Un p'tit vote



Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 This is the end, your world's end ~ One Shot

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Calypso Reed

one choice can transform you
Calypso Reed

❖ Date de naissance : 12/07/1989
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❖ Âge personnage : Vingt-cinq ans
❖ Profession : Ingénieure en électronique & informatique, patrouilleuse réserviste ~ Dealeuse de bidouillages en tous genres
❖ Faction : Audacieux (née chez les Erudits)
❖ Forces & Faiblesses : Sa ruse & sa témérité contre son amoralité délétère
❖ Philosophie : " Dans le doute, tape plus fort. "
❖ Playlist : Bad Blood (Taylor Swift) ~ Radioactive (Imagine Dragons) ~ Listen to Beethoven (Mark Isham)



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MessageSujet: This is the end, your world's end ~ One Shot This is the end, your world's end ~ One Shot EmptyLun 18 Juil - 14:55

This is the end, your world's end
One Shot

And you give up. ✻✻✻ J'entends encore les coups de feu. A travers les grésillements de l'oreillette et de mon talkie walkie, seuls appareils me reliant à l'extérieur tandis que je rampais dans les tréfonds du réseau électrique de Chicago, j'ai entendu. Et puis, j'ai vu. J'ai vu les murs trembler, les pans de béton se détacher de leurs supports séculaires, m'entourer de leurs dolmens grisâtre. J'ai vu ma propre tombe se creuser et j'ai cru. J'ai cru que j'allais sombrer, que je ne me réveillerais pas. Pas cette fois.

Mon nom. Est-ce que c'est bien ça que j'entends ? Est-ce que j'entends quelque chose, au moins ? Alors c'est donc ça, l'Enfer ? Se faire alpaguer, déranger dans sa transe par des vilains malins qui vous scandent ? Ca craint. Dormir, laissez-moi dormir ... " Calypso ? Ouvrez les yeux. Calypso. Revenez. " Malgré moi, je m'exécute. Cette voix douce est plus forte que les méandres, me tire des abysses. Alors j'ouvre les yeux. Une cacophonie sans nom remplace la brume, une lumière vive m'aveugle et je gémis. Mon bras. J'ai mal au bras. Un liquide chaud coule de ma tempe à ma joue. Je transpire. J'ai chaud. Je suis glacée. " Ca va aller. Tout va bien se passer. " Je suis à l'hôpital, je reconnais les néons âcres, l'odeur de mort et de désinfectant. Qu'est-ce que ça crie dans le coin, qu'est-ce que ... " Vous êtes qui ? " je grogne, mauvaise, la bouche pleine de cendres et de poussière. " Hazel, je suis ... " Je l'interrompt. Elle est brune, elle a les traits avenants, tirés par la fatigue mais l'air déterminé sous le sang qui la macule en long, en large et en travers. " C'est bon, ça me revient. " Je fais mine de me lever. Elle tente de m'en empêcher. Je la repousse. La brune - ah bon ? elle était pas blonde, celle-ci ? - ne fait pas le poids malgré mes membres perclus de douleur. " Foutez-moi la paix. Ca va. Je vais bien ! " Des points noirs dansent devant mes yeux alors que je m'assois, cependant, je serre les dents. Je ne vais pas rester là. Je ne veux pas rester là. Quelque chose d'horrible s'est passé. Je ne sais pas quoi. Je ne sais pas où est mon frère. Je ne sais pas où sont mes amis. J'ignore la peur et la souffrance, saute du brancard où je gisais. " Non, vous n'allez pas bien. Vous avez deux plaies ouvertes, une fracture des côtes et probablement une commotion. Restez-là, s'il vous plaît. Un médecin va venir. Ne bougez pas. " Je crois qu'elle est sourde. Ou stupide. Je m'en moque. De tout. De mes blessures, de ce qu'elle est. De toute façon, elle a déjà dû filer. D'autres blessés arrivent. Ca hurle d'autant plus, ça court en tout sens. Sortir. Je dois sortir d'ici.

