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Il est dit, selon la théorie du Chaos, que quelque chose aussi petit que le battement de l'aile d'un papillon peut finalement causer un typhon à mi-chemin autour du monde.


 
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 Rust or Gold || ft Brooklyn

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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
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MessageSujet: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyDim 1 Mai - 17:05


Let the life come fill your lungs
❝Or hold it in and let it die || feat S. Brooklyn O'Malley❞




Avancer ou sombrer. Demeurer face contre terre ou se relever. Vivre la vie que l'on a rêvé, ou laisser le monde nous dépouiller de tout ce qui a pu un jour pour nous compter. S'accrocher et se battre ou déposer les armes et se rendre. Aimer ou Haïr. Oser mettre son cœur en péril ou le laisser simplement dépérir. Décider de grandir et tendre les bras à l'avenir ou régresser en s'accrochant aux spectres du passé. Espérer ou Abandonner. Garder la foi et faire ce en quoi l'on croit ou renoncer et se rendre là où les autres veulent que l'on soit. Devenir la personne que l'on doit ou rester cet autre que l'on ne reconnaît pas. La Lumière ou Les Ténèbres. Un instant, une voie, un choix. Car la vie n'est qu'une succession de choix. Aussi simple et capital que celui de vivre ou mourir. Misérable ou puissant. Pauvre fou ou sage bien trop conscient. Lâche repentant ou héros flamboyant. Saint écœurant ou pécheur larmoyant. Peu importe notre condition, nous devons tous faire un choix. Le mien m'a conduit jusqu'à toi, quand je reste toujours incertaine quant à celui que tu feras. Et pourtant en cet instant il n'est question que de toi et moi. Oublie celui que tu pourchasses et pour qui depuis bien trop longtemps tu te fourvoies. Je connais tes peines et cette souffrance qui embrase tes veines, immolant en le feu sacré de notre famille dévastée tous ces fardeaux que ton âme solitaire depuis bien longtemps derrière elle traîne. Je lis en tes yeux le moindre de tes vœux, renoue en une inspiration avec nos jours les plus heureux, laissant passer en un battement de cils tous ces lendemains qui nous rendent subitement si vieux. Nous ne sommes pas obligées de nous sacrifier, ni même de renoncer à tout ce qui peut nous faire vibrer, tout ce qu'il nous faut pour exister est de retrouver notre unité au travers de cette multitude disséminée en l'ombre d'un souvenir qui n'a plus lieu de subsister.

Il n'est plus à nos côtés et sans doute ne reviendra-t-il jamais, tout ce qui nous reste aujourd'hui sont les vestiges d'un passé qu'il nous faut à la fois préserver et mettre de côté pour atteindre les plus hauts sommets. Je te revois enfant, en train de jouer en ce jardin où tout à nos yeux paraissait encore si éclatant. J'oubliais alors durant ces éphémères moments tout ce qui m'accablait et rendait mes songes si menaçant, redevenant en un instant cette fillette aux traits encore inaltérés par les affres du temps. Ici et maintenant fusionne notre passé en notre présent, ouvrant la voie vers ce futur que pour toi je veux étincelant. Et si pour t'éveiller et à la raison te ramener je dois d'un revers de main balayer tous les artifices en lesquels tu t'es égarée, sache que je n'hésiterais pas à ravager la moindre parcelle de ce paradis artificiel en lequel tu t'es réfugiée. Détruire pour mieux reconstruire. S'effondrer pour remonter. Demeurer ou disparaître. Il m'a fallu tout perdre et renaître en la plus parfaite des obscurités afin de véritablement percevoir cette lueur que je n'ai jamais réellement su apprécier. Une frêle étincelle qu'en les ténèbres j'ai dû retrouver afin de renouer avec celle qui pendant si longtemps s'est égarée. Salem, Gray, Charlize, tous ces visages en lesquels mon esprit dépérit puis s'enlise. Étrange comme privé de tous ceux que l'on aime le monde peut nous sembler à la fois si éblouissant et terne. Et en mon âme je la contemple parfois, cette doucereuse lumière que l'on m'a dérobé et qu'à travers eux en chaque instant je perçois. Seulement je m'en détourne afin de faire ce que je dois, car vois-tu, celle-ci n'est pas faite pour les gens comme moi. Faire face ou fuir. Un instant, une voie, un choix. C'est pour cela que je suis là, car il reste encore une chance pour toi. Bien que j'ai toqué trois fois à la porte de ton appartement, tu ne sembles toujours pas décidée à me laisser franchir le seuil de l'antre en lequel tu n'as de cesse de te terrer.

- Tu l'auras voulu Brooklyn.

Sans attendre, d'un violent coup de pied je défonce ta porte d'entrée, celle-ci vient sèchement s'abattre contre la paroi de béton aride et déjà morcelé par les années. Remettant mon escarpin en place, je pénètre en ton sanctuaire délabré par tous ces démons que tu ne parviens toujours pas à exorciser.

- Allez allez, debout là-dedans!

Et alors que mes talons claquent avec fermeté, je vois déjà ta silhouette allongée sur un canapé au loin se profiler. Du bout du pied je fais rouler jusqu'à toi le cadavre d'une bouteille de whiskey qui gît encore au sol, sans doute que cette dernière doit être ici depuis un bout de temps puisque aucune note d'alcool n'en émane et que tu me sembles sobre.

- Et surtout remue-toi, j'ai pas toute la journée et il est grand temps pour nous deux de papoter.

Aucune réaction hormis un grognement désapprobateur. Va te faire foutre Lyn, tu sais très bien que je ne prendrais pas tes borborygmes à peine digérés par les confins de ton être pour une réponse. Je récupère sur mon passage un pantalon noir qui traîne sur le rebord d'un fauteuil, me poste devant toi avant de te lancer ce dernier sans ménagement à la figure :

- Habille-toi, tu es pathétique.

Sans gène aucune, je tourne des talons, me mets à farfouiller tes placards que je referme, laisse mon regard vagabonder ici et là jusqu'à ce qu'il se dépose sur ta poubelle emplit de paperasse. Au travers de tout ce fatras resplendit l'objet de mes délits, c'est alors que j'en déloge une bouteille de whiskey pleine et surtout, bel et bien fermée. Je m'en empare sans rien dire, attrape à la volée un verre que je retourne et pose sur son goulot puis reviens sur mes pas avant d'enfin prendre place sur un fauteuil. Croisant les jambes et te souriant avec malice, je laisse la bouteille bien en évidence entre mes mains :

- C'est bien, au moins t'as pas l'air ivre morte.

Je tourne le visage un instant, inspecte ce lieu des plus épuré que je viens vandaliser avec ma désinvolture pleinement mesurée, m'arrête durant quelques secondes sur ton mur au souvenir, détaille les personnes qui y figurent, souris légèrement face à cette photo de toi et moi étouffées entre les bras de Salem avant de revenir à la réalité. Dévissant sèchement le bouchon qui tombe au sol, je me sers un verre, laissant lentement l'alcool couler avec avidité juste sous tes yeux.

- Humph, ce qu'on pouvait être jeunes et cons tiens.

Un sourire vicieux toujours ancré aux lèvres, je laisse la bouteille ouverte et joue d'un mouvement de poignet avec mon shot afin que les effluves du bien pernicieux nectar viennent effleurer tes narines délicates d'alcoolique sur le repentir. Je prends quelques gorgées avant de continuer mon petit manège :

- Sympa ton appart', très zen dans son genre. Ça m'étonne vu le bordel qui règne en ta petite vie merdique.

Avancer ou sombrer. Espérer ou Abandonner. Aimer ou Haïr. Renaître ou disparaître. Se battre ou Fuir. Vivre ou Mourir. Le choix te revient. Tu ne le comprends pas encore mais au travers de mon jeu malsain, voilà qu'aujourd'hui je t'offre toutes les cartes que tu dois avoir en main pour devenir le seul maître de ton destin. Et je la vois, ta lumière sur le déclin. Et je l'entends, cet espoir qui t'appelle au loin. Ne laisse pas tes sombres démons se jouer de toi comme ils ont pu le faire avec moi, car même si je ne suis déjà plus je sais qu'il reste encore une chance pour toi.
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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyMer 18 Mai - 9:35

See I've already waited too long And all my hope is gone ft. Arizona & Brooklyn
Fatiguée, oui Brooklyn était très fatiguée ces derniers temps sans qu’elle ne puisse réellement s’expliquer pourquoi. Elle mettait cela sur le compte de son épuisement mental. Il s’était passé tellement de chose dans sa vie dernièrement qu’elle ne savait plus où elle en était. Elle ne savait plus quoi faire d’elle-même ou que voir dans son avenir. Cela faisait des mois qu’elle n’avait plus de boulot et passait son temps à lutter contre son envie de boire et celle de se cogner la tête contre les murs. Un lion en cage voilà à quoi elle en était réduite pour revenir dans les bonnes grâces de ses supérieurs. Elle devait montrer qu’elle était de nouveau digne de confiance et qu’elle ne sortirait plus du rang mais au fond Lyn savait qu’elle n’aurait jamais pu jurer qu’elle ne recommencerait pas les conneries. Elle avait été trop loin dans le péché pour revenir sur le droit chemin. Elle pouvait seulement en donner l’illusion et peut-être qu’à force de convaincre les autres, elle finirait par se convaincre elle-même que tout allait bien. Pour autant rien n’avait changé depuis qu’elle avait été prise ivre morte et blessé par la seule personne qui pouvait lui faire réellement du mal.

En tout cas l’Audacieuse se tenait à carreau et restait donc la plupart du temps dans ses quartiers de la Fosse pour ne pas tenter le destin et faire une nouvelle bêtise. Elle n’en avait que trop fait déjà pour mériter son séjour en Enfer. Partout où elle se tournait, la blonde pouvait encore apercevoir l’ombre de Lucifer qui n’attendait qu’une erreur de sa part pour la reprendre dans ses filets. Un cadavre de bouteille par terre, une photo de Salem sur le mur, le bruit du train à l’extérieur, l’ordonnance d’antidouleurs sur sa table basse, il y avait tellement de tentation autour d’elle et pourtant la jeune femme se contentait en ce moment de dormir la plupart du temps. Le moindre effort lui demandait beaucoup d’énergie et elle n’arrivait jamais à se reposer complètement à moins de s’assommer à coup de somnifère, ce qui n’était jamais une bonne idée, quand on avait déjà eu la tendance à forcer sur les médicaments. Brook n’aurait su dire non plus pourquoi elle conservait toutes ses choses capables de la faire replonger à tout moment. De ruiner tous ses efforts en un claquement de doigt.

