteur malgré que ses yeux se fussent préparés à la regarder… D’en bas. Surpris de la voir ainsi accroupie, il la dévisage comme lui seul sait le faire bien qu’il n’ait pas de nouvelles d’elle depuis plusieurs semaines.

« Ravi de voir que tu as bien reçu mon invitation. »

Non pas qu’il doute de sa venue mais… Si, peut-être bien. Il a vu les regards qu’elle a pu lui lancer par le passé. Il pense y avoir vu le dégoût et une perte d’intérêt malgré ce qu’elle essaye de lui faire croire. James n’est pas dupe, cette absence n’est pas simplement le joug d’une colère dont il ignore l’existence, quand bien même il sache qu’il ne lui a également pas donné signe de vie depuis cet incident à l’hôpital. Lui aussi est resté silencieux, s’enfermant dans son monde et dans ses rares sorties près de sa Fosse. Sa Fosse, à lui et à lui seul, confié à celle qui vaut bien plus que tout ce qu’il ne peut imaginer, même s’il se voile la face, masque l’évidence pour mieux se protéger et rester dans une pseudo indifférence. La réalité, au fond, en est tout autre et il le sait, ça trône là, quelque part dans sa tête, sagement rangé dans un coin de son esprit abîmé par les derniers jours où la poudre n’a cessé d’être reniflée. Qu’on l’arrête pour être accro il n’en a que faire, se battra pour ne pas tomber entre les mains de l’Enfer. Sans sa Fosse il n’est rien. Sans Elle, il n’est rien, quoi qu’il en dise, peu importe combien de fois il ose prétendre le contraire jusqu’à essayer de se convaincre. La drogue l’aide à supporter ces nuits de solitude, lui, le diminué qui ne devrait pas l’être, qui se trouvait simplement là au mauvais endroit, au mauvais moment. Seule fois où il ose mettre un pied en dehors de sa Faction, voilà comment il avait été récompensé pour ça ! Si Dieu le veut, qu’il le prenne maintenant et abrège cette ignominie qu’il subit.

Les deux mains sur ses roues, il recule avec plus d’aisance tout en ne la quittant pas de ses airs d’autosuffisance. Il demeure toujours ce qu’il est, ce qu’il était, il n’est pas entièrement le fantôme de lui-même, se bat avec violence. Il n’y a que des passades plus sombres que le reste, mais à cet instant, alors qu’il voit ces mèches dorées, il sait qu’il serait bien capable de sourire, même s’il n’a toujours pas digéré l’isolement. Des hallucinations. Le sait-elle seulement qu’il a eu de nombreuses hallucinations en plus de ces tremblements incessants qui l’ont presque rendu fou ? Oh, Brooklyn peut rentrer à l’intérieur et fermer la porte, lui se dirige déjà en silence vers le salon, tout est presque bien rangé en ces lieux. Seules les choses qu’il ne peut pas faire par lui-même sont laissées un peu à l’abandon. Il ne lui dit pas de rentrer, en temps normal il ne l’aurait pas fait et par ses silences, elle le sait. La porte se referme derrière elle et il bifurque à nouveau pour lui faire face.

« Comment va ta joue ? ». Simple question pour faire la discussion et savoir si elle garderait une potentielle cicatrice à cause de cette balle qui l’a effleuré. Du reste, il n’a que de brèves images dont notamment celle de sa main en sang, mais celles de l’allusion à la poudre, non. Aucun souvenir. Rien.
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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyVen 18 Nov - 15:34

'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away
Brooke entendit la poignée tourner alors qu'elle avait juste écrit un mot sur son petit papier. Elle leva alors la tête au même moment où la porte s'ouvrait pour dévoiler Ryder, sur son fauteuil, qui eu d'abord le réflexe de la chercher en hauteur avant de baisser les yeux sur elle et de la toiser comme elle aimait. Parfois le hasard faisait bien les choses apparemment, mais ce n'était pas suffisant pour faire oublier à la demoiselle, sa position assise et surtout définitive. De ce qu'elle avait pu tirer des médecins et avec la séance à laquelle elle avait assisté malgré elle, durant laquelle une infirmière avait vainement tenté de faire ressentir quoique ce soit aux jambes de son supérieur, il ne sortirait jamais de ce maudit fauteuil. Cela ne faisait qu'augmenter sa colère et son dégoût pour lui et en même temps, elle ne parvenait toujours pas à lui résister, à lui désobéir ou à l'ignorer.

Elle sentait toujours sur elle, le pouvoir qu'il exerçait sur sa personne. Se redressant doucement, elle réprima un petit sourire à la phrase qu'il fit concernant son invitation. Ce mot laissait tout de même croire que la personne avait le choix de refuser de venir mais dans son cas, il comportait plutôt une obligation. Vu de l'extérieur, elle aurait pu ne pas venir mais la blonde savait mieux que cela. De part sa position de subalterne, elle se devait de répondre à une demande de son responsable et de pas sa condition de soumisse, elle ne pouvait décemment pas refuser un ordre. De toute façon durant la même seconde où elle avait envisagé de ne pas venir, tout son être s'était mis en marche pour accomplir cette demande. Elle avait prit le temps de se changer pour être présentable, elle avait pris le temps de lui apporter à manger, de lui faire une offrande en quelque sorte et ses pieds l'avaient conduit seuls jusque devant cette porte.

Sans attendre, Lyn le suivi à l'intérieur et ferma la porte, profitant de se trouver dos à lui pour souffler et rassembler son courage. Elel ne savait pas encore si elle allait devoir affronter la tempête ou non et surtout, elle avait besoin de se préparer à le regarder sans montrer le dégoût que son handicap lui inspirait. Parfois, elle se demandait même ce qu'il faisait encore chez les Audacieux et pourquoi il avait encor elle droit de porter son titre de responsable alors qu'il n'était plus apte à quoi que ce soit dans la Fosse. Puis elle s'en voulait d'y avoir songé. Elle lui devait toujours le respect, bien qu'elle eu envie de lui hurler dessus à cause de la drogue, et il était toujours son supérieur, même le cul vissé dans une chaise roulante. Lui faisant finalement face, elle s'approcha du plan de travail relativement en ordre et y posa les deux gamelles.

La blonde fut surprise par la question qu'il lui posa et qui était d'une banalité déconcertante. Ce n'était pas le genre de Ryder de s'inquiéter pour les autres et ce n'était pas non plus son genre de tourner autour du pot. Aussi, s'il avait à l'engueuler, elle ne comprenait pas bien qu'il n'en vienne pas directement au fait. Instinctivement, elle toucha la légère ligne encore boursouflée sur sa joue mais qui ne lui faisait plus du tout mal. « J'ai eu de la chance c'est très superficiel, en l'hydratant bien je ne devrais avoir qu'une cicatrice imperceptible. » Pouvait-il la trouver moins jolie si elle gardait une cicatrice visible, se demanda-t-elle tout sentant une inquiétude poindre dans son cœur. Il avait cet effet sur elle. Faisant taire cette voix désagréable, Brooklyn, enchaînant elle lui montra la nourriture. « Je t'ai apporté à manger, je me suis dis que tu ne devais pas beaucoup cuisiner. »

Une façon aimable de dire qu'il n'en était peut-être plus capable. « Par contre désolée ce sont des légumes. » Elle n'avait pas cuisiné spécialement pour lui et n'avait pas eu le temps ni réellement l'envie de quitter leur faction pour lui trouver son plat préféré, elle s'était contentée de passer par le réfectoire et il devrait s'en suffire également. De toute manière, à l'aspect général, la jeune femme doutait qu'il mange convenablement ces derniers temps, ce qui par ailleurs l'attristait énormément. Elle avait l'impression de se revoir un mois plus tôt, quand elle se laissait lentement mourir à petit feu. S'approchant doucement, Shadow trouva de quoi s'asseoir et le scruta un peu trop intensément. Elle cherchait des traces de tremblements dans son corps, elle cherchait ses pupilles pour les trouver ou non dilatées, elle cherchait des signes de son état de santé, des signes de manque ou de sevrage.

« Et toi, comment ça va ? » La question n'était pas innocente évidemment, elle voulait savoir s'il allait lui mentir et bien sûr elle voulait savoir ce que lui disaient les médecins. Elle espérait sincèrement qu'il pourrait guérir et retrouver sa mobilité mais elle avait aussi besoin de savoir si c'était aussi définitif que ce qu'on semblait dire. Du reste puisqu'il ne semblait pas avoir envie d'entamer avec les reproches ou autre, elle allait simplement continuer dans son sens et faire une conversation des plus banales. Cela ne lui plaisait pas particulièrement, car la belle n'était pas une femme qui aimait bavasser alors qu'elle avait mieux à faire. Elle avait une Fosse à faire tourner mais elle se voyait mal lui faire ce type de réflexion. D'autant qu'elle lui devait toujours des rapports et qu'elle aimait aussi passer du temps en sa présence en temps normal. Depuis les attentats, elle marchait un peu trop sur des œufs avec lui pour apprécier réellement.

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyDim 20 Nov - 14:03



Every thing that I miss

FT. BROOKLYN S. O'MALLEY


Les banalités, ce n’est pas son genre. S’il semble s’inquiéter pour les autres, la majeure partie du temps ce n’est qu’une vulgaire mascarade, un acte d’amabilité déguisé, sauf pour certains. Ils se font rares, se comptent sur les doigts d’une seule main. Et au grand damne de la blonde, si elle savait, Ezra fait partie de ceux-là, tout comme elle. Si la question est en somme toute banale et dénuée de sens à ce moment très précis, James ne la pose que parce qu’il ne sait pas vraiment par où commencer. Ou bien n’est-ce que les restes de la poudre de la veille qui le rendent légèrement groggy, ou encore sa petite sieste improvisée dans laquelle il ne s’est pas senti partir. Toujours est-il qu’il ne l’a pas revu depuis ce jour-là et que secrètement il sait qu’elle est en colère. L’isolement est un sujet qu’il ne souhaite pas mettre sur le tapis, pourtant, intérieurement, sagement tapie dans l’ombre, sa colère à lui aussi elle est là. Elle est là car plus jamais il ne veut ressentir cet état de manque, voir ces hallucinations ou sentir son corps se tordre en tous sens. Il ne veut plus jamais affronter tout ça. Alors il use et en abuse presque, de la poudre, il plane, souvent le soir car il met tout de même un point d’honneur à espérer se remettre d’aplomb. Il ne rate pas un seul entrainement quotidien, car il reste le maître de sa Fosse, et il y retournera, tôt ou tard. C’est là la seule chose qui le force à garder une once d’espoir dans les veines, lorsqu’il n’est pas en train de planer.