Je me remets enfin sur mes jambes. Elles me portent mal. Ca suffira. Je boite. Peu importe. Personne ne fait attention à moi. Il y a trop de patients, trop d'éclats de chaos de part et d'autre. Une débâcle. Une petite apocalypse. Tout en remontant les allées chargées, j'utilise mon bras valide pour attraper le talkie dans ma poche. Tout comme moi, il semble avoir survécu. Allez savoir pourquoi. Je règle la fréquence de l'oreillette. 95.5. Oui, c'est ça. J'appuie sur le bouton. " Arizona ? " Des crachats me répondent. " O'Malley, tu m'entends ? " Toujours rien. Je remets l'appareil à sa place.

J'atteins la sortie, m'écartant juste pour laisser passer un nouveau blessé gémissant et des ambulanciers. Dehors, le crépuscule darde des rayons ténébreux, à l'image du paysage qu'il embrasse. Sirènes et voix étouffées les unes par les autres. Tellement de bruits. Tellement d'interférences. Et je marche. Je boite. J'ai mal au bras. Je saigne. J'ai conscience de tout ça. De mon calme, également. Ca ne me ressemble pas. Tout ceci, tout ce que je vois, entends et ressens, n'a aucun sens.

Mon regard tombe sur la gauche. Des corps sont recouverts de draps blancs. Je sais que ce sont des corps parce que le tissu est maculé, terreux, ferreux. Je vois des mains dépasser d'en-dessous, des pieds. Certains semblent désarticulés. Je m'avance et les soulève un par un. Un par un, j'observe les visages aux yeux ouverts vers le vide la mort. Un par un, je cherche mon frère, mes amis, ma famille. J'en reconnais certains. Et impassible, je continue. Je continue jusqu'au pénultième. Jusqu'à ce que je reconnaisse vraiment. Cette large stature, ces joues mangées par une barbe de plusieurs jours et ces prunelles ... Ces prunelles. Hendrix. C'est Hendrix. Ca aussi, je le sais. Je le vois. Mais je ne sens pas. Je laisse retomber le drap.

Et je continue mon chemin claudiquant, sans mot ni souffle.

-¤-


Depuis combien de temps ai-je cessé de respirer ? Comment ai-je atterri là ? Pourquoi cette impression de poids sur mes épaules et cette masse, cette vraie masse, serrées entre mes doigts ? Pourquoi est-ce que je sens le bois du manche mais rien à l'intérieur ? Où sont mes émotions ? Qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi ? Où est Elio ? Où est mon père ? Où est-ce que je suis ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Mes pas brassent les dalles mangées par les mauvaises herbes. Les hautes murailles du Labyrinthe se dessinent, se précisent tandis que j'avance, que je traîne la patte et ma carcasse dépossédée de toute émotion. Avec les heures, le sang a séché bien qu'il continue de battre à mes tempes. J'ai probablement une commotion. Peu importe. Peu importe.

Les portes sont là, juste devant moi. Elles touchent cet inaccessible qu'est le ciel, cet impossible qu'est notre sortie. Quelque chose monte en moi. Alors que depuis mon réveil, mes sens étaient engourdis, l'un d'eux se réveillent. Je sens. La colère. Je sens très bien cette colère. Non, de la fureur. L'étincelle se fait brasier. Elle enfle, enfle ... Bam. La masse s'écrase sur les indomptables, se cogne aux battants inébranlables. Bam. Mes coups espacés, rendus faibles par ma propre faiblesse, crèvent le silence, font trembler mes fondations à défaut d'avoir le moindre effet sur l'objet de mon courroux. Je hais cette ville. Bam. J’exècre ces portes. Bam. " Ouvre-toi. " Entre ordre et supplique. Bam " OUVRE-TOI. " Bam " OUVRE-TOI PUTAIN DE LABYRINTHE DE MERDE ! OUVRE-TOI ESPECE D'ENF ... " Chapelet de jurons et toujours autant de Bam. La sueur. L'odeur. Je sens le sang. Je sens la mort. Je sens la peur. Je sens la rage. J'ai mal. J'ai tellement mal. Partout. Dedans et dehors. Dans ma chair et sur elle. J'ai mal. " LAISSE-MOI SORTIR ! "

La masse me glisse des mains et mes jambes se dérobent.
Plus de force. Plus d'espoir. Plus de foi.

" LAISSE-MOI SORTIR ! "

Et je hurle. Je hurle jusqu'à ce que ma voix elle-même m'abandonne.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
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