Surement pour se prouver que justement elle était capable de résister. Après tout le véritable test pour savoir si l’on est guéri d’une addiction est de ne pas y céder lorsque directement confronter. Il est tellement plus aisé d’arrêter de fumer lorsqu’on n’a pas de cigarette sous la main. Alors que de ne pas se jeter sur le premier paquet à porter de main est la véritable victoire. Et Lyn tenait bon de ce point de vu là. Elle n’avait simplement pas la force en ce moment de faire autre chose. Lover dans son canapé sous un plaid chaud, elle somnolait plus ou moins et ne réalisa pas que c’était à sa porte que l’on toquait. Le bruit lui semblait étouffer par la migraine que la clouait là en plus de sa fatigue. Pour autant lorsque sa porte s’ouvrit avec perte et fracas elle comprit qu’on pénétrait de force chez elle. La blonde se redressa quelque peu en même temps que la voix d’Arizona résonnait dans l’appartement, lui intimant de se bouger et plus vite que cela. Elle grogna en se rallongeant pour rassembler ses forces étonnement peu surprise de voir sa cousine chez elle.

Les demoiselles O’Malley n’étaient pourtant pas les meilleures amies du monde et ne se fréquentaient pas non plus, eu égard à leur différence de faction. Toutefois cela lui semblait presque logique de la voir débarquer, comme si elle était bien la seule personne à pouvoir enfoncer le dernier clou de son cercueil. Brooklyn se souvenait de l’avoir vu la fuir lors du test d’Equilibrium, elle tenait à sa cousine malgré son absence générale dans sa vie et comme dans un mauvais rêve, le destin décidait qu’elle devait la plonger dans un nouveau tourment. De fait, elle fut donc surprise en se redressant, se frottant les yeux de recevoir son jean en pleine figure. « Aie... » Prononça-t-elle doucement plus par formalité que par douleur et elle l’aurait presque retourné à l’envoyeur si cette dernière n’avait pas continué les hostilités en l’insultant. Pathétique et alcoolique, certes cela la caractérisait bien mais ce n’était pas une raison pour appuyer dessus. Lyn était déjà à terre, cela ne servait plus à rien de s’acharner. Elle regarda l’Érudite faire le tour du propriétaire et sortir une bouteille de sa poubelle, un pincement au cœur et la sensation de soif s’invitèrent alors à la fête.

Avec de la salive plein la bouche Brooke regarda l’alcool couler dans le verre, ne prêtant pas la moindre attention à là où se portait le regard de sa cousine. Ari pouvait balayer leurs souvenirs d’enfance si cela lui chantait mais cela n’expliquait pas encore sa présence. Son ultime pique fut suffisante pour que l’Audacieuse relève les yeux du verre dans lequel reposait le liquide ambré. Mâchoires serrées elle se redressa vivant pour s’emparer de la bouteille. « Va te faire foutre Ari ! Si tu es venu pour m’insulter tu peux repartir, j’ai pas besoin de toi ou de ta langue de pute pour me sentir minable. » Tenant fermement le whisky par le goulot, Lyn contourna sa table basse pour aller vers le bar qui séparait sa cuisine du reste de son appartement et sorti un verre de son évier et le posa avec colère sur le plan de travail. Le jean était resté sur le canapé et elle n’avait pas montré le moindre signe qu’elle finirait par l’enfilé pour le moment. Elle préférait nettement rester dans sa petite culotte et son tee-shirt pour trainer chez elle.

La jeune femme pencha ensuite la bouteille et le bruit du liquide s’écoulant, emplit l’appartement. Il fut cependant aisé de reconnaître qu’il tombait sur un fond métallique et non dans le verre. Lyn était en train de vider la bouteille dans son évier et jeta le contenant vide au même endroit lorsqu’elle eut terminé. Elle ignorait à quoi Arizona jouait en venant la voir pour la narguer de la sorte en buvant mais elle ne se laisserait pas déstabiliser aussi facilement. Cela faisait un mois qu’elle n’avait pas bu la moindre goutte d’alcool et elle comptait bien continuer sur sa lancée. Et ce malgré son épuisement général. Brooklyn attrapa ensuite un tube de paracétamol et en mit une tablette dans son verre avant d’y ajouter de l’eau. Du reste ce qu’elle avait dit était vrai. La blonde n’avait besoin de l’aide de personne pour se sentir mal et en dessous de tout. Elle s’auto-flagellait à longueur de journée sur ce qui n’allait pas dans sa vie par sa faute. Au point que personne n’aurait pu faire mieux sur ce plan, elle en était sûre.

Attendant que son cachet fonde, elle se pinça l’arête du nez en soupirant pour se calmer et reprit d’une voix plus douce à l’attention de l’autre blonde dans la pièce. « Maintenant si tu as des choses aimables à dire, je t’en prie, mais fais vite, je suis crevée, j’aimerai me rendormir. » Brook ne demandait pas de compliments ou de choses gentilles, elle ne les méritait pas, mais au moins de ne pas se faire malmener sous son propre toit. Elle le faisait suffisamment toute seule pour qu’Ari n’ait pas besoin d’en rajouter une couche. Et puis elle doutait sincèrement que l’Érudite ait fait tout le déplacement juste pour lui lancer des vacheries à la figure. Oui, Lyn était une loque et sa vie était un tourbillon descendant, une spirale destruction qu’elle tentait tant bien que mal de stopper mais ce n’était pas une raison pour appuyer là où cela faisait mal, peu importe son amour de la douleur.

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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyMer 8 Juin - 19:49


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Regarde-toi, à la merci de toutes ces voix qui te répètent inlassablement ces méprisables mensonges en lesquels aveuglément tu crois. Vois ce que la peur a fait de toi, chétive créature réduite au silence en l'antre de l'indolence. Ni repos ni clémence pour celle qui ne jure que par la potence. Alors je me joue de toi, m'amuse de ce cœur que je saigne et mets si aisément aux abois, éveillant à nouveau en tes entrailles cette douleur qui un jour fut le moteur de tous tes exploits. Je m'empare alors de la dague à l'acier rutilent, tranche à vif la chair et défais ton cœur encore suppliant, suis de ma lame les élégantes arabesques et ouvre à nouveau les anciennes cicatrices, me penche sur tes jours que je mutile au souvenir de tes nuits d'agonies et telle la mère inquisitrice, arrache cette vérité que tu ne veux contempler mais que je sais diablement rédemptrice. Je suis le venin, je suis le génie malsain qui discrètement susurre à ton oreille et sournoisement te traîne jusqu'en ton âme et ses sombres recoins. Je suis ton commencent et ta fin, l'obscure et le divin, celle qui te guide en le sinueux chemin. N'aie crainte car bientôt je ferais périr cette autre partie de toi qui n'est plus à leur yeux qu'un vulgaire pantin. Et il tangue l'alcool à la robe ambrée qui danse lentement en le creux de ma main, tu le contemples, de tes insatiables diaphanes le dévore, l'envisages tandis que je prépare mon nouvel outrage. Tes lèvres voudraient le goûter,  ce nectar que tu leur as appris à oublier et que les miennes viennent lentement savourer, il suffirait d'un rien, à peine quelques gouttes pour s'enivrer, ressentir son âme enfin vibrer et quelque part laisser la vie exalter mais, de la tentation tu demeures loin, tu résistes malgré tout ce que je peux te faire endurer. Ta colère au travers de ta voix finalement éclate, je souris alors :

- Ouw, attention chérie, tu es si vulgaire que tu m'en vexerais presque...

Je t'observe alors t'agiter, te laisse me dérober cette bouteille qui ne fait que te scandaliser puis, vider le contenu alcoolisé à l'intérieur de ton évier. Mon sourire s'élargit davantage, tu as avancé très exactement là où j'espérais te voir aller. Pendant qu'en ta torpeur tu te prélasses avec aigreur, je me rapproche doucement de toi, tel le serpent s'enroulant délicatement autour de sa proie, prêt à la saisir à la gorge au moindre faux pas. Tu es si fragile et forte à la fois, un paradoxe qui me consterne et me saisi à chaque fois que je porte le regard sur cette femme enfant que je vois. Et je sais, oui, je sais que tu vaux mille fois mieux que toutes ces inepties que ces ignares colportent sur toi. Placée juste en ton dos, je m'accapare ton verre emplit d'aspirine avant de te souffler tendrement à l'oreille :

- Depuis quand suis-je quelqu'un d'aimable Brook ?

Je me décale légèrement sur ta gauche et sans attendre, lance le verre contre le mur situé tout juste sur ta droite et qui me fait présentement face. Les éclats de dispersent en tous les coins en un bruit sourd et mélodieux à la fois. Je m'empare alors de ton poignet, te force à te retourner afin de mieux me contempler et plonge ainsi mes deux billes de givres déshumanisés en leur jumelles depuis trop longtemps par les ténèbres voilées :

- Tu vois, c'est ça ton problème Brook' tu as passé ta vie entière à dormir là où il est grand temps de t'éveiller et t'extirper de cette mascarade à vomir ! Regarde-moi ! Oh oui regarde-moi ! Qu'est-ce que tu crois espèce de pauvre idiote ? Qu'il te suffit de fermer les yeux pour faire disparaître tout ce qui peut te blesser, qu'agir en lâche va t'apporter la tranquillité et que c'est ça qui va t'aider ?

Te maintenant toujours par le poignet, je t'incite à reculer, te poussant à chaque pas un peu plus vers ces morceaux de verre transparents qui me réclament la moindre goutte de ton sang:

- Tu souffres ? Tu es en colère ? Tu as... mal ?