Brooklyn daigne finalement lui répondre, doigt effleurant la fine ligne où la plaie avait été visible autrefois. Pour lui non plus, ce n’était quasiment plus douloureux. Seul restait de ce mauvais souvenir une cicatrice dans le bas de son dos qui elle ne disparaitrait jamais. Ca et… Les deux poids morts qu’il entretenait comme si ses jambes fonctionnaient encore. Garder les muscles d’aplomb, c’était primordial. La remarque sur la cuisine ne lui fait ni chaud ni froid et l’audacieux se contente de hausser les épaules négligemment. « Je ne cuisine pas beaucoup, c’est vrai. ». Mais c’est surtout parce qu’il ne mange pas beaucoup non plus. « Légumes ou féculents, qu’est-ce que ça change ? ». Bien plus boudeur qu’il ne pensait l’être en définitive, Ryder prend ce qu’on lui offre, et il ne peut pas espérer manger des frites à longueur de temps, ça finirait par lui déplaire. Sa faim est sans doute toute autre, c’est à peine si son estomac lui fait savoir qu’il doit se nourrir. Tout a tendance à foutre le camp dans sa vie, et la drogue n’aide pas à avoir tout le temps les idées claires. « Les assiettes sont dans la cuisine. ». Logique, mais pour lui qui est en fauteuil, il n’est pas en mesure de les attraper, il n’a jamais pensé finir ainsi un jour, même temporairement. Et parce que c’est dans sa nature, il donne des ordres dans même s’en rendre compte, reste fidèle à lui-même bien qu’il ne sache absolument pas quoi dire ou comment agir en définitive. Il y a maintes choses qu’il voudrait faire, comme tout envoyer valser de cette table de salle à manger pour mieux y allonger les courbes féminines et se perdre dans une valse qui n’aurait strictement rien de romantique. Il voudrait pouvoir passer sa colère sur elle pour mieux exploser et repartir sur une base solide mais il est contraint et forcé de rester sagement assis.

James détourne d’ailleurs les yeux quand elle vient s’asseoir face à lui et qu’il la sent se rapprocher. Le temps d’un bref instant il est comme transporté dans ses réflexions personnelles. Aucun signe de tremblement, il est encore trop tôt pour en ressentir les effets, il sort tout juste d’une nuit sereine et riche en oubli. La sentant qui le regarde avec bien trop d’attention, ce n’est qu’à ce moment-là qu’il plonge ses prunelles océaniques dans les siennes. Que cherche-t-elle ? La question qui suit lui donne un avant-goût de ce qu’elle cherche, mais il ne fait nullement le rapprochement avec la poudre blanche, tout simplement car il ne se souvient pas qu’elle ait été mentionnée, lui qui voguait dans la brume de l’inconscience. C’est tel un lion en cage qu’il la scrute et essaie de percer à jour les motivations qui l’animent pour poser pareille question. Sans doute ne lui rend-t-elle que la pareille mais il est bien trop malin pour savoir qu’en réalité cela cache autre chose. Une nouvelle fois, il hausse les épaules et lui accorde même un fin sourire malicieux, comme s’il n’avait pas changé. Comme si tout ça n’existait pas. « On ne pourrait aller mieux. Je vire, je volte toute la journée, je fais la course avec moi-même et autant dire que je gagne tout le temps à ce petit jeu lorsque je n’esquinte pas les meubles de ma salle à manger. Sinon, tu vois, il y a cette superbe machine là-bas qui me permet de tester mes limites et qui me donne l’illusion qu’un jour, sûrement, je remarcherai et j’irai tous vous botter le cul dans ma Fosse. ». Il insiste sur le ma, c’est la sienne et ça le restera, il fera tout pour et c’est pour ça qu’il se bat chaque jour. « Je compte bien aussi rattraper mon retard avec toi. Tôt, ou tard. J’en ai rien à foutre de ce que disent tous ces tarés de médecins, je ne suis encore pas bon pour la casse et je leur prouverai à tous. Même à toi. ». Un rictus mauvais glisse sur son visage et il détourne temporairement la tête, la secoue, contrarié et revient de nouveau la scruter. Elle ne l’a jamais effrayé. « Tu crois que je vois pas comment tu me regardes, Brook’ ? ». On y arrivait, finalement, à ne pas tourner autour du pot. A cette colère et cette évidence qu’il a bien analysé, qu’il a eu tout le temps d’analyser. En isolement et ici-même. D’un simple mouvement de mains, il se rapproche. « Tu crois que je l’ai pas vu, le dégoût, dans tes yeux ?! ». Il sent son cœur se mettre à battre la chamade, son sang battre à ses tempes dangereusement et l’énervement pointer le bout de son nez pour venir nouer le creux de sa gorge. D’un geste brusque, il vient attraper un des objets trainant sur la table basse et il l’envoie valser contre l’un des placards de la cuisine ouverte sur le salon. Il souffle autant qu’il souffre, mais il ne veut toujours pas évoquer le sujet de l’isolement avec elle. Pourquoi diable cela fait-il aussi mal de constater l’évidence ? De constater qu’à l’instant même où il est devenu impotent, elle ne le considérait plus comme entièrement intéressant. Hein, pourquoi ?

« Des semaines et tu n’es pas venue une seule fois ! Tout ce que j’ai ce sont des putains de notes sur un logiciel informatique ! ». Il recommence, lance un nouvel objet, tout ce qui lui passe par la main, mais il ne cherche pas à la blesser, Elle. « Putain. ». Il passe une main dans ses cheveux dont il balaye une mèche rebelle en arrière et sent ses lèvres trembler sous le joug de la colère. Il lui en veut, autant qu’elle, elle lui en veut. Ce n’est pas seulement physiquement que Ryder est blessé, mais bel et bien dans son égo et sa fierté.
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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyDim 20 Nov - 20:39

'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away
Brooklyn n'avait pas eu besoin qu'il confirme qu'il ne cuisinait pas, elle avait fait cette réflexion pour justifier son geste et peut-être aussi un peu le temps qu'elle avait mit pour venir jusqu'à lui. Elle s'était excusée du contenu des gamelles parce qu'elle savait qu'il était plutôt friand d'aliment comme les frites ou les burgers, mais outre le fait qu'elle n'avait pas eu l'envie de faire cet effort en plus pour lui, elle estimait qu'il ne méritait certainement pas cette gentillesse de sa part. Avec le comportement qu'il avait eu envers la blonde lors de leur dernière conversation, à l’hôpital, elle n'avait pas vraiment envie de lui faire plaisir. Pire que cela, elle estimait que c'était à lui de faire quelque chose pour regagner sa faveur. Il s'était mis dans la merde tout seul, enfin avec Ezra, mais de sa propre volonté, et il aurait pu la mettre également dans une merde noire ce jour là, si Ravenscar avait été aussi fou qu'elle l’imaginait, elle aurait même pu mourir.

Cela méritait bien une excuse. Mais Shadow savait qu'il était vain d'attendre quoi que ce soit d'approchant de la part de Ryder. Pour autant, elle fut surprise qu'il lui indique où se trouvait les assiettes, comme s'il acceptait de manger, peut-être malgré lui, ce qu'elle avait ramené. Elle n'en tint cependant pas compte, n'ayant que peu d’appétit pour l'instant, redoutant de trop la foudre qui, elle le savait, finirait par lui tomber dessus. Elle préféra plutôt venir près de lui et s'asseoir pour l'observer. Lyn était particulièrement mal à l'aise présentement. Elle angoissait de ce qu'il pouvait lui dire et le fait de papoter comme si de rien n'était, ne l'aidait pas à savoir quel comportement adopter. Elle avait aussi peur de découvrir chez lui le moindre signe trahissant une consommation de stupéfiant et il lui était toujours aussi difficile de le regarder dans ce maudit fauteuil.

L'Audacieuse osa tout de même lui demander comment il allait, parce que cela l'inquiétait sincèrement et qu'elle voulait de tout son cœur qu'il aille bien. Elle voulait aussi le tester, voir s'il allait lui répondre que tout roulait, en forçant l'utilisation du mauvais jeu de mot, elle voulait savoir si elle détecterait un mensonge dans son regard ou dans sa voix. Brook était juste sincèrement désarçonnée par la situation qu'elle ne contrôlait pas et qui la mettait à ce point hors d'elle. Sentant probablement son regard trop insistant, James fini par la regarder à son tour, cette étincelle de vie et de fauve dans le regard. Mais les mots qui sortirent alors de sa bouche la blessèrent profondément. Ainsi c'était cela qu'il faisait de ses journées ?! Il était si seul que cela ?! La demoiselle s'en voulu alors encore plus de l'avoir abandonné à son triste de sort et de ne pas savoir comment faire pour le soutenir.

Baissant légèrement les yeux sur la table, elle ne parvint pas à affronter son regard lorsqu'il parla de sa fosse, avec une emphase sur le possessif. Les jours avaient fait qu'elle avait commencé à la considérer comme sienne, oubliant presque qu'elle n'était là que pour le remplacer le temps qu'il se remette. Elle n'osa pas porter le regard sur la fameuse machine, ne souhaitant pas imaginer le jeune homme dans sa solitude en train de réaliser qu'il ne remarcherait jamais mais insistant pour faire fonctionner ses membres morts. L’entraîneur fut pourtant obligée de redresser la tête pour le regarder, n'étant pas sûre de comprendre ce qu'il voulait dire par le retard qu'il pouvait avoir envers elle. Mais elle admira toutefois, pendant le temps d'une seconde, sa volonté de prouver à tout le monde qu'il défierait les prognostiques, avant de sentir un frisson d'effroi la parcourir face à ce rictus qui vint assombrir le visage de son supérieur.

Et enfin la tempête qu'elle avait attendu se mit à souffler sur eux. Brook se senti honteuse, encore plus que depuis qu'elle avait dû escorter le jeune homme dans la chambre d'isolement. Elle avait pourtant fait de son mieux pour cacher son dégoût, pour ne pas se laisser affecter par ce dernier. Mais il semblait la connaître encore mieux qu'elle ne l'imaginait puisqu'il avait su voir malgré ses efforts. Il s'était rapproché d'elle, fixant sur sa personne ses yeux emplis de colère et de reproche. Et le geste de fureur ou bien de frustration, elle n'aurait su le dire avec exactitude, la fit sursauter au moment de l'impact. Elle connaissait pourtant cette violence qu'il refermait et qui l'attirait comme un papillon vers la flamme, pour autant Lyn ne pu s’empêcher d'avoir peur de ce qu'il pourrait faire sous le coup de l'émotion.

La suite par contre, elle n'aurait jamais pu la deviner et le dévisagea comme si elle le rencontrait pour la première fois de sa vie. Que venait-il de lui dire exactement ?! Le deuxième objet vola et la laissa cette fois impassible, trop choquée par ce qu'elle venait d'entendre. Une longue minute de silence pesant suivi le dernier mot de James, jusqu'à ce que l'Audacieuse parvienne à se sortir de la torpeur. « Mais... » Elle fronça les sourcils en venant plonger ses émeraudes décontenancées dans les océans de son interlocuteur. « C'est toi...c'est toi qui m'a appris à ne jamais venir sans invitation ! Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ?! Que je te désobéisse en plus de devoir te regarder de haut à cause de cette merde dans laquelle tu es assis ?! » Son ton était monté sans qu'elle ne puisse le contrôler.

Comment osait-il lui reprocher un système qu'il avait lui même mis en place ?! Comment osait-il être en colère contre elle alors que tout était de sa faute à lui. Se mordant les lèvres et serrant les poings, sans jamais avoir lâché son regard, Brook laissa sa honte resurgir pour ce qu'elle allait avouer pour la toute première fois à haute voix. « Et oui c'est vrai ça me dégoûte ! Mais c'est pas toi, c'est...toute cette situation. » Ce n'était qu'en partie vrai, car les jambes qu'il arborait malgré lui, lui donnaient la nausée. Mais pas tant par leur inutilité que par ce qu'elles représentaient. Puis se laissant soudainement emporter par ses propres sentiments, elle ajouta. « Tu crois que ça ne m'affecte pas ce qu'il t'arrive ?! Que j'en ai rien à faire ?! Tu te trompes, je ne supporte simplement pas de te voir comme ça, si...faible...si diminué. Je t'ai mis sur le plus haut des piédestal et qu'est-ce que j'ai maintenant devant moi, un handicapé junkie ! »

Comment cet homme qui l'avait attiré à lui par sa force et sa détermination pouvait-il être tombé si bas ? Où était l'homme qu'elle avait embrassé avec autant de passion sur une impulsion ? Shadow se leva finalement et passa les mains dans ses boucles blondes, les agrippant alors qu'elle pivotait pour rester face à lui. « Tu crois que ça m'a fait plaisir de t'emmener dans cette chambre ? Toi, mon supérieur ! De te voir confirmer mes doutes sur ta consommation de drogue à toi qui m'a reproché mon alcoolisme. Est-ce que tu te rends seulement compte que t'as failli foutre ma carrière à moi aussi en l'air au passage ? Alors que depuis ton accident je fais tout pour toi, pour t'aider, pour maintenir la Fosse à flot alors que c'est la crise dans notre faction ? Et qu'est-ce que tu aurais fait si ton cher Ezra avait succombé à ma provocation et m'avait tiré dessus hein ? Et si c'était moi qui était morte au lieu de deux innocents ? Tu y as pensé à moi pendant que tu te collais de la merde dans les narines ou dans les veines ?! »

En venant, Brooklyn n'avait pas imaginé la moindre seconde être capable de vider son sac de la sorte, elle avait juste pensé qu'elle subirait les reproches comme elle en avait tant l'habitude et qu'ils pourraient ensuite repartir à zéro, comme ils le faisaient toujours parce qu'il avait toujours quelque chose à lui dire pour la rabaisser et la punir ensuite sur l'oreiller. Mais désormais, il n'avait plus les capacités physiques de remplir ce devoir envers elle, et cela la peinait autant que lui et surtout cette fois c'était elle qui avait envie de lui dire le fond de sa pensée. « Non bien sûr que non, tu n'as pensé à rien du tout parce que tu t'en branles ! Je suis sûre que si je fouille, je vais trouvé quelque chose! Coke ? Héroïne ? Dis-moi peut-être qu'on peut se mettre mal ensemble après tout, tu peux plus me sauter mais on peut encore fait ça ensemble, ça demande pas de se tenir debout ! »

Ce fut aussi son tour d'attraper ce qu'il lui passait sous la main et de l'envoyer avec rage contre le mur le plus proche. « Merde Ride ! Je comptes si peu pour toi que tu ne sois pas capable d'imaginer que je souffre pour toi ! Je me suis sortie les doigts du cul, je suis remontée des Enfers pour te faire plaisir et continuer d’exister à tes yeux, parce que je n'aurais pas pu supporter que tu m'abandonnes toi aussi ! Et tu me reproches maintenant d'agir comme tu me l'as enseigné, parce que comme une conne, j'essaie encore et toujours de te faire plaisir ! Tu as eu nombres de chances de saisir ma main avant ton isolement, et tu as eu le même nombre de semaine que moi pour me contacter, et tu n'as rien fait d'autre que de t'abrutir sur cette machine et de faire la course avec toi-même, regardes-toi dans un putain de miroir avant de venir me critiquer ! »

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J. Ryder Storm

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J. Ryder Storm

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyLun 21 Nov - 20:57



Every thing that I miss

FT. BROOKLYN S. O'MALLEY


Il sait que c’est lui qui a dit ça. Il sait que c’est lui qui a instauré ça. Tout ça. Ce sont ses règles et ses propres restrictions personnelles. Un pouvoir qu’il voulait parfaitement ancré sur elle, en elle, mais voilà qu’aujourd’hui il remet tout en cause. Absolument tout. Ses prunelles claires deviennent un océan profond d’obscurité, de colère et d’amertume. Il lui en veut, pour ces regards, pour ce dégoût qu’il a su voir et lire entre les lignes. De l’intérieur, il fulmine, mais plus rien n’a de sens en dehors de la maigre espérance. Planer pour oublier, planer pour compenser ? Il ne sait plus très bien mais la colère est comme un serpent qui s’insuffle dans chacun de ses veines, sinueux et avide de désastre. Un chaos ambiant qui se reflète jusque dans le geste qui fait sursauter la blonde. Un excès de colère, une tempête ambulante, pour ne pas dire roulante. C’est sur les rives d’un étang sans fond qu’il essaie de prendre le large sans jamais y parvenir. Chaque seconde est un fardeau, chaque minute explose ses maux. Il n’est de ceux qui expriment leurs sentiments, de ceux qui pleurent au moindre coup de vent. Toujours aimable et jovial, c’est l’image qu’il se doit de donner mais ici, en cet endroit il se laisse dévorer par l’adversité. Son monde est devenu son propre tombeau et il sait qu’il ne suffit que d’un pas de travers pour sentir l’étranglement de l’étau. Une nouvelle fois un objet part à la volée, plus loin vient s’écraser et sa respiration s’est considérablement accélérée. De rage il fulmine, de ses prunelles il la scrute, assassines. James lui reproche tout ce qu’il a instauré. Les règles et les principes. Il trouve surtout quelque chose à dire. Blessé dans son âme, blessé dans son corps, il ne sait simplement plus sur quel pied danser. Mais dans son élan de tort, Diable, il ne s’attendait pas à la voir se déchainer.

Les sourcils se froncent et Ryder n’a de cesse de la fixer, mais lorsque le ton monte il se sent désarçonner. Jamais encore elle n’a osé. Ses sourcils se froncent et ses yeux se font plus menaçant encore. Mains posées sur les roues de sa merde dans laquelle il est assis, l’audacieux se fait violence pour ne pas hurler aussi fort qu’elle, un peu plus blessé dans son égo, clairement affronté sur son terrain de dominance et de pouvoir. Toutefois c’est en silence qu’il l’observe et l’écoute vociférer chacun de ses mots, chacune de ses funestes paroles. Lorsqu’elle avoue, son sang ne fait qu’un tour et il déglutit de contrariété, sent ses joues se teinter de rouge sous la colère qui ne désemplit pas, autant que le ton de Brooklyn ne cesse de monter en flèche. Les mots se font assassins et le junkie semble partir tout seul, presque de lui-même sans qu’elle ne parvienne à le retenir. Pris par surprise, James lève les yeux vers elle, un sourcil haussé et lourd d’interrogation. Il ne comprend pas ce que ça vient faire dans cette discussion. Elle ne sait pas, n’est-ce pas ? Malgré les paroles assassines, pourtant, Brooklyn se veut révélatrice de sentiments, et bien que son cœur martèle au creux de sa poitrine, libérant en tout et pour tout l’adrénaline, il ne peut qu’enregistrer chacun de ses mots prononcés. Certains blessent autant que d’autres peuvent flatter, mais jamais en râlant il n’aurait imaginé ce spectacle qu’il était malgré tout en train de visionner.

Plus la jeune femme parle et plus Ryder se mord les lèvres et l’intérieur des joues. Il a fini par détourner les yeux dès l’instant où elle a mentionné la consommation de drogue, perdu entre colère et panique qu’elle n’ait découvert son effroyable secret pourtant bien gardé. Comment elle sait ? Il souffle, se ronge un peu plus les lèvres au fur et à mesure et continue irrémédiablement de fulminer. A la mention d’Ezra il lui lance un regard noir, il sait pertinemment ce qu’il aurait fait mais cela ne fait pas partie des choses qu’il avoue à voix haute. Il n’offre jamais de sentiments. Jamais.

Non bien sûr que non, tu n'as pensé à rien du tout parce que tu t'en branles ! Je suis sûre que si je fouille, je vais trouver quelque chose! Coke ? Héroïne ? Dis-moi peut-être qu'on peut se mettre mal ensemble, après tout, tu peux plus me sauter mais on peut encore faire ça ensemble, ça demande pas de se tenir debout !

Son rythme cardiaque s’accélère un peu plus et c’est la panique accompagné du choc de ses mots qui circulent à présent dans ses veines. Dans sa tête tout se mélange et se confond. C’est un véritable fiasco dans lequel il doit lutter pour essayer de reprendre sa place. C’est avec des yeux ronds qu’il l’a regardé prononcer toutes ces insanités et enfoncer un peu plus le clou de sa condition. Mauvaise, elle le rend fou de colère et d’angoisse. Elle ne peut pas fouiller. Elle ne doit pas fouiller. L’audacieuse lance à son tour un objet et c’est lui qui sursaute, prunelles rivées sur le sol de sa salle à manger, lèvres pincées pour ne pas hurler. Ses paroles résonnent dans sa tête comme la plus odieuse des fausses mélodies. Elles se font violences et supplices.

…Regardes-toi dans un putain de miroir avant de venir me critiquer !

S’en est trop. En un éclair, il se saisi du premier objet qui passe à porter et l’envoie une nouvelle fois voler plus loin. Le verre se brise en mille morceaux sur le sol et il la fusille d’un regard brillant et lourd de sens.

« ASSEZ ! » qu’il hurle, lèvres tremblantes de rage.