Te voilà à présent à quelques centimètres du mur depuis lequel s'écoule encore quelques traînées d'eau brouillée, l'odeur du paracétamol vient de ses quelques notes effleurer nos narines tandis que je te pousse un peu plus violemment de façon à ce que ton pied anciennement blessé vienne rencontrer le fragment de verre qui attendait mon ordre pour frapper. Je te plaque alors définitivement contre le mur, mon avant bras placé contre ton buste afin de mieux te cracher cette vérité qui à tes yeux n'est que venin, puis plonge en ton cœur que je sonde la flamme des arcanes sibyllins :

- Alors sers t'en...

Ma voix est calme, sans animosité, froide et implacable elle te souffle les secrets nécessaires pour te permettre d'avancer en cet enfer qui a pris d'assaut notre agonisante terre :

- Focalise-toi sur ce que tu ressens et fais de ta vie quelque chose de grand. Tu es une O'Malley, en nos veines coule le même sang et, aussi méprisable soit-il, il renferme cette force qui n'appartient qu'à nous seuls. Peu importe les enfers en lesquels le monde essaye de nous traîner, peu importe les flammes en lesquels ils essayent tous de nous jeter, peu importe la douleur que l'on doit endurer, les sacrifices qu'il nous faut faire pour avancer, nous serons toujours les premiers à nous rebeller et les derniers à tomber!

Je te relâche alors, m'écarte de quelques pas afin de te laisser respirer :

- Alors hais-moi s'il le faut ! Maudis jusqu'à mon nom si c'est ce que tu dois, mais réveille-toi et redeviens cette Brooklyn que j'ai connu autrefois, celle qui n'avait peur de rien et qui ne tremblait pas face à sa propre ombre. Parce que c'est tout ce que nous sommes Brook', des ombres grandissant et dansant au sein de la plus parfaite lumière.

Tu devrais pourtant le savoir Shadow, que nous ne sommes que les échos d'un monde qui jour après jours ne fait que sombrer en le plus absolu des chaos. Comment lui apporter l'éclat dont il a besoin s'il nous est impossible de faire face à nos démons tapis en nos âmes et leurs plus sombres souterrains ? Et je veux qu'à la vie tu reviennes, que face à toi l'obscurité se prosterne pour qu'enfin arrive l'aube de notre nouveau règne.
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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyJeu 16 Juin - 14:04

See I've already waited too long And all my hope is gone ft. Arizona & Brooklyn
Les yeux rivés sur l’eau effervescente qui promettait une salvation proche, Brooklyn ne fit pas attention aux mouvements de sa cousine qui s’était rapprocher dangereusement d’elle et avec l’intention de lui en faire baver encore quelque peu. Elle eut juste le temps de voir Ari s’emparer de son verre, le suivant toujours du regard et de l’entendre dire qu’elle n’était pas une personne du genre aimable et que l’Audacieuse devrait le savoir depuis le temps avant de voir le contenue d’aspirine voler à côté d’elle et s’éclater contre le mur en une myriade d’éclat semblables à son cœur. Sa bouche s’ouvrit d’étonnement et elle allait confirmer à la blonde qu’en effet on était loin de la courtoisie à ce niveau quand cette dernière s’empara avec force de son poignet. En temps normal Arizone n’aurait jamais dû être capable de la prendre par surprise ou de vitesse. Elle était un soldat entrainé face à un cerveau, elle aurait dû être gagnante.

Toutefois les fatigues nerveuse et physique qui l’animaient ce jour l’en empêchèrent et elle ne put que subir les reproches cassant de son interlocutrice. De quelle putain de mission Ari se sentait-elle investie pour lui cracher tout cela au visage ?! De quel droit la jugeait-elle sans connaître tout ce qu’il se passait dans sa vie ?! Pour une absente elle se permettait de la prendre de bien haut sans savoir les vagues de souffrances que Lyn avait dû affronter. Elle se battait depuis longtemps et se débattait depuis un peu moins pour faire face, mais était-ce trop demander que d’avoir un temps mort pour reprendre des forces ?! N’importe qui avait-il le droit d’être fatigué mais pas elle ?! Elle ne pouvait pas avoir un moment de faiblesse, même si elle reconnaissait que le sien commençait à durer un peu trop longtemps à son propre gout. Mais ce n’était certainement pas à l’Érudite de lui dicter sa conduite ou lui dire quoi faire de sa vie en la mettant plus bas que terre dans le même mouvement.

Pour autant Brooke fut incapable de répondre quoi que ce soit ou de l’envoyer promener et ne put que reculer inexorablement vers le mur meurtrier et son sol jonché de lames assoiffées de sang. Oui elle souffrait, cela se voyait suffisamment sur ses traits pour ne pas avoir à lui poser la question. Oui elle était en colère, contre elle-même pour commencer. Parce qu’elle s’était laissé guider par ses pulsions et ses sentiments et que cela l’avait mené à sa propre perte. Contre Salem, pour n’avoir pas su voir qui elle était réellement et l’avoir abandonné de manière si lâche. Contre ses supérieurs qui l’avaient puni, contre Arizona qui présentement représentait l’ennemi, contre ses parents qui avaient toujours préféré son aînée, contre le monde entier finalement mais cela ne la mènerait nulle part. S’en servir non plus, la colère ne l’avait pour le moment mené qu’au désespoir et elle ne souhaitait pas recommencer.

Un cri de douleur lui avait échappé lorsque le verre avait mordu sa chaire déjà meurtrie et sa main droite s’était crispée en un poing de rage qu’elle avait refreiné avant de l’envoyer au visage de sa cousine. L’entraineur n’aurait su dire quelle était l’attitude que cette dernière attendait de sa part, mais la frapper ne faisait certainement pas parti de son plan ou de la réaction salvatrice qu’elle attendait. Pourtant ce n’était pas l’envie qui lui manquait, parce que là, elle commençait plus que sérieusement à lui courir sur le haricot. Elles ne s’étaient pas vue depuis des mois et elle se permettait de venir la piétiner gratuitement et dans quel but ?! Ce n’était pas bien clair pour le moment. Et sa diatribe sur la force du sang O’Malley ne servit qu’à la rendre encore plus confuse. Quel était son but, que faisait-elle ici à la menacer, et de quoi exactement ?! Que pouvait-elle réellement lui faire vivre de plus si Lyn refusait de se redresser ?!

L’Érudite la relâcha enfin et la blonde suivi son mouvement pour s’écarter du sol miné, prenant appui sur son bar mais ayant toujours grandement envie d’envoyer son pain dans la trop parfaite figure de sa cousine. Elle la regarda d’ailleurs avec des yeux emplie de colère et d’ingratitude. Brook se redressa finalement et la chargea les deux mains en avant pour la repousser le plus loin possible d’elle. « Mais t’es complètement con ou quoi ?! » Demanda-t-elle avec rage. « Je ne sais pas ce que tu cherches à obtenir de moi en venant ici et en me débitant ton charabia mais tu crois vraiment que c’est en m’empêchant de soigner ma migraine et en immobilisant mon pied encore plus longtemps que je vais parvenir à sortir d’ici et à reprendre ma vie où je l’ai laissé ?! Est-ce que tu t’es même posé la question que j’avais envie de le faire ?! De quel droit tu viens mettre ton nez dans ma vie d’ailleurs ?! »

Chargée par la colère, Brook ignora la légère douleur dans son pied et le sang qui avait commencé à perlé. Rien de grave et qui nécessiterait des soins professionnels mais tout de même. Elle planta ses émeraudes enflammées dans les saphirs de sa cousine. « Je sais pas ce qui va pas chez toi mais je suis pas ton souffre-douleur okay ?! Tu peux bien penser ce que tu veux de moi, il n’y a sûrement rien dans ta liste que je ne pense déjà, mais c’est vraiment trop demander que de pouvoir me reposer quand je suis fatiguée, parce que je suis juste fatiguée en ce moment, je suis même épuisée et ce n’est pas pour me voiler la réalité figures-toi, je sais très bien ce qu’elle est et ce que je dois faire pour la changer. Mais pour l’heure j’ai juste besoin de repos… » Le corps tremblant, Lyn parvint à peine à poser ses mains à plat sur son plan de travail.

Elle soupira en ferment les yeux et se concentra pour retrouver une respiration normale. Quand ce fut chose faite, elle parla sans plus regarder Ari à qui elle avait envie de refaire le portrait dans une mise au point très propre à leur famille. « Comme je te l’ai déjà dit, soit tu as quelque chose de concret à dire ou à demander, ou bien tu te casses. Je sais pas dans quel délire tu es mais je suis pas dans le même, je suis pas maso. » Ou en tous cas elle ne l’était pas dans ce sens-là. Elle ne comprenait pas ce que pouvait bien lui prêcher la blonde et elle n’avait finalement pas envie de se prendre la tête là-dessus parce qu’elle avait l’impression que son cerveau allait exploser. Il n’y avait qu’une personne avec qui cela l’intéressait de souffrir et il ne s’agissait pas d’Arizona. L’ignorant donc, elle attrapa un nouveau vers et sa boite d’aspirine pour se soulager.

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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

❖ Date de naissance : 14/11/1991
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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyDim 11 Sep - 13:57


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❝Or hold it in and let it die || feat S. Brooklyn O'Malley❞




Et ainsi disparaissent tous les souvenirs, d'un battement de paupière notre monde soudainement s'affaisse. Diablerie détenue en mon cœur impuni et à la volonté démesurément infini. Tu ne comprends rien, perdue en les méandres d'un jeu qui semble à tes yeux si anodin là où il ne représente que les prémices à tes plus sombres matins. Alors je ris, je ris à n'en plus finir, un sourire malsain ancré aux lèvres avant de me laisser retomber jambes croisées sur ton canapé. Les bras étendus de chaque côté du dossier, je continue à t'observer, toi l'unique famille qu'il me reste et sur qui j'ose sans la moindre crainte encore parier. Tu es prête, c'est ce que je viens à peine de décider. Tu as réussi là où autrefois, tu aurais lamentablement échoué. Levant les mains légèrement en l'air, je te réponds d'un air désinvolte en relevant légèrement le menton :

- Ah ça va, arrête de chialer deux minutes, on va pas t'amputer du pied, tu m'en donnerais presque une migraine à moi aussi.