« TU PEUX PAS ME DIRE CA ! ». Il envoie voler un pot à crayons posé non loin de là, pas sur elle, il ne la vise pas, mais à défaut de pouvoir faire les cent pas il se venge sur la première chose qu’il a à portée de main. « Tu peux pas me dire ça ! OUI j’ai instauré ces règles, OUI je n’ai pas envoyé un seul mot depuis mon isolement parce que TU NE SAIS PAS CE QUE C’EST ! Tu ne SAIS PAS ce que ça a été ! Et pourquoi tu ne sais pas ça ?! ». Il laisse échapper un rire nerveux avant de reprendre aussitôt son sérieux et son air hautement contrarié. « Tout simplement parce que ce n’est pas mon genre de me perdre dans les sentiments Brook’ ! ET CA TU LE SAIS AUSSI BIEN QUE MOI ! ». Il souffle. « TU SAIS TRES BIEN QUE JE N’ALLAIS PAS VENIR TE VOIR EN TE RACONTANT COMBIEN C’ETAIT INSUPPORTABLE ET COMBIEN J’AI CRU QUE J’ALLAIS CREVER TOUT SEUL LA-BAS ! ». Frappe une roue de son fauteuil par réflexe. « Tu me balances tous ces trucs à la gueule mais tu crois sincèrement que je t’aurais écris SI J’EN AVAIS RIEN A CIRER ?! TU TE TROMPES ! Pauvre folle mais qu’est-ce que TU TE TROMPES ! CRIE. HURLE TOUT CE QUE TU VEUX. TRAITE MOI DE SALOPARD ACCROC A LA MERDE SI CA PEUT TE FAIRE PLAISIR. DE FILS DE PUTE SI CA TE FAIT ENVIE. Là-dessus je ne pourrais MÊME PAS TE CONTREDIRE. Je m’en CONTREFOUS parce que tu SAIS RIEN. Si je te reproche d’avoir suivi mes règles c’est simplement PARCE QUE J’AVAIS BESOIN QUE TU LES RESPECTES PAS ! PARCE QUE JE T’AIME PUTAIN ! ». Ryder attrape un autre objet mais déjà il sent ses prunelles s’embuer de larmes qu’il doit à nouveau réprimer. Il n’est pas de ceux qui pleurent. Un autre verre vient se briser en éclats. « JE T’AIME BROOKLYN T’ES CONTENTE ?! J’exprime assez mes sentiments comme ça ?! ».

Tout est sorti tout seul, il l’a dit, c’est pas possible. Perturbé, il essaie de se calmer, tourne même son fauteuil de côté pour ne plus avoir à la regarder. Sa poitrine se lève et s’affaisse avec fureur, il a trop les pieds sur terres, il a besoin de sa dose et elle a tout découvert. Maudit sois-tu putain de destin, car si elle fouille et qu’elle y met la main ils pourraient peut-être ne plus avoir de lendemain.

« Tu ne peux pas fouiller… ». Un murmure, un fin et discret murmure, pour lui-même, tenter de se convaincre qu’il ne vient pas, bel et bien, d’être de ceux qui se perdent dans la valse brûlante des sentiments.
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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

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BRYDER ▲ Every thing that I miss Empty
MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyMar 22 Nov - 15:38

'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away
« JE T’AIME BROOKLYN T’ES CONTENTE ?! ». Il s'agissait pourtant de mots d'amour que la jeune femme avait eu envie d'entendre depuis si longtemps mais ils lui tombèrent dessus comme la foudre. Ne lui laissant qu'un goût amer dans la bouche. Brook n'avait pas réfléchit, n'avait jamais planifié de dévoiler ses sentiments les plus profonds en passant le seuil de la porte. Elle était venue par obligation, pour recevoir sa punition, et pour garder la face mais elle n'avait pu supporter une seconde de plus de ravaler sa colère quand injustement il l'avait accusé de suivre les règles. Alors d'un seul coup tout était partie à la vitesse du bouchon de champagne qui s'échappe sous une pression trop grande. Il n'y avait pourtant là rien à célébrer car l'Audacieuse avec été des plus horribles et des plus méchantes avec Ryder. Lui criant dessus comme jamais auparavant.

Et elle avait tout dit de son dégoût pour lui dans un fauteuil, pour la personne qu'il était devenu depuis son accident et de son impression de ce débattre seule dans le marasme que représentait leur relation. Ils n'avaient jamais pris le soin de mettre une étiquette dessus parce que cela ne leur était jamais apparu comme nécessaire et parce qu'il aurait été bien trop compliqué de la définir mais c'était aussi peut-être pour cette raison qu'ils en étaient là. Les lignes floues rendaient l'erreur plus aisé, la confusion plus présente. Et si la blonde n'avait pas franchement prononcé ces mots tels quels durant son discours, elle les avait senti transpirer. On ne s'inquiétait pas comme elle le faisait sans un minimum de sentiment. On ne se sentait pas blessée comme elle l'était si on ne ressentait pas quelque chose de plus grand que ce qu'ils pouvaient montrer de l'extérieur.

Lyn aurait pu continuer encore longtemps sur sa lancée mais James avait fini par lui hurler dessus de cesser immédiatement. Ordre auquel elle avait obéit par la force qu'il exerçait encore sur elle malgré tout et pour ne pas se prendre le prochain objet volant dans la tête. Elle avait ensuite eu à essuyer le contre coup de sa propre avalanche de reproches. Évidemment, il avait lui aussi des choses à dire, des arguments pour se défendre et autant dire que ces derniers lui brisèrent le cœur. C'était vrai, elle n'avait aucune idée de ce que pouvait réellement être l'isolement. Elle n'avait été consigné qu'à ses quartiers et même si cela l'avait enfermée dans une solitude certaine, elle pouvait tout de même sortir et croiser des visages familiers, mais lorsque la pièce était verrouillée, comment pouvait-on s'échapper ?! Et bien sûr elle savait ce que n'était pas le genre du jeune homme que de se répandre en sentiments, elle le pensait même incapable de ce qu'il était en train de lui dévoiler.

Mâchoires serrées, Brook l'écouta encore lui dire qu'il avait bien fini par la faire venir et qu'en conséquence, elle n'avait pas à se plaindre, du moins ce fut ainsi qu'elle l'interpréta. Mais encore une fois, c'était lui qui avait instauré ces règles et il lui reprochait de les avoir suivi, mais comment aurait-elle pu deviner ce qu'il voulait qu'elle fasse s'il ne lui disait jamais rien ?! Elle n'avait ni envie de l'insulter, ni envie de lui dire des choses encore plus blessante mais elle n'était qu'une humaine, sans le moindre pouvoir de télépathie, s'il ne lui disait pas qu'il voulait la voir, elle ne pouvait pas le deviner subitement alors qu'il avait mit des années à lui apprendre que c'était lui et lui seul qui initiait le contact. Déglutissant difficilement, Shadow se décomposa ensuite littéralement et ses jambes menacèrent de céder sous le poids de la déclaration qu'il venait de lui faire.

Elle avait imaginé cette scène de nombreuses fois mais, jamais cette dernière ne lui était apparue comme un moment difficile et douloureux. Laissant libre cours aux larmes qui s'étaient amassées derrière ses paupières durant la tirade du responsable, elle n'entendit pas son murmure et ne sentie pas non plus son désespoir face à la découverte qu'elle avait pu faire concernant la drogue. Baissant les yeux puisqu'il ne la regardait de toute façon pas, elle porta une main à son front et lutta pour savoir quoi lui répondre. Plusieurs minutes s'écoulèrent durant lesquelles Brooklyn ne parvint pas à stopper le torrent d'eau salée qui s'échappait de ses prunelles. « Et pourquoi tu crois que je m'inquiète autant moi ? Et que je me plie en quatre pour te satisfaire ? Ce n'est pas par candeur ou sens du devoir... » Les mots ne voulaient toujours pas venir sous leur forme la plus pure.

Reculant vers le mur qui avait reçu l'objet qu'elle avait elle-même projeté, Brook se laissa glisser le long du béton, essuyant tant bien que mal ses joues maculées. « Regardes-moi Ride ! » Ordonna-t-elle pour la première fois de sa vie, à lui qu'elle ne dominait normalement jamais. « Tu veux savoir pourquoi je ne suis pas venue avant ? Parce que je n'en avais pas envie, en plus de ne pas pouvoir imaginer que tu avais envie que je transgresse tes règles. Je ne voulais pas te revoir parce que tu m'as trahie...tu... » L'Audacieuse avala sa salive en réfléchissant à comment elle allait pouvoir formuler la suite sans lui faire mal, sans se mutiler mais c'était impossible. « J'ai remonté la pente la plus dure...pour toi. Mais maintenant je suis tellement en colère parce que tu es dans ce fauteuil, parce tu te laisse sombrer alors que tu n'as pas été le dernier à me faire la morale, et parce que j'ai failli mourir deux fois en l'espace de trente minutes, dont une fois pour que tu puisses voir un médecin, pour te sauver toi et qu'est-ce que j'ai eu en échange ? Tu as choisi Ezra ! LUI PLUTÔT QUE MOI !! »

Elle avait crier de nouveau ne pouvant contenir sa rancune envers le tatoueur et la peine que cela lui avait fait. « J'aurai pu perdre la vie et le bout de carrière que j'ai sauvé en me reprenant en main ce jour là ! ET TOUT ÇA POUR TOI !! Comment tu peux ensuite le faire passer avant moi ?! Comment tu peux me traiter ensuite comme si c'était moi la fautive et me reprocher d'être comme tu m'as faite ?! Je ne peux pas deviner ce que tu as dans la tête si tu ne me dis jamais rien ! » Elle ne lui demandait pourtant pas la lune, ni de devenir dégoulinant de sentiments. Ce n'était pas son genre non plus et elle aurait trop de mal à le voir changer du tout au tout. Le James indifférent qu'il avait été après leur première fois l'attirait en l'état, elle n'en voulait pas un autre.

Essuyant de nouveau ses joues, elle contempla l'idée de se lever et de partir. Elle n'était toujours pas parvenue à lui rendre sa déclaration dans les formes, sa colère et sa frustration l'en empêchaient, Brook était pourtant consciente que c'était peut-être la seule chose qu'elle pouvait dire qui épargnerait le cœur de Ryder, et c'était peut-être aussi la seule chose qu'il avait véritablement envie de l'entendre dire. Cependant son avis n'avait pas changé, elle n'avait toujours pas envie de lui faire plaisir, elle ne voulait rien lui céder tant qu'il ne s'excuserait pas. « Et non je ne suis pas contente si tu veux savoir. Je sais que c'est facile de laisser échapper ces mots précis sous le coup de l'émotion, mais ils n'ont alors que la force de ton désespoir, et moi je ne veux pas que tu m'aimes parce que tu es désespéré. C'est vrai je n'ai pas la moindre idée de ce que tu as vécu en isolement mais j'aimerai l'apprendre pour pouvoir t'aider et je n'ai pas la moindre envie de t'insulter, ni ta mère d'ailleurs, je voudrais juste... »

La blonde s’interrompit incapable de trouver ce qu'elle pouvait bien vouloir au juste mais il lui était impossible de formuler tous ses désirs. Avalant sa salive et calmant enfin ses larmes, elle leva les yeux vers lui avec une toute autre phrase. « Tu es peut-être le seul à savoir dans quel état je me mets pour l'homme que j'aime, comme je me donne à lui tout entière en acceptant qu'il brise mon cœur...tu m'as ramassé assez souvent pour...comment n'as-tu jamais vu que t'as place était juste à côté de la sienne dans mon ciel... ? Et le pire c'est que je ne sais même pas à partir de quand tu as commencé à l'éclipser... » Elle eut un rire bref, nerveux et moqueur à sa propre encontre tant elle était désabusée. Encore une fois, elle n'avait pas dit clairement les choses préférant un discours plus poétique mais oh combien plus puissant que ces huit lettres que tout le monde pouvait prononcer sans les penser.