Tu ne comprends toujours pas, tu n'as jamais su lire en les autres ni même à travers toi. Tu te contentes de prendre ce qui, bien en évidence à la surface, en la douceur de ton regard flamboie. Si seulement tu pouvais voir, ce que moi je vois, sans doute y verrais-tu plus clair en ton gouffre à la fois morne et noir. Qui crois-tu que je suis encore pour toi? Une étrangère qui pernicieusement tout autour de toi pique et louvoie? Une cousine qui par la force du temps s'est éloignée avant de se faire effacer de ton psyché aux sombre pensées ? Le bras droit des érudits à la fois fourbe et froid, perdu depuis bien trop longtemps en la cour des rois? Ou bien cette sœur qu'un jour tu as accueilli en ton cœur et qui depuis n'a jamais cessé de te contempler avec amour et candeur ? Je détourne le regard une nouvelle fois vers ton mur aux souvenirs, ce dernier se vissant instantanément en cette photo de nous trois là où pour nous il semble déjà n'y avoir plus aucun avenir. Je souris un instant avant de te souffler d'une voix douce et calme :

- Tu as déjà oublié?

As-tu déjà oublié ce qui par le passé a bien pu nous lier? Penses-tu véritablement que je puisse revenir en ta vie dans l'unique but de t'asservir ou même encore te meurtrir? Un soupire franchit le seuil de mes lèvres, comme déçue par le fait que tu te sois laissée si aisément berner par cette mascarade que j'ai bien pu te servir et à laquelle tu avais pu autrefois être habituée. Si j'en avais le temps, j'aurais pu m'en excuser mais, il est bien inutile de remuer le passé au vu des tranchées qu'en nos vies nos cheminements respectifs ont creusés. Je vrille mes tristes azurés en leur sœurs à l'émeraude irisé, te souris un instant et comprends à ta façon de me regarder que rien en ce bas monde n'est fait pour perdurer. De nos tendres mémoires aux couleurs en le lointain à jamais délavé ne subsiste à présent que ces fragments de fresque perdus en l'immensité de l'oublie indompté. Quand est-ce que l'on s'est véritablement éloignée ? J'ai beau essayé de m'en rappeler, rien ne parvient à resurgir du labyrinthe de mes troubles pensées, tout est si profondément refoulé en les méandres de ces limbes que l'on a appris à ne plus contempler, qu'avec les jours qui passent, meurent puis s'effacent, nos images disloquées par le spectre de nos absences se pulvérisent avec violence en l'agrégat infâme des réminiscences. Le ton à la fois tendre et mélancolique, je te demande sans le moindre artifice machiavélique :

- Tu as déjà oublié qui on est ? Ou du moins, celle que j'étais? Tu crois vraiment que je suis venue chez toi juste pour te casser les pieds? Avec pour seule et unique volonté celle de te faire mordre la poussière et de contempler la fameuse loque qu'ils disent tous t'avoir vu devenir et qui ne fait que chaque jour un peu plus sombrer?

Je soupire à nouveau, ramène mes mains sur mes jambes qui sont toujours croisées :

- Tu ne comprends et ne comprendras peut-être pas la raison de mon pourquoi mais, j'avais besoin de savoir. J'avais besoin de voir si tu allais bien, si tout ce qui se disait sur toi était vrai. Mais surtout, j'avais besoin de tester tes limites, de voir si tu avais changé. Si tu étais toujours cette pauvre perdue alcoolique et névrosée qui a bafouillé tous les codes qu'elle avait juré d'honorer. Puis, aussi étrange que ça puisse te paraître, je m'inquiète véritablement pour toi, parce que, je ne t'ai pas oublié ni même abandonné.

Et tu es si loin de toutes mes vérités, vérités qui demeurent si loin de tout ce que tu peux imaginer. Seulement à quoi bon tenter de comprendre ce qui ne peut être intelligiblement raconté, mesurer une loyauté qui ne peut être jaugé, ou bien encore expliquer un amour inspiré par une bienveillance démesurée. Ainsi je préfère donc entrer dans le vif du sujet :

- Sur le comptoir se trouve une pochette cartonnée. Ouvre-là. J'ai longtemps cherché avant de finalement trouver un moyen pour que tu retrouves tes lettres de noblesses au sein de notre si charmante société… Il s'agit d'une mission assez particulière, de type… Infiltration si je puis dire. Si tu la réussis, tu pourras sans doute retrouver ton statut d'audacieuse et arrêter de croupir dieu sait où comme un vulgaire boulet. L'ancienne Lyn ne pouvait clairement pas réussir, par contre, la jeune femme qui se tient aujourd'hui devant moi à toutes ses chances. Tu aurais pu me refaire le portrait quand je faisais tout pour te pousser à bout mais ne l'as pas fait. Tu aurais pu sombrer dans la colère mais, tu as su la faire taire. Preuve que tu as une meilleure maîtrise de toi-même et que, si jamais la pression monte d'un cran, tu auras les épaules suffisamment solides pour encaisser le choc et y faire face. Tu as également arrêté de boire, chose qui te rendras bien plus opérationnelle, ainsi on peut dire adieu aux tremblements intempestifs dû à l'alcool et autres tirs approximatifs.

Je marque un temps de pause, ne sachant pas si à la fin de tout ça tu vas vouloir me tuer ou tout simplement accepter cette révélation que je viens en pleine figure te claquer :

- Ah et, en ce qui concerne ton pieds, cela m'a permis d'évaluer ta résistance à la douleur et surtout ta volonté. Une fois que tu as une cible en tête et que tu sais où tu vas, tu ne lâches rien et fais abstraction de ce qui peut te heurter. Toutes ces petites choses cumulées font que tu as tout pour réussir la tâche que je veux te confier et que tu es libre de refuser. Alors oui, j'aurais pû faire autrement mais, l'évaluation aurait pû être viciée, désolée. Maintenant, à toi de voir si tu veux continuer à te reposer et sans doute, jamais retrouver ton ancien grade, ou si tu veux retrouver ta splendeur passée.

Avancer ou sombrer. Demeurer face contre terre ou se relever. Renaître ou disparaître. Vivre la vie que l'on a rêvée, ou laisser le monde nous dépouiller de tout ce qui a pu un jour pour nous compter. Espérer ou Abandonner. Aimer ou Haïr. Se battre ou Fuir. Vivre ou Mourir. Un instant. Une voie. Un choix. Ton choix. Il est temps pour toi de faire ce que tu dois et d'oublier toutes leurs démentes lois. Avance en le sentier qui est fait pour toi et prends part au combat en lequel toi seule crois. Fais abstraction de moi, cette autre que tu ne reconnais même pas et agit avec foi.

- Peu importe ce que tu choisis Brook', sache juste que, je suis fière de toi.

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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

❖ Date de naissance : 03/05/1988
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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyLun 19 Sep - 13:41

See I've already waited too long And all my hope is gone ft. Arizona & Brooklyn
Brooklyn eu encore plus envie de frapper sa cousine lorsque cette dernière se recula d’elle plus franchement pour aller retrouver le canapé en rigolant. Et en plus elle avait le culot de se foutre de sa gueule comme ça ?! C’était incroyable comme la femme devant ses yeux ne ressemblait en rien à la petite fille que Shadow avait connue. Et cette désagréable sensation ne s’arrangea pas quand Arizona lui parla avec cet air supérieur que l’on prend avec un enfant qui se plaint un peu trop. Elle n’avait décidément aucune idée de ce qui se jouait à l’intérieur de l’Audacieuse et elle ne semblait pas non plus vouloir comprendre à quel point elle était à bout et voulait simplement être tranquille. Elle n’avait peut-être rien de mieux à faire que d’écouter sa cousine lui faire la leçon mais elle avait le droit de ne pas vouloir l’entendre et d’utiliser son temps à autre chose.

Lyn aurait pu lui répondre de manière toute aussi cinglante mais elle préféra boire sa boisson effervescente et qui lui promettait de calmer le tambour enfermé dans sa boite crânienne. Elle rata donc le regard perdu de l’Érudite sur le passé qui s’étalait sur son mur de béton et fut donc surprise de l’entendre demander si elle avait oublié. La réponse était, probablement, puisqu’elle ignorait même de quoi Ari était en train de parler. Comme si elle avait deviné sa cousine répondit en approfondissant sa question qui s’avéra être plus rhétorique que réellement interrogative. Est-ce que Brook pouvait véritablement croire que la demoiselle était venue juste pour l’enfoncé encore plus bas et en ressentir un quelconque plaisir ? Oui, mille fois oui. Elle ne doutait plus de rien de la part de qui que ce soit. Elle ne douterait plus jamais du mal que les gens étaient prêt à faire aux autres par pur amusement. Lien de parenté ou pas.

Et Ari eu beau prendre un air contrit c’était exactement à cela qu’avait ressemblé son comportement digne d’un cowboy depuis qu’elle avait mis le pied dans l’appartement de l’entraineur. Et son explication ne lui donnait pas particulièrement envie de changer son opinion. Rien ne justifiait d’utiliser de telles méthodes de truands pour obtenir quoi que ce soit, pour la tester, pour savoir quoi que ce soit la concernant. D’autant que le fait que sa propre famille puisse penser qu’elle devienne ce que la belle était en train de d’écrire était autant de claque dans sa figure. Oui Brook avait atteint le fond et passait une période difficile mais cela arrivait à tout le monde et elle n’avait jamais été infaillible. Il lui semblait simplement que son entourage ne lui autorisait pas cette faiblesse, comme si elle était la seule qui ne pouvait pas avoir des moments de doute.

Elle serra les dents et laissa l’informaticienne continuer sur ces justifications vaseuses, tournant furtivement les yeux en direction de la pochette qui se trouvait à quelques centimètres de sa main posé sur le comptoir à côté du verre qui portait les traces blanches de l’aspirine. Brooklyn tomba des nues d’apprendre que tout ce qu’il venait de se passer était censé mener à la fin de sa mise à pied au sein de sa faction. Tout ça n’était qu’un test, un putain de test pour savoir si elle était un déchet secourable ou pas. La colère l’envahie de nouveau et elle retrouva cette envie de refaire le portrait de sa cousine à la mode Picasso mais se contrôla pour la laisser finir de se justifier. Ses oreilles bourdonnaient tellement que Lyn manqua de perdre sa concentration mais elle écouta bien tout ce qu’Arizona débitait. Pourtant autant elle ne put s’empêcher de claquer violemment sa main sur son comptoir lorsque cette dernière annonça qu’elle était fière d’elle peut importer la suite.

« Ne me fait pas rire avec tes conneries ! Fière de moi, tu es fière de moi ?! Pitié ! Si c’était le cas tu ne seras pas venue en te disant que tu devais me foutre par terre pour savoir si j’allais me relever ! Si tu croyais en moi pour ce job tu serais simplement venu pour me le confier, on ne teste pas les gens en qui l’on croit !! Vous me faites tous rires à venir me faire la morale sur mon comportement, mais je suis loin d’être une alcoolique névrosée comme tu le dis. Je sais parfaitement ce qu’il se passe dans ma vie, et c’est précisément pour oublier que je suis entourée de connards qui pensent que je n’ai pas de cerveau et qui pensent agir à ma place. Si tu as eu besoin de ton test de merde c’est que je ne suis pas la seule à ne pas me souvenir du passer. »

Brook secoua la tête et attrapa la pochette pour la jeter à la figure de sa cousine. « J’aurais pu apprécier l’attention si ton inquiétude ne s’était pas accompagnée de tes méthodes de John Wayne. Mais franchement pour le moment tu peux te la carrer où je pense et si tu veux le savoir l’envie de t’en coller une n’est certainement pas passée et ça pourrait même encore arriver. Ton comportement là, ça n’a rien à voir avec la fierté et surtout pas la confiance que tu pourrais placer en moi pour mener cette mission à bien pour redorer mon blason, ce sont des manières d’Érudits et je vomis sur cette faction. On ne rentre pas chez les gens en les insultants et en les blessant pour ensuite leur dire que ces bons leur réaction te convient ! Merde Ari !! C’est toi qui vient me voir pour me balancer ton discours pourri sur le sang O’Malley et c’est toi qui piétine notre histoire avec ton putain de test à la con !! »

La blonde avait les poings serrer par la rage. Bien sûr elle n’était pas seulement en colère contre sa cousine mais contre toutes les personnes qui jugeaient bon de la prendre pour une conne de façon si naturelle. Qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire pour que les gens croient qu’elle était incapable de réfléchir ou d’agir pour son propre bien ? Pour qu’ils pensent qu’elle se laissait simplement sombrer sans savoir ce qu’elle était en train de faire ?! Aucun ne s’étaient arrêter pour se dire qu’elle avait peut-être envie de perdre pied et de s’oublier un moment, de s’accorder un temps mort pour affronter ses démons. Non, ils préféraient tous s’arrêter à ce qu’ils voyaient et en tirer des conclusions qui étaient à des lieux de ce qu’il se passait réellement en Shadow. Et que sa propre famille face partie du lot lui brisait encore plus son cœur déjà dans un état déplorable. Son corps tremblait et avec ses nerfs à fleur de peau, elle n’était pas certaine de pouvoir contenir ses larmes si la conversation s’éternisait mais elle devait dire ce qu’elle avait sur le cœur.

« Si ce job il est pour moi, alors tu viens chez moi et tu me dis que tu as un job pour moi. Tu ne viens pas t’amuser avec moi comme un chat avec sa souris, parce que je ne suis pas un jouet ! Vous me faites vraiment tous chier à croire que je suis une incapable, vous me rendez folle à penser que je suis faible et inutile ! Soit tu me veux moi pour cette mission parce que tu penses que je suis la meilleure personne, soit tu penses sincèrement que ça peut me faire remonter la pente, mais tu ne viens pas me tester parce que merde je mérite mieux que ça !! Alors comme je te le dis depuis le début, soit tu agis en personne civilisée qui me respecte parce que bon sang, que tu agisses comme ça avec moi, ça me fait me fait mal et ça me foutre en rogne, soit tu peux te casser avec ton inquiétude à deux balles, parce que je ne dirais pas non à une main tendue pour m’aider mais la charité et la pitié tu peux te les garder et les offrir à quelqu’un qui en a quelque chose à foutre. Je ne suis pas le punching-ball dans O’Malley bordel ! »

C’était jouer avec le feu, clairement. Il y avait peut-être une salvation certaine dans cette pochette mais Lyn refusait de servir de paillasson à sa cousine. Arizona n’avait pas le droit de ce conduire de la sorte avec elle, ou bien alors sans invoquer leur lien du sang. Et elle ne pouvait pas venir clamer son amour ou son inquiétude si elle persistait à la traiter comme le premier clanpin de Chicago. Brook valait mieux que ça, elle méritait mieux que ça. Et de toute manière elle n’avait pas l’intention de rester au fond du gouffre éternellement, si ce n’était pas avec l’aide de l’Érudite, elle en sortirait autrement. Elle s’en savait capable, elle l’avait toujours fait jusque-là et continuerait aussi longtemps que Lucifer dresserait des obstacles sur sa route. Mais elle préférait encore se maudire éternellement que de devenir le pantin de sa faction d’origine. Si elle faisait quoi que ce soit, ce serait pour Ari, pour son sang mais uniquement si cette dernière se comportait comme un membre de cette famille et non comme un membre de cette fichue faction.

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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyDim 16 Oct - 13:50


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Nous ne sommes rien, rien que des enfants voués à mourir du jour au lendemain. Nous ne sommes que des pantins, animés de ce souffle de vie qui s'agite vainement en nos seins. Nous ne connaissons rien, ni l'heure ni le moment où tout ceci prendra fin. Rien, nous ne sommes et nous ne connaissons rien. Alors nous nous accrochons à tous ces trésors amassés qui depuis des années reposent entre nos mains, balayant d'un clin d'œil toutes ces ombres qui rendent notre avenir si sombre et incertain. Je suis une érudite Brooklyn mais au final, tout comme toi, je ne sais rien. Je ne suis que celle qu'il a fait grandir à l'ombre de son amour malsain. Alors j'essaye de me défaire des spectres ancrés en mon esprit par le père, d'abandonner ses litanies vides et creuses qui affligent comme elles désespèrent, d'apprendre ce qu'il n'a jamais voulu enseigner ni à moi ni à mon frère, cet amour qui aujourd'hui nous effraie quand il nous rendait à la fois sombre et amer. Seulement mon apprentissage est maladroit, je détruis ce que je guérie et le broie sous le joug du désarroi. Et toi, oui toi, tu ne comprends ni ne perçois les efforts considérables que je fais pour avancer malgré le passé  qui de tout son poids m'empêche de cheminer droit jusqu'à toi. Je perçois tes mots, les comprends et les endure. Je vois ta colère, les mots qui blessent et les bien trop nombreux parjures. D'un mouvement, je hoche la tête sur la gauche afin d'éviter la pochette que tu me lances à la figure, te contemplant en silence exposer à ma face la moindre de tes fissures. Vous, vous, vous. Encore et toujours ces vous. Tu me prends pour cible mais je le sais, le vois, le ressens, c'est d'autres qu'à mes côtés tu immoles bien volontiers en mon bûcher de l'impiété. Qu'il en soit ainsi, je l'ai aussi mérité et reconnais les erreurs qui m'ont aussi bas en ton estime fait chuté. Je ne bouge pas, me contente de te regarder en ta furie exaltée, car il n'y a qu'en cet ultime instant où tu ne peux plus rien contrôler de ces mots, qui de ta bouchent sortent et deviennent flambeaux de vérité, que j'obtiens de toi la lumière que je m'en suis venue chercher. Peut-être tout n'est-il pas perdu entre nous? Peut-être reste-t-il encore quelque chose à sauver de nos mémoires oubliées? Tu t'arrêtes enfin de me fusiller en cette potence que spécialement pour moi tu as dressé, lorsque brusquement, le silence s'empare à nouveau de ton antre que sans pudeur j'ai vandalisé. Les instants passent, puis sans un mot, je me lève de ton canapé, mes iris d'acier droit sur toi fixement rivés, te dévisageant de cette lueur que tu n'as encore jamais eu l'occasion de voir en leurs seins miroiter. Je m'empare alors de ton poignet puis, te ramenant d'un coup à moi, te sers doucement en mes bras. Ma main gauche venant caresser tes cheveux tandis que la droite se dépose en ton échine depuis bien trop longtemps courbée, au creux de ton oreille gauche d'une voix apaisée je viens te murmurer :

- Je suis désolée Brooklyn. Je suis désolée si Salem et moi on t'a blessé. Je suis désolée pour tout ce qu'on est devenu et toute cette peine qu'on a t'a infligé.


Mon étreinte se fait un peu plus forte et tendrement, je me mets à nous bercer d'un mouvement de gauche à droite avant de continuer :

- Je t'ai jamais prise pour une faible ou une incapable, seulement, tu l'as dit, je suis une érudite et je ne suis pas habituée à exprimer aussi aisément mes sentiments. Et tu connais mon passé, Brook, tu sais comme on a été élevé. Tu sais que la seule chose qu'on m'ait autorisé à faire est de raisonner sans jamais écouter les émotions qui auraient pu m'entraver. Alors pour vous j'essaye de changer, seulement, je suis maladroite parce que c'est tout nouveau pour moi et que j'apprends. J'apprends tu comprends. Tu peux haïr ma faction autant que tu veux, tu peux me maudire d'être aussi rigide et impassible mais, ne me détestes pas de m'inquiéter pour toi-même si je te le montre de la pire façon qui soit. Si je t'ai testé, c'est pas par manque de confiance mais parce que j'avais vraiment peur pour toi. T'es la seule famille qu'il me reste Brook et je veux pas te perdre toi aussi. Je suis loin d'être parfaite, je le sais, mais j'apprends. Pour vous, j'apprends. Crois-moi.