L'Audacieuse laissa planer le silence une nouvelle fois sans détourner le regard, sans plus tenter d'arrêter ses larmes qui se tarissaient lentement. Elle se força à avaler sa salive et senti ses ongles s’enfoncer dans ses paumes au point qu'elle aurait pu se faire saigner. « Et maintenant James ? Tu choisi quoi ? » Brooklyn avait intentionnellement choisi de l'appeler par son prénom civil comme quelqu'un qui lui serait étranger. Puis doucement, la demoiselle se redressa, coupant le contact visuel pour regarder la porte de l'appartement. Ce tournant vers cette dernière, elle fit un pas dans la direction de la sortie et murmura en passant à côté du fauteuil. « Tu choisi qui ? » Sa voix se brisa sur le dernier mot, menaçant de la faire pleurer à torrent de nouveau mais il devait comprendre que c'était la dernière chance qu'il avait de la retenir. Ou bien il faisait le minimum d'effort qu'elle lui demandait pour ressentir qu'il n'était pas juste un gamin capricieux à qui l'on retirait son jouet et que ces mots d'amour prononcés à la volé n'était pas un hasard, ou bien il la libérait des chaînes qu'il lui avait passé aux chevilles lorsqu'il avait, des années auparavant, accepté de lui rendre son premier baiser.

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J. Ryder Storm

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J. Ryder Storm

❖ Date de naissance : 08/10/1989
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❖ Forces & Faiblesses : Peut être un parfait gentleman par devant comme une effroyable pourriture par derrière - A quelques "anger issues" mais ça à moins d'y avoir goûté vous n'en saurez jamais rien - N'a pas un vilain fond est même plutôt tout ce qu'il y a de plus jovial - Une de ses principales faiblesse découle probablement de sa légère dépendance aux substances illicites. Juste légère... Un tout petit peu. Micro poil de poudre.
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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyMer 23 Nov - 20:20



Every thing that I miss

FT. BROOKLYN S. O'MALLEY


La regarder dans les yeux lui est impossible. Ces mots-là venaient-ils seulement d’outrepasser le seuil de ses lèvres ? S’échappant comme le venin d’un serpent, vain cri de désespoir au beau milieu de cette pagaille. Venaient-ils seulement d’exploser, ces mots-là ? Tout droit sortis du plus profond de ses tombeaux intérieurs, perdus au beau milieu des râles de fureur. Il a vu ses larmes couler à flot pendant que ses prunelles claires lui envoyaient des éclairs. Il a vu ses nerfs à fleur de peau, pendant que son cœur à lui se réduisait en morceaux. Mots acides, insipides et volatiles, Dieu que toute leur vie est puérile. Des bas, des hauts, majoritairement des bas, et aujourd’hui le véritable fléau. Mais ses mots s’échappent encore, s’envolent après de longues secondes, minutes de silence, lui tourné vers le fond d’une pensée qu’il ne peut tolérer, elle essayant de rassembler assez de lucidité pour ne pas plus l’incendier. Elle sait pour la drogue, mais comment sait-elle ? Elle hurle des paroles, mais comment ose-t-elle ? Ses doigts tapotent l’une des roues de ce maudit fauteuil, songeur et décontenancé avec une respiration encore essoufflée. Elle confirme et lui rend la pareille avec plus de sous-entendus. Elle lui rend ses paroles et ses mots, ce qu’il a dit tout haut mais pensait pourtant tout bas. Il l’entend mais ses éclairées refusent de la regarder. Trop en colère, trop énervé, trop décontenancé. Là, seulement à ce moment il le sait, pour tout ce qu’il vient de dire il pourrait juste se défoncer. Obstiné, James le reste pendant de très longues minutes, l’entend à peine se laisser glisser contre le mur, ainsi de nouveau au même niveau que lui, si ce n’est légèrement plus bas. Il ne peut toujours pas croiser son regard, mais elle ordonne, à nouveau. Elle hurle presque, à nouveau. Lèvres pincées tandis que sa poitrine ne cesse de s’affaisser, il daigne enfin la regarder sourcils légèrement froncés.

L’audacieux n’a pas besoin d’acquiescer ou de signer à la négative, bien qu’il le veuille ou non, Brooklyn est bien résolu à lui apporter les réponses quoi qu’il en dise. De profil, seules ses prunelles la fixe et ses doigts ont arrêté de compter. Trahie qu’elle dit ? Un sourcil se hausse, reste perplexe mais irrémédiablement silencieux après avoir hurlé tout ce qu’il peut. Ses silences ne l’ont jamais gêné, jamais. Pas une fois, une seule. Pourquoi est-ce donc subitement devenu un problème ? Bien sûr qu’elle ne peut pas deviner ce qu’il a dans la tête, lui-même parfois n’en est plus très sûr. Parler à cœur ouvert n’est pas l’une de ses spécialités, bien au contraire, c’est là tout le mystère qui tourne autour de lui, sans cesse. Pratiquement imprévisible. Mais lorsqu’elle mentionne Ezra, un choix qu’il aurait fait ce jour-là, Ryder ne peut s’empêcher de tiquer. « Ezra est… » qu’il tente de caser, mais un peu plus la langue de la jeune femme ne cesse de se délier, forcé de s’arrêter dans sa tentative d’explication, contrarié d’avoir à le faire mais se faisant tout de même de bonne volonté. C’est le silence qui l’englobe à nouveau pendant que ses mots se font maux. Pendant qu’elle s’exprime de très haut.

… Je n'ai pas la moindre envie de t'insulter, ni ta mère d'ailleurs, je voudrais juste...

Cette fois, il la coupe dans son élan, observe les trainées de larmes qui martèlent ses joues quand les siennes restent bloquées à la barrière de ses prunelles luisantes. « Tu devrais, pourtant. », qu’il commence à souffler sourcils froncés. « Ma mère n’est qu’une putain de trainée. Une toxico si tu veux tout savoir. Ca ne te rappellerait pas quelqu’un ? ». Il laisse échapper un rire nerveux mais en réalité ce n’est qu’un rire faussé qui masque une contrariété bien plus profonde. Oh, il n’a jamais vraiment aimé sa mère, bien au contraire, il ne lui pardonnera jamais ce qu’elle a fait. Si à l’époque il avait du mal à vivre avec ce fardeau, aujourd’hui il en est persuadé, c’est probablement cette addiction qui le mènera tout droit jusqu’au tombeau. Il ne s’en indigne pas, ni ne s’angoisse nullement. « Je n’ai choisi personne ce jour-là, Brook. Je ne pouvais simplement pas le laisser là, au beau milieu de ce foutoir ambulant. Ezra est ce qui se rapproche le plus d’un frère pour moi. Que tu l’apprécies ou non j’en ai strictement rien à foutre, ce n’est pas mon problème. C’est… Comme ça. Mon amitié avec lui dure depuis bien trop longtemps pour que je le laisse tomber. Ca ne s’explique pas. Tout comme… Nous. ». Si Ryder ne crie plus, le ton se fait tout de même sec et indiscutable. Son estime pour lui-même est si basse à ce moment très précis, après les insultes déguisées qu’elle a pu lui hurler, qu’il n’en a cure d’en recevoir encore. En revanche, il y a des choses qu’il faut qu’elle comprenne, des choses qui ne changeront pas, même par amour pour elle. Elle ne peut lui demander de choisir.

Tu es peut-être le seul à savoir dans quel état je me mets pour l'homme que j'aime, comme je me donne à lui tout entière en acceptant qu'il brise mon cœur...tu m'as ramassé assez souvent pour...comment n'as-tu jamais vu que ta place était juste à côté de la sienne dans mon ciel... ? Et le pire c'est que je ne sais même pas à partir de quand tu as commencé à l'éclipser...

Le responsable a baissé les yeux, temporairement, fixant ses jambes inertes, à droite puis à gauche. Pour peu, il pourrait presque triturer n’importe quoi pour palier à l’envie devenue nécessaire de se mettre mal, comme elle avait pu le dire. Malgré tout, James demeure inerte et n’attrape même pas une cigarette pour contrer cette fausse sensation de manque. Un besoin plus psychologique que réellement physique. Il hausse les épaules à sa question. « Peut-être, parce qu’en simple homme fier je n’ai jamais cherché à voir cette vérité-là. ». Surtout à l’accepter. Dans sa tête il ne pouvait décemment tomber amoureux, jamais. C’était quelque chose d’interdit. Encore à l’heure actuelle, après-même lui avoir fait part de ses sentiments, la fierté semble le narguer à vouloir essayer de se refaire une place dans son âme. Pour écraser. Pour dominer. Mais ces mots-là sont les plus beaux et inespérés qu’il a entendu jusque-là. Outrepasser Salem. Lui-même ne peut savoir comment il a fait. Ni quand. Ses prunelles se tournent alors vers les siennes, une seconde fois, se posent et s’y perdent tandis que le silence vient reprendre ses droits.

Et maintenant James, tu choisis quoi ?

« Ryder. ». Il tique sur l’usage de son prénom, volonté délibérée de celle qu’il ne cesse plus de scruter, les traits tirés et le visage pâle. Oui, lui a fait la morale à l’époque, mais comment pouvaient-ils comparer leurs deux situations ?

Elle se lève, se dirige vers la sortie, ça, il l’a bien compris, puis s’arrête.

Tu choisis qui ?

Un murmure, à peine perceptible mais qui veut tout dire. Une menace de tout arrêter, de tout quitter, de le quitter. L’abandonner. Elle ne peut pas lui demander de choisir. Le silence persiste, subtil et pernicieux. Violent de douleur et de tension. Il persiste car Ryder ne dit rien, ni ne bouge, pendant plusieurs secondes, sent son propre cœur battre la chamade, sa respiration s’accélérant de nouveau. Non, trancher, choisir l’un ou l’autre, il ne peut pas. Ne le veut pas. Ils sont tous deux sur deux piédestaux différents. Elle ne peut lui demander de faire ce choix-là.