Charlize, Salem, ces autres parties de moi-même que je chéris et aime d'une force sans pareil mais que je brise et dévaste dès que sur eux se déposent mes mains criminelles. Au plus près de moi vous souhaitez vous rapprocher, au plus loin de celle que vous convoitez ma solitaire destinée vous fait aller. Pourrais-je un jour vous retrouver, par de-là les cendres, les cimetières et les limbes aux oubliés. Pourrais-je un jour vous aimer à la mesure que vous le méritez? Je m'éveille en les terres de vérités, à la lumière de vos cœurs qui depuis le lointain ne font que m'appeler, cherche à réparer les erreurs qui vous ont en cet ailleurs exilés quand je comprends qu'il ne sert à rien de m'épuiser, c'est moi-même qu'en cette île au blanc maculé, depuis la croisée de nos destinées, j'ai aveuglément emprisonné et à jamais répudié. Il est trop tard pour tout recommencer, à mes côtés il te faudra rester et face à ton reflet tu contempleras celle qu'à mon image j'ai si sournoisement façonné: qu'il me crache avec perfidie et vanité depuis les méandres de mon psyché en lesquels depuis bien trop longtemps son ombre en impératrice a régné. Ô mon père, monstrueux père, fruit du sombre et de l'amer, n'oublie pas que si en cet enfer je suis ta plus grande déception, c'est parce que tu n'as jamais pu avoir cet éclat qui en mon cœur réunit douceur et compassion et qu'à tout jamais Lucifer te traînant à lui par tes misérables fers, t'éloignait en tout temps de cette divine absolution que tu as fait inscrire en mon âme et en mon nom. Je ferme les yeux un instant, balaye ces reliquats nés du néant avant de reprendre sincèrement :

- Il n'y a plus que nous Brook, plus que nous. Alors avant toute chose, qu'est-ce que tu dirais si on essayait de redevenir ces autres qu'on a bêtement laissé partir?

Je te libère et me tourne en direction de ton mur aux souvenirs, mes opalines trouvant automatiquement cette photographie de nous trois qui au lieu de me meurtrir me fait tendrement sourire. Oui, il est trop tard et personne ne peut tout recommencer, acte inutile qui renierait tout ce que nous avons pu traverser, seulement, je le sais, ensemble il nous est possible de bâtir un avenir empli de lumière et de beauté. Nous sommes capables de reconstruire ce que le monde a en nos âmes dévasté et que le temps a fait ruine avant dans les profondeurs tout emporter.

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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptySam 22 Oct - 12:23

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Un silence lourd et chargé d’une tension palpable avait envahi l’appartement de Brooklyn. Cela lui avait fait un bien fou de pouvoir enfin cracher sa colère sur quelqu’un qui ne pourrait en nier la légitimité. Même avec toutes les réflexions du monde, Arizona ne pourrait pas lui répondre que son comportement n’était pas digne ou totalement incohérent. Elle ne pouvait pas être celle qui invoquait le sang et celle qui gardait la tête froide des Érudits. C’était incompatible et illogique. Une chose que la blonde ne pouvait donc pas se permettre aux vues de sa faction. Quant à l’Audacieuse, elle n’avait rien de plus à ajouter, elle avait dit tout ce qu’elle avait à dire et la suite de la conversation dépendait entièrement de sa cousine. Comme elle le lui avait indiqué, soit elle commençait à se comporter de manière civilisée, soit elle reprenait sa fierté et sa mission et rentrait chez elle.

Brook allait parier sur la seconde option lorsque l’informaticienne se leva lentement de son canapé en la fixant avec une expression qu’elle n’aurait su décrire. Elle allait pouvoir se recoucher et dormir encore un peu pour se remettre de ses diverses émotions et de cette fatigue qui ne voulait pas la lâcher. Cependant, contre toutes attentes, Ari ne fit pas le tour du bar pour rejoindre la porte mais pour venir lui faire face. Saisissant son poignet, elle força Shadow à l’enlacer, la prenant dans ses bras telle une mère cherchant à rassurer son enfant. La blonde resta figée un instant ne comprenant pas ce qui était en train de se passer. Elle venait de cracher tout son venin sur sa cousine et cette dernière venait la prendre dans ses bras, lui caressait les cheveux comme pour tenter de la calmer. Un comportement qui dénotait totalement avec celui que l’Érudite avait adopté depuis qu’elle avait forcé sa porte.

Cela déstabilisait totalement la combattante qui n’avait aucune idée de quoi faire ou de quoi dire. Un sentiment qui ne fit que prendre de l’ampleur en entendant les mots qui se glissèrent à son oreille. Déglutissant avec difficulté, Lyn ferma les yeux avec l’espoir d’empêcher ses larmes de couler. Elle avait attendu tellement longtemps pour de telles excuses qu’elle ne parvenait pas à croire qu’elle les entendait pour de vrai. Et le mouvement de balancier qu’Arizona imprima à leur embrassade rendit le moment encore plus surréaliste. Avait-elle réellement pris juste une aspirine ou bien avait-elle pris tout autre chose par mégarde ?! Il lui semblait pourtant qu’elle s’était débarrassée de tous ses stupéfiants. Et pourtant, comme si elle ne se rendait pas compte de son trouble, sa cousine continua sur sa lancée. Expliquant son comportement, blâmant sa Faction, car comment pourrait-elle agir autrement que comme une Érudite puisqu’elle en était une, blâmant son enfance et ce père qui comme tout bon O’Malley était incapable d’aimer.

Elle essaya pourtant de lui faire croire qu’elle essayait de changer, d’apprendre à être une humaine, une personne avec un cœur en plus de son cerveau. Des paroles dont Brook douta clairement, ne pouvant apprécier leur véracité à leur juste valeur après ce qu’il venait de se passer. Et enfin cette supplique de ne pas la détester, acheva de lui faire croire à une chimère. Était-ce la même Ari qui lui demandait maintenant de la croire, de ne pas la rejeter, de ne pas lui fermer son cœur, que celle qui était arrivée comme si cet appartement lui appartenait et qui l’avait bousculée et presque insultée sous son propre toit ?! c’était difficile à croire, et pourtant, pourtant, Lyn ne pouvait s’empêcher de vouloir y croire. Il y avait quelque chose dans leurs positions, dans la voix de sa cousine qui l’incitait dans ce sens, qui lui donnait envie de lui accorder le bénéfice du doute.

Et pour finir cette demande qui parut presque incongrue de chacune redevenir celles qu’elles étaient auparavant. Toujours sans avoir pu réagir, trop surprise par ce moment d’émotion et d’intimité, toujours muette malgré ce qu’Ari venait de dévoiler des tourments qui l’habitaient, Shadow la regarda s’écarter et se tourner vers ce mur qu’elle avait recouvert des reliques de son passé. Elle soupira doucement et se frotta les tempes une seconde avant de saisir l’épaule de sa cousine pour la faire se retourner de nouveau vers elle. La blonde lui encadra le visage des deux mains pour la forcer à la regarder, n’ayant pas besoin de se cacher pour lui dire ce qu’elle pensait de tout cela. Lyn était enfin sortie de sa transe. « Le passé c’est le passé, quoi qu’on fasse, on ne peut pas y retourner, on ne peut pas le changer, crois-moi j’ai essayé, je suis enfermée dans ce cercle vicieux depuis assez longtemps pour savoir que ces gamins sur le mur ne reviendront jamais. »

« Mais apprendre, c’est aussi savoir reconnaitre l’échec, c’est savoir lutter contre ses démons. Pour le moment je laisse les miens contrôler ma vie parce que je n’ai pas la force de les combattre, je suis las et fatiguée, j’ai besoin d’un moment pour retrouver mes forces. Si tu veux vraiment progresser et lutter contre tes instincts que tu maudits, contre ce visage que tu hais mais que tu croise tous les matins dans le miroir alors demande-moi de t’aider ou de te suivre ou de faire ce que tu veux pour ta stupide mission, mais demande le moi comme tu voudrais qu’on te demande te l’aide. Un dicton dit : ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. Alors si tu ne veux pas que je te déteste, n’agis pas de sorte à ce que j’en arrive là, n’agit pas comme si tu te détestais toi-même. Et là encore je te parle par expérience. »

Gardant ses émeraudes ancrées dans le regard de sa cousine, l’Audacieuse lui caressa la joue du bout du pouce, dans une délicatesse indigne de sa Faction, indigne de ses origines et de leurs noms mais des plus sincères. Elle lui fit ensuite incliner le visage pour lui baiser le front, prenant cette fois le rôle de la mère réconfortante. « Mais même avec toute la volonté du monde, je n’arriverais jamais à te détester réellement…demande à ton frère… » Elle murmura ces derniers mots avant de reprendre d’une voix plus forte. « Je t’aime Ari, même si ma faction doit passer avant mon sang, tu es ma famille et j’aimerai qu’on soit proche mais pour cela tu dois me traiter comme tel et non comme un pion sur ton échiquier. C’est à toi de choisir si tu veux franchir cette porte avec le nez cassé parce que tu m’auras poussé à bout sous prétexte de me tester ou si tu veux partir, en pensant que pendant au moins une seconde, on leur a rendu hommage. »

Brooklyn inclina négligemment la tête vers son mur des souvenirs pour indiquer que les deux petites filles souriantes qui l’ornaient n’étaient peut-être pas bien loin, il suffisait simplement d’un petit effort de leur part à chacune. Elles n’étaient pas censées être des ennemies, elles n’étaient pas sensées s’en prendre lui à l’autre et dresser des barrières entre elles mais tout cela ne tenait qu’à sa cousine. C’était elle qui avait toute les cartes en main, il ne tenait qu’à elle de les jouer correctement.