Elle fait un pas, sa main l’arrête. Geste rapide et maitrisé. Il la retient, glisse ses doigts entre les siens. Si ses jambes ne fonctionnent plus il a toujours sa force. Elle lui tourne presque le dos et il ne la regarde pas, ni ne la lâche. Le silence se brise alors… Un murmure.

« Je suis désolé. »

Première mondiale.

« Ezra ne te touchera pas. Parce qu’il sait. Il sait que s’il le fait il me perdra à jamais. ». Ryder soupire. « Je ne peux pas choisir mais je ne peux pas non plus te laisser partir. ». C’est là la seule réponse qu’il est en mesure de lui donner. Elle ne doit pas se sentir menacée par lui. Ils ne font pas partie de la même cour.

Sa main ne quitte pas la sienne, refuse de la laisser s’en aller. Il ne tremble pas.

« Comment tu as su ? ».
La drogue.
Il pince les lèvres, ne veut plus crier mais ils ont encore beaucoup à discuter.
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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyJeu 24 Nov - 15:42

'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away
Cela avait été terrible et en même temps si touchant pour Brooklyn t’entendre cette confession de Ryder. Évidemment elle était consciente qu’il ne s’agissait que d'une goutte d’eau dans l’immensité de son passé mais c’était peut être la première fois qu’il la laissait entrevoir quoi que ce soit. Pour autant apprendre que sa mère avait été une droguée avant lui ne comblait aucune des attentes de la jeune femme et surtout n’excusait nullement qu’il en devienne un à son tour. Elle se mura donc dans un silence pesant, essayant de remettre en place ses idées pour toujours chercher comment lui dire ce qu’elle désirait de sa part. Mais ce ne fut vraiment que lorsqu’il tenta de lui expliquer qu’il n’avait pas choisi Ezra ce jour-là à l’hôpital qu’elle comprit que cela ne servait à rien de lui expliquer la différence être ce qu’il pensait faire et l’image que de cela renvoyait.  

Elle devait lui faire comprendre que lui ne souffrait d’aucune compétition et que même si c’était égoïste, elle aurait aimé avoir la même chose de son côté, savoir qu’elle bénéficiait de la même prérogative. Bien sûr c’était plus facile à déclarer qu’à faire le moment du choix venu. Brook en était consciente. Ainsi après un silence douloureux l’Audacieuse avait fait la plus belle déclaration que l’on pouvait attendre de sa part. Celle qui dévoilait entièrement son cœur sans plus le moindre artifice ou subterfuge. Elle ne s’en serait jamais crue capable, d’entendre ces mots prononcés par sa propre bouche et sans hésitation, aucune. Perdue dans ses pensées et dans son rire qui la déstabilisait elle-même, la blonde n’entendit pas la réponse de Ryder sur la fierté, sur celle qu’il gardait sur lui comme la plus impénétrable des armures et qui inlassablement emportait son propriétaire vers toujours plus de solitude.

Car cette fierté était souvent l’apanage des gens seuls, incapables de se rendre compte que plus qu’une carapace, il s’agissait d’une muraille repoussant les gens plus loin que nécessaire. Et si un temps Brooklyn avait eu la force de s’acharner à vouloir en percer le mur, elle ne l’avait plus. Elle était trop lasse et fatiguée d’avoir eu à abattre sa propre forteresse pour forcer plus longtemps celle de James. Elle était trop fatiguée pour tenter de lui faire entendre raison. Résignée, Lyn s’était redressée avec cette question assassine qui le laissait seul maître de son destin et de leur avenir. Comme elle le lui avait dit, elle ne voulait pas d’un amour en demi-teinte, elle ne voulait pas d’un amour de désolation, employant son prénom comme une arme pour lui prouver qu’elle était sérieuse.

Puis lentement elle s’était dirigée vers la sortie, vers la fin de ce qui existait entre eux car elle se refusait à n’être que l’objet d’un caprice. Shadow voulait sentir le poids des mots et surtout la puissance de l’amour qui venait de prétendre avoir pour elle, sous prétexte de lui faire plaisir. Comme si elle pouvait avoir envie d’entendre un tel mensonge. Et à sa hauteur elle fit ce qui pourrait s’apparenter à une erreur, ce qu’elle jugea comme une erreur mais qui montrait comme elle était parfaitement sérieuse dans son ultimatum. L’Audacieuse voulait être choisie. Pas nécessairement face au frère de cœur de son amant, ni une personne autre mais simplement elle voulait qu’il la choisisse dans sa vie comme une femme et non comme un jouet. Ne s’attardant qu’une seconde près du fauteuil, elle fit un nouveau pas vers la porte et senti alors une force la retenir par la main et les doigts du responsable s’entrelacer aux siens.

Son cœur se mit alors à battre la chamade dans sa poitrine ainsi que dans ses tempes. Se pouvait-il qu’il l’aime réellement ? Un nouveau sanglot s’empara de la blonde qui couvrit sa bouche de sa main libre tandis que l’autre serrait d’autant plus fort les doigts qui la tenaient, quand enfin, les mots qu’elle avait désirés depuis qu’elle avait passé le seuil de l’appartement s’échappèrent des lèvres du jeune homme. Des excuses. C’était encore plus beau pour elle que s’il avait réellement répondu à sa question. Elle se moquait bien qu’il garde le tatoueur dans son sillage et qu’il tienne à lui. Elle aurait toujours ses réserves et savait que même si elle l’avait forcé à faire à choix à cet instant, sans avoir une réelle volonté qu’il s’exécute, la vie se chargerait de la tirailler.

Car inexorablement, ils l’entraineraient dans des directions différentes. Le plus tard possible, souhaita-t-elle en l’écoutant dire qu’il ne la laisserait pas partir. Lyn doutait également qu’Ezra soit sincèrement capable de respecter l’amour de qui que ce soit et de contenir sa folie par peur de perdre Ryder. Elle avait face à lui, le canon de l’arme la regardant également avec sa froideur ténébreuse. Elle avait lu en lui son envie de la prendre au mot et de l’abattre là sur le champ, juste parce qu’elle se tenait entre lui et son but. Elle avait simplement la chance qu’une idée plus farfelue ait fait son chemin au cerveau du tatoueur avant qu’il ne presse la détente. Mais elle ne voulait pas se disputer avec le jeune homme plus longtemps sur le sujet de son amitié dangereuse.

Car désormais ses larmes coulaient de joie même si cela ne devait pas paraitre une évidence, il s’agissait pourtant d’un des plus beaux moments de sa vie depuis une éternité. Sans jamais lâcher cette main, cette ancre qui la maintenait à flot, Brooklyn fit de son mieux pour se calmer et retrouver une certaine sérénité, essuyant pour la énième fois les rivières d’eau salée sur ses joues. Elle se retourna lentement vers le responsable qui venait de lui poser une question dont elle n’était pas certaine de comprendre le sens. « Comment j’ai su…quoi ? » Souffla-t-elle doucement en s’interrompant avant le dernier mot pour chasser définitivement les dernières traces de ses pleurs qui la rendait légèrement honteuse. Face à cet homme de glace, capable de lui dire ce qu’elle voulait entendre par-dessous tout avec une voix si neutre, elle eut l’impression d’être en position de faiblesse.

Comme s’ils retrouvaient enfin le schéma logique de leur dynamique. Elle n’avait plus envie de crier non plus, elle n’avait plus envie d’écorcher leurs cœurs ou de prendre le risque de briser quelque chose entre eux. Elle les avait suffisamment mis en danger pour aujourd’hui, même si l’Audacieuse savait que tout n’était pas résolu grâce aux excuses de James. Mais elle pouvait tout de même leur accorder un instant de répit. Du reste, elle ignorait réellement de quoi il était en train de parler. Avec tout ce qu’elle lui avait craché à la figure de reproches et de révélations, il pouvait faire référence à beaucoup de chose. Bien sûr, une chose en particulier retenait son attention à elle comme à lui mais elle voulait une confirmation, elle voulait qu’il parle, qu’il profite de ce moment comme d’une parenthèse pour ne pas être tout à fait l’homme qu’il voulait montrer au reste du monde.

Afin de l’encourager, de lui montrer qu’elle n’avait plus envers lui une attitude agressive ni une volonté de le quitter sur le champ, Brooklyn effaça l’espace qui régnait entre eux pour venir s’agenouille près de lui. Le regarder d’en bas, comme si tout était normal, lui rendre sa position de dominant pour chasser la peur qui pourrait s’emparer de lui après s’être rendu compte que sa petite Brook n’était pas aussi soumise qu’elle voulait bien le faire croire, qu’elle avait en elle le feu nécessaire pour le repousser si elle le désirait. Tendrement aussi, elle vint poser une main sur son genou en tentant d’oublier qu’il ne pouvait pas le sentir malgré la douleur que cela provoquait en son cœur. Elle ne voulait plus être dégoutée de ce corps atrophié et devait donc prendre le temps de l’apprivoiser.  

Finalement, elle fixa sur lui un regard  interrogateur, attendant sagement qu’il daigne l’éclairer sur ce qu’il désirait savoir. Car après tout même s’il ne disait jamais rien et attendait d’elle qu’elle devine, Lyn n’était pas si ignorante que cela et savait lire suffisamment en lui pour le surprendre. Tout comme lui en était capable. Cette idée amena un petit sourire désuet sur sa bouche, qui elle l’espéra aiderait également lui délier la langue.

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Dernière édition par S. Brooklyn O'Malley le Sam 26 Nov - 21:45, édité 1 fois
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J. Ryder Storm

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptySam 26 Nov - 17:34



Every thing that I miss

FT. BROOKLYN S. O'MALLEY


Il serre sa main, ça il le sent bien et les mots s’échappent tous seuls. Il ne peut pas choisir mais comme il le dit, il ne peut pas non plus la laisser partir. Tout arrêter, il ne pourrait pas, plutôt se damner. Plutôt crever. Les larmes ne coulent pas de ses yeux et ne roulent pas sur ses joues. Il en aurait été capable mais encore une fois sa fierté n’avait pas voulu le laisser faire. Cela ne lui pose pas de problèmes, puisque la porte de sortie ne semble plus être une option pour la blonde qui lentement balaye les traces de ses émotions qui ornent ses joues, répète sa question puis finalement s’agenouille à sa hauteur. Elle lui sourit en douceur et ce n’est que le silence qui répond à Brooklyn sur le moment, Ryder l’observant de ses prunelles d’un bleu glacial, aussi doux qu’effrayant selon la situation. Il y a en lui cette glace qu’elle parvient de temps à autre à faire fondre pour mieux outrepasser la masse et la masse de barrières qu’il s’est construit autour de lui, de son âme et surtout de son cœur. Comment j’ai su… Quoi ? Il ressasse ses propres mots encore et encore pendant plusieurs secondes, ses doigts ne glissant pas des siens, maintenant qu’ils sont là. Il baisse les yeux, fronce légèrement les sourcils, perdu dans ses propres pensées et ses souvenirs. Serait-il possible qu’elle l’ait su grâce aux médecins du Wrigley ? Que l’un d’eux ait vendu la mèche sur son état de santé au moment de son passage en isolement ?