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Arizona J. O'Malley

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Arizona J. O'Malley

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyLun 21 Nov - 15:51


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Il faut parfois du temps. Du temps pour faire face au néant. Du temps pour devenir grand. Du temps pour changer le reflet écœurant en un portrait éclatant. Du temps pour oser déposer les armes et avoir la force d'aimer sans faux-semblant. Il nous faut parfois juste du temps. Tes sentinelles d'émeraudes vissées en mes jardins d'hivers tétanisés ne font que te dévisager et sonder cette âme que j'ai perdue l'habitude de scruter. Étrange comme tu peux être l'espace d'un instant le vice qui corrompt et tue puis celui d'après la vertu qui ébranle, éveille les consciences et mets jusqu'à la plus parfaite des vérités à nue. Tu n'es plus l'enfant inconsciente que j'ai connu mais bel et bien cette femme devenue forte et résolue.

- Peut-être que c'est bel et bien le cas. Peut être que je me déteste pour toutes ces choses que je fais et pour lesquels je dois rester muette.

Je souris tristement avec cette sincérité que tu n'as sans doute pas l'habitude de me voir afficher, baisse légèrement la tête à cette pensée qui vient soudainement m'ébranler. Je n'ai jamais laissé personne m'approcher, de peur de les faire chuter en les limbes en lesquelles j'ai pris l'habitude de trainer. Les seules fois où je m'y suis risquée, ces êtres que je continue encore d'aimer ont fini broyé par la main du démon et le maître de mes péchés. Incapable de pardonner, j'ai alors commencé à me révolter puis, lasse de lutter contre ces moulins à vent que je ne parvenais même pas à érafler, j'ai fini par m'asseoir et contempler la raison de mon désespoir, c'est alors que j'ai vu mon propre reflet en l'obscur miroir. Je me suis alors détestée, cherchant sans cesse à briser cette réflexion qui ne faisait que m'empoisonner au fur et à mesure que je me surprenais à la contempler de ce regard à la fois stupéfait et effaré. Il n'y avait là aucune lutte à mener, voilà celle que j'étais et avec qui je devais composer et rester. Je me suis alors demandée si j'avais toujours été cette image que je détaillais ou bien si j'étais encore cette figure affable que je m'étais un jour imaginé. Qu'est-ce que l'illusion? Qu'est-ce que la réalité? Où était donc passé la fille qui se servait comme d'un repère de ses rêves ardents qui, d'un battement de paupière, prenaient place en le ciel nocturne en devenant cette poignée d'astre scintillant?

Si tu savais Brooklyn comme le silence et les secrets peuvent être pesant. Si tu savais comme à petit feu ils nous crèvent sournoisement. Je ne m'en rendais pas compte avant. Je pensais pouvoir endurer ce faible prix à payer pour obtenir au nom de tous cette liberté que durant toute une vie je n'ai fait que chercher sans jamais la trouver. J'ai tout sacrifié pour une poignée d'inconnu qui ne font que ravager ce monde en lequel j'ai cru et que je tente encore de préserver. J'ai tout donné sans jamais une seule fois m'arrêter sur ces morceaux de moi-même qu'aveugle derrière moi sans compter je semais. Et maintenant que je suis presque arrivée au bout de ce chemin que j'ai choisi d'emprunter, que j'ai détruit tout ce qui faisait de moi celle que vous avez un jour aimé, serez vous toujours là, derrière moi, lorsque viendra le moment pour ma course de s'arrêter et que je pourrais enfin me retourner? Et si je demeure seule, cela valait-il toute la peine que l'on s'est infligé ? Je n'ai pas envie d'atteindre le pire pour le découvrir. Je n'ai pas envie d'attendre l'irrémédiable pour te répondre et à haute voix le dire. Ce que je veux, c'est ce maintenant qui naît d'une seconde des entrailles du néant et meurt plus éclatante encore l'instant d'après. Ce que je veux pour nous Brook, ce n'est plus ni le passé réconfortant, ni le futur bien trop changeant mais le présent fort de son éphémère qui le rend en chaque instant plus rayonnant et vibrant. Je ris de bon cœur à ta dernière réplique avant de te repousser gentiment le sourire aux lèvres :

- Arrête, laisse mon nez tranquille, je crois qu'on s'est assez amochée pour la journée comme ça.

Je regarde ton pied, tique un instant avant de te regarder en grimaçant d'un air désolé :

- Encore une fois, je suis vraiment désolée Brooky.

Plaçant mes mains le long de mes jambes tout en me contorsionnant de gauche à droite afin de briser la glace et retrouver un peu plus de légèreté, je te demande :

- Tu veux qu'on fasse quelque chose en particulier ou tu préfères te reposer?

Je regarde l'heure à ma montre avant d'ajouter en m'emparant d'un tablier qui traînait sur ton plan de travail que j'agite sous ton nez :

- T'as faim? Je peux cuisiner si tu veux. Je te jure que je me suis améliorée, ma bouffe n'a plus rien à voir avec les pâtés de sel dégueulasses que je nous faisais ingurgiter quand on était mômes et qu'on ne savait même pas ce que le mot cuisine voulait dire.

Il faut parfois du temps. Du temps pour faire face au néant. Du temps pour devenir grand. Du temps pour changer le reflet écœurant en un portrait éclatant. Du temps pour oser déposer les armes et avoir la force d'aimer sans faux-semblant. Tout ce qu'il nous faut, c'est du temps.
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S. Brooklyn O'Malley

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S. Brooklyn O'Malley

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyMer 23 Nov - 18:52

See I've already waited too long And all my hope is gone ft. Arizona & Brooklyn
Brooklyn avait trouvé dur d’entendre sa cousine confirmer qu’elle se détestait probablement pour tant de choses qu’elle ne pouvait pas avouer à voix haute. Elle se considérait comme une personne malheureuse, malchanceuse et à problème mais elle ne s’était jamais véritablement posée pour prendre le temps de regarder autour d’elle si d’autres gens avaient des soucis. Elle qui s’était toujours cru charitable et généreuse était en réalité d’un égoïsme sans borne. C’était pour cela qu’elle avait décidé de tendre une main vers Arizona, parce qu’il fallait savoir accepter l’aide d’autrui et qu’aider les gens c’était s’aider aussi un petit peu. Alors l’Audacieuse avait murmuré des mots rassurant à sa cousine, lui disant qu’elle ne cesserait jamais de l’aider, peu importe ce que la vie mettrait en travers de leurs chemins.

Aucun mensonge, aucune arrière-pensée, ses mots étaient dénués de toute malice parce que seul lui importait son lien avec l’Érudite. Elle lui offrait également la possibilité de choisir si elle voulait saisir cette main tendue pour sauvegarder leur lien de sang. Il ne tenait qu’à elle de lever la malédiction O’Malley. Elles n’y parviendraient peut-être jamais, ni la prochaine génération ou celle d’encore après mais essayer c’était déjà un premier pas vers la réussite et la libération. Même si elles avaient changé, s’étaient forgées des carapaces différentes pour survivre dans la terrible Chicago, quelque part au fond de leurs cœurs se trouvaient encore les petites filles qui souriaient innocemment sur le mur. Elles n’étaient pas mortes, elles avaient simplement grandi en affrontant les épreuves de la vie, cela avait fait d’elles des femmes de caractères mais aussi au cœur d’autant plus grand.

Pourtant au mouvement de recul d’Ari, Lyn cru qu’une nouvelle part d’elle allait encore mourir avant de poser son regard sur ce doux sourire qui réchauffa instantanément son cœur démoli. Sa cousine fit une pointe d’humour qui la fit sourire à son tour avant de suivre son regard qui se posa sur son pied qui avait eu la visite des tessons de verre. Tellement habituée à une douleur plus fulgurante et surtout à l’ignorer, l’entraineur n’avait même pas remarqué les légères traces de sang qui marquait son cheminement dans l’appartement. Elle en avait également oublié qu’il fallait tout de même le soigner un minimum pour éviter de se retrouver immobilisée encore plus longtemps que ce n’était déjà le cas. Secouant la tête aux excuses de sa cousine, elle répondit simplement. « C’est bon, c’est rien. »

Cela ne servait à rien de l’accabler, surtout qu’elle semblait véritablement gêné et proposa presque en sautant du coq à l’âne de faire une activité ensemble. Tirer un trait sur ce mauvais quart d’heure lui semblait une parfaite idée. Hochant donc positivement la tête elle rejoignit le canapé et sortir une boite de premier soin de sous la table basse. Non Brook n’était pas prévoyante, elle était habituée à rentrer chez elle en étant amochée. Lorsque l’on gagnait sa vie en se battant on apprenait à avoir le nécessaire à porter de main et dans un endroit confortable. Observant Arizona enfiler un tablier qui trainait et qui n’avait pas eu d’usage depuis bien longtemps et même pas pour cuisiner, elle ouvrit la boite et en sortie du désinfectant et du coton.

« Tu sais des fois on faisait juste semblant de les manger et on crachait après… » Répondit-elle d’un air désolée par rapport aux fameux pâtés de sel dont elle se souvenait parfaitement tant c’était écœurant. Elle s’était d’ailleurs fait disputer de nombreuses fois après les avoir vomis une fois rentrée chez ses parents. Une légère nausée accompagna se désagréable souvenir et l’idée de manger quelque chose. « Tu sais je n’ai pas très faim pour ma part, avec la fatigue je n’ai que peu d’appétit, mais n’hésite pas à te faire quelque chose et à m’en faire juste une cuillère de plus. Il faut quand même que je goûte à tes progrès culinaires. » C’était si agréable, après ce moment de tension et d’émotions intenses de se retrouver à juste apprécier la compagnie de l’autre.

Lyn n’avait pas vécu cela depuis bien longtemps, ayant détruit la plupart de ses relations dernièrement. Il ne lui restait plus que sa guérison pour espérer avoir de nouveau une vie sociale en compagnie de ses prospects. Sa visite décisive aurait lieu d’ici peu mais elle se fit la réflexion en nettoyant son pied qu’il pourrait être judicieux de repousser d’elle-même si elle ne voulait pas repartir avec une prolongation de son immobilisation. Elle retira un petit morceau de verre qui s’était coincée là et nettoya de nouveau pour ensuite laisser le sang coaguler tranquillement tant qu’elle posait tout de même une bande sur tout son talon pour le protéger mais aussi pour cacher la cicatrice de sa blessure par balle. Déglutissant avec difficulté, la demoiselle s’enfonça de nouveau dans son canapé.