« Est-ce qu’ils le savent ? Est-ce que c’est eux qui te l’ont dit ? ». L’audacieux secoue soudainement la tête et fronce encore les sourcils. « Au Wrigley. ». Il se mord la lèvre inférieure puis soupire en observant sa main contre son genou. « La drogue. ». Ces deux derniers mots s’évaporent en un fin murmure. Le confirmer à voix haute c’est admettre qu’il a un problème, depuis longtemps. Trop d’années, maintenant, bien trop d’années.

D’ailleurs, comme pour palier à un manque psychologique, il se penche de côté pour venir attraper un des paquets de cigarettes qui traine. Il y en a plusieurs, éparpillés un peu partout car il n’est plus aussi rapide qu’avant, même avec deux roues. Surtout avec deux roues. Il fait subitement craquer le briquet et vient allumer le bâton qu’il garde entre ses lèvres. La première bouffée de fumée s’envole dans la pièce et il se sent tout de suite mieux, même si le problème persiste. Brooklyn sait, et il se pourrait bien que d’autres en viennent à le savoir aussi s’il ne fait pas attention. Toute sa vie pourrait définitivement basculer de l’autre côté en un seul claquement de doigts qu’il ne veut pas. C’est nerveux, qu’il attend sa réponse, fumant sagement sa cigarette à la vitesse de l’éclair, tirant bouffée après bouffée, laissant retomber la cendre dans l’un des cendriers. Il a besoin de calmer ses nerfs, car bien qu’il ne le souhaite pas, les mots de la jeune femme résonnent inlassablement dans sa tête.

« Tu ne peux pas m’aider. ».

Un autre murmure qui s’échappe à la volée. Non, elle ne peut pas. L’aider. L’isolement. C’est une chose passée, quelque chose qu’il ne veut pas revivre. Ce n’est pas de l’isolement en lui-même dont il a peur. C’est le manque. Ce sont les hallucinations qui vont avec, et la douleur, aussi physique que psychologique. Il préfère être complètement stone que sentir à nouveau son corps comme étant écartelé, sans même pouvoir se mouvoir ou s’agiter comme il le voudrait. Condamné à demeurer dans un lit protégé de barrières pour ne pas tomber, pour ne pas, à nouveau, saigner. Au fond il la déteste autant qu’il l’aime, pour lui avoir dit tous ces mots, pour avoir hurlé, crié et pleuré. Dans ses insultes, la vérité a été dévoilée, il ne vaut pas mieux que sa mère. Il est égoïste et ses excès de colère se font parfois aussi dangereux que malsains. Tout ça, il ne le sait que trop bien, et au fond, il l’accepte, mais quelque part il en a pris un coup aujourd’hui. En dit long la cigarette qu’il vient déjà écraser dans le fond du cendrier.

« Depuis quand… Tu sais ? ».

La nervosité prend le pas sur tout le reste et la nicotine ne peut même pas l’aider. Le silence le tue, à petit feu, le martèle et l’énerve. Quand diable a-t-il été distrait au point de laisser ce secret être dévoilé ? Il se déteste, il se frappe mentalement et se jette la pierre. S’il pouvait il serait déjà en train de faire les cents pas dans l’appartement à la recherche d’un souvenir qui ne veut pas s’offrir à lui.

« Brook réponds-moi. Depuis… Quand ? ».

James serre les dents sous la panique qui le prend de nouveau à la gorge. Calme il doit rester calme mais il est au bord d’une énième explosion. Tout fout le camp. Tout fout le camp et c’est comme s’il ne peut pas empêcher cette spirale infernale de continuer sa course. Oui il lui a fait la morale par le passé mais parce que la raison de son mal était toute autre ! Malgré son alcoolisme et sa connerie, il s’est surtout inquiété pour sa carrière mais sa situation à elle n’était que temporaire. Preuve en est aujourd’hui elle s’en est sortie ! La sienne ? La sienne est tout bonnement… Catastrophique. Même en essayant avec force et détermination, même, de façon utopique, en réussissant à se débarrasser de la poudre, il ne retrouverait pas l’usage de ses jambes. Avec le temps, on va l’oublier. Oubliée la candeur des beaux jours et toute la sueur qu’il a mis dans sa Fosse. On l’oubliera. Il disparaitra. Quelqu’un d’autre prendra sa place et tout alors sera perdu, car qui voudrait d’un éclopé comme entraineur et responsable assidu…

Il a beau se forcer à croire le contraire, tout espoir en cet instant menace d’exploser tout droit en Enfer.

Ses prunelles bleues se perdent alors soudainement dans le vide. Comment a-t-elle pu seulement comparer son cas au sien ? D’un geste maitrisé, il attrape à nouveau le paquet de cigarettes posé juste à côté.


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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptySam 26 Nov - 22:30

'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away
Brooklyn avait d’abord froncé les sourcils en l’entendant parler de ‘ils’ et de ‘eux’ ne comprenant pas de quoi Ryder pouvait bien parler et qu’elle devait savoir. Elle espérait qu’il s’ouvre à elle mais pas qu’ils aient un dialogue de sourd. Surtout alors que le jeune homme avait mis plusieurs secondes à lui répondre. Fut-ce cela qu’il perçut pour ajouter un détail ? Elle n’aurait su le dire. Car il semblait plus à ses réflexions qu’à une quelconque observation lorsqu’il ajouta le détail de l’hôpital. Et l’Audacieuse sut alors qu’il parlait bel et bien de la drogue, de ce sujet qu’elle avait jeté sur le feu dans son élan et qui ne pouvait que l’avoir surpris car il lui semblait qu’il tenait particulièrement à garder cela sous silence. Soupirant légèrement, Lyn secoua la tête sans briser le contact, sans le lâcher des yeux, comme face à un animal craintif. « Non... »

Elle ne savait pas réellement quoi ajouter car cela faisait si longtemps qu’elle se doutait de quelque chose qu’elle se sentait honteuse de n’avoir jamais rien dit. De l’avoir laisser s’enfoncer dans cet océan de poudreuse pour venir ensuite le lui reprocher. Et de l’autre côté Brook ne pouvait s’empêcher de ressentir une colère sourde pour cet homme qui se laissait choir alors qu’il lui avait fait la morale. Du point de vue de la jeune femme ce n’était pas acceptable, ce n’était pas juste.  Bien sûr la vie ne l’était pas, sinon elle n’aurait pas eu de lien de sang avec Salem, sinon James ne serait pas dans un fauteuil. Toutefois comme son sermon lui avait partiellement remonté le moral, elle aurait aimé qu’il vienne la trouver et lui parle de ses problèmes. Mais s’était en attendre bien trop du responsable qui ne lui disait jamais rien. Sauf que cette fois, elle avait deviné ce qu’il voulait tenir secret.

Puis des mots d’apparence ordinaires s’échappèrent de la bouche de James, des mots qui pourtant lui allèrent droit au cœur et la blessèrent de manière indélébile. Il ne voulait pas de son aide, il ne voulait même pas lui laisser la chance de tenter de l’aider et de peut-être y parvenir. Elle avait l’impression de revenir dix minutes en arrière quand elle se tenait de l’autre côté de la muraille. Et lorsqu’il l’avait retenue, elle avait cru apercevoir une porte mais elle s’était illusionnée. La retenait-il juste pour savoir ce qu’elle avait deviné et ensuite l’intimider afin qu’elle n’ouvre jamais la bouche auprès d’Envy ou du reste de la faction. C’était en tout cas l’hypothèse qui commençait à faire son chemin dans son esprit. Serrant les mâchoires pour parer la déception qui venait de l’envahir alors qu’elle le regardait consommer cette cigarette à la vitesse de lumière. Que cachait-il derrière ce geste manifestant une autre dépendance ?!

Brook avait un instant détourné les yeux pour suivre les doigts du jeune homme qui manipulaient cette cigarette avec une nervosité marquée lorsqu’il lui demande depuis quand elle savait. Il se focalisait de toute son attention sur ce secret et cela surpris l’entraineur qui l’aurait imaginé arborer ce problème avec une certaine hauteur, une fierté, comme si l’insulte de junkie ne pouvait pas l’atteindre. Et comme elle prenait trop de temps à son gout pour lui répondre, il lui ordonna de répondre. Il avait récupéré son statut de dominant, il avait retrouvé une partie de son pouvoir, qu’elle lui avait offert sur elle. la blonde ferma les yeux durant une brève seconde pour se souvenir de cette première fois où elle avait aperçu les trainées blanches dans cet appartement et sans les chercher et puis elle reposa ses émeraudes inflexibles, infaillible sur Ryder et lui répondit en passant outre la blessure qu’il venait de lui infliger en rejetant cette main qu’elle lui avait tendu et qu’il tenait pourtant encore physiquement dans la sienne.

« Depuis bien plus longtemps que ton hospitalisation…Depuis environs trois ans… » Elle parlait doucement, calmement et sans détourner le regard. Il voulait savoir et bien elle allait tout lui avouer et le mettre au pied de son propre mur. Il n’était plus qu’un drogué, lui qui était pourtant au firmament de la Fosse, il y avait encore peu de temps, n’était plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même. A peine digne d’être encore nommé homme. C’était la pensée profonde de Brook, malgré tout l’amour qu’elle ressentait pour lui, celui dont elle était amoureuse n’avait rien à voir avec ce type abattu et diminué assit face à elle. Et tant pis si elle prenait encore le risque de le froisser ou de tout casser entre eux, elle ne pouvait plus fermer les yeux sur ses problèmes à lui et rester simple spectatrice de ce désastre alors qu’elle avait peut-être les moyens de l’aider, même si le refusait en bloc.