« Ari…est-ce que tu as des nouvelles de notre famille ? » Ils étaient encore tous dans sa faction après tout, sauf Salem mais il s’agissait de son frère, elle savait peut-être comment il allait, comment était sa mémoire. Son cœur se serra à cette simple pensée qu’elle chassa bien vite de son esprit pour penser à des choses plus joyeuses. Elle partageait depuis des années un moment de paix et de complicité avec Arizona qui semblait même en avoir oublié la mission qui l’avait d’abord conduit à venir prendre de ses nouvelles. Peut-être cela n’avait-il été qu’un prétexte pour défoncer sa porte et s’assurer de sa santé à elle. En tout cas elle ne lui en voulait pas, Lyn se sentait loin d’être capable d’accomplir quoi que ce soit pour le moment.

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MessageSujet: Re: Rust or Gold || ft Brooklyn Rust or Gold || ft Brooklyn EmptyLun 23 Jan - 0:53


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Je ris à ta remarque, passe une main sur l'un des plis du tablier afin de le lisser puis commence à sortir du poulet et les quelques légumes survivant dans ton réfrigérateur:

- Hum, j'aurais dû m'en douter, personne de normalement constitué n'aurait pu avaler ces horreurs.

Que je t'avoue en souriant. Je commence à rincer le brocoli, le poivron jaune, les carottes ainsi que les quelques brins de persils trouvés à défaut d'avoir de la coriandre, niant par la même occasion totalement la précision que tu viens de faire au sujet de la quantité que je dois préparer, quand ton ventre criera famine, je suis sûre que tu finiras par manger.

- Haha, t'as encore peur de finir empoisonnée? T'en fais pas, j'en ferais juste assez pour que tu sois calée, il me manque juste quelques trucs mais, j'en ai trouvé d'autres qui devraient faire l'affaire.

Je poursuis en éminçant finement les légumes, à l'aide d'un couteau qui me semble étrangement bien aiguisé, découpe le brocoli en dès de même proportion, puis te demande si tu avais des pâtes et où tu rangeais ton huile? Tu viens à ma rescousse, je te souris à nouveau, te demande de déposer à ma gauche sur le plan de travail l'huile que tu viens de m'apporter et de mettre à chauffer les pâtes sur le côté, tout en poursuivant la recette que je suis en train d'élaborer. Je t'observe un instant du coin de l’œil pendant que je suis en train de préparer le poulet que je coupe également en lamelle et en fait ensuite dorer des deux faces dans une première poêle, puis te désignant ton pied d'un hochement de tête :

- Ça va mieux?

Tu me réponds que tout va bien et que je n'ai plus à m'en soucier, je me contente de t'adresser un sourire gêné parce que sans doute ne le sais-tu pas encore, ou peut-être l'as-tu simplement oublié à cause de toutes ces années passées à se repousser mais, c'est l'impossible que tu viens de me demander, je m'inquiète et continuerais toujours à m'inquiéter pour ma famille et ceux que je peux aimer. Les mains toujours dans ma préparation, je me souviens embourbée en les différents sons de tout ce à quoi un jour nous rêvions. Depuis combien de temps n'avais-je plus fait ça? Prendre le temps de guérir plutôt que de détruire, aussi bien moi que ceux que j'ai passé toute une vie à chérir. Et ils ne valent plus rien, tous nos délirants empires s'il n'y a personne à mes côtés pour les conquérir. Je suis juste heureuse d'être là, avec toi, sans avoir à me soucier de tous ces complots qui au travers de la nuit happent jusqu'au plus saint des saints que la disgrâce aveuglement dévoie. Les premières effluves du plat commence à se distiller dans ton appartement sous les crépitements de la seconde poêle chauffée en laquelle je fais d'un mouvement de poignet se mélanger les poivrons, carottes et autres aliments. Est-ce donc là tout ce que nous avons loupé? Dis-moi Brook, penses-tu toi aussi que c'est à ça qu'aurait pu ressembler notre vie si seulement nous n'avions pas tous un à un chuté? Vaillant petits soldats aux cœurs trop lourds et embrumés, nous n'avons fait que nous abîmer au nom d'une fidélité qui n'était que l'énième de leur promesse empoisonnée. Et maintenant que nous y voyons plus clair, crois-tu que nous allons continuer? À nous fourvoyer et à encore une fois tout abandonner de cette candeur insoupçonnée? Je ne veux pas, je ne veux plus Brook, je n'en peux plus d'apprendre à aimer pour mieux oublier et de m'attacher pour mieux renoncer. Et à tes paroles mon cœur se resserre, explose et silencieusement retourne en terre.

- Notre... famille?

J'essaye alors de me souvenir, de ne plus laisser aucun visage en ma mémoire brusquement mourir, mais la vérité est qu'ils se sont effacés depuis bien des années et que des limbes ils ne semblent vouloir resurgir. Alors tu comprends? Tu comprends pourquoi je ne veux plus avoir à vous laisser en les griffes du temps aussi douloureusement naître puis irrémédiablement flétrir? Nous ne sommes plus Brooklyn, à peine une poignée d'anonyme que l'on s'évertue à ne plus regarder ni même nommer. Ta propre sœur t'a renié pour le pouvoir tant convoité mais si justement controversé. J'égoutte tranquillement les pâtes, m'empare d'une casserole afin de faire mon propre caramel à base de sucre et d'eau auquel je finis par rajouter une pointe de vinaigre balsamique :

- Non.

Et malgré mon impassibilité, tu le sens ce miroir étrange en lequel tu n'as de cesse de te refléter doucement se fissurer. Je continue en faisant revenir la poêlée de légume que je viens ajouter au poulet que j'ai au préalable fait caraméliser avant de t'asséner :

- Ta soeur t'a complètement craché dessus et renié, c'est pas pour venir prendre le café avec celle qui lui a selon elle piquée le poste tant convoité. Et les autres... ils n'ont jamais véritablement existé.

J'inspire, expire, soupire, m'empare d'un chiffon propre que je viens placer sur mon épaule puis enchaîne sur les pâtes que je prépare et assaisonne. Je sais ce que tu veux savoir, je sais la vérité que tu me demandes mais que je ne veux voir. Les minutes s'écoulent, je commence à dresser ton assiette, les yeux encore et toujours rivés sur ce plat que je suis en train de te confectionner à défaut de glisser en les tiens avides de toutes ces questions que tu n'as de cesse de te poser et qui, tu le sais ne trouveront de réponses qu'en la myriade de maux nés pour te tourmenter. D'un ton bas, posé et à la fois brisé, je finis par t'avouer :

- Quant à Salem, il n'est plus qu'une page vierge que d'autres tentent de combler... Mensonge après mensonge ils le brisent, lui font croire en des chimères qui n'ont jamais existé, le bercent d'illusions devant lesquels il ne se serait jamais prosterné et lui, étranger en cette vie à gerber, accepte toutes ces nouvelles choses qu'on peut lui montrer, croit aveuglément en ces autres sur lesquels, naïf, il pense pouvoir se reposer tandis que moi, sa propre soeur, je ne peux l'approcher.

Sans doute parce qu'au fond, c'est tout ce qui lui reste? Croire en cette comédie devenue insidieuse lueur d'espoir...

Je plaque mes deux mains contre le plan de travail, à nouveau inspire puis expire, souffle machinale qui ravale cette larme qui tente de me meurtrir, me concentre sur cette rage que je ne peux m'empêcher de ressentir et qui me donne cette envie subite de tout démolir. D'un léger coup de chiffon que j'ai enroulé autour de mon index, j'essuie les quelques gouttes de sauce caramélisé qui ont tâché l'assiette lorsque je l'ai dressé, puis, la faisant glisser jusqu'à toi, je te présente mon oeuvre terminée :

- Alors, non, je n'ai pas vraiment de nouvelles de notre famille.

Je dépose enfin mes iris d'acier légèrement rougis par ces sanglots que je tente de contenir en tes sentinelles d'émeraudes qui peuvent déjà le pressentir, l'ombre de ce furieux orage qui est à venir :

- On est comme ce plat Brook', au premier coup d’œil, il est un modèle d'équilibre, beau visuellement parlant, je l'ai dressé de façon à ce que tout soit proportionné, à ce que les couleurs du plat te donnent envie d'y goûter pour qu'il puisse enfin te rassasier et combler cette faim qui ne fait que te tirailler. Seulement, une fois que tu auras planté ta fourchette à l'intérieur, tout s'effondrera, rien de toutes ces façades que j'ai pu créer ne subsistera et la structure laissera place au vide et ses innombrables fissures. Alors tu t'en délecteras et puis, l'instant d'après, il n'en restera plus rien car rien ne dure jamais, c'est comme ça.

Je marque un temps de pause avant de reprendre d'une sincérité toujours aussi troublante :

- Je me demande toujours à quel moment j'ai bien pu merder avec lui, ce que je pourrais faire pour le retrouver et lui demander de me pardonner mais, je finis par y réfléchir et je me dis qu'il est bien mieux sans moi et notre sang maudit pour l'empoisonner.

Et elle roule finalement, cette foutue larme qui donne à ce regard son éclat faussement rutilent, d'un geste de la main je l'essuie, te souris tendrement puis, déposant un baiser sur ta joue avec cette douceur d'antan :

- Bon appétit.


Je me défais de ton tablier que je dépose sur le dossier d'une de tes chaises, attrape à la volée mon manteau et tourne des talons, arrivée à ta porte d'entrée, je m'arrête un instant :

- Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver, d'accord ?

Et tout ce qui subsiste de moi à présent n'est que l'écho de mes talons martelant le sol et s'éloignant progressivement de toi et ton appartement. On ne peut rattraper le temps, revivre nos jours les plus aimants, tout ce que l'on peut faire c'est vivre l'éphémère de nos instants en cultivant avec sagesse notre présent.




THE END
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