« La première fois…j’ai trouvé un miroir dans ta salle de bain alors que je me douchais avant de partir, il y avait des traces blanches dessus…mais ce n’est que des mois plus tard en trouvant un sachant par hasard que j’ai compris. » A l’époque et jusqu’aux derniers évènements, elle n’y avait jamais prêté attention, elle n'y avait jamais accordé la moindre importance et pourtant le souvenir était encore frais dans sa mémoire. Déglutissant pour se donner le temps de trouver ses prochains mots elle continua. « Je ne suis pas venue souvent ici mais j’ai dû remarquer ça…deux ou trois autres fois mais je me suis toujours dis que c’était occasionnel, presque récréatif mais quand je t’ai vu à l’hôpital ce jour-là. » Elle se mordit la lèvre et secoua la tête pour chasser l’image qui venait de lui revenir en tête. « Tes yeux explosés, ton comportement erratique et les tremblements de ton corps, j’ai tout de suite reconnu le manque et cela ne pouvait être que la drogue parce que tu n’as jamais été un si gros buveur et que la cigarette ça ne se manifeste pas comme ça. »

Elle avait simplement déduit avec ce qu’elle avait sous les yeux plus qu’elle n’avait deviné cette mauvaise manie. Affrontant toujours ses iris glacés, Lyn continua encore, prête à lui dire tout ce qu’elle savait et ressentait sur le sujet. « Et je t’ai tellement détesté quand j’ai compris. Avec la façon dont tu m’as traité quand j’ai eu mes soucis d’alcool, que tu oses te faire pire, ça m’a mise hors de moi et…et je vois bien que tu n’en a pas fini, mais tu dois te reprendre ! » Se dressant sur ses genoux pour le regard dans les yeux mais en effaçant cette légère domination qu’elle lui avait accordé, elle ne lui laissa pas le temps de répondre. « La vie t’as peut-être pris tes jambes mais tu es toujours un Audacieux. Tu ne veux pas de mon aide mais je vais te la donner quand même parce que je ne peux pas regarder l’homme que j’aime se détruire sans rien faire. Tu as toute ta tête, il y a mille moyens pour que tu sois utile à notre Faction mais pour ça tu dois être clean et en pleine possession de tes capacités mentales. Ne jamais abandonner, continuer le combat, c’est toi qui m’a appris ça, il est temps de le mettre en application Ride. »

Sa main était passée du genou de son responsable à l’accoudoir du fauteuil comme pour l’empêcher de fuir même s’il ne pouvait pas réellement aller très loin tant qu’elle lui bloquait la route. Mais elle allait passer du sens propre au figuré. Elle ne devait pas lui laisser le choix. S’il avait si peur que l’on découvre ce qu’il faisait derrière cette porte, s’il avait ne serait-ce qu’une once de honte de s’injecter ces trucs dans les veines alors même s’il la maudissait dans un premier temps, il finirait bien par lui en être reconnaissant. Portant les doigts de James à sa bouche, elle lui embrassa le dos de la main avant de se détacher de lui pour se tenir droite devant lui. Brooklyn ne souhaitait plus se disputer avec lui mais elle devait agir. « Maudis moi de tout ton soûl mais tes conneries, ça s’arrête aujourd’hui. » Sa voix était déterminée et ne souffrait aucune négociation. Et d’ailleurs sans attendre de réaction de la part du jeune homme, Lyn se dirigea vers les endroits où elle avait déjà trouver de la drogue, ayant bien l’intention de retourner l’appartement pour en trouver le moindre gramme et le détruire.

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J. Ryder Storm

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J. Ryder Storm

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MessageSujet: Re: BRYDER ▲ Every thing that I miss BRYDER ▲ Every thing that I miss EmptyDim 27 Nov - 12:42



Every thing that I miss

FT. BROOKLYN S. O'MALLEY


Il ne rejette pas sa main, il a simplement peur. Une peur indescriptible de revivre l’enfer vécu pendant cet isolement. Elle ne peut pas l’aider car c’est une habitude parfaitement réglée et coordonnée depuis des années. Il ne rejette pas sa main, il a simplement peur. En dit long la cigarette qu’il est venu écraser dans le fond de ce cendrier. Un geste coutumier et on ne peut plus familier. Le stress croit et l’angoisse s’insinue un peu plus dans ces veines en manque d’il ne saurait dire quoi. C’est le monde autour de lui qui s’écroule, tout ce foutoir qui le rend maboule. Si lentement il s’agace à nouveau, cette colère ne lui est nullement destinée, c’est contre lui qu’il s’insurge et contre qui il s’offre de moult insanités. Cette addiction qu’il a, cette obsession qui le coule à flot n’est là que le reflet d’un mal bien plus profond. Il a déjà essayé d’arrêter, par le passé, alors même que cette femme supposée mère ne faisait que s’en amuser. Même pas son propre père n’a outrepassé sa soumission pour lui venir en aide. Trop peur de la violence, trop peur de la femme en elle-même. Quelle ironie, il pourrait presque en rire. Lui, ce père si faible qui n’a eu d’autre désespoir que de voir son fils être privé d’espoir. Et ça osait se prétendre Altruiste. Depuis quand sait-elle ? Depuis quand a-t-elle percé à jour ce secret savamment gardé et caché ? A-t-il tant fait d’erreurs, perdu toute sa lucidité face à pareilles formes et candeur ? Il veut la réponse. Il la désire tant, il en a besoin pour savoir. Pour mieux pouvoir camoufler ça aux yeux de tous à l’avenir. Sinon que le diable l’emporte car il risquerait de pourrir tout son avenir. Le non qui s’échappe dans les airs pourrait avoir bon dos de le rassurer, un brin, au fond il ne peut pas dire le contraire. Si les médecins ne s’en sont pas aperçus (ce dont il doute tout de même), il s’agit déjà là d’une sûreté. Ne manquerait plus qu’Envy vienne à le savoir et ce serait l’apothéose de son cauchemar.

Ses iris glaciales croisent les émeraudes de Brooklyn et il attend indéniablement la réponse. Plus de détails. Depuis quand, depuis quand ?

Trois ans.

Sourcils froncés, Ryder se sent subitement obligé de les hausser sous le joug de la surprise avant de récupérer sa mine renfrognée. Sa langue passe nerveusement sur sa lèvre inférieure tandis qu’il baisse les yeux et que la jeune femme se remet à parler. Trois ans, rien que ça. Pourquoi donc est-elle restée alors ? Il sait déjà pourquoi, il connait la réponse, elle est aussi évidente et limpide que l’eau de roche. Tout, les ramène irrémédiablement à cette évidence-là. A cette évidence sur laquelle ils ont tous deux fermé les yeux. Elle qui n’avait d’yeux que pour son propre cousin. Et lui qui s’enfonçait parfois dans les draps d’autres pour se persuader qu’il avait toujours le contrôle. Silencieux, il ne dit mot, attend une suite qui vient quelques secondes plus tard. Il y a eu le quand, maintenant il semblerait que l’audacieuse soit décidée à lui raconter le comment.

…Mais quand je t’ai vu à l’hôpital ce jour-là.

Il se fige, se crispe presque et relève enfin les yeux pour croiser son regard. Elle ne l’a pas quitté de ses prunelles. On y lit la barrière, la carapace qu’il met un point d’honneur à enfiler la majeure partie du temps. C’est comme si ses iris se voilaient pour mieux se protéger d’une vérité qui éclate. Une énième. Il n’y a pas de fierté à avoir là-dedans, il connait son problème. Intérieurement, il voudrait lui dire d’où il vient. Il le voudrait sincèrement, mais cette muraille l’en empêche, les mots se meurent aux abords de sa gorge, ne passant même pas le seuil de ses lèvres. Il s’est trahi lui-même, sans doute un peu trop de confiance, mais les attentats ont tout fichu en l’air. Révélée au grand jour la passion irrésistible de la poudre, le manque évident qui secouait son corps à longueur de journée. L’énervement et la violence qui menaçaient d’éclater. Brooklyn se redresse sur ses genoux et il la laisse faire, perdant de cet aplomb légèrement retrouvé après les hurlements et les cris précédents. Tu dois te reprendre ! Deuxième cigarette entre ses doigts libres, il ne parvient pas à la glisser entre ses lèvres malgré la nervosité qui reprend de plus belle. Sans doute sait-il déjà au fond de lui ce qu’il va se passer. Sans doute le sent-il, à l’image d’un sixième sens. Une autre évidence. James ne cherche même pas à répondre, les yeux rivés dans les siens, il en suit leur course, leur ascendance, pour seul signe de crainte la cigarette qu’il broie dans sa main.

Ne jamais abandonner, continuer le combat, c’est toi qui m’a appris ça, il est temps de le mettre en application Ride.

Ses mots résonnent dans sa boîte crânienne comme un écho qui ne voudrait plus s’arrêter. Le temps semble soudainement ralentir ou bien n’est-ce là que le joug du stress qui vient également résonner jusqu’à sa tête, son cœur battant à ses tempes comme le plus violent des tam-tams. Il sent sa main être soulevée et un baiser y être déposé, elle l’aime à n’en pas douter, mais intérieurement déjà, il sait. Il a deviné. Et ce qu’il va se passer, lentement, en son sein, l’assassine. Ses deux billes bleues perdent le contact avec l’émeraude et se perdent dans le vide en face de lui alors que sa main s’échappe de ses doigts et qu’elle le surplombe maintenant de toute sa hauteur. Il a essayé de l’arrêter, trop lent, car c’est comme si le temps est complètement au ralenti autour de lui. Un véritable slow motion. Elle n’a pas besoin d’aller plus loin que l’utilisation du mot « maudis » pour que l’horreur ne le frappe au visage.

Aujourd’hui.
Tes conneries s’arrêtent aujourd’hui.

« Non fais pas ça. »

Il tente de la retenir mais Brooklyn a déjà filé. Plus rapide, et la fin de sa phrase se meurt dans un éraillement. Un murmure qui le force à se racler la gorge pour mieux se répéter quand déjà ce fauteuil il essaye de le tourner.

« Brook. ».

La panique grimpe en flèche, fait battre son cœur à un rythme démesuré. Il ne faut pas faire ça, il ne peut pas revivre ça !

Dans son élan précipité, il parvient enfin à faire bifurquer ce maudit fauteuil, mais il est trop lent et elle trop rapide. Elle retourne tout.

« Fais pas ça ! ».

La cigarette broyée est laissée choir à même le sol, il en enverrait presque voler le cendrier. Il essaie de rouler mais comme à l’accoutumée il ne fait que se cogner partout. « Ne fais pa ça ! ». Mais les placards s’ouvrent, un à un, pour certains elle sait absolument où fouiller, ce n’est qu’un putain de cauchemar éveillé et il ne parvient pas à la rattraper. « BROOKLYN ! ». Terminée la fierté et les sourcils froncés, il n’y a plus que la peur. Celle qui vous prend aux tripes et vous empêche d’avancer. Il ne peut pas revivre ça, il ne peut pas revivre ça. Un grognement s’échappe du fond de sa gorge quand les larmes menacent à nouveau de couler. Dans son élan il manquerait presque de tomber, arrive finalement à son niveau et essaye de l’en empêcher. « NE FAIS PAS CA ! ». Il n’est pas encore trop tard, mais tout mouvement pour l’en empêcher est clairement mal engagé. Elle est déterminée. « S’il te plait ! Je ne peux pas revivre ça ! ». Et il grogne à nouveau, de rage, de désespoir, essaie de suivre le mouvement mais coincé dans ce fauteuil il est horriblement lent et elle s’échappe de ses mains. Encore.

« BROOK ! »
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